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EnFrance, l'Académie militaire de la Gendarmerie nationale (AMGN), précédemmentÉcole des officiers de Gendarmerie nationale (EOGN), constitue un organisme de formation rattaché au commandement des écoles de gendarmerie nationale[2]. Elle forme lesofficiers de laGendarmerie nationale.
En 1901, un cours d'étude destiné à accompagner les sous-officiers aptes à devenir sous-lieutenants (décret du). La formation se déroule alors à la caserne Schomberg, àParis[3].
Le, l'École des officiers de la Gendarmerie nationale est officiellement créée par décret[4]. À l'issue de laPremière Guerre mondiale, cette formation est dispensée à Versailles[5], au 55 rue d'Anjou[6]. Le site de la caserne d'Anjou de Versailles est celui des anciennes écuries de la comtesse de Provence, devenues manufacture de draps, avant d'échoir à laduchesse d'Angoulême, fille de Louis XVI, à la Restauration (1815-1830)[7].
L'Académie militaire de la Gendarmerie nationale regroupe les structures présentes sur le site de Melun et d'autres sises à l'École militaire, à Paris. Plusieurs structures apparaissent dans l'organigramme de l'École[12] :
division de formation des élèves (formation initiale des futurs officiers) ;
division des enseignements militaires et académiques ;
mission pour les actions nationales et internationales ;
division d'appui à la formation ;
centre de recherche de la Gendarmerie nationale ;
centre d'enseignement militaire supérieur (formation continue des officiers) ;
centre de formation opérationnelle en simulation numérique ;
L'AMGN a pour mission d'assurer principalement la formation initiale des officiers de gendarmerie à l'exercice de leurs fonctions de commandement et de les préparer à leurs futures responsabilités de cadre de haut niveau.
recrutement universitaire (OG UNIV), concours externe ouvert aux titulaires d'un diplôme ou titre conférant le grade de master 2 ou d’un diplôme ou titre homologué et âgés de moins de 27 ans[16] ;
recrutement scientifique (OG S), concours externe ouvert aux titulaires d'un diplôme ou titre conférant le grade de master 2 dans une discipline scientifique ou d’un diplôme ou titre homologué dans une discipline scientifique et âgés de moins de 27 ans[17] ;
recrutement fonctionnaire de catégorie A (OG CAT A), concours externe ouvert aux fonctionnaires civils de l'État, des collectivités territoriales, d'un établissement public ou d'un organisme international, ayant servi au moins 5 ans dans un corps de catégorie A et âgés de moins de 35 ans[18] ;
recrutement officier des armées (OG OA), concours externe ouvert aux officiers du grade de capitaine servant au sein des autres armées (terre, air, mer), titulaires d'un diplôme ou titre conférant le grade de master 2 ou d'un diplôme ou titre homologué et âgés de moins de 35 ans[19] ;
recrutement semi-direct (OG SD), concours interne ouvert aux sous-officiers de carrière de gendarmerie comptant au moins six années de service, titulaires d'un diplôme ou d'un titre conférant le grade de licence, d'un autre diplôme ou titre de niveau BAC+3, d'un autre diplôme ou titre homologué ou d'un titre professionnel dont la liste est établie par arrêté du ministère de l'Intérieur et âgés de moins de 36 ans[21] ;
recrutement sur titre (OG T), concours externe ouvert aux titulaires d'un titre d'ingénieur ou d'un titre conférant le grade de master 2 dans une filière figurant sur une liste établie par arrêté du ministère de l'Intérieur, en fonction des besoins de la Gendarmerie et âgés de moins de 27 ans[22] ;
recrutement rang (OG R), concours interne ouvert aux sous-officiers de carrière de gendarmerie du grade major, d'adjudant-chef ou d'adjudant inscrit au tableau d'avancement pour le grade d'adjudant-chef et comptant au moins dix-huit années de service[23] ;
recrutement officier sous contrat-encadrement (OSC-E), concours externe spécial permettant d'accéder à un poste d'officier sous contrat, ouvert aux titulaires d'un diplôme ou titre conférant le grade de licence ou d’un diplôme ou titre homologué[24].
recrutement officier sous contrat-Spécialistes (OSC-S), concours externe et interne s'adressant aux titulaires d'un diplôme/titre de licence ou équivalent dans les domaines qui intéressent la Gendarmerie nationale[25].
Concours « officiers du corps technique et administratif » (OCTA)
recrutement fonctionnaire de catégorie A (OCTA CAT A), concours ouvert aux fonctionnaires civils de l’État, des collectivités territoriales, d’un établissement public ou d’un organisme international comptant au moins cinq ans de service dans un corps de catégorie A ou assimilé et âgés de moins de 35 ans[26] ;
recrutement officier des armées (OCTA OA), concours externe ouvert aux officiers du grade de capitaine ayant au moins huit années de service dans l'une des autres armées (terre, air, mer), titulaires d'un diplôme ou d'un titre conférant le grade de master 2 ou d'un diplôme ou titre homologué et âgés de moins de 35 ans[27] ;
recrutement sur titre (OCTA T), concours externe ouvert aux titulaires d'un titre d'ingénieur ou d'un titre conférant le grade de master 2 dans une filière figurant sur une liste établie par arrêté du ministère de l'Intérieur, en fonction des besoins de la Gendarmerie et âgés de moins de 27 ans[28] ;
recrutement semi-direct/catégorie B (OCTA SD/CAT B) : concours interne/externe ouvert aux sous-officiers de carrière du corps technique et administratif de laGendarmerie et aux fonctionnaires civils de catégorie B, réunissant en cette qualité au moins trois ans de service militaire ou civil, titulaires du baccalauréat ou titre reconnu équivalent et âgés de moins de 36 ans[29] ;
recrutement rang (OCTA R), concours interne ouvert aux sous-officiers de carrière du corps de soutien technique et administratif de gendarmerie du grade major, d'adjudant-chef ou d'adjudant inscrit au tableau d'avancement pour le grade d'adjudant-chef, comptant au moins 15 ans de service, titulaires d’un titre professionnel dont la liste est établie par arrêté du ministère de l'Intérieur et âgés de moins de 53 ans[30] ;
recrutement officier sous contrat-encadrement (OCTA OSC), concours externe spécial permettant d'accéder à un poste d'officier sous contrat et ouvert aux officiers sous contrat de toutes les armées du grade de commandant à lieutenant-colonel et titulaires d'un diplôme ou titre dans une filière figurant sur une liste est établie par arrêté du ministère de l'Intérieur[31].
Les épreuves d'admissibilité sont propres à tous les concours sauf le concours OG T où l'admissibilité consiste en un examen du dossier du candidat[33].
Leurs modalités, leur nombre et leurs contenus changent en fonction du type de concours passé[33].
Les épreuves d'admission consistent en plusieurs oraux dont un d'aptitude générale dont le but est d'apprécier la qualité du candidat à servir en tant qu'officier de gendarmerie[33].
Les autres oraux peuvent porter sur des langues étrangères ou d'autres spécialités en fonction du concours passé[33].
Les épreuves d'admission sont toutes complétées de tests psychotechniques et de personnalité sur ordinateur, d'un entretien avec un psychologue et d'épreuves physiques et sportives dont les intitulés et les barèmes sont communs à toutes les grandes écoles militaires[33].
Tous les élèves sont successivement élève-officier durant leur première année et officier-élève durant la seconde année[34]. D'une durée de deux ans (un an pour les capitaines et les élèves déjà diplômés de Polytechnique, de Saint-Cyr, de l'École de l'Air et de l'École Navale), leur formation s'articule autour de quatre semestres[35]. Les grades détenus par les élèves pendant la formation dépendent du recrutement. Les recrutements internes (semi-direct) sontaspirants la première année,sous-lieutenants la seconde et passentlieutenants en sortie d'école. Les recrutements externes (universitaires, scientifiques et sur titres) sont sous-lieutenants dès la première année et passentlieutenants en deuxième année.
L'académie est chargée de la formation initiale des officiers du corps technique et administratif de la Gendarmerie nationale (OCTAGN). D'une durée de deux ans, leur formation s'articule autour de quatre semestres. Les deux premiers semestres sont communs avec les officiers de Gendarmerie[36] :
Portrait d'une élève de l'EOGN portant le taconnet.
Lors de l'incorporation des nouveaux élèves-officiers à l'académie, au mois d'août, ceux-ci ne portent aucun grade (Ils se surnomment eux-mêmesMoquettes). Le grade d'aspirant ou de sous-lieutenant leur est remis au mois de septembre par leurs parrains et marraines de seconde année, au cours d'une cérémonie solennelle appelée « remise des alphas ».
Le défilé constitue un moment symbolique marquant la fin de la première année de formation au sein de l’AMGN. Il représente un temps fort du parcours des élèves, soulignant leur engagement et leur intégration progressive dans la communauté militaire.
C'est le, en reconnaissance des nombreux sacrifices consentis lors des conflits armés, que l'AMGN reçoit son drapeau des mains du président de la RépubliqueAlbert Lebrun.
Le drapeau de l'académie a reçu deux médailles des mains du président de la République :
La vie de la promotion est également ponctuée par l’organisation d’activités au sein de l’AMGN, parmi lesquelles figurele Salon littéraire et artistique[38]. Cet événement met en lumière des ouvrages à thématique militaire, en présence de nombreux auteurs, et propose des conférences tout au long de la journée. Il se tient au Musée de la Gendarmerie nationale, situé à proximité immédiate de l’AMGN.
Par ailleurs, lesEntretiens de l’AMGN[39], organisés sous la forme d’un colloque d’une matinée, réunissent des invités de prestige tels que d’anciens ministres ou des sportifs de haut niveau. Chaque édition s’articule autour d’un thème spécifique, servant de fil conducteur aux échanges et réflexions. Ces entretiens favorisent également le dialogue interarmées grâce à la participation d’élèves-officiers issus des autres grandes écoles militaires françaises.
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François Alègre de la Soujeole (général), Benoît Haberbusch (commandant) dir.,L'EOGN, une grande école militaire au service de la Nation, Paris, SPE Barthélémy, 2017, 216 p.
François Alègre de la Soujeole (capitaine),Les officiers de gendarmerie sous la Troisième République, 1880-1913, DEA, sous la dir. deWilliam Serman, Paris I, 1991, 49 p.
François Alègre de la Soujeole (capitaine), « Les officiers de gendarmerie sous la Troisième République, 1880-1913 »,RHA,no 185, 1991,p. 22–33.
Marc Bergère, « L’épuration administrative des officiers de gendarmerie à la Libération », dans Jean-Noël Luc (dir.),Soldats de la loi, Paris,Presses de l’université Paris-Sorbonne (PUPS), 2010,p. 187–199.
Ingrid Garrier (aspirante),Les officiers de gendarmerie à la Belle Époque, portraits et profils de carrière, DEA, sous la dir. de Jean-Noël Luc, Paris IV, 2003, 220 p.
Paul Guidé,Ecole des officiers de la gendarmerie nationale. L'Administration dans les corps de la gendarmerie, Melun, 1955
Benoît Haberbusch (sous la direction de),Pour la patrie, l’honneur et le droit, les parrains de promotion de l’école des officiers de la Gendarmerie nationale (1919-2004), Maisons-Alfort,SHGN, 2005, 232 p.
Le Sabre & le Taconnet : une grande école pour l’officier de gendarmerie, s.l., Les éditions du Riaux, 2005, 192 p.
Rémi-Numa Stevelberg,De Versailles à Melun : la formation des officiers de gendarmerie auXXe siècle, DEA, sous la dir. de Jean-Noël Luc, Paris IV-Sorbonne, 2005, 55 p