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répartition géographique des pratiquants des trois véhicules
Lesécoles du bouddhisme (Nikāya) sont les subdivisions de la doctrine duBouddha qui sont apparues, après la mort de celui-ci, à la suite de discussions sur certains points de ladiscipline monastique ou des enseignements.
SelonPhilippe Cornu, chacune des nombreuses écoles dubouddhisme peut, en première approche, être rattachée à l'un de ses trois courants historiques majeurs, lesyâna, motsanskrit etpali signifiant littéralement « véhicule », et métaphoriquement « voie ». On distingue traditionnellement (les termes viennent dusanskrit)
Le bouddhisme hīnayāna est un ensemble d'écoles bouddhiques traditionalistes (dont la plus connue est l'école desTheravadin), par opposition au bouddhisme mahāyāna. Le termehīnayāna est quelque peu péjoratif : il a été créé a posteriori par les māhayānistes pour désigner les écoles existant antérieurement au māhayāna, et il reste couramment utilisé, même si l'on a vu apparaître aussi l'expression bouddhisme desNikāya[1]. Le terme detheravāda est parfois abusivement utilisé pour désigner cette branche, mais il ne correspond qu'à« la version modernisée d'une des nombreuses écoles dubouddhisme ancien[2] ».
Les écoles les plus connues du hīnayāna (qui en a compté jusqu'à 18) sont :
Letheravāda (Sri Lanka,Birmanie,Thaïlande,Laos,Cambodge,Viêt Nam du Sud) est la seule des écoles du hīnayāna à avoir survécu de nos jours. Le theravāda se fonde mythiquement sur l'orthodoxie définie lors dupremier concile peu après la mort deGautama Bouddha. L'histoire desconciles bouddhiques et des débuts du theravāda est en fait mal documentée, mais il est certain que ce courant a des racines anciennes et a été relativement peu influencé par le mahāyāna. Principalement implanté enIndochine, comprenant environ 150 millions de pratiquants, il se divise en deux branches différant essentiellement par la transmission de l'ordination.
Kosa ouAbhidharma (Chine), vraisemblablement lié auSarvāstivāda, connu pour accorder de l'importance aux digressions philosophique sur la réalité ultime des phénomènes ;
Satysiddhi ouCheng-se (Chine) ; son origine exacte est inconnue, on suppose qu'il descend de laMahīçasāka indienne ;
Bahyanumeyavada desSautrāntikas ; selon sa philosophie, les objets externes ne peuvent être perçus qu'indirectement par l'inférence de l'esprit (« réalisme indirect ») ;
Bahya-Pratyakshavada desVaibhashikas, école fondée auCachemire ; selon sa philosophie, les objets externes sont perçus directement (« réalisme direct ») ;
Les personnalistes,pudgalavādin, qui comprennent quatre écoles ;
Le courant mahāyāna est postérieur au courant hīnayāna. Il consiste en une forme de bouddhisme développée aux alentours duIer ou duIIe siècle à partir de la doctrine des Anciens, qui se trouve remaniée car jugée trop austère. Il s'est développé jusqu’auXIIIe siècle à la suite de schismes. Ce bouddhisme ne se limite pas aux seuls écrits du Bouddha historique mais s'appuie aussi sur des textes postérieurs, des exégèses et les écrits d'autres « maîtres ». À ses débuts, ce courant a d'abord porté le nom debodhisattvayāna (véhicule de l'être d'Éveil)[3].
Le mahāyāna peut aussi être appelépāramitāyāna, véhicule de perfection des vertus,
De nombreuses écoles (zōng 宗) voient le jour en Chine duVe au IXe siècle autour des soutras nouvellement traduits ou des maîtres renommés. Beaucoup essaimeront en Corée, au Japon et au Viêt Nam. À la fin duIXe siècle, il n’en restera essentiellement que quatre :Chán,Jingtu (Terre Pure),Huayan etTiantai, les deux dernières surtout présentes à travers leurs textes adoptés par le courant chan.
L'école chinoiseHuayan basée sur leSūtra Avatamsaka ; elle est de nos jours de très faible importance numérique, mais ses textes gardent une grande place dans les monastères dubouddhisme chan.
L'école chinoiseTiantai marquée par son troisième patriarche, le religieuxZhiyi (538-597) de ladynastie Sui, est basée sur leSūtra du Lotus ; comme Huayan, elle compte de nos jours de très peu d'adeptes, mais ses textes gardent une grande place dans les monastèreschan.
L'école japonaiseTendai, issue du Tiantai, est une des premières grandes sectes du bouddhisme japonais. Elle a été fondée par l’intermédiaire de son fondateur, le moineSaichō (767-822), honoré post-mortem du titre de Dengyo Daishi (« Grand Maître qui apporte la doctrine »). Après une scission en 993, tant l’École de la Montagne qui a son siège au montHiei que l’École du temple, basée au pied du mont, sont toutes deux influencées par letantrisme et donc proches du vajrayāna, en même temps qu'elles entretiennent des relations étroites avec l’aristocratie et la cour.
Le chán, sous ses multiples formes, devient à partir duIXe siècle une des deux grandes catégories du bouddhisme chinois, parallèlement à l'école de la Terre pure (jingtu).
Ōbaku, fondé par un moine chinois, école syncrétiste associant le Chan Linji (Zen rinzaï) au Jingtu (Terre Pure)
En Corée :
leChogye, principale école, synthèse du Son coréen (zen) et de l'école chinoise Huayan
leT'aego, branche minoritaire récente (apparue dans les années 1960)
Les écoles Jingtu ouTerre Pure (Japon, Chine, Corée, Viêt Nam), l'un des mouvements les plus développés dans le monde chinois, à l'origine des écoles japonaisesJōdo shū,Jōdo shinshū,Yūzū nembutsu shū etJi shū. L'ensemble comprend environ 300 millions de pratiquants.
Lebouddhisme de Nichiren, se développe dans le bouddhisme réformé de l’époque deKamakura dans le Japon duXIIIe siècle, sur la base duSūtra du Lotus traduit parKumarajiva et les commentaires de Zhiyi, nommé de son vivant Grand Maître Tiantai (Tiantai dashi 天台大師), et de Saicho (最澄, 767–822) dit Dengyō daishi (伝教大師).
Écoles « traditionnelles » au nombre d’une quarantaine, dont les principales sont laNichiren Shū et laNichiren Shōshū.
Le vajrayāna est une forme tardive de bouddhisme, dérivée du mahāyāna, nommée aussi « bouddhisme tantrique », tantrayāna, ou encore mantrayāna et guhyamantrayāna, c'est-à-dire « véhicule dumantra secret ». Il présente la particularité d'utiliser comme supports de pratique un panthéon de « déités » multiples :bouddhas, protecteurs ou gardiens (dharmapalas),dakinis etbodhisattvas.Ses préceptes permettraient aux disciples d'accéder à l'Éveil en une seule vie au moyen d'une discipline codifiée et de pratiques issues des tantras : répétition de mantras, vénération de maîtres autres que le Bouddha et une méditation très développée.
Le vajrayāna comprend principalement :
Les écolestantriques sino-japonaises (environ 20 millions de pratiquants) :
le bouddhismeShingon, école ésotérique implantée auJapon au début duIXe siècle par le moineKūkai (Kōbō Daishi);
Le bouddhismeTendai (particulièrement le courant Jimmon), dans laquelle le fondateur, le moineSaichō (Dengyō Daishi) a intégré des éléments du bouddhisme vajrayana (mikkyo appelé plus tardtaimitsu parEnnin).
Shinnyo-en, nouveau mouvement religieux (shinshūkyō) fondé par Shinjō Itō en 1936.
Les diversesécoles (comprenant plusieurslignées) dubouddhisme tibétain (de 15 à 20 millions de pratiquants) :
Ici on se doit bien d'inclure une singularité historique, à savoir leYungdrung Bön, lequel est proprement un vajrayāna ou tantrayāna non-bouddhiste, incluant même unDzogchen, la voie de l'auto-libération, un ensemble de perspectives et de techniques qu'il partage avec les nyingmapas et certaines lignées kagyüpas. LeBön a conservé des éléments de son origine chamanique prébouddhique. En 2014, ledalaï-lama a reconnu le Bön comme cinquième grande tradition religieuse du Tibet[4].