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Piette Valérie. La Belgique au Congo ou la volonté d’imposer sa ville ? L’exemple de Léopoldville. In:Revue belge de philologie et d'histoire, tome 89, fasc. 2, 2011. Villes et villages : organisation et représentation de l’espace. Mélanges offerts à Jean-Marie Duvosquel à l’occasion de son soixante-cinquième anniversaire et publiés par Alain Dierkens, Christophe Loir, Denis Morsa, Guy Vanthemsche. pp. 605-618.

DOI :https://doi.org/10.3406/rbph.2011.8124

www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_2011_num_89_2_8124

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Revue Belge de Philologie et d’Histoire / Belgisch Tijdschrift voor Filologie en Geschiedenis, 89, 2011, p. 605– 618 La Belgique au Congo ou la volonté d’imposer sa ville ? L’exemple de Léopoldville *

Valérie Piette

Université Libre de Bruxelles

Du mont appelé Khonzo Ikulu, Stanley vit les baobabs monstrueux qui dominaient le paysage et sut qu’un jour, une ville énorme profilerait à leur place de hauts édifices égratignant cet horizon vermeil. Il vit la surface lisse et vide du lac couleur de perle et sut qu’un jour des flotilles de navires le sillonneraient, pulvérisant sa nacre de leur puissants remous (...) Et au fond de son palais, Léopold ii ayant marqué le nom de Léopoldville sur sa carte, y arrêta longuement son regard. Car c’est ainsi que naquit Léopoldville (1).

Car c’est ainsi que la légende fit naître Léopoldville en 1881, future capitale du Congo belge. Le geste fondateur de Stanley en rappelle d’autres. Il symbolise le pouvoir sur les hommes et la mainmise sur l’espace, il dompte cette nature luxuriante et farouche. Il fait ainsi partie des nombreux mythes urbains qui fleurissent en cette fin du xixe siècle, alors point culminant de l’impérialisme colonial. Il est vrai que de cette époque date l’édification de nombreuses agglomérations. De par le monde, les différentes Métropoles qui se partagent alors le monde, bâtissent des villes. À leur image? Cités européennes? Cités africaines ou asiatiques? Cités métissées? La ville européenne est-elle la référence obligée? Montre-moi la ville que tu construis et je te dirai d’où tu viens … En effet, certains empires diffusent alors leur mode d’organisation de l’espace comme les Portugais qui, en Inde, en Afrique ou dans le Nouveau Monde, opposent partout la citadelle perchée sur une hauteur à la ville basse et sa place du marché, tellement caractéristiques de leurs cités métropolitaines (2).

* En automne 1989, l’étudiante en histoire que j’étais, rencontre chez lui l’époux d’Andrée Duvosquel, sa professeure d’histoire dans le secondaire. Cette rencontre n’est pas fortuite. Andrée souhaitait m’aider à apprendre mon métier d’historienne et à faire face à mes premiers séminaires. Jean-Marie me parla de bibliographies, de biographies et autres synthèses historiques et m’en prêta quelques-unes. Le temps a passé, des amitiés sont nées. Qu’il me soit ici permis de te remercier, Jean-Marie, pour tes nombreux conseils, ton soutien constant et pour ta sagesse empreinte de liberté. (1) Whyms, Léopoldville, son histoire, 1881-1956, Bruxelles, Office de Publicité, 1956, p. 12. (2) Voir notamment Manuel C. Teixeira, «Portuguese Colonial Settlements of the 15th-18th Centuries. Vernacular and Erudite Models of Urban Structure in Brazil » , dans Catherine Coquery-Vidrovitch & Odile Goerg, éds, La ville européenne outre mers : un modèle conquérant ? (xve-xxe siècle), Paris, L’Harmattan, 1996, p. 15-26.

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