s'il n'y a pas de voyelles après, on le prononce comme si c'était écrit avec un i ;
sinon, s'il n'y a aucune lettre avant, on le prononce /j/ (yod) ;
sinon, on le prononce comme si c'était écrit avec un i et ensuite on prononce /j/ (yod).
Par exemple, il peut avoir dans certains mots l'équivalent de deuxi lorsqu'il est encadré par deux voyelles, comme dans appuyer (/a.pɥi.je/). Dans des mots où le ‹ y › est précédé d'un ‹ a › ou d'un ‹ o ›, on a d'abord l'équivalent d'un digramme ‹ ai ›/e/ comme dansabbaye (/a.be.i/) ou ‹ oi ›/wa/ comme dans aboyer (/a.bwa.je/). Enfin, dans une suite consonne + y + voyelle (CyV), il peut aussi avoir une valeur de/i.j/, comme dansembryon (/ɑ̃.bʁi.jɔ̃/) ou dans la prononciation locale deLyon (/li.jɔ̃/).
Ley est la seule voyelle de l'alphabet français à ne supporter aucun des trois accents (grave, aigu, circonflexe) ; il n'est cependant pas exempt de toutdiacritique puisqu'il peut être coiffé d'untréma dans certains noms propres (comme dans Aÿ, chef-lieu de canton de la Marne ;Haÿ-les-Roses, la sous-préfecture du Val-de-Marne ; ou l’écrivainPierre Louÿs).
Dans les anciens manuscrits, deuxi consécutifs étaient, pour des raisons d’esthétique et de lisibilité, écrits ij. Lei ne nécessitant pas à l’époque depoint suscrit, laligature y pourij s’imposa plus tard en typographie.
Y a pour signification : « en ce », « dans ce » comme adverbe et « à ce » comme pronom, par exemple :
Dans cet endroit : « J'y suis, j'y reste » (je suis ici, je reste ici) ou encore « Vas-y » (va là-bas).
Dans cet endroit (figuré, en termes de disponibilité) : « Je n'y suis pour personne. » (je ne suis disponible ici pour personne)
Dans cette affaire : « Je n'y suis pour rien. » (je ne suis pour rien dans cette affaire)
Dans cette hypothèse : « N'y comptez pas. » (ne comptez pas que cela se fasse)
Dans cela : « y compris » (en ce compris)
À cette tâche : « On y travaille actuellement. » (on travaille à cela)
À cette mission : « Bien s'y prendre. » (se prendre habilement à ce travail)
Dans certaines régions, comme enAuvergne-Rhône-Alpes[1] ou enSuisse[2] francophone, la forme « y » est utilisée à la place du pronom « le » quand il réfère à un objet :
« Attention à ne pas y perdre » au lieu de « Attention à ne pas le perdre ».
« Fais-y ! » au lieu de « Fais-le ! ».
« J'y sais bien ! » pour « Je le sais bien ! ».
Pour retranscrire la prononciation informelle des pronoms « il » et « ils », c'est-à-dire/i/ sans la consonne finale, on utilise parfois « y » :
En latin, Y est appeléI graeca, « I grec », et prononcéI graeca, « I grec », puisque le son dugrec classique /y/, semblable auü de l'allemand moderne ou auufrançais, n'était pas un son natif pour les locuteurs latins, la lettre ayant été initialement utilisée pour épeler des mots étrangers. Dans leslangues romanes, cette histoire a conduit à la norme moderne du nom de la lettre : enespagnol, Y est appeléi griega, engalicieni Grego, encatalani grega, enfrançais et enroumainigrec, enpolonaisigrek - tous signifient « i grec » (sauf pour le polonais, où c'est tout simplement une transcription phonétique du nom français) ; ennéerlandais, on utilise à la foisi-grec ouypsilon ou encoreij lorsqu’elle se confond avec ledigramme ij. Le nom original grecupsilon a également été adapté dans plusieurs langues modernes : enallemand, par exemple, il est appeléYpsilon, et enitalien le nom estípsilon ouípsilo. Enportugais, les deux noms sont utilisés, soientípsilon eti grego[3]. Dans les langues slaves, elle est transcrite parJ enserbe,croate,macédonien,slovène etslovaque et parЙ enrusse,biélorusse,ukrainien etbulgare.
Levieil anglais a emprunté le Y latin pour écrire le son natif de cette langue /y/, écrit précédemment avec laruneŪruz ᚣ. Le nom de la lettre peut être liée àui (ouvi) dans différentes langues médiévales ; enmoyen anglais, il étaitwi /wiː/, qui, via legrand changement vocalique est devenu lewy /waɪ/ de l'anglais moderne.