Ill
NOUVELLES RECHERCHES SUR L'ANALYSE DU
TEMPS DE LATENCE SENSORIELLE
ET SUR LA LOI QUI RELIE CE TEMPS
A L'INTENSITÉ DE L'EXCITATION
Par Henri Piéron.
I. — Introduction
Lorsqu'un organisme est soumis à une stimulation et qu'il réagit, le temps qui s'écoule entre la stimulation et la réaction est fonction inverse de l'intensité excitatrice.
J'ai montré ' la généralité de pette loi, qui s'appliquait aux réactions provoquées par l'excitation chimique de la peau chez des grenouilles ou des vers de terre, ou par irradiation ultraviolette chez des crustacés inférieurs, tout comme aux réactions conventionnelles de l'homme à la suite de sensations quelconques; et j'ai poursuivi des recherches qui m'ont permis de déterminer les modalités de la décroissance des temps de réaction en fonction de l'augmentation des intensités excitatrices, décroissance d'allure hyperbolique, tendant asymptoti- quement vers une limite.
Une formule d'interpolation satisfaisante pour presque tous les cas étudiés fut la suivante :
'. « =!+*.-.. : ■
t exprimant le temps de réaction, i l'intensité d,'excitation (évaluée en multiples de l'intensité liminaire prise pour unité), y
' ' y
1. Cf. H. Piéron, Recherches sur les l0i9.de variation des t£Bitps latence sensorielle en fonction des intensités excitatrices. Avunée psychologique, XX, 1914, p. 17-96. Se reporter à ce travail povurThistoriqiie la position du problème. ^S y
de et
j
^
