L'établissement dispense unenseignement dans le domaine dessciences économiques,sociales et demanagement. Des enseignements de droit, de finance, de gestion des ressources humaines, de communication, de marketing, de management culturel et de création d’entreprise sont également proposés. Le groupe ESCP propose ainsi un grade demaster à travers son cursus « Grande École » post-préparatoire, unbachelor in business administration (BBA), desmastères spécialisés ainsi qu'un diplôme demaster of Business Administration (MBA).
L'ESCP est citée comme l'une des meilleures écoles de commerce en France et dans le monde pour sesdiplômes d'établissements de Master en management et de MBA, dans des revues grand public comme leFinancial Times[3],Le Figaro Étudiant,L’Étudiant[4]. En France, elle côtoie dans les classementsHEC, l'ESSEC, l'EDHEC et l'EM Lyon, l'ESCP y étant placée de la deuxième à la troisième place selon les publications[5],[6],[7]
Fondée sous le nom d'École spéciale de commerce et d'industrie en 1819 par deux anciens soldats deNapoléon, Germain Legret et Amédée Brodart, elle est la plus ancienne des écoles de commerce au monde[8]. Les deux fondateurs s'inspirent du projet deVital Roux qui était de créer une pédagogie construite sur la base d’opérations de commerce simulées, selon une progression dans la complexité des affaires enseignées[9]. L'un des fondateurs de l'école, Germain Legret, avait d'ailleurs ouvert deux autres écoles de commerce à Paris, la première en 1815 et la seconde en 1818. Ces deux écoles avaient cependant fermé leurs portes rapidement[10]. De fait, le programme pédagogique de cette école comprend à ses débuts un enseignement général en écriture, en langues étrangères, arithmétique et géographie, ainsi que des enseignements de spécialités propres à cette école : tenue des livres, comptabilité, règles et usages du commerce. En outre, des exercices et travaux pratiques sont proposés aux élèves. Il s’agit, selon la pédagogie imaginée par Vital Roux, de les confronter à des situations concrètes. De cette façon — après leur avoir inculqué les techniques et éléments rudimentaires du monde des affaires — les élèves sont mis en situation de gérer une maison de commerce ayant plusieurs boutiques et des produits multiples. Ils doivent ensuite faire de même en changeant d'échelle ; cette fois-ci dans un cadre international. Ces exercices préfigurent la pédagogie basée sur l'étude de cas, aujourd'hui utilisée dans la plupart des écoles de commerce à travers le monde.
Elle réussit assez vite à attirer des étudiants internationaux[11]. À titre d'exemple, la promotion de1824 comprend 118 élèves, dont 36 étrangers : 7 Espagnols, 2 Havanais, 5 Brésiliens, 5 Hollandais, 4 Allemands, 2 Grecs, 2 Portugais, 2 Américains, 2 Chiliens, 1 Savoyard, 1 Italien, 1 Suédois, 1 Russe et 1 Haïtien[12]. Toutefois, elle n'est pas la seule école de commerce ouverte aux profils internationaux : d'autres écoles de commerce ainsi que certaines écoles polytechniques formant des étudiants au commerce accueillent aussi des étrangers dès le début du dix-neuvième siècle en Europe[13],[14].
L'institution s'attache à diffuser, dans la France de l'époque, les principes de l'économie politique et de la liberté commerciale. Elle forme, dès les années 1820, des entrepreneurs[15].
Elle est la première des grandes écoles de commerce « nées de la révolution industrielle et de la volonté de la bourgeoisie marchande et banquière d'instaurer une formation aux affaires »[16]. On retrouve aussi dans les textes fondateurs de l'ESCP une ambition patriotique. Elle se doit, tout comme les autres écoles de commerce créées par la suite en France, d’être un instrument de développement économique du pays contre ses adversaires, d’abord l’Angleterre puis l’Allemagne.
En 1825, les industrielsJean-Baptiste Say etJean-Antoine Chaptal font partie du conseil de perfectionnement.Adolphe Blanqui, de l'Institut, devient le directeur de l'établissement de 1830 à 1854[8]. Disciple de Jean-Baptiste Say, il accélère, sur ses fonds propres, le développement de l'école, qui doit déménager deux fois en deux ans pour faire face à l'augmentation du nombre d'élèves venant grossir ses rangs[8]. Sous sa direction, l'ESCP se développe. Après le décès de Blanqui, c'estGervais de Caen, son adjoint, qui lui succède à la tête de l'établissement jusqu'à sa mort brutale en 1868. Jeanne Blanqui en hérite, qui n'a alors que 17 ans, et n'a d'autre choix que de la céder à la chambre de commerce. Dans le même temps, les élèves de l'École se voient retirer le droit de sortir en uniforme par le Ministère à la suite de la participation de certains d'entre eux à des échauffourées lors d'une sortie à Vincennes[17].
Jusqu’en 1871, l’enseignement est organisé en « comptoirs »[18] (années) — les spécialisations naissent ensuite. La section de Navigation Maritime apparait en 1908, la section coloniale en 1913 et la section hôtelière en 1916[19].
C'est à cette époque que l’École supérieure de commerce de Paris commence à former des entrepreneurs, d’abord avec quelques cours spécialisés avant d’ouvrir des mastères spécialisés en entrepreneuriat dans les années 1990[21]. L'école construit même une identité organisationnelle entrepreneuriale à partir des années 1990, identité toujours active dans les années 2020[22].
En 1999, ESCP et l’EAP fusionnent pour donner naissance à ESCP-EAPEuropean School of Management, à l’initiative de laChambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP), à laquelle elles appartiennent toutes les deux, qui deviendra ESCP Europe le.
ESCP est depuis 2018 un Établissement d'enseignement supérieur consulaire, dont le principal actionnaire est la CCIR Paris Île-de-France et les deux actionnaires minoritaires l'Association des Anciens ESCP et la Fondation ESCP. La diminution des subventions publiques via la CCIR a amené ESCP à se développer fortement entre 2015 et 2020.[réf. nécessaire]
Campus de Paris.Campus de Berlin.Campus de Londres.Campus de Turin.
BachelorLe programme Bachelor in Management (BSc) se positionne comme un programme en « 3 ans - 3 pays », visé à la fois en France par le Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation et en Allemagne par le Sénat de Berlin.
LeMIM fondé en 1819 est le programme historique de ESCP Business School, les candidats, admis sur concours après une classe préparatoire ou sur dossier après un diplôme universitaire, représentent 70 nationalités. Ce programme est classé deuxième en France par leFinancial Times et quatrième dans le monde[26]. Le parcours académique se déroule sur deux à quatre ans, en fonction du niveau d'admission (Bac+2 ou Bac+3) et de la durée des stages en entreprises.
EuropeanMaster of Science in Management grade universitaire post-graduate conféré par The City University, London ;
Diplom-Kaufmann/-Kauffrau un diplôme d’État visé en Allemagne ;
Laurea Magistrale in Economia reconnu au niveau Bac+5 en Italie ;
Master Europeo en Administración y Dirección de Empresas conféré par l'Universidad Carlos III de Madrid.
Ces programmes sont principalement accessibles aux étudiants ayant déjà acquis un master ou ayant un bachelor avec au minimum 3 ans d’expérience professionnelle.
En 2017, l'école lance l'Executive Master in International Business (EMIB), le premier diplôme 100 % en ligne de l'école[28].
En 2020, son Master in Finance est classé deuxième meilleur au monde par leFinancial Times[29].
L'ESCP est généralement classée dans les toutes premières écoles de commerce de France et d'Europe[30],[31],[32]. Avec un salaire annuel brut hors primes en France de 55 480€ en moyenne en 2023, il s'agit de l'école de commerce française la plus rémunératrice, devant l'EDHEC Business School (53 700€) etHEC Paris (52 863€)[33].
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Un système de bourses et d'exemption partielle des frais de scolarité permet qu'aucun élève des différents programmes ne puisse accéder à l'école pour des questions financières et à compter de la rentrée 2021, la scolarité des boursiers (échelons 4 à 7) sera entièrement prise en charge par l’école.[réf. nécessaire]
ESCP Business School est un établissement qui dispose de plusieurs campus, fruit de sa fusion avec l'EAP en 1999[37].
Tous les étudiants circulent entre les différents campus et reçoivent tous le diplôme de la même institution, reconnu par les instances nationales des différents pays d'Europe où l'école est établie.
EnItalie, le campus deTurin a ouvert en mars 2004, en partenariat avec laFaculté d'économie de l'université de Turin qui accueille les locaux de ESCP Business School. En Italie, l'école est désormais reconnue comme une Université étrangère[38]. Un parcours d'ingénieurs - managers a été mis en place avec l'École polytechnique de Turin, l'une des plus anciennes et prestigieuses écoles d'ingénieurs d'Italie ;
Avec le désengagement financier des Chambres de commerce[40], les frais de scolarité ont crû, comme dans les autres écoles de commerce. Pour la rentrée 2025, ceux-ci varient selon les formations de 19 200 à 35 400 euros[41].
Les étudiants ont la possibilité de poursuivre, en parallèle de leurs études à ESCP Business School, des formations dans les universités suivantes[42] :
Saint Cyr (uniquement réservé aux étudiants français).
En Italie, ESCP Business School s'est associée à l'École polytechnique de Turin pour monter un programme commun de master en sciences de l'ingénieur. D'une durée de trois ans, ce programme est destiné à des étudiants déjà titulaires d’un diplôme d’ingénieur de premier degré. Au terme du cursus, les étudiants obtiennent un Laurea magistrale in Ingegneria Gestionale du Politecnico di Torino et le diplôme Grande École de ESCP Business School.
Les étudiants du cursus Master in Management de ESCP Business School peuvent aussi obtenir un double diplôme des écoles suivantes : Institut Français de la Mode (fashion management) et Ferrandi Paris (Hotel management) ;
Par ailleurs, les étudiants peuvent postuler au programme Prep'ENA Sorbonne.
ESCP est la première école[source secondaire souhaitée] de commerce à devenir membre à part entière de l'European University Association ;
ESCP Business School a signé une convention de partenariat avec l'École nationale d'administration[43] pour concevoir et développer des programmes de formation initiale et continue pour la conduite des affaires publiques et privées ;
Depuis 2009, les étudiants du MS Droit et Management International assistent, sur le Campus ESCP Business School de Londres, à des cours et des conférences organisés en partenariat avec la City Law School[source secondaire souhaitée] ;
Sous l'impulsion de Léon Laulusa, ESCP Business School a conclu un partenariat avecOpenAI en octobre 2024 pour intégrer l'IA dans ses méthodes d'enseignement et ses processus administratifs, visant à améliorer l'expérience étudiante, personnaliser l'apprentissage et automatiser certaines tâches administratives[44],[45].
Nombre d'étudiants à l'année (tous diplômes confondus), répartis entre les six campus de l'ESCP Business School. Particularité de cet établissement multiculturel : moins de la moitié des étudiants sont français. Les autres viennent du reste de l'Europe, mais également d'Asie, d'Afrique, duMoyen-Orient ou d'Amérique[source secondaire souhaitée].
Sont notamment passés par les salles de classe de ESCP Business School :
Michel Barnier (Premier ministre français, négociateur en chef du Brexit pour l'Union européenne, anciencommissaire européen, ancien ministre des Affaires étrangères, de l'Agriculture et de l'Environnement) ;
↑Exposé de Jean-Pierre Nioche, Professeur, in « Pratique et théorie dans l’enseignement de la gestion ». Intervention à l’école de Paris du management, le 20 mai 1997.
↑Adrien Jean-Guy Passant,À l’origine des écoles de commerce : ESCP Business School, la passion d’entreprendre, L'Harmattan éditions,(ISBN978-2-343-18659-7).
↑Marianne Blanchard,Les Écoles supérieures de commerce : Sociohistoire d'une entreprise éducative en France, Classique Garnier,.
↑Adrien Jean-Guy Passant,À l’origine des écoles de commerce : ESCP Business School, la passion d’entreprendre, L'Harmattan éditions,(ISBN978-2-343-18659-7).
↑Adrien Jean-GuyPassant, « The organizational identity of business schools: Toward an entrepreneurial redefinition?:A longitudinal case study of a European business school »,Revue de l’Entrepreneuriat / Review of Entrepreneurship,vol. 21,no 1,,p. 24-64(ISSN1766-2524,lire en ligne, consulté le)