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Ère Open

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L'ère Open désigne entennis le début del'ère moderne de ce sport tel que nous le connaissons aujourd'hui.

Elle commence en1968 et correspond au début de l'ère des « records du tennis ». C'est la première année où tous les joueurs detennis, professionnels ou amateurs, sont autorisés à participer aux tournois duGrand Chelem. Avant cette date, l'Open d'Australie,Roland-Garros,Wimbledon et l'US Open, qui composent la tournée du Grand Chelem, étaient réservés aux amateurs.

Pendant l'ère Open, les records de victoires en Grand Chelem sont détenus parNovak Djokovic chez les hommes (24 titres) et parSerena Williams chez les femmes (23 titres).

Rod Laver est le seul tennisman masculin à avoir réalisé un Grand Chelem sur une année, en 1969, tandis queMargaret Smith Court l'a fait en 1970.Steffi Graf est la dernière femme à l'avoir réalisé en 1988, agrémenté cette année-là de sa victoire auxJeux olympiques de Séoul pour le seulGrand Chelem doré réalisé sur une année.Andre Agassi,Rafael Nadal,Roger Federer etNovak Djokovic pour les hommes,Martina Navratilova,Chris Evert,Serena Williams etMaria Sharapova chez les dames, ont pour leur part réalisé le Grand Chelem durant leur carrière.

Histoire de l'ère Open

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Hommes (en simple)

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1968-1973 : les débuts

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En1968, les tournois duGrand Chelem (1969 pour l’Open d'Australie) deviennentOpen, c'est-à-dire qu’ils deviennent ouverts aux professionnels. C’est souvent[évasif] à partir de cette date que débute l’ère moderne du tennis et que les records commencent à être comptabilisés.

Dans les années qui suivent, le tennis se modernise avec l’introduction dutie-break à partir de1970, la création duMasters la même année et la fin du Challenge Round de laCoupe Davis en 1972. Mais la principale avancée durant cette période est la création en1972 de l’Association des Tennismen Professionnels (ATP) qui régit dès lors tous les tournois de tennis à travers le monde. En1973, l’ATP crée le classement ATP qui détermine les têtes de série des tournois, même si ce classement ne sera véritablement fiable qu’à partir de1990[pourquoi ?].

Les grands joueurs de cette époque sont :

  • l’australienRod Laver, qui réalise en1969 le deuxième Grand Chelem de sa carrière après celui de1962 (victoires à l'Open d'Australie, à Roland Garros, à Wimbledon et à l'US Open la même année) ;
  • l'australienKen Rosewall, vainqueur du premier Roland Garros Open en 1968, de l'US Open en 1970 et finaliste à 40 ans de Wimbledon et de l'US Open en 1974 ;
  • l'australienJohn Newcombe, auteur d'un doublé à Wimbledon en 1970 et 1971 ;
  • l’américainStan Smith, qui remporte le premier Masters en 1970, puis l'US Open en 1971 et Wimbledon en 1972 ;
  • l'américainArthur Ashe, vainqueur de tous les Grands Chelems dans sa carrière, excepté Roland Garros (US Open en 1968, Open d'Australie en 1970 et Wimbledon en 1975)
  • le roumainIlie Năstase, vainqueur de l'US Open en 1972 et de Roland Garros en 1973 et premier numéro 1 ATP de l’histoire ;
  • le tchécoslovaqueJan Kodeš, vainqueur de Roland-Garros en 1970 et 1971 et de Wimbledon en 1973.

1974-1977 : Connors, Borg et Vilas

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Le premier grand joueur de l’ère moderne est l’américainJimmy Connors, qui réalise en1974 unPetit Chelem en remportant l’Open d'Australie,Wimbledon et l’US Open. Il finit numéro 1 mondial cinq années de suite (il n’est véritablement premier qu’en 1974 et1976). À seulement 18 ans, le suédoisBjörn Borg remporte son premier tournoi majeur en 1974. Il prouve sa polyvalence en remportant deux foisRoland-Garros et deux fois Wimbledon. Il atteint un niveau de popularité jamais égalé chez un joueur de tennis. Souvent dans l’ombre des deux précédents joueurs, l’ArgentinGuillermo Vilas, spécialiste de la terre battue, connaît son heure de gloire en1977 en remportant Roland-Garros et l’US Open et en réalisant une incroyable série de 46 victoires consécutives, record encore d’actualité.

L’US Open connaît plusieurs chamboulements avec l’adoption de la terre battue de1975 à 1977, avant la délocalisation du tournoi sur le dur deFlushing Meadows. Quant à l’Open d’Australie, il se dispute à partir de 1977 en décembre et deux éditions sont donc disputées cette année-là.

1978-1980 : domination de Borg et révélation de McEnroe

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Cette période correspond à la domination du suédoisBjörn Borg, qui réalise trois fois de suite le doubléRoland-Garros-Wimbledon, pourtant considéré comme le plus difficile du fait de la différence des surfaces.

On assiste également à l’explosion au plus haut niveau de l’américainJohn McEnroe, vainqueur de l'US Open en 1979 et 1980, connu aussi bien pour son jeu de service-volée flamboyant que pour ses colères légendaires sur les courts et son manque de fairplay. Borg et lui s’affrontent à quatre reprises en finales de tournois majeurs (McEnroe en remporte trois sur quatre) et disputent un match homérique en finale de Wimbledon1980 au cours duquel le suédois remporte son5e Wimbledon consécutif. Après avoir remporté son11e titre enGrand Chelem à Roland-Garros en1981, il prend sa retraite à seulement 26 ans.

1981-1984 : McEnroe, Connors et Lendl

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Cette période est largement dominée par l’américainJohn McEnroe qui réalise le doubléWimbledon-US Open en1981 et en1984 (plus un titre à Wimbledon en 1983). Il termine l'année 1984 avec un incroyable bilan de 82 victoires pour trois défaites dont la légendaire finale de Roland-Garros qu'il finit par perdre 7-5 au5e set après avoir outrageusement dominéIvan Lendl dans les deux premiers sets. Il doit néanmoins subir la loi de l’américainJimmy Connors, qui fait un retour fracassant au plus haut niveau en1982 en remportant coup sur coup Wimbledon et l’US Open. Il remporte son8e et dernier tournoi majeur et son5e US Open en1983. À noter que les relations entre les deux américains étaient exécrables. On assiste également aux débuts au plus haut niveau du TchécoslovaqueIvan Lendl qui, après avoir échoué lors de ses quatre premières finales enGrand Chelem (il devient numéro 1 mondial début 1983 sans en avoir remporté un seul), remporte son1er titre majeur àRoland-Garros en remontant un déficit de 2 sets à 0 face à McEnroe.

C’est en 1983 que l’Open d'Australie devient véritablement un tournoi du Grand Chelem avec la victoire deMats Wilander surIvan Lendl. Jusqu’à lors, les ténors du circuit boudaient le tournoi australien, trop loin et disputé durant les vacances des joueurs.

1985-1987 : domination de Lendl

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Cette période correspond à la domination du tchécoslovaqueIvan Lendl, qui finit chaque année numéro 1 mondial et réalise le doubléRoland-Garros-US Open deux fois de suite. Il atteint la finale desMasters neuf fois de suite entre1980 et1988 et en gagne cinq, ainsi que la finale de l’US Open huit fois de suite entre1982 et1989 et en gagne trois. Il finit chaque année numéro 1 mondial. Le seul à contester cette hégémonie est le suédoisMats Wilander, qui bat Lendl en finale de Roland-Garros en1985 mais qui s’incline deux fois en finale face à lui en1987 (Roland-Garros et US Open).

À noter qu’il n’y a pas d’édition de l’Open d'Australie en1986 à la suite du déplacement du tournoi au mois de janvier.

1988-1992 : Becker, Edberg et Wilander

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Le suédoisMats Wilander réalise une incroyable saison1988 avec unPetit Chelem (Open d'Australie,Roland-Garros,US Open).Ivan Lendl remporte ses deux derniers tournois majeurs en Australie et parvient à se maintenir de nombreuses semaines à la première place du classement.

Cette période est marquée par la rivalité entre le suédoisStefan Edberg et l’allemandBoris Becker qui s’affrontent trois fois de suite en finale deWimbledon, entre 1988 et1990. Les deux joueurs remportent chacun six titres enGrand Chelem entre1985 et1992 (le6e en1996 pour Becker).

L’américainJim Courier marque de son empreinte une période courte mais prolifique de trois années de1991 à1993 avec quatre titres en Grand Chelem ainsi que trois finales, deux finales du masters et la place de numéro 1 pendant quelques semaines.

On assiste également aux débuts de l’américainPete Sampras, vainqueur de l’US Open 1990 et de son compatrioteAndre Agassi qui, après trois défaites en finales de Grand Chelem, remporte Wimbledon 1992.

L’Open d’Australie est délocalisé sur les courts en dur de Melbourne Park en 1988, les joueurs du top 10 commencent à venir au complet, jusqu'à l'année 1995 où André Agassi participe pour la première fois. Le circuit ATP connait une véritable révolution en 1990 avec la création des Championship Series (les futursMasters 1000). Leclassement ATP devient indiscutable.

1993-1998 : domination de Sampras et Agassi

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L'américainPete Sampras finit chaque année à la1re place mondiale. Il remporte 14 titres majeurs entre1990 et2002 dont dix durant cette période. Il remporte septWimbledon entre1993 et2000. Il réalise deux fois le doublé Wimbledon-US Open (1993 et1995) et deux fois le doubléOpen d'Australie-Wimbledon (1994 et1997). Il remporte également cinqMasters entre1991 et1999. Son plus grand rival est son compatrioteAndre Agassi, qui lui dispute la1re place mondiale tout au long de l’année 1995. Parmi les autres grands joueurs de l'époque, on peut notamment citer l'américainMichael Chang, vainqueur de Roland-Garros en 1989 à seulement 17 ans, mais aussi l'espagnolSergi Bruguera et l'australienPatrick Rafter, vainqueur de respectivement deuxRoland-Garros (1993 et 1994) et de deux US Open (1997 et1998).

1999-2003 : Hewitt et Kuerten

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Cette période correspond au déclin de l’américainPete Sampras, qui remporte ses trois derniers titres majeurs. Le circuit se cherche alors un nouveau maître.Andre Agassi réalise un incroyable retour en1999 en remportantRoland-Garros, devenant ainsi le1er joueur de l’ère Open à réaliser leGrand Chelem en carrière. Il remporte quatre autres titres majeurs dont trois enAustralie. Il devient en2003 le plus vieux numéro 1 mondial de l’histoire à 33 ans. Parmi les prétendants au titre de successeur de Sampras, on peut citer le brésilienGustavo Kuerten, vainqueur de trois Roland-Garros entre1997 et2001 ; l’australienLleyton Hewitt, meilleur joueur des saisons 2001 et2002, qui devient, à 20 ans le plus jeune numéro 1 mondial de l’histoire ; ou encore le russeMarat Safin vainqueur de l'US Open en 2000 et plus tard de l'Open d'Australie en 2005. Le suisseRoger Federer remporte son1er titre majeur àWimbledon en 2003.

2004-2007 : domination de Federer

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Durant cette période, le circuit subit la domination écrasante du suisseRoger Federer, numéro 1 mondial durant 237 semaines consécutives, qui constitue record. Il remporte 12 tournois duGrand Chelem, dont cinqWimbledon consécutifs entre2003 et2007 et cinqUS Open consécutifs entre2004 et2008. Il réalise troisPetits Chelems en 2004,2006 et 2007 et remporte quatreMasters entre 2003 et 2007. En2005, il finit l’année avec un bilan de 81 victoires pour 4 défaites et réalise une série de 41 victoires consécutives entre 2006 et 2007.

Le seul à contester cette hégémonie est l’espagnolRafael Nadal qui remporte quatreRoland-Garros consécutifs, battant Federer trois fois en finale et remportant son premier titre majeur à seulement 19 ans. Il réalise une incroyable série de 81 victoires consécutives sur terre battue. Lui et Federer s’affrontent trois fois de suite en finale de Roland-Garros et de Wimbledon entre 2006 et 2008.

2008-2010 : Federer contre Nadal

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En2008, l’espagnolRafael Nadal réalise le doubléRoland-Garros-Wimbledon en battant le suisseRoger Federer à Londres au terme d’un match d’anthologie. Federer cède sa1re place mondiale à l’espagnol après 237 semaines consécutives de domination sans partage du circuit mondial.

En2009, c’est au tour du suisse de réaliser le fameux doublé Roland-Garros-Wimbledon. Ces deux nouveaux titres lui permettent de dépasser le record de 14 titres en Grand Chelem dePete Sampras et de récupérer la place de numéro 1 mondial.

En2010,Rafael Nadal réalise un exploit avec unPetit Chelem grâce à ses trois sacres consécutifs àRoland-Garros,Wimbledon et à l’US Open. Il redevient numéro 1 mondial et accomplit lui aussi un Grand Chelem en carrière alors que Federer remporte son16e titre majeur et son5eMasters.

2011-2023 : Domination de Novak Djokovic

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Novak Djokovic conteste sept ans de domination du duo Federer-Nadal. De l'Open d'Australie 2011 àRoland-Garros 2016, il remporte 11 des 22 tournois duGrand Chelem. Il connaît ensuite une disette de deux ans, puis s'adjuge 12 des 21Grand Chelem suivants, poussant le record à 24 unités.

Sa saison2015 (trois titres du Grand Chelem, six Masters 1000 et le Masters) est considérée comme une des meilleures de l'histoire de l'ATP, avec celle de Federer en 2006.

Entre 2015 et 2016, il réalise le Grand Chelem à cheval sur deux saisons et devient le premier tennisman à détenir simultanément les quatre titres majeurs depuisRod Laver en 1969. En 2019, il est désigné joueur de la décennie[1].

Il détient le record de 428 semaines à la tête du classement ATP, de sept saisons terminées à la place deno 1, ainsi que celui des gains en tournois.

Sur cette période, seulsAndy Murray (2012),Stanislas Wawrinka (2014),Marin Čilić (2014),Dominic Thiem (2020),Daniil Medvedev (2021) etCarlos Alcaraz (2022) ont réussi à être de nouveaux vainqueurs enGrand Chelem.

Depuis 2023 : émergence d'Alcaraz et Sinner

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Grâce à cinq titres remportés en 2022 (dont l'US Open) et six autres titres en 2023 (dont Wimbledon), l'espagnol Carlos Alcaraz atteint à plusieurs reprises la place de numéro 1 mondial à l'ATP.

L'italienJannik Sinner monte en puissance à partir de 2024, et s'adjuge les deux tournois du Grand Chelem sur dur (Open d'Australie et US Open), pour un total de huit titres cette année-là. Alcaraz remporte quant à lui les deux tournois européens (Roland-Garros et Wimbledon), en plus du master 1000 d'Indian Wells. En 2024, et pour la première fois depuis 2002, aucun membre du Big Three ne remporte de titre du Grand Chelem. Novak Djokovic remporte un seul titre, le seul majeur qu'il lui manquait : les jeux olympiques. Dès juin 2024, le serbe cède sa place de numéro 1 mondial à Sinner. Ce dernier entame l'année 2025 avec une victoire en Grand Chelem à Melbourne.

Dames (en simple)

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1968-1973 : Court contre King

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Comme pour le tennis masculin, les éditions féminines des tournois duGrand Chelem deviennent Open en1968 (1969 pour l’Open d'Australie). Peu à peu, le tennis féminin se modernise avec la création d’un premier circuit par la marque de cigaretteVirginia Slims en1970 puis la création par les joueuses de laWomen’s Tennis Association (WTA) en1973 qui, à l’image de son équivalent masculin, l’ATP, régira dès lors le circuit féminin. LesMasters sont créés en1971.

Durant cette période, c’est l’australienneMargaret Smith Court et l’américaineBillie Jean King qui dominent alternativement le circuit. Après avoir déjà remporté 13 titres majeurs chez les amateurs, Smith Court en remporte 11 autres chez les professionnels, réalisant deuxPetit Chelem en 1969 et en 1973 et unGrand Chelem en 1970, remportant ainsi six tournois du Grand Chelem consécutifs entre l’US Open 1969 et l’Open d'Australie 1971 et trois victoires consécutives en Australie. Elle termine sa carrière avec un palmarès de 24 titres majeurs, un record. Billie Jean King, l’une des premières stars du tennis féminin, remporte quant à elle sept nouveaux titres majeurs en plus de ses trois victoires en amateur. Elle réalise un Petit Chelem en1972.

1974-1977 : domination d’Evert

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Cette période est marquée par la domination de l’américaineChris Evert.1re grande star du tennis féminin, elle devient le1er numéro 1 du tout nouveauclassement WTA, créé en1975 à l’image duclassement ATP et finit chaque année numéro 1 mondial. Elle remporte sept tournois duGrand Chelem dont troisUS Open consécutifs. Les seules à contester son hégémonie sont l’australienneEvonne Goolagong, qui remporte troisOpen d'Australie consécutifs et bat deux fois Evert en Grand Chelem ; et l’américaineBillie Jean King, qui remporte ses deux derniers titres en Grand Chelem et met fin à sa carrière avec 12 titres majeurs.

1978-1982 : Evert contre Navrátilová

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L’américaineChris Evert se trouve une rivale en la personne deMartina Navrátilová, tchécoslovaque devenue américaine en1981. Elle remporte cinq titres majeurs dont troisWimbledon et finit l’année numéro 1 en1978,1979 et1982. Mais Evert reprend le dessus en1980 et 1981 et remporte sept titres majeurs. Les deux joueuses s’affrontent cinq fois en finale deGrand Chelem durant cette période, Navratilova remporte quatre de ces finales.

1983-1986 : domination de Navratilova

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L’américaineMartina Navrátilová prend définitivement le dessus surChris Evert à partir de1983 et la bat six fois en huit finales deGrand Chelem, seulRoland-Garros lui résistant. Elle remporte douze titres majeurs dont sixWimbledon consécutifs et six tournois du Grand Chelem consécutifs entre 1983 et1984, battant Evert trois fois de suite en finale en 1984. Elle finit chaque année numéro 1 mondial. L’américaine Chris Evert remporte ses quatre derniers titres majeurs dont trois à Roland-Garros, qu’elle a remporté sept fois et termine sa carrière avec 18 titres en Grand Chelem.

1987-1996 : domination de Graf et Seles

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Cette période correspond à la domination de l’allemandeSteffi Graf qui remporte 21 titres majeurs en réalisant unGrand Chelem en1988 et quatrePetit Chelems en1989,1993,1995 et1996. De 1988 à1990, elle remporte huit tournois du Grand Chelem sur neuf possibles, dont cinq consécutifs. Elle remporte troisOpen d'Australie et troisWimbledon consécutifs et bat quatre foisMartina Navrátilová en finale.

Elle finit numéro 1 mondial chaque année sauf en1991 et1992, années marquées par la domination de la yougoslaveMonica Seles. Cette dernière remporte huit titres majeurs en moins de trois ans dont troisOpen d'Australie et troisRoland-Garros consécutifs en réalisant deuxPetit Chelem en 1991 et 1992 et tout cela avant son20e anniversaire. Elle affronte quatre fois Graf en finales deGrand Chelem pour trois victoires. En, sa carrière est tragiquement brisée lorsqu’elle est poignardée en plein match par un déséquilibré. En 1996, elle remporte son9e et dernier titre majeur enAustralie.

Les autres grandes championnes de l’époque sont l’américaine Martina Navratilova, qui remporte ses trois derniers titres majeurs entre1987 et 1990, battant deux fois Graf en finale et terminant sa carrière avec 18 titres majeurs (comme sa rivaleChris Evert), et l’espagnoleArantxa Sánchez Vicario, qui remporte quatre tournois du Grand Chelem, affrontant sept fois Graf en finale pour seulement deux victoires.

1997-2001 : Hingis, Davenport, Capriati et Venus Williams

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Cette époque est marquée par le déclin brutal deSteffi Graf qui remporte son22e et dernier titre majeur (record de l’ère Open) àRoland-Garros en1999. Mais le circuitWTA se trouve une nouvelle championne en la personne de la suissesseMartina Hingis qui devient à 16 ans le plus jeune numéro 1 mondial de l’Histoire. Numéro 1 en1997, 1999 et2000, elle remporte cinq titres enGrand Chelem et réalise unPetit Chelem en 1997.

Sa domination est cependant contestée par trois américaines :Lindsay Davenport, numéro 1 en1998 et2001 et vainqueur de trois titres majeurs ;Venus Williams, qui réalise le doubléWimbledon-US Open en 2000 et 2001 ;Jennifer Capriati qui, après dix ans de carrière, remporte enfin un tournoi du Grand Chelem avec un doubléOpen d'Australie-Roland-Garros en 2001.

2002-2005 : Henin, Serena Williams et Davenport

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En2002-2003,Serena Williams, la sœur deVenus, réussit l’incroyable exploit de remporter les quatre titres majeurs consécutivement, remportant en tout cinq tournois duGrand Chelem sur six disputés. C’est la belgeJustine Henin qui met fin à cette hégémonie en remportant quatre titres en Grand Chelem en deux ans dont deux en 2003.

Il n’existe cependant pas de vraie rivalité entre les deux joueuses, qui ne s’affrontent pas une seule fois en finale de Grand Chelem. Serena bat cinq fois sa sœur Venus en finale lors de ses cinq victoires de 2002-2003 et Henin domine sa compatrioteKim Clijsters lors de trois finales majeures.

Alors que Serena est numéro 1 en 2002 et Henin en 2003, c’estLindsay Davenport qui trône au sommet duclassement WTA en2004 et2005, bien qu’elle n’ait remporté aucun tournoi du Grand Chelem durant cette période.

2005-2008 : domination de Henin

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Alors que les sœurs Williams sont de plus en plus irrégulières avec deux titres enAustralie pourSerena et deux titres àWimbledon pourVenus en2005 et2007, la belgeJustine Henin devient la nouvelle patronne du tennis mondial. Elle remporte quatre titres majeurs dont troisRoland-Garros consécutifs et finit les années2006 et 2007 numéro 1 mondial.

La seule à rivaliser avec Henin est la FrançaiseAmélie Mauresmo qui lui conteste la1re place mondiale tout au long de la saison 2006, remportant cette année-là ses deux seuls titres majeurs. Après quatre échecs en finale,Kim Clijsters remporte son premier titre duGrand Chelem à l’US Open 2005.

2008-2015 : domination de Serena Williams

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Cette époque est marquée par la domination de l’américaineSerena Williams. En effet, après le retrait du tennis de la numéro 1 mondialJustine Henin en2008, qui met fin à sa carrière avec un palmarès de sept titres majeurs, c’est elle qui met la mainmise sur le circuitWTA. Elle remporte neuf titres du Grand Chelem, dont trois Wimbledon et trois US Open consécutifs.

En 2015, victorieuse de l'Open d'Australie, de Roland-Garros et de Wimbledon la même année, Williams, à 33 ans, est en lice pour réaliser le quatrième Grand Chelem de l'histoire du tennis féminin, le premier depuis 1988. Grande favorite de la demi-finale de l'US Open, puisqu'elle ne s'est plus inclinée à Flushing Meadows depuis la finale 2011 perdue contre l'AustralienneSamantha Stosur, elle s'incline en demi-finale devant la43e mondiale âgée de 32 ansRoberta Vinci et manque donc de très peu le Grand Chelem, alors qu'elle n'avait plus perdu de finale dans un tournoi du Grand Chelem depuis son élimination au3e tour de Wimbledon en 2014 par la FrançaiseAlizé Cornet. Serena Williams réalise toutefois son deuxième Grand Chelem sur deux saisons après celui de 2002-2003 puisqu'elle gagne les quatre Majeurs à la suite, de l'US Open 2014 à Wimbledon 2015. On parle dès lors de « Serena Slam ».

Parmi les autres grandes joueuses de l'époque, on compteJelena Jankovic, numéro 1 en 2008 sans remporter aucun titre en Grand Chelem ;Caroline Wozniacki, numéro 1 en 2010 et 2011 (années où Serena fut blessée), elle aussi sans remporter de titre majeur ;Victoria Azarenka, numéro 1 en 2012, gagnante de deux Open d'Australie consécutifs et qui a perdu deux finales consécutives à l'US Open contre Serena ;Kim Clijsters, qui a remporté deux US Open consécutifs avant de prendre sa retraite ;Maria Sharapova, qui a conclu un Grand Chelem en carrière en remportant deux titres à Roland-Garros.

2016-2019 : à la recherche d'une grande championne

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Cette époque est marquée par le déclin de Serena Williams, qui remporte ses deux derniers titres en Grand Chelem à Wimbledon 2016 et à l'Open d'Australie 2017, portant son palmarès à 23 titres majeurs, le record de l'ère Open. Après avoir interrompu sa carrière pour donner naissance à sa fille, elle revient à la compétition, mais échoue quatre fois en finales en 2018 et 2019.

Depuis, aucune autre joueuse n'a réussi à dominer le circuit de manière continue. Parmi les grandes championnes de cette époque, on compte :

2019-2022 : domination de Barty

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À partir de 2019, la joueuse australienneAshleigh Barty entame sa domination sur le tennis féminin en simple. Elle remporte quatre tournois WTA, dont un premier titre en Grand Chelem à Roland Garros qui lui permet d'atteindre la place de numéro 1 mondiale. L'année suivante est marquée par lapandémie de Covid-19, qui bouscule le calendrier de la WTA. Malgré un seul titre à Adélaïde en janvier 2020, Barty maintient sa première place au classement. L'année 2021 sera plus prolifique pour l'australienne, avec cinq titres dont un en Grand Chelem (Wimbledon). Barty entame l'année 2022 avec deux titres consécutifs "à domicile", à Adélaïde d'abord, puis à l'Open d'Australie. Le 23 mars 2022, la joueuse annonce sa retraite sportive. Elle est la seconde joueuse, après Justine Henin, à prendre se retraite alors qu'elle occupe la place de numéro 1 mondiale. Outre la pandémie du Covid-19, la domination de Barty s'explique également par le manque de concurrence « solide » de ses principales rivales, Naomi Osaka etIga Świątek.

Depuis 2022 : rivalité entre Świątek et Sabalenka

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À la suite du retrait d'Ashleigh Barty, la polonaise Iga Świątek prend la tête du classement mondial. Déjà lauréate à Roland-Garros en 2020, la joueuse remporte pas moins de sept tournois en 2022 (dont deux titres du Grand Chelem à Paris et New York), six tournois en 2023 (dont Roland-Garros) et cinq en 2024 (dont, pour la quatrième fois, Roland-Garros).

Après un début de carrière marqué notamment par deux tournois du Grand Chelem remporté en double, la biélorusseAryna Sabalenka se concentre sur sa carrière individuelle à partir de 2021. Après deux titres en 2021, elle devient progressivement la principale rivale de Świątek à partir de l'année suivante. Si elle n'atteint que trois finale en 2022, Sabalenka remporte en 2023 l'Open d'Australie, et atteint la finale de l'US Open. 2024 lui sourira plus encore : la biélorusse empoche cinq titres, dont deux en Grand Chelem à Melbourne et New York. Sabalenka détrône Świątek au classement WTA pendant huit semaines en automne 2023, puis à partir d'octobre 2024. Début 2025, Sabalenka atteint la finale de l'Open d'Australie, mais échoue face àMadison Keys.

Les deux joueuses se rencontrent cinq fois en finale d'un tournoi, entre 2022 et 2024 : Świątek l'emporte à quatre reprises.

Articles connexes

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Notes et références

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  1. (en)Tennis.com, « The Men's Player of the Decade: Novak Djokovic », surTennis.com(consulté le)
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