Ximena Armas, née àSantiago le, est unepeintre,dessinatrice etgraveusechilienne.Ses œuvres de figuration narrative mettent en scène un univers onirique caractérisé par des plumes, des palmes, des tentures, des littoraux aréneux et des silhouettes au pochoir.
Pour Armas, l'oiseau est la victime première d’une nature outragée. Celui-ci subsiste sous la forme de plumes éparses disséminées dans ses dessins, pastels et acryliques comme autant de traces que l'œil ne peut s'empêcher de rechercher d'une œuvre à l'autre[2]. Utilisant un lexique figuratif volontairement restreint, elle en combine à l'infini les différents éléments : littoraux aréneux et déserts, cailloux, parasols, secrets pavillons de toile, palmes figées dans le vent, ou plumes qui ne prendront plus jamais leur essor. Dans un leitmotiv obsédant se succèdent des tissus, des foulards, des cordons blancs, rayés, striés, aux couleurs parfois très contrastées. Les personnages, souvent sans visage et bâillonnés par des rubans, se regardent en vain[3].
Armas organise l'espace autour de plans architecturaux insoliteset de perspectives singulières. Dans ses paysages sans âge, l'hiératisme de la pierre et des étendues désertiques est ainsi comme une réponse au miroir des eaux et au frémissement des palmes et des herbes sauvages. Utilisant ce dualisme de l'architecture et de la nature, ses œuvres sont autant de mystérieuses énigmes, sa toileSecrets, utilisée ici comme illustration, étant emblématique à cet égard. Armas se plaît à mettre en scène un univers oniriquemêlant la mémoire au rêve, les sentiments secrets aux bribes de souvenirs, la nostalgie à l'espérance. Utilisant une palette délicatement nuancée, elle exprime une poésie picturale très caractéristique qui donne un décor mythique à la vie[4]. Son œuvre a parfois été rattaché aupost-surréalisme ou à lafiguration narrative ; mais elle ne se revendique ni de l'un, ni de l'autre. Comme elle le dit elle-même, « je ne fais partie d'aucun courant »[5].
1986 : « Les Figurations de 1960 à nos jours », Musée de Cagnes-sur-Mer, E.B.A. de Besançon, Musée de Carcassonne, Couvent des Cordeliers de Châteauroux, France.
1989 : « Le Musée de l'Amérique latine », Monaco
1990 : « Art chilien d’aujourd’hui », Espace Belleville et Unesco, Paris.
1991 : « Festival international de la peinture », Château-musée de Cagnes-sur-Mer, France.
1995 :
« Femmes ibéro-américaines », Junta de Extramadura, Caceres, Espagne.
« Présence du Chili en France », GaleríaPlastica Nueva, Santiago, Chili.
1996 : « Artistes Chiliens en France », Museo de Arte Contemporáneo, Santiago, Chili.
1997 :
« Festival des arts 1997. Dialogue Est-Ouest », Vayolles, Vienne, France.
« Persistance du paysage dans la peinture chilienne », Museo de Arte Contemporáneo, Santiago, Chili.
2003 : « Hommage à S. Allende », Centre culturel Robert-Desnos, Ris-Orangis, France.
2004 : « George Sand, interprétations », Couvent des Cordeliers, Châteauroux, France.
2007 : « Santiago Paris Santiago », GaleríaLa Ventana Cemicual, Santiago, Chili.
2011 : « Bicentenaire de la République chilienne », Chapelle des Jésuites, Chaumont, France.
↑Élodie Lebeau,Le Musée international de la Résistance Salvador Allende en France (1975-1991) : l'odyssée d'une collection d'art contemporain en exil (mémoire de master 2 histoire de l'art), Toulouse, Université Jean-Jaurès,,144 p.(vol. 1) et295 p.(vol. 2)(lire en ligne[PDF]),p. 127(vol. 2)
Susana Sulic etPierre Restany,Le Poids de l'art de l'Amérique latine : [1re Biennale d'art latino-américain, Paris, Grande arche de Paris-La Défense, 18 mai-13 juin 1999], Paris, Côté Femmes et Indigo,, 95 p.(ISBN978-2-911571-69-5 et2-911571-69-X)