Xinhua a été fondée en 1931 par leParti communiste chinois. Le premier nom de l'agence estRed China, puis en 1937, elle a pris le nom de Xinhua (« Chine nouvelle »)[1].
En 2011, Xinhua emploie plus de 10 000 employés dans le monde avec140 bureaux à l'étranger[2]
En, leConseil des affaires de l'État décide de fusionner l'activité d'informations financières de Securities Journal, de Shanghai Securities News, d'Economic Information Daily et de Xinhua Publishing House pour former China Fortune Media Corporation Group[3].
Xinhua, qui dispose de bureaux dans toutes les provinces de Chine, est largement utilisée comme source d'informations par d'autres media locaux. Elle dispose également d'une forte présence internationale, et publie sur leWeb des informations en anglais, arabe, espagnol, chinois, français et russe.
En 2013, l'agence Chine nouvelle a ouvert un espace de 400 m2rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris afin d'améliorer l'image de la république populaire de Chine[6].
En Afrique, l'agence France-Presse (AFP), malgré une forte implantation, constate une difficulté à se développer du fait de la stratégie de l'agence Chine nouvelle qui pratique des « prix cassés ». Pour l'AFP, l'agence Chine nouvelle servirait aussi d‘« agence de communication pour les firmes chinoises qui s‘installent »[7].
Le,Xi Jinping a fait une visite d'inspection au sein des rédactions de Xinhua, duQuotidien du Peuple et de la télévisionCCTV. À l'issue de cette visite, Xi Jinping« a ordonné [...] aux médias gérés par le Parti communiste chinois (PCC) et le gouvernement chinois de suivre strictement la direction du Parti »[8]. En réaction, le blogueurRen Zhiqiang indique que le parti ne soutient pas financièrement ces médias mais c'est l'argent public qui est utilisé à cette fin :« Cessez d’utiliser l’argent des contribuables pour des choses qui ne leur fournissent aucun service »[9].
En 2005, l'ONGReporters sans frontières, dont le secrétaire général était alorsRobert Ménard, la décrit comme « la plus grande agence depropagande du monde »[10]. Selon le journaliste français Gautier Battistella, « Xinhua permet au Parti communiste chinois de maintenir un monopole de l’Information en Chine »[11]. Pour le quotidienRue89, lors d'évènements sensibles, les médias chinois doivent se limiter à reproduire les dépêches de Xinhua[12].
En, l'ONG Reporters sans frontières critique la diffusion, par la télévision d’ÉtatCCTV et par Xinhua, de« confessions extorquées à des individus (comme celle deCharles Xue(en)) vraisemblablement par la force. La généralisation de cette pratique constitue une menace alarmante pour l’information libre et indépendante »[13].
Les données transmises par l’agence de presse sont sélectionnées pour donner une image positive de la Chine. Ainsi certaines informations sont censurées comme l’opposition des Tibétains ou la mort deLiu Xiaobo en prison en 2017[14].
↑L'agence chinoise Xinhua éclaire Time square,Rue89, :« Xinhua est au cœur du système d’information contrôlé par le parti communiste chinois : dès qu’un événement devient sensible, le département de la propagande du PCC exige des médias chinois qu’ils se contentent de reprendre les dépêches de Xinhua, qui correspondent à la ligne officielle. ».
↑Pascale Nivelle,A Paris, Chine nouvelle veut épater la galerie,Libération.fr, :« Nobel. Les chaînes de la télévision chinoise CCTV, institution tout aussi officielle, ouvrent également des bureaux partout. La concurrence serait loyale, si les organes de presse chinois n’obéissaient à une déontologie particulière, notamment la censure d’Etat. La vitrine du Faubourg-Saint-Honoré en est l’exemple. Ici, nul risque de voir des portraits du Prix Nobel de la paix emprisonnéLiu Xiaobo ou deTibétains immolés. L’agence Xinhua expose l’information officielle policée, qu’elle voudrait étendre au reste du monde ».
↑Gaël Vaillant,Xinhua, une certaine vision du journalisme,L'Express,,« En 2005, le journaliste Gautier Battistella décide d’enquêter sur le fonctionnement de Xinhua. De Pékin à Paris, il a réussi à obtenir la confiance de journalistes (tous chinois) alors en activité dans l’agence. Les révélations de son rapport, publié par Reporters sans frontières, sont accablantes : Xinhua permet au Parti communiste chinois de maintenir un monopole de l’information en Chine. ».