Pour un article plus général, voirEnseignement primaire en France.
| Fondation | 1833 avec laloi Guizot |
|---|---|
| Type | Non autonome |
| Domaine | Études primaires |
| Composante | Ministère de l'Éducation nationale |
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| Étudiants | 2,593 millions d'élèves[Quand ?] |
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| Pays |
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EnFrance, l'école élémentaire est l'école qui accueille les enfants à partir de six ans (cinq pour ceux nés en fin d'année civile). Elle représente la suite de lamaternelle (à partir de trois ans, âge auquel commence l'instruction obligatoire en France depuis[1]), avec laquelle elle forme l'école dite primaire.
L'école publique est gratuite etlaïque. Elle a obligation d'accueillir les enfants habitant dans la zone qui lui est attribuée par lacarte scolaire, qu'ils soient de nationalité française ou pas, en situation régulière ou pas.
Elle accueille les enfants dont lehandicap a été reconnu par laMDPH situés horscarte scolaire, lorsqu'ils ne trouvent pas de structure d'accueil dans l'école la plus proche, école dite de rattachement (c'est le cas principalement pour les élèves accueillis enclasse pour l'inclusion scolaire). L'objectif principal de l'école élémentaire est d'enseigner aux enfants les savoirs fondamentaux : l'apprentissage de la lecture (lire),de l'écriture (écrire) etdu calcul (compter) est bien sûr prioritaire. Les activités d'éveil (artistiques et ludiques) y restent importantes, surtout dans les premières classes. Unsecteur privé coexiste avec l'enseignement public.

Sous l'Ancien Régime, il existait environ 10 000 écoles. C'étaient des écoles confessionnelles (catholiques) et il y en avait en moyenne une pour troisparoisses.
À larévolution française, il fut prévu que des premières écoles soient installées dans toute la République pour y admettre des enfants des deux sexes et leur enseigner en langue française; il fut alors prévu une première école dès 400 habitants[2]. Mais la tourmente de laTerreur rendit impossible ce projet et très peu d'écoles fonctionnèrent. Le, laloi Guizot imposa aux communes de plus de 500 habitants de financer une école de garçons. Le, aménagement d'une extension de la loiGuizot aux filles sans obligation communale. Le, promulgation de laloi Falloux sur l'instruction primaire et la liberté des enseignements primaires et secondaires.

La scolarité primaire se déroule à l'école maternelle puis à l'école élémentaire, chaque structure étant placée sous la responsabilité d'un directeur d'école ou bien les deux structures étant regroupées sous l'appellation « école primaire » et placées sous la responsabilité d'un seul directeur. En France, dans l'enseignement privé, toutes les écoles recevant des élèves d'un cursus antérieur aucollège sont des écoles primaires.
Une loi deJules Ferry concernant la laïcité (1882) prévoit un jour par semaine réservé à l'instruction religieuse. Ainsi, les classes vaquent le jeudi, puis le mercredi à partir de 1972, et ce principe laïc est respecté jusqu'à la fin duXXe siècle[3].
Le modèle national est basé sur quatre journées et demie travaillées : lundi, mardi, mercredi matin, jeudi et vendredi. (depuis 2013). À titredérogatoire, le directeur académique des services de l'Éducation nationale peut substituer à l'enseignement du mercredi matin un enseignement organisé le samedi matin dans une école[4].
En 2007 (avant le passage de la semaine de quatre jours et demi à celle de quatre jours), la semaine de quatre jours concernait 24,30 % des élèves, dans 26 % des écoles, notamment dans la quasi-totalité des écoles de 13 départements.Les cours sont transférés du samedi matin au mercredi matin pour 6,5 % des élèves au niveau national.
Les rythmes scolaires ont évolué au cours du temps, et ont été majoritairement :
Comme lesécoles privées catholiques, les écoles publiques n'ont jamais fonctionné le dimanche.
La scolarité est répartie de septembre à juillet. La rentrée a lieu entre le et tandis que la fin d'année a lieu à la fin de la première semaine de juillet[8].
Une école d'application est une école élémentaire ou maternelle comme une autre, qui participe en plus à la formation des futurs Instituteurs (professeurs des écoles). Les écoles d'application étaient rattachées jusqu'en 1991 auxécoles normales d'instituteurs et les étudiants y « appliquaient » (mettaient en pratique), sous la direction des maîtres d'application qui y enseignaient, ce qu'ils apprenaient en théorie à l'école normale. Les écoles normales ont été remplacées en 1991 par lesinstituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), puis par lesinstituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation (INSPE) (appelés écoles supérieures du professorat et de l'éducation de 2013 à 2019) le lien avec les écoles d'application existant toujours. Les maîtres d'application (désormais appelés « maîtres formateurs ») qui enseignent dans les écoles d'application sont des maîtres qui possèdent une qualification certifiée de formateur et qui accueillent régulièrement dans leur classe des futurs professeurs des écoles en stage. Ils sont déchargés de classe sur une partie de leur temps de service, pendant laquelle ils vont visiter leurs étudiants dans d'autres écoles où ils effectuent des stages en responsabilité. Ils leur donnent aussi des cours alliant théorie et pratique, les conseillent et les évaluent.
En 2013, 82 % des enseignants de l'école primaire (maternelle et élémentaire) sont des femmes[9],[10].
L'importance des différents enseignements varie progressivement selon lescycles, qui sont eux-mêmes subdivisés en années et qui sont les suivants :
L'enseignement est généralement dispensé par unprofesseur des écoles polyvalent (statut remplaçant progressivement celui d'instituteur). Celui-ci est chargé d'organiser l'enseignement des différentes matières en respectant notamment leur répartition horaire moyenne prévue dans lesprogrammes :
Juridiquement, de même que les écoles maternelles, les écoles élémentaires ne sont pas desétablissements publics autonomes. Elles n'ont pas de budget de fonctionnement comme les établissements publics locaux d'enseignement (EPLE), collèges etlycées. Les personnels enseignants dépendent de l'Éducation nationale. Ainsi, le maire n'a aucune autorité sur les enseignants.
Du point de vue hiérarchique, les enseignants français ne dépendent pas dudirecteur qui est statutairement un enseignant et dont les compétences, orientées spécifiquement vers le fonctionnement de l'école, n'ont pas d'incidence individuelle, notamment au planpédagogique, même s'il est un élément de lachaîne hiérarchique (le courrier est adressé à la hiérarchiesous son couvert). Si les enseignants des écoles ne dépendent pas de ceprimus inter pares ("premier parmi ses pairs") qu'est le directeur, ils relèvent de l'autorité d'un inspecteur de circonscription (Inspecteur de l'Éducation nationale ou IEN).Mutatis mutandis, l'IEN cumule les responsabilités qui, dans lesecond degré (collèges et lycées) sont assumées, d'une part, par le chef d'établissement et, d'autre part, par les inspecteurs pédagogiques régionaux.
En revanche, lacommune a la responsabilité des bâtiments, et finance les dépenses matérielles. Sauf enAlsace-Moselle (statut local), il existe unecaisse des écoles, établissement public autonome dont le président est un élu municipal (loi du). Il existe aussi descoopératives scolaires. Les directeurs sont souvent, mais pas nécessairement, présidents de lacoopérative de l'école à laquelle cotisent parfois les parents — de façon volontaire et sans obligation — et la mairie et qui avec un budget limité permet de financer des projets comme lesclasses de découverte. Les coopératives scolaires, dont le fonctionnement est encadré par des règles très strictes, sont supervisées par l'office central de la coopération à l'école.
Mais les coopératives scolaires, par définition, sont des associations indépendantes à vocation éducative. Elles ont interdiction de verser dessalaires. En l'absence destatut d'établissement, il a fallu, lors de la création des aides-éducateurs (AE), que la puissance publique imagine une astuce juridique : les AE, relevant ducode du travail et non du statut général de la fonction publique, étaient employés par un EPLEcollège-employeur et mis à disposition des écoles sous l'autorité dudirecteur d'école. Le même dispositif a été étendu à d'autres types d'emplois similaires, créés notamment pour favoriser l'insertion des élèves handicapés :assistants d'éducation,emplois vie scolaire, contrats d'avenir…

Depuis le décret de 1990 à la suite de la loi d'orientation de1989, l'enseignement primaire est organisé en trois cycles pluri-annuels, des objectifs devant être atteints non plus à la fin d'une année scolaire, comme auparavant, mais en fin de cycle. Depuis la rentrée scolaire 2016, les cycles se divisent ainsi :
L'enfant dispose de trois ans pour acquérir l'ensemble des compétences du cycle considéré. Par exemple, un élève entrant en cycle 2 aura trois ans pour acquérir une lecture courante, ainsi qu'une compréhension explicite de textes. Cet apprentissage, réparti sur l'ensemble du cycle, peut être en voie d'acquisition dès la grande section, pour les plus matures ; durant le cours préparatoire pour la plus grande partie des élèves ; pour certains enfants, cet apprentissage n'est parfois possible que durant l'année de CE1.
Des évaluations nationales sont organisées en CE1 et CM2. Elles doivent permettre de vérifier l'acquisition du contenu des programmes afin de proposer aux élèves en difficulté un parcours adapté. Ces évaluations apportent également aux services de l'Éducation Nationale un regard statistique sur l'enseignement primaire en France[11]. Un programme intituléABCD de l'Égalité, portant sur l'égalité entre filles et garçons, est expérimenté en 2013-2014, dans 600 classes de maternelle et d'élémentaire de 275 écoles. De nouveaux programmes et de nouveaux cycles entrent en vigueur à partir de[12] :
Ce cycle est organisé autour de sept champs disciplinaires :
Les matières enseignées à l'école élémentaire dans ce cycle s'inscrivent dans la continuité du cycle 2. Ainsi « vivre ensemble » devient « éducation civique »… Ces matières sont les suivantes :
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