Zafarullah Khan Jamali میر ظفراللہ خان جمالی | |
![]() Zafarullah Khan Jamali en 2003. | |
Fonctions | |
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Premier ministre du Pakistan | |
– (1 an, 7 mois et 3 jours) | |
Élection | |
Président | Pervez Musharraf |
Législature | 12e |
Prédécesseur | Pervez Musharraf (chef de l'exécutif) Nawaz Sharif(indirectement) |
Successeur | Chaudhry Shujaat Hussain |
Ministre en chef duBaloutchistan (intérimaire) | |
– (6 mois) | |
Prédécesseur | Ghulam Qadir Khan |
Successeur | Bux Marie |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Dera Murad Jamali,Baloutchistan,Inde britannique |
Date de décès | (à 76 ans) |
Lieu de décès | Rawalpindi,Pendjab |
Nationalité | pakistanaise |
Parti politique | Parti du peuple pakistanais(1970-1977) Indépendant(1977-1985) Ligue musulmane du Pakistan(1985-1988) Ligue musulmane du Pakistan (N)(1988-2002) Ligue musulmane du Pakistan (Q)(2002-2004) Ligue musulmane du Pakistan (N)(2013-2018) Mouvement du Pakistan pour la justice(2018-2020) |
Religion | Islam |
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Ministres en chef du Baloutchistan Premiers ministres du Pakistan | |
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Mir Zafarullah Khan Jamali (enourdou : میر ظفراللہ خان جمالی), né le à Dera Murad Jamali et mort le àRawalpindi, est unhomme d'Étatpakistanais. Membre de laLigue musulmane du Pakistan (Q), il a été un allié du présidentPervez Musharraf et le treizièmePremier ministre du Pakistan, du au.
Né d'une famillebaloutche influente, il commence sa carrière politique en 1970 en rejoignant leParti du peuple pakistanais et devenant ministre local. S'associant ensuite avec le présidentMuhammad Zia-ul-Haq durant les années 1980, il s'allie par la suite avecNawaz Sharif et rejoint laLigue musulmane du Pakistan (N) dans les années 1990. Soutenant enfinPervez Musharraf après soncoup d’État en 1999, il rejoint la Ligue musulmane du Pakistan (Q), puis élu député en 2002, il est ensuite Premier ministre durant un peu moins de deux ans.
Mir Zafarullah Khan Jamali est né le dans le village de Dera Murad Jamali, dans ledistrict de Nasirabad, situé dans le centre de la province duBaloutchistan et près de la frontière avec la province duSind. Il est né d'une famillebaloutche influente[1]. Son père, Jafar Khan Jamali, a été un meneur duMouvement pakistanais et un proche deMuhammad Ali Jinnah, et sa famille est active politiquement depuis 1932.
Suivant son éducation primaire àQuetta, puis secondaire àMurree etLahore, il obtient unBachelor of Business Administration duGovernment College University deLahore en 1963. Il obtient ensuite un master enhistoire du Royaume-Uni de l'université du Pendjab en 1965[2]. Il parle l'ourdou, lependjabi, lesindi, lebaloutchi, lesaraiki et l'anglais[3].
Après être retourné auBaloutchistan, Jamali commence sa carrière politique en 1970 en rejoignant leParti du peuple pakistanais (PPP) et se présente à l'Assemblée provinciale du Baloutchistan pour lesélections législatives de 1970 puis devient ministre local dans le gouvernement du Baloutchistan. Il se présente à nouveau pour lesélections législatives de 1977, mais rejoint cependant ensuite le généralMuhammad Zia-ul-Haq à la suite de soncoup d’État de la même année puis est de nouveau ministre local, et ensuiteministre en chef de sa province en 1988 avec le soutien de laJamiat Ulema-e-Islam (F)[4]. Ayant été élu député lors des élections de 1985, il fait un temps partie des favoris au poste de Premier ministre du président Zia[2].
Jamali rejoint en 1988 l'Alliance démocratique islamique, en opposition à son ancien parti le PPP, puis rejoint ensuite laLigue musulmane du Pakistan (N) deNawaz Sharif, mais leurs relations se détériorent quand il s'oppose aux tests nucléaires lancés par le Premier ministre. Après lecoup d’État de 1999 oùPervez Musharraf renverse le Premier ministre, Jamali lui apporte son soutien et rejoint laLigue musulmane du Pakistan (Q) en 2002, puis en devient secrétaire-général[2]. Lors desélections législatives de 2002, il est élu député dans une circonscription dudistrict de Nasirabad avec 51,7 % des voix[5].
Étant l'un des favoris au poste de Premier ministre, il est investi par l'Assemblée nationale le avec 188 voix sur 342 sièges, et met alors l'amélioration desrelations avec l'Inde dans ses priorités[6]. Il devient alors le premier chef de gouvernement du paysbaloutche, et par ailleurs le premier depuis le renversement deNawaz Sharif en 1999[4]. Moins de deux ans plus tard, il démissionne etChaudhry Shujaat Hussain le remplace durant quelques mois, avant que son ministre des FinancesShaukat Aziz ne le remplace durablement. Des désaccords avec le président Musharraf ou le président de son parti Shujaat Hussain ont été cités pour expliquer cette brutale démission[4],[7].
Jamali est de nouveau élu député lors desélections législatives de 2013 sous une étiquette indépendante[8], et rejoint quelques semaines plus tard laLigue musulmane du Pakistan (N)[9]. Il développe toutefois des divergences avec la Ligue quand celle-ci s'oppose à l'élection du président duSénatSadiq Sanjrani, également originaire duBaloutchistan, et démissionne de son siège de député en, quelques jours avant la fin de la législature, pour protester contre le budget fédéral qui néglige sa province, selon lui. Il quitte la Ligue et rejoint leMouvement du Pakistan pour la justice en[10],[11].
Jamali ne se présente pas auxélections législatives de 2018 et c'est l'un des membres de sa famille, Khan Muhammad Jamali, qui est élu député dans sa circonscription, sous l'étiquette duMouvement du Pakistan pour la justice[12],[13]. Il meurt le à l'institut de cardiologie deRawalpindi, des suites d'une crise cardiaque, à l'âge de 76 ans[14].
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