Kimboo est un garçon âgé de 10 ans qui vit dans le village de Yampoupou en Côte d'Ivoire. Il est toujours accompagné de sa petite soeur enquiquineuse, Kita, qu'il doit constamment surveiller. Kimboo a aussi pour ami un perroquet bavard mais astucieux et grand mangeur de bananes, nommé Ako, que le garçon ne cesse d'appeler "la volaille" ou "l'oiseau de malheur" car il cause à Kimboo bien des torts. Le père de Kimboo a déjà trois femmes et son grand-père est le sage et respecté chef du village.
Kimboo n'a qu'un seul rêve : celui de voyager partout dans le monde pour découvrir de nouveaux pays, de nouvelles cultures. Cependant son grand-père lui conseille vivement de découvrir avant tout son propre pays ; chose que fait Kimboo.

Ainsi, le jeune garçon, ingénieux et plein d'imagination, invente chaque jour de nouveaux objets pour passer son temps ou améliorer les conditions de vie au sein du village ; ce qui intrigue fortement Ako qui lui demande à chaque fois : "Qu'est-ce que tu bricoles encore? Bricoleur de malheur!" Kimboo va également tous les jours à l'école suivre les cours de Mr Joseph Coulibaly afin de s'instruire et mieux comprendre le monde qui l'entoure.
Par la suite, Kita remporte le concours de chant du village et est envoyée à Abidjan, capitale de Côte d'Ivoire, sous la responsabilité de Kimboo. Malheureusement pour nos héros leur voyage sera semé d'embûches et Kita aura bien du mal à montrer ses talents de "chanteuse internationale". Leur rêve étant d'essayer de rejoindre la France et plus particulièrement Paris. Ainsi d'Abidjan, ils seront amenés à voyager à Abomey (Bénin), à l'Île de Gorée (Sénégal), à Tombouctou (Mali), en Tunisie, à Marseille et enfin à Paris. Mais les conditions de vie en France sont difficiles pour les enfants et ils effectueront alors un dernier voyage à… New-York.
Cependant ce long périple ne sera pas de tout repos pour Kimboo, Kita et Ako. En effet deux hommes, un homme très propre sur soi, chef du duo, et son bras-droit gros et imbécile (si bien qu'il se fera toujours sermonner par son "patron" de la même phrase "tu es vraiment plus bête qu'un dindon, toi dis don'!"), ne cesseront de vouloir leur causer du tort ou essaieront de faire du trafic illégal de diverses choses qui sera vite stoppé par Kimboo et ses amis...

Kimboo a vu le jour grâce à la fondation N'Daya International, créée en 1987, par Marie-Thérèse Houphouët-Boigny, la femme de l'ancien président de Côte d'Ivoire. Cette fondation a pour but d'améliorer le bien-être social des enfants d'Afrique et de renforcer l'amitié des tous les enfants du monde entre eux ; ce qui était aussi le but de ce dessin animé.

De part ses nombreuses qualités,Kimboo aurait sans doute mérité une diffusion télévisée plus étendue que celle qu'il a connu. En effet, il trouve toute son originalité dans le lieu choisi où se déroule la majorité des épisodes : l'Afrique. Mais son intérêt ne s'arrête pas à cette situation géographique. Cette série sait donner aux jeunes téléspectateurs des leçons d'humilité, de simplicité, de respect de l'autre, des traditions et de la famille - sans trop en faire contrairement à beaucoup de dessins animés.
Un soin particulier a été appliqué pour montrer ou dénoncer les divers problèmes passés ou actuels en Afrique : esclavage, sécheresse, manque de vaccins, trafic illégal d'ivoire, d'animaux... Mais le dessin animé montre aussi la difficulté pour un étranger - plein d'espoir à la base - de réussir à s'intégrer en France comme aux Etats-Unis du fait d'un coût de la vie élevé et de racisme.
Côté technique, outre les quelques défauts dans le scénario, le choix des comédiens de doublage, les nombreux décors (certains décors sont d'ailleurs très bien repris de lieux réels comme l'Ile de Gorée) et le choix des différents personnages sont de toute réussite. On soulignera également les musiques de Manu Dibango, musicien camerounais mondialement reconnu.

Enfin, notons l'existence d'un ancien magazine mensuel intituléKimboo Magazine dans lequel on retrouvait une bande dessinée inédite mettant en scène Kimboo et ses amis, des jeux et des reportages. Paru à partir de novembre 1989, il n'aura connu que quelques numéros. De plus Kimboo a fait l'objet de quelques livres, vendus aussi bien en France qu'en Afrique où il est devenu un personnage populaire auprès des enfants, dont un en particulier qui a rencontré un vif succès dans lequel il lutte contre la drogue.
Une suite de ce dessin animé était, semble-t-il, en préparation sous la direction de René Borg mais rien ne se fit finalement.

Pour lire une courte interview pour PJ de Pilou Coton, la voix de Kimboo, concernant son expérience sur ce dessin animé, cliquez en bas de cette fiche sur "découvrez les documents d'archives de Kimboo".

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