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Échiquier politique

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Pour l’article homonyme, voirÉchiquier.

Clivage droite-gauche classique[1],[2],[3].
Schéma duquadrant politique, la ligne verticale représente le degré de liberté individuelle et la ligne horizontale le degré de liberté économique.

« Échiquier politique » est une expression qui rapprochemétaphoriquement le positionnement despartis politiques,mouvements politiques, et courants politiques d'une société au positionnement des pièces d'unjeu d'échecs sur unéchiquier. Dans l'image de l'échiquier, les organisations politiques sont placées, telles les pièces d'un jeu d'échecs, à gauche si elles appartiennent à lagauche et à droite si elles appartiennent à ladroite[4], et il est induit que ces organisations politiques diffèrent par leurs puissances et leurs importances, tout comme ladame et leroi diffèrent despions.

On assimile souvent dans le langage courant à un échiquier n'importe quelle représentation d'un paysage politique : ces représentations peuvent être une simple échelle, ou un graphique à deux ou trois dimensions dont les axes représentent différentes variables (par exemple l'importance donnée auxlibertés économiques). À la place d'échiquier politique, on parle dans de nombreuses langues, notamment en anglais et en allemand, de « spectre politique », en référence auspectre de décomposition de lalumière blanche.

Terminologie

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En langue française, l'expressionéchiquier politique a déjà été utilisée sous laRestauration, en 1820, dans son sens normand (ou britannique) de justice : le, dans laGazette de France :« Dans un grand état ou les inégalités de territoire, de population, de fortune sont fréquentes, ou l’on remarque des différences dans le langage, dans les mœurs, dans le climat même, l'uniformité est impossible. Votre puissance n’est pas assez grande pour faire de la France un échiquier politique ou pour astreindre l’exercice des droits au niveau de l'égalité. »

En langue française, l'expressionéchiquier politique a été reprise sous lamonarchie de Juillet, par exemple :

  • en 1832,Jacques Marquet de Montbreton de Norvins, dans sonEssai sur la Révolution française depuis 1789 jusqu'à l'avènement au trône de Louis-Philippe d'Orléans écrit :« Mais le plénipotentiaire français a conservé dans Chàtillon les habitudes de Prague ; malgré la différence de position sur l’échiquier politique, et au lieu de frapper à la porte de Castelreagh, il écrit à Chaymont à M. de Metternich, qu’un hourra de cavalerie a dispersé avec son maître. »
  • en 1839,Alexandre Dumas reprend l'expression dans lesBorgia, un roman de la sérieCrimes célèbres :« Quant au nouveau pontife, à peine avait-il rempli les formalités d’étiquette que lui imposait son exaltation, et payé à chacun le prix de sa simonie, qu'il jeta, du haut du Vatican, les yeux sur l'Europe, vaste échiquier politique, qu'il avait l'espérance de diriger au gré de son génie. »

Une autre expression,spectre politique, est également utilisée en langue française dès les années 1870, comme, le dans leParis-Journal :« Si j’avais à dresser la dégradation des couleurs du spectre politique, je l’établirais de la façon suivante. »[5].

Distinction gauche-droite

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Article détaillé :Gauche et droite en politique.

Par échiquier politique, il est en réalité souvent fait référence à une simple échelle gauche-droite. Cette échelle va de l'extrême gauche et lagauche représentée par les partissocialistes, les mouvementsanarchistes/libertaires etcommunistes, puis, en passant par lessociaux-démocrates, ladroite (partis conservateurs, économiquementkeynésiens) et l'extrême droite.

Ces classifications sont différentes d'un pays à l'autre, et à chaque pays correspond un échiquier politique particulier. Ce qui se situe à gauche sur l'échiquier politique d'un pays peut se trouver à droite sur l'échiquier politique d'un autre pays. Les positions des différentes organisations politiques d'un pays les unes par rapport aux autres sont donc relatives.

Représentations alternatives

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Certains analystes politiques affirment que le clivage gauche-droite, qui est fondamental dans l'idée que le paysage politique puisse être représenté sous forme d'échiquier, est devenu inadéquat[source insuffisante].

D'autres axes que l'axe gauche-droite sont utilisés :

Diagrammeslibertariens

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Diagramme de Nolan

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Diagramme de Nolan.
Article détaillé :Diagramme de Nolan.

Un autre modèle est celui dulibertarienDavid Nolan. Ce diagramme montre ce qu'il considère comme les « libertés économiques » (comme le niveau des impôts, lemarché libre et la libre entreprise) sur l'axe des abscisses, et les « libertés individuelles » (liberté de circulation,laïcité, libre possession de son corps qui regroupe lalégalisation des drogues, l'avortement, l'euthanasie, etc.) sur l'axe des ordonnées.

Ceci place l'ailegauche en haut à gauche de ce diagramme, l'ailedroite en bas à droite, les libertariens en haut à droite, et en bas à gauche les totalitaristes (d'extrême-gauche comme d'extrême droite). Ces derniers furent regroupés par Nolan sous l'appellation depopulistes pour leur tendance à s'appuyer sur le « petit peuple », toutefois cela ne recoupe pas l'usage récent du terme populiste pour désigner des programmes économiquement très libéraux. L'axe gauche/droite est donc représenté par une diagonale traversant le diagramme du coin supérieur gauche au coin inférieur droit[6].

Political compass

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Article détaillé :Quadrant politique.

Suivant largement la méthode d'Hans Eysenck, un autre modèle a été conçu, qui positionne les questions économiques sur l'axe horizontal et les questions de liberté sur l'axe vertical.

Diagramme de Pournelle

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Graphe biaxe classant les modèles politiques par leurs "étatisme" et "rationalité" selon Jerry Pournelle
Diagramme de Pournelle

Le diagramme deJerry Pournelle classe les idéologies en fonction de leur degré d'étatisme et derationalisme, par deux axes, un en abscisse qui va de l'« État comme mal ultime » au « culte de l'État », et un en ordonnée qui va de l'« irrationalisme » à la « raison intronisée ». Le rationalisme y est défini comme la croyance en un progrès social planifié, avec en haut du diagramme ceux qui croient que les problèmes de société peuvent être résolus rationnellement, et en bas ceux qui redoutent de telles approches.

Inglehart : traditionaliste-laïc et expressionniste-survivaliste

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Article détaillé :Enquête mondiale sur les valeurs.
Graphique classant les pays selon deux axes: en vertical, prônant des valeurs traditionnelles à laïc/rationnelles; en horizontal, ayant des valeurs centrés sur la survie ou le progressisme.
Diagramme "carte des valeurs" de Inglehart

Dans son numéro du 4 janvier 2003,The Economist a présenté un graphique  proposé parRonald Inglehart et soutenu par leWorld Values Survey (associé à l' Université du Michigan )[7], pour représenter l'idéologie culturelle sur deux dimensions: traditionaliste-laïc et expressionniste(comprendreprogressiste)-survivaliste.

Modèles à trois dimensions

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L'échiquier politique en trois dimensions fonctionnelles avec les idéologies primitives, modérées et radicales associées.

Deux modèles cubiques ont été construits d'après le diagramme de Nolan :

  • Celui du Friesian Institute ajoute aux deux axes déjà existant un troisième représentant les libertés « positives » (droits politiques).
  • L'autre s'intitule laVosem Chart, et décompose les « libertés économiques » en « liberté d'entreprise » et « gouvernance / liberté de s'informer et de participer aux décisions ».

Modèle spatial de vote

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Le modèle spatial de vote place les électeurs et les candidats dans un espace multidimensionnel où chaque dimension représente un enjeu politique unique[8],[9], sous-composant d'un enjeu[note 1]  ou d'un attribut du candidat[10].  Les électeurs sont ensuite modélisés comme ayant un « point idéal » dans cet espace et votant pour les candidats les plus proches de ce point. Les dimensions de ce modèle peuvent également être attribuées à des propriétés non politiques des candidats, telles que la corruption perçue, la santé, etc.[8]

La plupart des autres spectres de cet article peuvent alors être considérés comme des projections de cet espace multidimensionnel sur un nombre plus restreint de dimensions[11].  Par exemple, une étude sur les électeurs allemands a révélé qu'au moins quatre dimensions étaient nécessaires pour représenter correctement tous les partis politiques[11].

Critiques

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Ce type de représentations sont souvent critiqués pour la subjectivité définissant les axes « à priori » mais aussi la position du « milieu », là où se croise les axes, ou dans le cas du diagramme de Nolan, la diagonale, favorise certains biais liés à la neutralité (voirfaux équilibre et lesophisme du juste milieu)[12].

Notes et références

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Notes

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  1. Si les préférences des électeurs présentent plusieurs pics le long d'une dimension, celle-ci doit être décomposée en plusieurs dimensions qui n'ont chacune qu'un seul pic. « Nous pouvons satisfaire notre hypothèse sur la forme de la fonction de perte si nous augmentons la dimensionnalité de l'analyse, en décomposant une dimension en deux ou plusieurs. »

Références

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  1. AndrewHeywood,Political Ideologies : An Introduction, Basingstoke, Macmillan International Higher Education,, 6th éd., 15 p.(ISBN 978-1-137-60604-4,OCLC 988218349,lire en ligne)
  2. (en) PaulWetherly,Political Ideologies, Oxford, United Kingdom, Oxford University Press,, 250 p.(ISBN 978-0-19-872785-9,OCLC 972801473,lire en ligne)
  3. Nancy SueLove,Understanding Dogmas and Dreams : A Text, Washington, District of Columbia, CQ Press,, Second éd., 13 p.(ISBN 978-1-4833-7111-5,OCLC 893684473,lire en ligne)
  4. Exemple de représentation sous forme d'échiquier du paysage politique français au moment de l'élection présidentielle de 1995.
  5. En sa age 2
  6. Selon le site de "www.theadvocates.org" consulté le 27 novembre 2012.
  7. « WVS Database », surwww.worldvaluessurvey.org(consulté le)
  8. a etb(en) Otto A.Davis, Melvin J.Hinich et Peter C.Ordeshook, « An Expository Development of a Mathematical Model of the Electoral Process »,American Political Science Review,vol. 64,no 2,‎,p. 426–448(ISSN 0003-0554 et1537-5943,DOI 10.2307/1953842,lire en ligne, consulté le)
  9. (en) Lukas F.Stoetzer et SteffenZittlau, « Multidimensional Spatial Voting with Non-separable Preferences »,Political Analysis,vol. 23,no 3,‎,p. 415–428(ISSN 1047-1987 et1476-4989,DOI 10.1093/pan/mpv013,lire en ligne, consulté le)
  10. (en) Tideman, T. et Plassmann, Florenz, « The Source of Election Results: An Empirical Analysis of Statistical Models of Voter Behavior »,Journal of Economic Literature,‎(lire en ligneAccès libre)
  11. a etb(en) CarlosAlós-Ferrer et Georg DuraGranić, « Political Space Representations with Approval Data »,Electoral Studies,vol. 39,‎1er janvier 2015,p. 56–71(DOI 10.1016/j.electstud.2015.04.003,lire en ligne, consulté le)
  12. PhilippeGuglielmetti, « Droite/gauche, conservatisme/libéralisme : la politique dans la deuxième dimension ? », surContrepoints,(consulté le)

Voir aussi

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Articles connexes

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