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Cet article traite de l'équipe masculine. Pour l'équipe féminine, voirÉquipe de France féminine de rugby à XV.
Pour les articles homonymes, voirÉquipe de France de rugby etÉquipe de France.
Surnom | LesBleus, lesTricolores, le XV de France |
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Stade | Stade de France(81 500 places) |
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Entrée auBoard | 1978 |
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Sélectionneur | Fabien Galthié |
Capitaine | Antoine Dupont |
Record de sélections | Fabien Pelous (118) |
Record de points | Thomas Ramos (450) |
Record d’essais | Serge Blanco Damian Penaud (38) |
Coupe du monde | |
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·Participations | 10/10 |
·Meilleur résultat | ![]() ![]() ![]() |
Tournoi des Six Nations | 27 fois vainqueur, dont 10Grands Chelems |
L'équipe de France de rugby àXV, aussi connue sous les noms deXV de France, desBleus ou encore desTricolores, est l'équipe qui représente laFrance dans les compétitions majeures derugby àXV. Elle rassemble les meilleurs joueurs de France sous le patronage de l'USFSA (1906-1919), puis de laFédération française de rugby (FFR) depuis1919.
Une sélection de joueurs parisiens, précurseur de l'équipe de France, gagne le titre auxJeux olympiques de Paris en 1900, puis l'équipe nationale remporte deux médailles d'argent en1920 et en1924. En1910, la France est admise à participer à la compétition opposant l'Irlande, l'Angleterre, l'Écosse, et lepays de Galles, qui prend à cette occasion le nom deTournoi des Cinq Nations (appelé Tournoi dans la suite de l'article) et fait ainsi son apprentissage du rugby international en se mesurant à ces équipes. Elle atteint leur niveau au milieu des années 1950 et remporte la première de ses 27 victoires dans le Tournoi en 1954. En 1968, leXV de France signe son premierGrand Chelem (neuf autres suivront jusqu'en 2022).
Sur un plan mondial, depuis son tout premier match international en 1906, leXV de France connaît une rivalité historique avec l'équipe de Nouvelle-Zélande, marquée par sa première victoire à l'Eden Park d'Auckland (1979), son« essai du bout du monde » victorieux en 1994 au même endroit (où les All Blacks n'ont plus jamais été battus depuis lors), deux succès enCoupe du monde (demi-finale 1999 etquart de finale 2007) et deux défaites en finale de la compétition planétaire (1987 et2011), avant de subir un revers historique 62-13 en quart de finale de laCoupe du monde 2015.
Sur le continent européen, c'est avec l'Angleterre que la rivalité est la plus forte, les oppositions annuelles entre les deux nations ayant gagné l'appellationLe Crunch (le moment crucial).
LeXV de France, trois fois finaliste de la Coupe du monde et comptant, depuis latournée victorieuse de 1958 enAfrique du Sud, parmi les meilleures équipes de rugby de la planète, a gagné au fil de son histoire la réputation de pratiquer un jeu offensif très apprécié par les amateurs de rugby àXV, en France et à l'étranger, où on l'appelle leBeau jeu ou leFrench flair. Mais la sélection connaît une période difficile durant les années 2010, avec un fort pourcentage de défaites sanctionnés par des résultats décevants en compétition et une dixième place auclassement des équipes nationales de rugby en février 2019[3].
Sous l'èreFabien Galthié à partir de 2020, le XV de France renouvelé enchaîne les bons résultats et remonte au classement mondial, figurant à la première place pendant une semaine à l'été 2022 après une tournée victorieuse auJapon, et remportant son dixièmeGrand Chelem, douze ans après le précédent, à l'issue duTournoi des Six Nations 2022. En novembre 2022, elle bat l'Australie en tournée d'automne, puis l'Afrique du Sud et le Japon, poursuivant sa série record d'invincibilité portée à quatorze victoires consécutives, en ouverture duTournoi des Six Nations 2023 en Italie. Cette série record prend fin le 11 février lors du déplacement en Irlande et de la défaite 32-19, contre la meilleure équipe du monde du moment. Lors du même tournoi, le XV de France inflige à l'Angleterre la plus lourde défaite de son histoire à domicile (53-10), sur la pelouse deTwickenham où il ne s'était plus imposé depuis 2005.
Cette équipe a compté de nombreux joueurs talentueux, commeSerge Blanco,Jean-Pierre Rives,Philippe Sella,Jean Prat,Jo Maso etAndré Boniface qui font partie duTemple international de la renommée du rugby.
Le rugby àXV est introduit en France en1872 par des marchands anglais qui fondentLe Havre Athletic club rugby[4].
Le premier match international a lieu au stade d'Édimbourg entre l'Écosse et l'Angleterre le 27 mars1871[5],[6], mais la France devra attendre35 ans pour avoir une équipe qui puisse être confrontée aux équipes nationales britanniques.
La première sélection française derugby à XV de l'USFSA est formée dès1893 pour affronter enAngleterre, l'équipe duCivil Service Athletic Club[7]. Cette sélection française est exclusivement composée de joueurs de deux clubs parisiens, leRacing club de France et leStade français. Le13 février, la sélection française affronte leCivil Service devant 10 000 spectateurs et s'incline de peu sur le score de 2 à 0. Le lendemain, deuxième match de cette mini-tournée anglaise face àRichmond FC renforcé par deux fameux joueurs d'autres clubs. Les dirigeants de Richmond ont assisté au match du 13, et se méfient, d'autant qu'une semaine plus tôt, leCivil Service s'était imposé 15 à 0 face à leur équipe. Richmond s'impose finalement sur le score de 9 à 3.
Le 6 avril1896, lendemain de la finale du championnat de France, la sélection française rencontre les Écossais d'Édimbourg avec douze joueurs ayant joué la veille. LesSports Athlétiques, organe officiel de l'USFSA, publie le, un article signéLouis Dedet qui plaide pour la constitution d'une équipe de France.
Une équipe française comprenant des joueurs de trois clubs parisiens (Racing club de France, Stade français et Cosmopolitain) dispute letournoi olympique de 1900. Cette formation bat le club allemand du FC Francfort (par 27 à 17) le14 octobre auvélodrome municipal de Vincennes, puis remporte le titre olympique en battant aussi l'équipe anglaise desMoseley Wanderers le28 octobre sur le score de 27 à 8[8]. Ce match est disputé au même endroit devant 6 000 spectateurs, c'est la plus grosse affluence desJeux olympiques.
De1902 à1905, la sélection française dispute et perd successivement plusieurs matchs contre une sélection canadienne (10-23), l'équipe deSwansea (0-20) et l'équipe irlandaise desBective Rangers (8-13).
Le premier match officiel du XV de France USFSA a lieu le1er janvier1906, face auxOriginals (les futursAll Blacks de Nouvelle-Zélande) alors entournée européenne. Ce match, arbitré parLouis Dedet, est disputé auParc des Princes devant 3 000 spectateurs et se termine par une victoire des Néo-Zélandais par 38 à 8[9],[10]. Le capitaineHenri Amand a l'honneur d'être le premiercapé du rugby français[11]. Cette équipe comporte aussi un Anglais,William Crichton ainsi qu'un Américain,Allan Muhr.
Le 22 mars, l'équipe de France, qui inaugure sa première tenue tricolore (maillot bleu, culotte blanche et bas rouges), rencontre l'Angleterre auParc des Princes et perd 8 à 35. Ce résultat honorable conduit les Anglais à jouer un match annuel contre le XV de France, ils sont imités un an plus tard par lesGallois puis par lesIrlandais[12].
L'équipe de France est admise pour la première fois à disputer leTournoi en1910. Les Français n'étant que quatorze la veille du match au rassemblement des joueurs à lagare Saint-Lazare, le dirigeantCharles Brennus a alors l'idée de récupérer d'urgence un joueur parisien,Joe Anduran, pour compléter l'équipe et permettre ainsi à l'équipe de France de jouer son premier match du Tournoi au complet[13]. Le XV de France fait son apprentissage du rugby international et termine régulièrement dernier du Tournoi jusqu'en 1914 (exception faite de l'année1911 où il termine quatrième devant l'équipe d'Écosse contre laquelle il remporte sa première victoire internationale).
De 1906 à 1914, l'équipe de France dispute 28 rencontres internationales et remporte une seule victoire, contre l'Écosse le sur le score de 16-15, c'est sa première victoire internationale[14],[15]. Dans cette équipe conduite parMarcel Communeau, l'ailierPierre Failliot, surnommé l'« Autobus », se met en évidence en marquant deux essais et en évitant un essai écossais à quelques secondes de la fin du match[16].
Après laPremière Guerre mondiale, l'équipe de France rencontre celle deNouvelle-Zélande, appelée alors lesKiwis, le pour un match non considéré comme international. LesTricolores sont près de réaliser un exploit, ils ne s'inclinent que par 13 à 14. L'équipe de France progresse et parvient à remporter deux matchs sur quatre lors des Tournois des Cinq Nations en1921,1930 et1931. Elle remporte sa première rencontre en déplacement le à l'occasion d'un match contre leXV d'Irlande àDublin. Sous la conduite de son capitaine,Philippe Struxiano, la France l'emporte nettement par15 points à 7 en marquant cinq essais contre un à l'Irlande.
Elle dispute l'épreuve de rugby desJeux olympiques de 1920 àAnvers, les équipes de France et des États-Unis sont les seules participantes, les Français remportent une médaille d'argent après avoir perdu contre les Américains sur le score de 0 à 8[17]. Quelques semaines plus tard, l'équipe de France prend sa revanche en gagnant par 14 à 5 à Paris.
Les deux équipes se retrouvent en finale desJeux olympiques de 1924 àParis, l'équipe des États-Unis remporte à nouveau la médaille d'or en battant la France sur le score sans appel de 17 à 3. Cette victoire des Américains marque aussi la fin de la compétition de rugby dans le cadre des Jeux olympiques.
De1920 à1930, l'équipe de France dispute cinquante matchs internationaux et en remporte treize, elle bat au moins une fois toutes les équipes européennes mais subit une défaite nette contre l'équipe de Nouvelle-Zélande par 6 à 30 en janvier1925, ce qui montre qu'elle doit encore progresser pour se hisser au niveau des meilleures équipes mondiales[18]. Parmi ces victoires, celle acquise le a une importance particulière car c'est la première obtenue contre l'Angleterre. Jusqu'à cette date la France avait perdu quinze des seize rencontres contre les Anglais et avait fait, au mieux, match nul en1922.Adolphe Jauréguy est le capitaine du XV de France qui réussit cette performance ; l'année suivante, le, il conduit à nouveau son équipe pour une première victoire contre l'équipe du pays de Galles (8-3).
En1931, la France est exclue pour professionnalisme (paiement des joueurs, recrutement inter-clubs) et en raison du jeu violent lors de certains matchs[19]. Le match France-Galles du Tournoi1930 est d'une extrême brutalité, aussi bien sur la pelouse — avec de nombreux joueurs blessés — que parmi les spectateurs, car ces derniers étaient pressés les uns contre les autres dans les tribunes ou sur le bord de touche, tandis qu'à l'entrée du stade, près de 20 000 spectateurs potentiels n'avaient pu assister au match[20].
Une majorité de clubs dénoncent aussi le professionnalisme pratiqué par les meilleures équipes et font sécession en décembre1930 en fondant l'Union française de rugby amateur[21]. Ils refusent que leurs joueurs soient sélectionnés, ce qui abaisse sensiblement le niveau de l'équipe.
Pendant cette période, l'équipe de France rencontre uniquement des équipes d'un niveau inférieur à celui des équipes britanniques : celles d'Italie, del'Allemagne et deRoumanie[22]. Ainsi entre avril 1931 et octobre 1937, la France établie le record de 10 victoires consécutives[23] en battant l'Angleterre, l'Allemagne (8 fois) et l'Italie.
La France est de nouveau admise dans le Tournoi en1939 après que laFédération française de rugby a trouvé un accord en1932 avec les clubs entrés en dissidence. LaSeconde Guerre mondiale interrompt le Tournoi pendant plusieurs années. L'équipe de France participe à la reprise du Tournoi à partir de1947.
LesTricolores poursuivent leur progression. De 1945 à1950, ils disputent vingt-six matchs et en remportent quatorze, ils obtiennent ensuite un bilan positif de 1950 à1958 avec 30 victoires pour49 matchs disputés[25]. Le, ils parviennent pour la première fois à battre les Gallois sur leur terrain, àSwansea sur le score de 11 à 3. Cet exploit vaut àRobert Soro d'être surnommé leLion de Swansea[26] par un journaliste britannique. Le, les Français, emmenés par leur capitaineGuy Basquet, parviennent pour la première fois à vaincre les Anglais dans leurstade de Twickenham (par 11 à 3). C'est le dernier adversaire du Tournoi qu'il leur restait à battre en déplacement[27].
En1952, la France est à nouveau menacée d'être exclue du Tournoi, coupable selon les Britanniques de professionnalisme (recrutements, primes de match, intéressements)[28]. Pour éviter la sanction, la FFR promet d'abolir le championnat de France et fournit une liste de joueurs jugés coupables de professionnalisme, dontJean Dauger,Robert Soro etMaurice Siman. Ainsi, une nouvelle exclusion du Tournoi est évitée, mais le championnat de France 1952-53 est maintenu à la suite de la pression exercée par la grande majorité des clubs français[29].
L'équipe de France obtient des victoires partagées[Note 2] dans le Tournoi en1954 (avec l'Angleterre et lepays de Galles) et1955 (avec le pays de Galles). Il est à remarquer que lesBleus pouvaient remporter un Grand Chelem s'ils avaient gagné contre les Gallois et non pas perdu 11 à 16. La France montre ses progrès en perdant au plus deux matchs par Tournoi, sauf en1952 (trois),1953 (trois également) et1957 (quatre).
Dans la continuité de son succès en Afrique du Sud en 1958, l'équipe de France remporte seule le Tournoi pour la première fois (victoire non partagée avec une autre équipe) en1959 sous la conduite de Lucien Mias.
Elle remporte à nouveau le Tournoi en1960 (avec l'Angleterre, les deux équipes comptent un match nul et trois victoires, soit unPetit Chelem chacune),1961 (à nouveau invaincue, avec trois victoires et un match nul, un second Petit Chelem) et1962 (avec trois victoires et une courte défaite 0 à 3 contre les Gallois).
Les équipes qui remportent ces premières victoires dans le Tournoi comprennent de nombreux joueurs de talent commeAlfred Roques,Amédée Domenech,Lucien Mias,François Moncla,Michel Crauste (le Mongol),Michel Celaya,André etGuy Boniface,Christian Darrouy etPierre Albaladejo.
Les Tricolores remportent une autre série de victoires dans le Tournoi en1967,1968[35] et1970 (avec le pays de Galles). Entre les deux séries de victoires françaises, le Tournoi est dominé par les Gallois qui terminent en tête à quatre reprises.
Guy Camberabero, associé à son frèreLilian, est le principal artisan de la victoire de 1967 en réussissant 49 des67 points marqués par les Tricolores.
Au cours de cette période, la France remporte 52 des93 matchs (56 %) qu'elle dispute[36],[37]. Son principal succès est l'obtention de son premierGrand Chelem en 1968 sous le capitanat deChristian Carrère et avec des joueurs renommés tels queBenoît Dauga,Walter Spanghero,Pierre Villepreux et les frères Camberabero[38]. Ce n'est pas une seule équipe de quinze joueurs qui a réalisé cette performance mais pratiquement deux car au total vingt-sept joueurs français ont participé aux quatre matchs du Tournoi de 1968.
Le Tournoi1973 est remarquable car toutes les équipes gagnent leurs deux matchs à domicile, finissantex æquo avec le même nombre de points. Avec le système de classement en vigueur depuis 1993, le départage se faisant à la différence de points puis au nombre d'essais marqués, le pays de Galles termine premier et la France troisième derrière l'Irlande. LesBleus gagnent le Tournoi1977[41], avec un Grand Chelem, mais c'est la décennie du pays de Galles qui gagne cinq fois le Tournoi en huit éditions complètes. Le bilan des confrontations entre les deux équipes est nettement à l'avantage des Gallois qui remportent six victoires, pour trois défaites et un match nul. Les matchs entre les équipes de France et du pays de Galles mettent aux prises de brillantes individualités comme les GalloisBarry John,Gareth Edwards,JPR Williams,John Taylor etGerald Davies et les FrançaisJean-Pierre Rives,Claude Dourthe,Jean-Pierre Lux,Jo Maso,Jean Trillo etJean-Michel Aguirre. Les deux équipes se disputent la victoire dans le Tournoi 1976 (avec un Grand Chelem à la clé) à l'Arm's Park deCardiff. Le match est très serré et se termine par une victoire des Gallois par 19 à 13. Malgré cet échec, ce Tournoi a mis en avant le potentiel du XV de France qui possède un pack surpuissant avec notammentJean-Pierre Bastiat,Jean-François Imbernon,Michel Palmié,Gérard Cholley etRobert Paparemborde. Les deux équipes se disputent aussi la victoire dans le Grand Chelem en1978 lors d'un autre match Galles - France dont les Gallois sont à nouveau vainqueurs.
Jacques Fouroux est le capitaine de l'équipe qui réalise le Grand Chelem de 1977. Il forme avecJean-Pierre Romeu une paire dedemis exemplaire. Cette année-là, l'équipe de France n'encaisse pas d'essai au cours des quatre rencontres du Tournoi et surtout, c'est la même équipe de quinze joueurs qui dispute et gagne les quatre matchs. LesBleus prennent tout d'abord leur revanche sur les Gallois (16-9) puis battent les Anglais à Twickenham (5-3) à l'issue d'un match acharné. Deux autres victoires contre les Écossais et les Irlandais leur permettent de réaliser le Grand Chelem[42].
Pendant cette période, lesBleus gagnent 41 des77 matchs (53 %) qu'ils disputent. Cette statistique, qui indique une performance d'ensemble plutôt moyenne, masque le fait que l'équipe de France a réalisé plusieurs exploits tels que son Grand Chelem de 1977 et un bilan positif face à la meilleure équipe au monde, celles desAll Blacks. De1973 à1979, les Français ont rencontré cinq fois les Néo-Zélandais, ils ont remporté trois victoires contre deux défaites. La victoire par 24 à 19 obtenue le14 juillet 1979 à l'Eden Park deAuckland est restée dans les mémoires en raison du panache avec lequel elle a été acquise[43],[44]. LesBleus marquent quatre essais contre deux auxBlacks et les battent pour la première fois chez eux.
L'équipe de France est dominée par lesSpringboks qui remportent six des sept confrontations disputées entre 1971 et 1980, la septième se terminant sur un score nul 8 à 8. À l'inverse, elle remporte quatre de ses six matchs disputés contre lesWallabies et ne subit qu'une défaite en 1971 àToulouse.
C'est une période faste pour l'équipe de France conduite par son entraîneur emblématique,Jacques Fouroux, avec six Tournois gagnés en1981[45],1983 (avec l'Irlande),1986 (avec l'Écosse),1987[46],1988 (avec le pays de Galles) et1989, avec deuxGrands Chelems en 1981 et1987. À l'exception d'une saison 1982 décevante, lesBleus ont toujours terminé à l'une des deux premières places du Tournoi entre1981 et1989.
LeGrand Chelem de 1981 est réalisé une fois de plus grâce à une victoire acquise de haute lutte contre les Gallois à Paris, suivie par un succès à Twickenham contre des Anglais qui avaient pourtant réussi un Grand Chelem un an plus tôt. Le capitaine desBleus,Jean-Pierre Rives, gagne alors le surnom deCasque d'or qui souligne la vaillance dont il a fait preuve durant ce Tournoi. Dix-neuf autres joueurs ont contribué à la conquête de ce Grand Chelem, notammentRobert Paparemborde,Roland Bertranne etGuy Laporte.
Pendant cette période, les Français perdent quatre de leurs matchs contre l'équipe d'Écosse qui remporte un Grand Chelem dans leTournoi 1984 et termine à égalité avec la France en 1986. Bien que lesBleus terminent invaincus le Tournoi de 1985 (deux victoires et deux matchs nuls), ils ne le remportent pas car les Irlandais sont aussi invaincus et n'ont concédé qu'un match nul.Jérôme Gallion perd l'occasion de mettre la victoire d'un Tournoi à son palmarès.
LesBleus remportent un nouveauGrand Chelem en 1987, ils ont alorsDaniel Dubroca comme capitaine. Après une victoire contre les Gallois (16-9), un essai de80 mètres dePhilippe Sella permet au XV de France de battre les Anglais à Twickenham, puis quatre essais français dont trois deÉric Bonneval (qui égale le record deMichel Crauste et deChristian Darrouy) permettent de vaincre les Écossais au Parc des Princes, la victoire décisive étant obtenue contre les Irlandais àLansdowne Road sur le score de 19 à 13, avec deux essais d'Éric Champ.
La décennie se termine par une nouvelle victoire dans le Tournoi en1989, un sixième succès pour lesBleus pendant les années 1980 et autant de succès pourSerge Blanco etPierre Berbizier.
Pendant cette période, l'équipe de France a disputé77 matchs et remporté 47 victoires, soit 61 % de réussite[47]. Huit défaites desBleus sont infligées par lesAll Blacks qui ne perdent que deux confrontations entre les deux équipes en1986 et justifient pleinement le titre de champion du monde qu'ils obtiennent en 1987.
L'équipe de France présente un meilleur bilan contre les Australiens avec trois victoires pour quatre défaites et un match nul, une de ces victoires lui permettant d'éliminer lesWallabies en demi-finale de la première édition de laCoupe du monde en 1987. Les Français sont menés (6-9) à la mi-temps et pendant une bonne partie du match, mais réussissent à gagner par 30 à 24 en marquant au total quatre essais[48]. LesBleus ne renouvellent pas cet exploit en finale et sont battus par lesAll Blacks sur le score de 29 à 9[49].
Les Anglais dominent le rugby européen durant les années 1990 avec six Tournois gagnés dont trois Grands Chelems, mais la France se maintient à un haut niveau et rivalise avec les Anglais pour la suprématie en Europe : trois Tournois gagnés en1993,1997[50] (avec une victoire chez les rivaux anglais) et1998 dont deux Grands Chelems en 1997 et 1998[51] sous la conduite respective des capitainesAbdelatif Benazzi etRaphaël Ibañez. L'équipe de France comprend alors d'autres individualités marquantes commePhilippe Saint-André (le Goret),Olivier Magne (Charly),Thomas Castaignède (le Petit Boni oule Petit Prince) etJean-Luc Sadourny.
Pendant cette période, le XV de France est entraîné successivement parDaniel Dubroca etJean Trillo (1990-1991),Pierre Berbizier (1991-1995),Jean-Claude Skrela (1995-1999) etBernard Laporte (1999-2007).
Philippe Saint-André est à la conclusion d'une action d'éclat contre les Anglais lors du Tournoi 1991, il marque un essai au terme d'une action de cent mètres lancée de la ligne d'en-but française parSerge Blanco etPierre Berbizier, Cet essai est considéré par de nombreux commentateurs comme le plus beau marqué dans le Tournoi des Cinq Nations[52],[53].
En1993, la France remporte le titre de Champion d'Europe de rugby à XV qui est décerné pour la première fois au vainqueur du Tournoi, et gagne aussi le premier Trophée des Cinq Nations, ainsi que la série de tests face aux Springboks pour le retour de l'Afrique du Sud post-apartheid dans le rugby mondial.
En1994, la France remporte pour la première fois la tournée en Nouvelle-Zélande en remportant deux matchs dontcelui du 3 juillet qui restera dans l'histoire[54].
En1991, la France connaît son plus mauvais résultat dans la compétition mondiale puisqu'elle est éliminée en quart de finale par les Anglais. Elle prend sa revanche lors de laCoupe du monde 1995 avec une victoire contre ces mêmes Anglais pour la troisième place.
LeTournoi 1997 est l'occasion pour les Français de réaliser un nouveau Grand Chelem le premier de l'èreSkrela, une performance qui s'est dessinée par une victoire à Dublin, avec trois essais deDavid Venditti, une autre à Twickenham où ils gagnent par 23 à 20 (après avoir été menés 6 à 20) grâce àChristophe Lamaison et un final réussi à Paris contre les Écossais qui sont dominés sur le score de 47 à 20.
Les Français réussissent l'exploit de remporter consécutivement un autre Grand Chelem en1998, une performance permise par une première victoire contre les Anglais auStade de France, où le XV de France fait ses débuts, et surtout une victoire à domicile contre l'Irlande obtenue difficilement par 18 à 16 ;Christophe Lamaison,Philippe Bernat-Salles etThomas Castaignède sont les meilleurs marqueurs français.
Pas vraiment favorite après unTournoi des Cinq Nations 1999 décevant où la France termine dernière et desmatchs de préparation ratés marqués par une défaite face auTonga (16-20)[55] et une sévère défaite en juin en test-match à Wellington face à la Nouvelle-Zélande (7-54)[56], le XV de France est pourtant finaliste quelques mois après de laCoupe du monde 1999 après avoir battu de manière époustouflante lesAll Blacks en demi-finale par 43 à 31[57],[58]. LesBleus sont cependant battus en finale par l'Australie sur le score de 35 à 12[59], ils atteignent le même niveau de performance qu'en1987.
De 1990 à 2001, lesBleus jouent133 matchs internationaux et en remportent 83[60], soit un taux de réussite de 62 % qui est au même niveau que celui de la décennie précédente malgré une année1990 catastrophique (trois victoires en dix matchs).
Face auxSpringboks leur bilan est également défavorable avec trois victoires pour sept défaites, dont une défaite par 19 à 15 en demi-finale[63] de laCoupe du monde 1995 que lesSpringboks remportent à domicile. Le XV de France manque de peu une qualification en finale car, sur une pelouse gorgée d'eau,Abdelatif Benazzi percute la défense desSpringboks en fin de match et termine en glissant à quelques centimètres seulement de l'en-but sud-africain.
LesBleus sont largement dominés par les Australiens qui remportent huit des dix matchs qui les opposent, en particulier la finale de la Coupe du monde 1999. LesWallabies sont redoutables pendant cette période car ils sont champions du monde en 1991 et 1999.
L'équipe de France effectue de très bons débuts dans les années 2000 avec quatre Tournois gagnés en2002[64],2004,2006 et2007, dont 2 Grands Chelems en 2002 et 2004 ;Fabien Pelous,Fabien Galthié,Olivier Magne etRaphaël Ibañez sont capitaines d'équipe lors des deuxGrand Chelems réussis. Ces succès sont à mettre aussi au crédit deBernard Laporte qui entraîne cette équipe depuis 1999, fonction qu'il occupe jusqu'au terme de laCoupe du monde 2007.
LeGrand Chelem de 2002 est le premier remporté par les Français dans le Tournoi à Six Nations. Après un succès contre lesItaliens et une courte victoire auMillennium Stadium obtenue contre les Gallois (37-33), le match décisif est une nouvelle fois disputé contre les Anglais ; lesBleus l'emportent par 20-15 et confirment ensuite leur suprématie en battant les autresnations britanniques. Le demi de mêlée françaisFabien Galthié, est élu en fin d'année 2002, meilleur joueur du monde.
La France termine4e de laCoupe du monde 2003, battue par l'équipe d'Angleterre en demi-finale sur le score de 7-24, tous les points anglais étant marqués par troisdrops et cinqpénalités deJonny Wilkinson (l'équipe d'Angleterre remporte cette Coupe du monde en battant lesWallabies en finale 20 à 17)[65]. Alors que la France a fait un premier tour brillant (larges victoires face au Fidji, Japon, Écosse, et États-Unis ) et a gagné facilement l'Irlande en quart-de-finale, en appliquant son système de jeu offensif par blocs sur des terrains secs, elle se retrouve sans solution sous la pluie de Sydney face aux Anglais. Fabien Galthié avouera[65] : « Pour la première fois nous devons jouer sous la pluie. La vérité, la seule, c'est que nous n'y sommes pas préparés. Il n'y a pas de plan B. »
LeGrand Chelem de 2004 est le huitième de l'histoire desBleus, l'équipe emmenée parFabien Pelous a réussi cette performance essentiellement en allant vaincre les Gallois àCardiff (29-22) et en battant les Anglais qui détiennent alors le titre de champions du monde, par 24 à 21 lors d'une véritable finale jouée auStade de France devant 79 900 spectateurs (record d'affluence) et près de9 millions de téléspectateurs[66].
De 2002 à 2006, lesBleus remportent 38 des62 matchs internationaux qu'ils disputent, soit 61 % de réussite[67].
Le bilan du XV de France contre lesAll Blacks est à nouveau négatif avec cinq défaites consécutives dont une lors de la petite finale de la Coupe du monde 2003 et un match nul obtenu en2002. Les Français n'ont pas battu les Néo-Zélandais depuis le 18 novembre 2000 à Marseille où ils gagnèrent 42-33[68].
Depuis 2002, l'équipe de France a disputé quatre matchs contre lesSpringboks, elle compte deux victoires contre une défaite et un match nul, elle reste sur un succès acquis auCap par 36-26 en juin2006[69].
Les confrontations entre lesBleus et lesWallabies sont à l'avantage de ces derniers qui comptent trois victoires pour deux défaites et un match nul; les rencontres entre les deux équipes sont peu nombreuses, elles ne se sont pas rencontrées lors de la Coupe du monde 2003.
Le XV de France débute bien leTournoi des Six Nations 2007 en battant nettement les Italiens àRome (39-3), les Irlandais àCroke Park (20-17)[70] et les Gallois au Stade de France (32-21), mais il s'incline contre les Anglais à Twickenham (18-26). Une victoire acquise par 46 à 19 contre les Écossais au Stade de France permet auxBleus de remporter le Tournoi 2007 en devançant les Irlandais à la différence de points.
L'équipe de France déçoit lors de laCoupe du monde 2007 qu'elle organise. À domicile, lesBleus terminent quatrièmes avec trois défaites en sept matchs. Ils perdent deux fois facent à une Argentine en forme emmenée par la charnièrePichot-Hernandez, lors du match d'ouverture et lors de la petite finale, et perdent en demi-finale, sans imagination, face à l'Angleterre, comme en 2003[65]. Le match d'ouverture est marqué par une polémique médiatique et politique. Bernard Laporte demande au capitaineRaphaël Ibañez de lire dans le vestiaire la lettre du résistantGuy Môquet, comme l'a fait le président de la RépubliqueNicolas Sarkozy avec les directeurs d'école en France. Ibañez refuse et c'est le jeuneClément Poitrenaud qui la lit[65]. Certains observateurs imputent alors la défaite des français à leur mauvais état émotionnel à la suite de la lecture de la lettre, inappropriée pour un tel évènement. L'exploit contre lesAll Blacks en quart de finale redonne de l'espoir, mais celui-ci est rincé par l'Angleterre de Wilkinson. Laporte aligne exactement la même équipe pour les deux matchs et applique la même tactique : les héros du quart-de-finale apparaissent fatigués et la tactique n'est pas la bonne, le jeu anglais étant très différent de celui desBlacks[65].
Après la Coupe du monde,Marc Lièvremont est nommé pour remplacerBernard Laporte. Il choisit d'être assisté parÉmile Ntamack pour les arrières et parDidier Retière pour les avants[71]. Après deux victoires en Écosse et face à l'Irlande, l'équipe perd face à l'Angleterre, au Stade de France, puis àCardiff et termine à la troisième place dutournoi 2008. Pour la tournée d'été enAustralie, lesBleus sont privés des demi-finalistes duChampionnat de France[72] et perdent deux fois lourdement (34-13) et (40-10). En novembre, ils battent lesArgentins et lesPacific Islanders mais s'inclinent une nouvelle fois contre les Australiens[73].
En 2009, après une nouvelle troisième place dans leTournoi, l'équipe de France se déplace enOcéanie en juin. Elle remporte le premier match face aux Néo-Zélandais àDunedin sur le score de 27 à 22. C'est sa première victoire enNouvelle-Zélande depuis 1994. La défaite sur un écart plus restreint la semaine suivante àWellington (14-10) leur permet de remporter pour la première fois leTrophée Dave Gallaher[74]. LesBleus perdent ensuite contre l'Australie àSydney. Lors de la tournée d'automne, ils s'imposent 20 à 13 contre l'équipe d'Afrique du Sud, championne du monde en titre, et lesSamoa mais chutent une nouvelle fois face auxAll Blacks (39-12).
Lors duTournoi des Six Nations 2010, l'équipe de France s'impose en réalisant le neuvièmeGrand Chelem de son histoire. Ce succès est en large partie dû à la supériorité du pack mené parMorgan Parra. Avec61 points inscrits, il est le meilleur réalisateur du Tournoi à égalité avec leGalloisStephen Jones[75].
Auteur d'une excellente performance, Morgan Parra est nommé pour le titre de meilleur joueur du Tournoi des Six Nations 2010[76] mais c'est finalement l'IrlandaisTommy Bowe qui est désigné[77].
La tournée qui suit est un échec. Elle se solde par deux humiliations en Afrique du Sud (17-42) et en Argentine (13-41) et finit par faire oublier les espoirs nés pendant le Tournoi.
Battue, le samedi27 novembre 2010, 59 à 16 (13-13) par l'Australie au Stade de France, elle subit ce jour-là, la plus lourde défaite de son histoire à domicile. Largement dominés en mêlée en première mi-temps, lesWallabies ont, par la suite, portant le ballon à la main, négligeant le jeu au pied, déployé une succession de quinze attaques grand champ, à la manière treiziste.
La France perd son titre de champion du Tournoi des Six Nations lors de l'édition 2011. Elle débute avec une victoire contre l'Écosse et l'Irlande, mais chute en Angleterre, puis en Italie sur le score de 22 à 21 (la première défaite française chez les Italiens dans l'histoire du Tournoi). La France se rattrape en battant le pays de Galles lors du dernier match et termine finalement à la deuxième place, derrière l'Angleterre.
La France gagne ses deux derniers test matchs avant la Coupe du monde face à l'Irlande (19-12, puis 26-22).
Les Français commencent laCoupe du monde en battant, non sans se faire accrocher, leJapon (47-21) puis leCanada (46-19). Le match suivant opposant la France au pays hôte, laNouvelle-Zélande, voit lesAll Blacks s'imposer facilement 37 à 17. Puis des doutes s'installent vraiment après la défaite surprise face auxTonga (14-19). L'équipe de France avec deux défaites et deux victoires parvient néanmoins à se hisser en quart-de-finale grâce aux points du bonus offensif. Elle devient la deuxième équipe à se qualifier pour les quarts de finale de la compétition avec deux défaites, après lesFidji en1987. L'équipe s'impose face à l'Angleterre en quart de finale sur le score de 19 à 12 puis en demi-finale contre lepays de Galles (9-8), et se qualifie pour la finale contre lesAll Blacks.
Grâce à cette victoire sur les Gallois, la France remonte à la3e place duclassement IRB des meilleurs nations et devient entre-temps la seule nation de l'hémisphère Nord à entrer dans le trio de tête depuis seize mois (le dernier pays était aussi la France en juin 2010). Le XV de France s'incline finalement en finale 7 à 8 face à la Nouvelle-Zélande. Critiqués tout au long de la compétition pour leur jeu et pointés du doigt par la presse mondiale qui criait au hold-up, les hommes de Marc Lièvremont résistent face aux Néo-Zélandais, en ne s'inclinant que par le plus petit écart jamais constaté en finale de Coupe du monde. Le capitaine et troisième ligne du XV de France,Thierry Dusautoir est élu en fin d'année 2011, meilleur joueur du monde, et devient le second français à obtenir cette distinction aprèsFabien Galthié en 2002.
Le 22 août 2011,Philippe Saint-André est choisi pour remplacer, avecPatrice Lagisquet etYannick Bru, le trio Lièvremont-Ntamack-Retière à l'issue de lacoupe du monde[78].
Lors duTournoi des Six Nations 2012, l'équipe de France termine quatrième avec un bilan de deux victoires, un nul et deux défaites. Pendant la tournée de juin en Argentine, les Bleus s'inclinent sur le fil 23-20 contre les Pumas, composé essentiellement de jeunes joueurs, l'équipe première se préparant auRugby Championship, après avoir mené pendant une grande partie du match. Lors du deuxième test, le XV de France gagne sur le score de 49 à 10, synonyme du plus gros écart historique entre ces deux nations et du plus grand nombre de points marqués pour les Bleus. Cette tournée marque aussi le grand retour deFrédéric Michalak au poste d'ouvreur.
Lors des test-matchs de, les Bleus arrivent à s'imposer (33-6) face à l'Australie, nation qu'ils n'avaient plus battue depuis 2005, remportent une nouvelle victoire face à l'Argentine une semaine plus tard, par 39 à 22, et s'imposent enfin dans la difficulté contre les Samoa sur le score de 22 à 14. Cette série victorieuse permet à la France d'être dans le premier chapeau lors du tirage au sort des poules pour laCoupe du monde 2015[79].
L'équipe de France termine dernière duTournoi des Six Nations 2013 : après trois défaites successives, contre l'Italie (23-18), le pays de Galles à domicile (16-6) et l'Angleterre (23-13) — une première depuis leTournoi des Cinq Nations 1982[80] — et un match nul contre l'Irlande (13-13), la France bat l'Écosse par 23 à 16. Les résultats de la tournée de novembre qui suit, au cours de laquelle la France reçoit trois équipes de l'hémisphère Sud, sont mitigés : le XV de France s'incline 19 à 26 contre la Nouvelle-Zélande, avant de battre les Tonga 38 à 18, pour terminer son année 2013 sur une huitième défaite face à l'Afrique du Sud (10-19).
L'équipe de France réalise une bonne entame dans leTournoi des Six Nations 2014 avec une victoire contre l'Angleterre (26-24), puis s'impose nettement contre les Italiens (30-10), vainqueurs de la confrontation précédente. Après ces deux victoires à domicile, le XV de France subit une lourde défaite à Cardiff face au pays de Galles (27-6). Les Bleus s'imposent de peu contre l'Écosse (17-19) grâce à une pénalité passée à la78e minute. Au stade de France, lesBleus perdent contre l'Irlande (20-22), qui remporte le Tournoi ; le XV de France terminant quatrième.
Lors des tests de juin qui ont lieu en Australie, l'équipe de France s'incline (50-23) dans le premier match, avec sept essais encaissés à deux.
Le, laFédération française de rugby annonce quePhilippe Saint-André sera remplacé parGuy Novès dès novembre 2015, soit juste après laCoupe du monde en Angleterre[81].Il sera accompagné deYannick Bru, déjà en place, et deJeff Dubois, entraîneur des trois-quarts duStade français et, comme les deux précédents, ancien joueur duStade toulousain[82].
Les Français disputent la phase finale de laCoupe du monde de rugby à XV 2015 dans lapoule D. Après avoir battu l'Italie (30-12), laRoumanie (38-11) et leCanada (41-18), ils s'inclinent face à l'Irlande (9-24) mais parviennent à se qualifier pour les quarts de finale. Ils y retrouvent laNouvelle-Zélande contre laquelle ils essuient une large défaite (62-13) qui les sort de la compétition.
Début, le nouveau sélectionneur,Guy Novès, convoque pour deux prises de contact30 joueurs susceptibles d'être retenus pour le premier match duTournoi des Six Nations 2016 contre l'Italie début février. Il officialise également la nomination deGuilhem Guirado en tant que nouveau capitaine[83].Pour sa première compétition à la tête de l'équipe de France, Novès n'obtient qu'une cinquième place : après deux victoires lors des deux premières journées, face à l'Italie (23-21) puis à l'Irlande (10-9), la France s'incline au pays de Galles (19-10) puis en Écosse (29-18) avant de s'incliner lors de la dernière journée au Stade de France face à l'Angleterre (21-31), qui réussit leGrand Chelem[84].
La tournée de juin en Argentine démarre dans des conditions difficiles pour Guy Novès. En effet, le championnat national n'est pas encore terminé que l'équipe de France doit effectuer ses premiers matchs contre l'Argentine. Privé des joueurs jouant les phases finales duTop 14[Note 3], Guy Novès sélectionne pour le premier match sept novices[85], mais échoue face aux Argentins sur le score de 30 à 19[86]. Le second match est plus satisfaisant car les Bleus l'emportent 27 à 0 face aux Pumas[87]. Ce résultat fait remonter la France au septième rang mondial[88].
Lors de la tournée d'automne 2016, ils battent lesSamoa (52-8) et perdent de peu contre l'Australie (23-25) et contre laNouvelle-Zélande (19-24), puis se classent troisièmes lors des Six Nations 2017, à égalité de points avec les Irlandais, deuxièmes, et les Écossais, quatrièmes. Après une très courte défaite (16-19) contre les Anglais, futurs vainqueurs et alors invaincus depuis14 matchs, où ils montrent du beau jeu, les Bleus battent difficilement l'Écosse (22-16), s'inclinent en Irlande (9-19), où le jeu déployé est plus décevant, puis battent largement l'Italie à Rome 40 à 18. Enfin, ils s'imposent au Stade de France face au pays de Galles (20-18) au cours d'un match historique qui dura près de100 minutes : à la fin du temps réglementaire, alors que le score est de 13 à 18 en faveur des Gallois, les Français poussent et gagnent mêlée après mêlée à5 mètres de la ligne galloise sans qu'aucun essai de pénalité ne soit accordé. Le pilier gallois Lee prend alors un carton jaune à la81e minute, puis revient en jeu à la91e, et c'est finalementDamien Chouly qui marque l'essai de la victoire à la100e minute, mettant ainsi fin à une série de cinq défaites face au XV du Poireau. C'est leur premier podium depuis 2011. Ce bon résultat leur permet de figurer dans le deuxième chapeau lors du tirage de la Coupe du monde 2019.
La tournée du XV de France de juin 2017 en Afrique du Sud est cependant mauvaise, avec trois lourdes défaites (14-37, 15-37 et 12-35) contre une équipe d'Afrique du Sud qui sortait pourtant d'une mauvaise année 2016, tout comme les test-matchs de novembre contre lesAll Blacks (18-38), l'Afrique du Sud (17-18) et un match nul historique face à un étonnant XV du Japon (23-23).
Le, le président de laFédération française de rugby,Bernard Laporte, annonce que Guy Novès et son staff sont limogés à la suite des mauvais résultats du XV de France.Jacques Brunel est nommé sélectionneur du XV de France.
Jacques Brunel est secondé parSébastien Bruno pour les avants,Jean-Baptiste Élissalde pour les arrières etJulien Bonnaire pour la touche.
Pour le premier match duTournoi des Six Nations 2018, le XV de France s'incline à domicile dans les arrêts de jeu (82e minute) face à l'Irlande (13-15) sur un drop des 45 m de l'ouvreur irlandaisJonathan Sexton, malgré un essai de l'ailier françaisTeddy Thomas à la72e minute, seul essai du match. Ce résultat fait plonger la France à la dixième place mondiale auclassement World Rugby derrière les îles Fidji, le plus faible rang jamais occupé par le XV tricolore depuis la première publication de ce classement en septembre 2003. Les Français enchaînent avec une nouvelle défaite à Édimbourg (32-26) après une première mi-temps en leur faveur mais une seconde mi-temps trop entachée d'indiscipline. Le troisième match face aux Italiens (34-17) à domicile marque la fin d'une spirale de huit défaites d'affilée, la dernière victoire remontant au 20 mars 2017. L'avant dernière rencontre de cette édition du Tournoi voit une nouvelle victoire presque miraculeuse du XV de France, face à la deuxième nation mondiale, l'Angleterre. Grâce à un essai de pénalité à la48e minute et un 100% au pied deMaxime Machenaud, les Coqs l'emportent 22 à 16 ; synonyme de deux victoires d'affilée sous l'ère Brunel. Le dernier match des Français se solde par une défaite du XV de France face au pays de Galles (14-13). La France termine à la quatrième place du Tournoi avec trois points de bonus défensifs. Néanmoins, le pays remonte au classement mondial à la huitième place.
Le XV de France termine l'année 2018 avec 8 défaites au compteur pour seulement trois victoires (Italie, Argentine et Angleterre), après une tournée estivale en Nouvelle-Zélande conclue par trois défaites, et une tournée d'automne avec, certes, une victoire contre les Pumas (28-13), mais deux défaites contre l'Afrique du Sud (26-29), et une historique contre les Fidji (14-21). La France chute alors à la9e place du classement World Rugby.
À l'approche duTournoi des Six Nations 2019, Jacques Brunel procède à certains changements au sein de l'équipe en intégrant notamment de jeunes joueurs commeRomain Ntamack,Thomas Ramos ouGrégory Alldritt au groupe ainsi qu'en rappelant certains tauliers commeMorgan Parra ouWesley Fofana. Néanmoins, la France perd son match d'ouverture contre le pays de Galles (19-24) après avoir pourtant mené 16-0 à la mi-temps, et chute à la10e place duclassement World Rugby, la pire de son histoire. Le 10 février, les hommes de Jacques Brunel sont lourdement battus sur la pelouse de Twickenham (44-8). Le 23 février, le XV de France renoue avec la victoire contre l'Écosse, remportant le match 27 à 10 notamment grâce aux jeunes joueurs commeRomain Ntamack,Thomas Ramos,Antoine Dupont,Demba Bamba ouGrégory Alldritt. Lors de la4e journée, les Bleus essuient une nouvelle défaite contre l'Irlande sur le score de 26-14, résultat cachant la grande domination irlandaise[89]. Le 16 mars, pour la dernière journée du Tournoi, la France bat laborieusement une équipe d'Italie très peu réaliste sur un score de 14-25[90]. Après ce Tournoi de faible niveau, l'équipe de France est cataloguée comme une équipe de« seconde zone »[91]. Au classement World Rugby, la France pointe à la huitième position à l'issue du Tournoi[92].
Bernard Laporte ayant déclaré vouloir changer de sélectionneur après laCoupe du monde[93], il soumet la possibilité de nommer un sélectionneur étranger par voie de référendum à l'ensemble des clubs français. Le rugby amateur se prononce majoritairement contre, à 59 %. Un peu plus de la moitié des 1 800 clubs (51 %) prennent part à ce vote[94]. Finalement, en avril 2019, laFédération française de rugby annonce que Fabien Galthié sera le sélectionneur de l'équipe de France de rugby à XV de 2020 à 2023[95].Jacques Brunel confie plus tard, que Galthié rejoint dès 2019 l'encadrement de l'équipe de France, dans un rôle d'adjoint, pour préparer l'équipe à laCoupe du monde 2019[96].
Le XV de France dispute la Coupe du monde 2019 au Japon en héritant d'un groupe difficile avec notamment l'Argentine et l'Angleterre, les Tonga et les États-Unis complétant la poule C. Le premier match est considéré comme un huitième de finale, puisque que le XV de France rencontre lesPumas. Une défaite obligerait pratiquement le vaincu à vaincre l'Angleterre. La France remporte le match après avoir nettement dominé la première mi-temps mais vu l'Argentine recoller en deuxième (23-21). La France affronte par la suite les États-Unis et s'impose 33-9, avant de battre les Tonga 23-21. Les Français sont ainsi déjà qualifiés pour les quarts de finale avant le match contre l'Angleterre. Celui-ci est finalement annulé en raison de l'approche dutyphonHagibis. La France termine deuxième de son groupe et affronte le pays de Galles en quarts de finale. Malgré un match très abouti de la part des Français, le XV de France s'incline 20-19 après avoir marqué trois essais mais joué plus de trente minute à 14 à la suite du carton rouge deSébastien Vahaamahina. De nombreux jeunes joueurs commeAntoine Dupont ouDamian Penaud ont impressionné la planète ovalie et ont pris date pour le futur.
Le premier match du XV de France sous la direction deFabien Galthié et son premier duTournoi des Six Nations 2020 a lieu le 2 février auStade de France face à l'Angleterre, vice-championne du monde 2019. Avec leur nouveau capitaineCharles Ollivon et un effectif très rajeuni dans la continuité de la coupe du monde 2019, les Français marquent trois essais et mènent 24 à 0 après une heure de jeu avant de l'emporter 24 à 17[97]. Le deuxième match face à l'Italie est plus décevant, mais la France s'impose tout de même 35 à 22 en encaissant néanmoins trois essais[98]. Le troisième match face aupays de Galles àCardiff se solde par une victoire 23 à 27 avec une solidarité défensive héroïque des Bleus et une grande efficacité offensive malgré deux cartons jaunes reçus parGrégory Alldritt etMohamed Haouas[99]. La France s'incline ensuite 28 à 17 en Écosse : réduite à 14 après le carton rouge reçu parMohamed Haouas en première période pour brutalité, l'équipe connaît sa première défaite sous les ordres de Fabien Galthié[100]. À la suite de lapandémie de Covid-19, l'équipe de France ne peut jouer ses tests estivaux mais reprend à l'automne où elle bat lepays de Galles 38 à 21 en match amical auStade de France le 24 octobre.
Pour le dernier match duTournoi des Six Nations 2020, l'équipe de France s'impose 35 à 27 face à l'Irlande en prenant le bonus offensif mais échoue à la deuxième place du Tournoi à la différence de points avec l'Angleterre. Cette victoire permet à la France d'atteindre la4e place duclassement World Rugby. En décembre, l'équipe de France confirme sa bonne forme en terminant finaliste de l'inéditecoupe d'automne des nations face à l'Angleterre (défaite après prolongations 19-22). Durant cette édition, le XV de France aura cumulé trois victoires : d'abord par forfait face aux Fidji, puis face à l'Écosse à Murrayfield (22-15) et enfin face à l'Italie (36-5).
Lors duTournoi des Six Nations 2021, l'équipe de France atteint la3e place du classement World Rugby, grâce notamment à sa large victoire contre l'Italie (10-50), puis à Dublin contre le XV du Trèfle (13-15). Le troisième match contre l'Écosse est reporté pour des raisons sanitaires à la suite de la crise liée à la pandémie de Covid-19. La France perd néanmoins son quatrième match face aux Anglais (23-20). Le dernier match face aux Gallois se termine par une victoire française à l'arraché (32-30) après avoir reçu un carton rouge. À quatre minutes de la fin la France accuse un retard de dix points, mais parvient à marquer deux essais et à s'imposer avec le bonus offensif, lui permettant, en cas de victoire de plus de20 points face à l'Écosse, de remporter son premier Tournoi depuis 2011. Le match est joué le 26 mars, et le XV de France est vaincu dans les arrêts de jeu sur le score de 23-27. Comme l'année précédente elle termine à la deuxième place, laissant cette fois-ci le trophée aux Gallois, tout en privant ces derniers du grand Chelem. Encore une fois la jeune génération tricolore marque les esprits, notamment la paire 9-10 emmenée par Antoine Dupont et Mathieu Jalibert (profitant de la blessure de Romain Ntamack). Brice Dulin, revenant inattendu est lui aussi félicité pour ses bonnes performances.
La tournée d'été en Australie se déroule en l'absence de cadres[101], mais les néophytes tricolores affichent un visage séduisant[102]. Ils perdent le premier match 23-21 sur une erreur en toute fin de match[103], mais prennent leur revanche la semaine suivante en s'imposant 28-26, signant ainsi un premier succès en terre australienne depuis 1990[104]. Le troisième test, tout aussi serré, se solde sur une défaite 33-30[105], malgré un essai remarquable de100 mètres signé Pierre-Louis Barassi[106]. La jeune génération du XV de France est hautement saluée par la presse, certains médias rappelant entre autres que seuls trois joueurs comptaient plus de 20 sélections au coup d'envoi[107].
La tournée d'automne débute par un premier test face à l'Argentine. D'abord bousculé en première mi-temps, le XV de France marque deux essais en seconde période et remporte le match29 à 20. Le second match contre laGéorgie se solde par une victoire41 à 15 avec six essais inscrits[108]. Le, le XV de France affronte lesAll Blacks pour le dernier match de la tournée d'automne qui se solde par une victoire des Bleus sur un score de 40-25. Jusqu'à cette rencontre, le XV tricolore n'avait plus gagné à Saint-Denis contre les Néo-Zélandais depuis 1973, leur dernière victoire - sur sol néo-zélandais - datant de 2009[109]. Cette victoire est aussi la plus large contre lesAll Blacks (15 points) et permet aux français de terminer leur année avec un total de 7 victoires en11 matchs.
Au terme de cette année 2021 aboutie, le demi de mêléeAntoine Dupont reçoit le titre de meilleur joueur du monde. Il devient le troisième français à recevoir cette distinction après son entraineurFabien Galthié en 2002 etThierry Dusautoir en 2011.
LeTournoi des Six Nations 2022 débute par une victoire assez large mais quelque peu poussive face aux Italiens 37-10, avant une performance contre l'un des favoris de la compétition, l'Irlande, battue 30-24. Le premier déplacement du Tournoi a lieu en Écosse lors de la troisième journée : la France offre une démonstration offensive en marquant six essais et en s'imposant largement 17-36. Le quatrième match à Cardiff contre le pays de Galles est moins spectaculaire offensivement, mais se trouve être une démonstration défensive très aboutie de la part des Bleus, soldée par une quatrième victoire 9-13. Pour la première fois depuis 2010, la France enchaîne cinq succès de rang dans le Tournoi en battant le XV de la rose (25-13) et s'offre ainsi son10e Grand Chelem. À l'issue de latournée estivale au Japon, l'équipe de France égale son record de 10 victoires consécutives établi en octobre 1937[110]. Cette série, ainsi que les victoires respectives de l'Irlande et duPays de Galles enNouvelle-Zélande et enAfrique du Sud durant la tournée d'été, lui permettent d'accéder au premier rang duclassement mondial pour la première fois de son histoire[111].
Lors de la tournée de novembre 2022, la France enchaîne avec de nouvelles victoires, tout d'abord en battant l'Australie (30-29), puis en venant à bout de l'Afrique du Sud, championne du monde en titre (30-26) au Vélodrome de Marseille. Ce dernier match est cependant cité par de nombreux médias pour sa violence exacerbée (deux cartons rouges, cinq protocoles commotions provoquant une file d'attente chez le médecin du protocole). Cette victoire permet néanmoins à l'entraineur du XV de France, Fabien Galthié, de remplir un objectif : vaincre l'intégralité des nations dites « majeures » du rugby mondial avant la Coupe du monde 2023. La tournée d'automne se termine par une victoire face à Japon (35-17), permettant au XV de France de cumuler une13e victoire d'affilée, et de clore une année 2022 avec 100 % de victoires en10 matchs.
Le XV de France termine deuxième dutournoi des Six nations 2023. Battus par les Irlandais (19-32) qui obtiennent le Grand Chelem, les Français obtiennent en revanche leur plus large victoire face à l'Angleterre (53-10) àTwickenham.
La France qui organise saCoupe du monde débute par une victoire dans son duel face à la Nouvelle-Zélande (27-13) en ouverture. Elle bat ensuite une vaillante équipe d'Uruguay (27-12) avant d'écraser la Namibie (96-0) et de battre l'Italie (60-7), obtenant la première place du groupe. Cependant elle est éliminée en quarts de finale par lesSpringboks (28-29), tenants du titre et futurs vainqueurs. Cette déception est doublée de polémiques sur l'arbitrage deBen O'Keeffe lors de cette rencontre[112],[113].
Enjuillet 2024, une tournée de l'équipe en Argentine pour une série de matchs amicaux a été entachée par plusieurs scandales; l'arrièreMelvyn Jaminet a tenu des propos racistes, proférant des menaces physiques à l'égard des personnes d'originearabe[114]. Par ailleurs, letroisième ligne aileOscar Jégou et ledeuxième ligneHugo Auradou ont été inculpés après avoir été visé par une plainte pour viol en réunion déposée par une femme àMendoza[115]. De plus, certains joueurs sont sortis en boîte de nuit sans l'autorisation du staff de l'équipe[116].
Avant1912, le premier maillot du XV de France n'est pas bleu et n'est pas encore marqué du coq, mais il est blanc et porte en guise de blason deux anneaux, un rouge et un bleu. Il s'agit de l'emblème de l'USFSA, dont émane l'équipe nationale de rugby (et la plupart des équipes sportives françaises nationales), un emblème qui préfigure les cinq anneaux olympiques (que dessineraPierre de Coubertin en1913[117], ce dernier est alors secrétaire général de l'USFA) et qui reprend les couleurs du drapeau national (bleu et rouge sur fond blanc)[118].
Après la première victoire de l'équipe de France obtenue contre l'Écosse en 1911,Marcel Communeau, alors capitaine de l'équipe, impose que les joueurs portent leCoq gaulois comme emblème de la France[119]. L'origine de l'utilisation du coq comme symbole d'une équipe de France est cependant plus ancienne, carJean Rigal, un ancien joueur de football, portait cet emblème en mai1910 lors d'un match contre l'Italie et a fait don de son écusson au musée national du Sport[118]. Le coq fut choisi car c'était un symbole de longue date de la France, depuis que les Romains, dans l'Antiquité, avaient remarqué que dans leur langue,coq etGaulois se disaient avec le même mot,gallus. L'identification a perduré par la suite, sans déplaire aux Français puisque le coq est un animal fier, combatif et parfois agressif. À quelques minutes de la fin d'un match France-Angleterre des années 1960 et alors que le XV de France mène 13 à 12 mais traverse un passage difficile, le pilierAldo Gruarin fait appel à l'orgueil de ses coéquipiers en leur disant : « Ho ! Sur la poitrine, c'est un coq qu'on porte ! Ce n'est pas une pintade ! Alors chantez[120] ! »
L'écusson est initialement blanc et rouge (toujours selon les principes de l'USFSA, qui n'éclate en plusieurs fédérations qu'en 1919-1920), il est ensuite brodé et multicolore à partir de1945 puis doré depuis les années 1970[121]. La représentation du coq sur les écussons est initialement réaliste et détaillée (avec l'écusson rouge sur le maillot bleu et l'écusson bleu sur le maillot blanc), par la suite la silhouette du coq s'est profondément simplifiée et est devenue plus abstraite et stylisée (avec l'écusson rouge sur les maillots bleu et blanc).
Ce symbole de l'équipe de France de rugby connait un vif succès, il est ensuite porté par les membres de la délégation française qui participent auxJeux olympiques de 1920, le coq est dans ce cas perché sur les cinq anneaux olympiques[122]. Le coq est adopté comme logo du Comité national olympique et sportif français, les règlements duCIO imposant aux comités nationaux d'adopter un emblème qui associe un symbole national, les couleurs du pays et les anneaux olympiques.
Le coq est largement reconnu comme le symbole des équipes de France, les sportifs français sont même surnommésles coqs et certains supporters du XV de France ont l'habitude d'apporter et de lâcher un coq vivant sur l'aire de jeu avant un match.
L'équipe de France joue depuis le début duXXe siècle avec un maillot bleu roi, une culotte blanche et des bas rouges. Pour cette raison, les joueurs sont historiquement surnommés « les Tricolores ».Plus tard[Quand ?], le surnom des Français deviendra « les Bleus ».
La tenue alternative, composée d'un maillot blanc, d'un short bleu et de chaussettes rouges, est généralement portée contre des équipes jouant en bleu (entre autres l'Écosse, l'Italie ou les Samoa).
Saison | Maillot | Short | Bas |
---|---|---|---|
Avant 2003 | bleu roi | blanc | rouge |
2003-2007 | bleu roi | bleu roi | rouge |
2007-2009 | bleu nuit | bleu nuit | bleu nuit |
2009-2011 | bleu nuit | blanc | rouge |
2011-2012 | bleu | bleu nuit | bleu |
2012-2013 | bleu nuit | bleu nuit | rouge |
2013-2014 | bleu nuit | blanc | rouge |
2014-2016 | bleu roi | bleu nuit | bleu roi |
2016-2017 | bleu nuit | bleu nuit | bleu nuit |
2018-2020 | bleu roi | blanc | rouge |
2020-2023 | bleu roi | bleu roi | bleu roi |
Depuis 2023 | bleu nuit | blanc | rouge |
À partir des années 2000, les couleurs du XV de France, jusque-là inchangées, subissent de légères modifications, d'abord tous les deux ans, puis tous les ans. La nuance du bleu peut varier d'une saison à l'autre. De même, depuis les années 2000, le short peut être bleu, comme le maillot. Même chose pour les chaussettes. En cela, la Fédération s'aligne sur les nouvelles pratiques d'image sportive et de commercialisation de celle-ci. Ces pratiques suggèrent de changer régulièrement les couleurs d'une équipe pour entretenir de la nouveauté dans un domaine normalement immuable, et ainsi favoriser la commercialisation des équipements auprès du public.
En février2015 et en vue de laCoupe du monde qui se tient la même année, un nouveau changement se produit concernant la seconde tenue. Un maillot rouge remplace le traditionnel maillot blanc, et est complété par une culotte bleu foncé et des bas rouges. Le XV de France arbore ce maillot pour la première fois face à l'Écosse, lors duTournoi des Six Nations. Dans son histoire, les joueurs français n'avaient joué en rouge qu'à deux reprises : face à l'Australie en 1958 et à l'Écosse en 1959. Rompant ainsi avec les traditions, ce changement ne fait pas l'unanimité auprès des supporters[123],[124].
Dans les années 1970-1980, la sélection est habillée par lefrançaisLe Coq sportif et par l'allemandAdidas jusqu'en juin 1998. Elle est ensuite habillée par l'équipementieraméricainNike de novembre 1998 à juin 2012, puis à nouveau parAdidas de 2012 à 2018. Elle sera à nouveau habillée parLe Coq sportif à compter de la saison 2018-2019, pour un contrat courant jusqu'à 2024[125].En 2024, le XV de France renouvelle un partenariat avecAdidas.
La nouvelle direction de la fédération, élue en décembre 2016 et menée parBernard Laporte, souhaite vendre le maillot de l'équipe de France à un sponsor. LaFFR annonce le 24 janvier 2017 avoir lancé le processus de commercialisation du maillot. En février, il est décidé dans un premier temps d'afficher la candidature de la France pour accueillir laCoupe du monde de rugby à XV 2023 en affichant#France2023 sur la poitrine[126].En mars 2017, legroupe Altrad soutient la candidature française à l'organisation de laCoupe du monde et son logo accompagne ainsi#France2023 sur le maillot de l'équipe de France. Le groupe devient alors la première entreprise privée de l'histoire à s'afficher sur le maillot du XV de France[127].
Période | Équipementier | Sponsor maillot |
---|---|---|
1977–1986 | Le Coq Sportif | — |
1986–1998 | Adidas | — |
1998–2012 | Nike | — |
2012–2018 | Adidas | — |
2018–2024 | Le Coq sportif | Groupe Altrad |
2024 - | Adidas |
L'équipe de France est composée par le sélectionneur/entraîneur et le manager de l'équipe ; ces postes sont respectivement occupés parFabien Galthié etRaphaël Ibañez depuis novembre 2019.
Une liste de30 joueurs est définie habituellement, une à deux semaines avant une rencontre internationale, la composition définitive de l'équipe est définie quelques jours avant le match pour tenir compte des blessures éventuelles de joueurs ou de leur état de forme pendant le stage préparatoire à chaque match.
Dans le cas de la Coupe du monde de rugby, une liste de joueurs est établie plusieurs mois avant la compétition, elle est ensuite réduite à l'approche du premier match mais elle comprend plus de joueurs que pour une seule rencontre internationale pour tenir compte du fait qu'il y a plusieurs matchs à disputer, espacés seulement de quelques jours. Lors de laCoupe du monde de 2003, trente joueurs français ont participé à au moins une rencontre et sept joueurs seulement ont disputé les six matchs du XV de France.
Pour être sélectionné en équipe de France, un joueur doit être de nationalité française ou avoir disputé leChampionnat de France de rugby à XV depuis au moins trois ans et ne doit pas avoir joué pour une sélection nationale étrangère (règle pas toujours suivie par le passé mais qui est rigoureusement appliquée maintenant), il est ainsi possible à un joueur de nationalité étrangère de jouer avec le XV de France ; ce fut le cas de plusieurs joueurs tels que lesSud-AfricainsPieter de Villiers,Brian Liebenberg,Bernard Le Roux,Daniel Kotze,Antonie Claassen,Rory Kockott ou les Néo-ZélandaisTony Marsh etUini Atonio. La toute première équipe de France, qui a rencontré les Néo-Zélandais en 1906, comprend déjà deux joueurs étrangers : l'AnglaisWilliam Crichton et l'AméricainAllan Muhr qui évoluaient respectivement au Havre AC et avec leRacing Club de France. En 2016, après l'élection deBernard Laporte à la tête de la FFR, le comité directeur de la fédération décide que les joueurs étrangers ne pourront plus intégrer l'équipe de France, même si la réglementation internationale l'autorise toujours.
Au moment de leur sélection, les joueurs du XV de France évoluent le plus souvent dans le championnat de France mais plusieurs joueurs peuvent participer auchampionnat d'Angleterre, ce fut le cas deRaphaël Ibañez et deSébastien Chabal.Laurent Cabannes est le premier joueur qui ait joué avec le XV de France alors qu'il évoluait dans un club étranger : laWestern Province enAfrique du Sud.
Les joueurs sont requis par la fédération française de rugby pour disputer les matchs du XV de France, et ne peuvent pas refuser une sélection, sauf bien sûr s'ils sont arrêtés pour blessure ou maladie. Cette réquisition de joueurs est parfois la source de tensions entre la Fédération française de rugby et les clubs car ces derniers ne peuvent pas disposer de tous leurs joueurs pour disputer certains matchs de championnat. Cependant, la programmation duTop 14 est faite de telle sorte que peu ou pas de matchs sont disputés lorsque le XV de France dispute de grandes compétitions.
Le,Fabien Galthié révèle une liste de42 joueurs pour préparer leTournoi des Six Nations, le capitanat revenant àAntoine Dupont etNoah Nene étant le seul joueur dePro D2 présent dans la liste[128].
Le,Romain Taofifénua est annoncé forfait et est remplacé parMickaël Guillard dans le groupe[129], puis le lendemain,Anthony Jelonch, blessé, est remplacé par Romain Taofifénua, finalement apte[130]. Atteint de vertige,Louis Bielle-Biarrey est annoncé incertain pour le rassemblement, et est remplacé numériquement parKillian Tixeront[131]. L'ailier rejoint finalement le groupe le mercredi 22 janvier suivant[132].
Le, l'encadrement de l'équipe de France met à jour son groupe de42 joueurs.Rémy Baget,Maxime Baudonne,Dylan Cretin,Louis Le Brun,Temo Matiu,Lenni Nouchi,Alexandre Roumat,Cheikh Tiberghien etClément Vergé intègrent le groupe tandis queDorian Aldegheri,Léo Barré (commotion cérébrale),Gaël Dréan,Thibaud Flament (blessure),Antoine Frisch,Matthias Halagahu,Dany Priso, Romain Taofifénua, Killian Tixeront etGabin Villière quittent celui-ci[133]. Quelques heures après cette annonce,Damian Penaud déclare forfait pour le premier match en raison d'une blessure à l'orteil[134].
Le,Tevita Tatafu est le seul nouveau convoqué en préparation de la deuxième journée[135].
Le, Thibaud Flament effectue son retour dans le groupe après sa blessure, tout commeGaël Fickou.Georges-Henri Colombe quitte le groupe et est remplacé parSipili Falatea.Emmanuel Meafou, malade, n'est pas conservé[136].
Pour préparer la quatrième journée,Pierre Bourgarit etRomain Buros sont convoqués[137]. Le,Matthieu Jalibert,Émilien Gailleton et Sipili Falatea sont forfaits pour cette échéance, ils sont remplacés parMarius Domon,Régis Montagne etHugo Reus dans le groupe[138].
À la suite des blessures d'Antoine Dupont et dePierre-Louis Barassi lors de la quatrième journée,Baptiste Serin,Fabien Brau-Boirie etThéo Millet sont appelés le pour rejoindre le groupe en vue de préparer le match décisif contre l'Écosse, lors de la cinquième et dernière journée du Tournoi[139].
Dans lesannées 1970, l'équipe de France se prépare sur les installations sportives du club Shell àRueil-Malmaison. De 1980 à 2002, elle dispose du domaine de La Voisine àClairefontaine-en-Yvelines, propriété du groupePernod Ricard, mis à la disposition de laFédération française de rugby. Ce château, situé à proximité de l'institut national du football de Clairefontaine (ouvert en 1988), est connu sous l'appellation « Château Ricard »[140]
Depuis 2002, chaque rencontre est préparée dans leCentre national du rugby de Linas-Marcoussis qui dispose de tous les moyens nécessaires : terrains d'entraînement (dont un couvert), salle de musculation, salle de presse, logement et piscine.
La préparation est dirigée par l'entraîneur national, aidé par l'encadrement de l'équipe. Au fil des années, l'encadrement technique s'élargit et est rejoint par une équipe médicale, une équipe de préparateurs physiques et des responsables de la logistique[141].
Le tableau ci-contre donne la liste des entraîneurs du XV de France qui se succèdent depuis1963. Auparavant, l'équipe de France n'a pas d'entraîneur à proprement parler, le capitaine de l'équipe tenant ce rôle.
Période | Sélectionneur | Manager | Entraîneur(s) des avants | Entraîneur des arrières | Entraîneur de la défense |
---|---|---|---|---|---|
1990-1991 | Daniel Dubroca | - | - | Jean Trillo | - |
1991-1995 | Pierre Berbizier | André Herrero | Christophe Mombet | - | - |
1995-1999 | Jean-Claude Skrela | Jo Maso | - | Pierre Villepreux | - |
1999-2001 | Bernard Laporte | - | Yves Ajac | - | |
2001-2007 | Jacques Brunel | Bernard Viviès | David Ellis | ||
2007-2011 | Marc Lièvremont | Didier Retière | Émile Ntamack | ||
2011-2015 | Philippe Saint-André | Yannick Bru | Patrice Lagisquet | ||
2015-2017 | Guy Novès | Jean-Frédéric Dubois | Gérald Bastide | ||
2018-2019 | Jacques Brunel | Sébastien Bruno (mêlée) Julien Bonnaire (touche) | Jean-Baptiste Élissalde | Jean-Marc Béderède | |
2019-2023 | Fabien Galthié | Raphaël Ibañez | William Servat (mêlée) Karim Ghezal (touche) | Laurent Labit | Shaun Edwards |
2023- | William Servat (mêlée) Laurent Sempéré (conquête) | Patrick Arlettaz |
Après laCoupe du monde 2019, laFédération française de rugby choisit de constituer un nouvel encadrement à la tête de l'équipe de France pour mener l'équipe jusqu'à laCoupe du monde 2023, organisée en France.Fabien Galthié est choisi pour être le nouveau sélectionneur et entraîneur en chef de l'équipe[150]. Il est accompagné d'un autre ancien capitaine du XV de France,Raphaël Ibañez, nommé manager général de l'équipe[150]. Les fonctions de sélectionneur et manager étaient occupées par un seul homme depuis le départ deJo Maso en 2011.
Galthié et Ibañez sont entourés par quatre techniciens :William Servat etKarim Ghezal, co-entraîneurs de la conquête,Laurent Labit, entraîneur des trois-quarts, et l'anglaisShaun Edwards, responsable de la défense[150]. Les trois premiers étaient jusqu'en 2019 entraîneur de club enTop 14, respectivement auStade toulousain, auLyon olympique universitaire et auRacing 92 tandis queShaun Edwards était l'entraîneur de la défense du pays de Galles depuis 2008. Edwards a été l'entraîneur du nouveau manager, Raphaël Ibañez, auxLondon Wasps de 2005 à 2009.
L'encadrement est complété parThibault Giroud, préparateur physique de l'équipe de France depuis 2019, nommé directeur de la performance[150]. Trois membres de ce nouveau staff (Galthié, Labit et Giroud) avaient intégré le précédent encadrement de l'équipe au cours de la préparation dumondial 2019[149]. Le président de la FFR avait alors déjà annoncé que Galthié serait ensuite le sélectionneur de 2020 à 2023[155].
L'arbitre internationalJérôme Garcès, à la retraite depuis laCoupe du monde 2019 dont il a arbitré la finale, intervient comme consultant auprès de l'encadrement technique, cumulant avec des fonctions au sein de la Direction technique nationale de l'arbitrage. Il intègre définitivement et à temps plein le staff des Bleus pour les tests de avec pour objectif de préparer au mieux les joueurs aumondial 2023 en France[156].
En,Laurent Labit etKarim Ghezal annoncent leur départ après laCoupe du monde 2023 pour devenir respectivement manager et entraîneur duStade français[157]. En, l'Union Bordeaux Bègles annonce l'arrivée après le mondial deThibault Giroud[158].
Pour les remplacer, Fabien Galthié annonce l'arrivée dePatrick Arlettaz, manager de l'USA Perpignan, etLaurent Sempéré, entraîneur des avants duStade français, en tant qu'entraineur des arrières et de la conquête.Nicolas Jeanjean devient lui directeur de la performance[159].
Raphaël Ibañez reste le manager général de l'équipe mais son poste évolue. Il n'accompagne plus Fabien Galthié lors des points presse d'avant match et n'est plus à ses côtés en tribune durant les rencontres. Ses prérogatives sont élargies et rééquilibrées pour accompagner les autres équipes de France et la filière haut-niveau de la fédération[160].
Période | Sélectionneur | Capitaine titulaire | Autres capitaines |
---|---|---|---|
1990-1991 | Daniel Dubroca (un an) | Serge Blanco (17 fois capitaine) | — |
1991-1993 | Pierre Berbizier (quatre ans) | Philippe Sella (4),Marc Cécillon (5),Jean-François Tordo (6),Olivier Roumat (8) | |
1994-1995 | Philippe Saint-André (34) | — | |
1996 | Jean-Claude Skrela (quatre ans) | — | |
1996-1997 | Abdelatif Benazzi (10) | Philippe Saint-André,Fabien Pelous | |
1998-1999 | Raphaël Ibañez (41) | Fabien Galthié | |
2000-2001 | Bernard Laporte (huit ans) | Fabien Pelous (42) | Abdelatif Benazzi |
2001-2003 | Fabien Galthié (24) | Fabien Pelous, Raphaël Ibañez,Gérald Merceron,Olivier Magne,Yannick Bru (2) | |
2004-2006 | Fabien Pelous | Jérôme Thion (3),Jean-Baptiste Élissalde (3), Dimitri Yachvili | |
2006-2007 | Raphaël Ibañez | Fabien Pelous,Pascal Papé (14), Jean-Baptiste Élissalde,Serge Betsen (2) | |
2008-2009 | Marc Lièvremont (quatre ans) | Lionel Nallet (16) | — |
2009-2011 | Thierry Dusautoir (56) | Sylvain Marconnet, Lionel Nallet, Imanol Harinordoquy,Aurélien Rougerie | |
2012-2015 | Philippe Saint-André (quatre ans) | Pascal Papé,Nicolas Mas, Dimitri Szarzewski (2) | |
2016-2017 | Guy Novès (deux ans) | Guilhem Guirado (32) | Yoann Maestri (2),Jules Plisson |
2018-2019 | Jacques Brunel (deux ans) | Mathieu Bastareaud (3),Morgan Parra,Jefferson Poirot (2),Louis Picamoles | |
2020-2021 | Fabien Galthié | Charles Ollivon (17) | Baptiste Serin,Baptiste Couilloud (1),Anthony Jelonch (4) |
2021-2023 | Antoine Dupont (27) | Charles Ollivon,Brice Dulin (1),Grégory Alldritt, Anthony Jelonch | |
2024 | Grégory Alldritt (6) | Charles Ollivon, Baptiste Serin (3) | |
2024- | Antoine Dupont | Grégory Alldritt |
NB : Les chiffres en parenthèse indiquent le nombre total de capitanats du joueur, comme titulaire ou capitaine ponctuel.
De 1906 à 1914, l'équipe de France dispute dix matchs auParc des Princes, quatre auStade olympique Yves-du-Manoir àColombes et un àBordeaux (Stade Sainte-Germaine auBouscat). À partir de1920 et jusqu'en1940, elle effectue trente matchs à Colombes et seulement six au Parc des Princes. De1945 à1972, le XV de France effectue la très grande majorité de ses matchs à Colombes (au total98 matchs au stade Yves du Manoir de 1908 à 1972[162]), puis à partir du il évolue dans un Parc des Princes rénové. Depuis1998, l'équipe de France joue les matchs du Tournoi et la plupart destest matchs auStade de France.
Toujours dans larégion parisienne, lors du dernier match de la tournée d'automne 2017 face au Japon (23-23), l'équipe de France inaugure la nouvelle enceinte du Racing 92, laParis La Défense Arena, deNanterre. Elle dispute aussi ponctuellement des test matchs en province : austade Vélodrome deMarseille, auStadium deToulouse, austade Jacques Chaban-Delmas deBordeaux, austade Gerland deLyon, ainsi qu'austade de la Beaujoire deNantes, austade Pierre-Mauroy deLille, ou encore à l'Allianz Riviera deNice, austade de la Mosson deMontpellier et austade Geoffroy-Guichard deSaint-Étienne. Depuis 2016, l'équipe de France abandonne les stadesChaban-Delmas etGerland pour jouer auMatmut Atlantique et auGroupama Stadium, nouveaux stades deBordeaux etLyon.
LaFFR avait le projet, lancé en 2010, de construire ungrand stade entièrement dévolu au rugby. En juin 2012, le site retenu est celui d'Évry, au sud deParis ; la livraison du stade était prévue pour 2017. Il devait être doté d'une capacité de 82 000 places et d'un toit multifonctionnel et accueillir le siège de la FFR[163]. En décembre 2016, le nouveau président de la fédération française de rugby,Bernard Laporte, fait finalement voter l'abandon du projet.
En juin 2017, la FFR annonce que pour la première fois, un match duTournoi des Six Nations sera disputé en province, en l'occurrence àMarseille pour la rencontre face à l'Italie dans le cadre de l'édition 2018 du Tournoi.
Lors duTournoi des Six Nations 2024, le Stade de France est indisponible en préparation desJeux olympiques d'été de 2024. L'équipe dispute ses rencontres austade Vélodrome deMarseille, austade Pierre-Mauroy deLille et auGroupama Stadium deLyon.
Compétitions internationales | Tournoi des Cinq et des Six Nations | Trophées divers |
---|---|---|
|
|
|
Le tableau suivant récapitule les performances du XV de France en Coupe du monde. Les Français sont arrivés trois fois en finale et se sont classés six fois sur neuf dans les quatre premiers. Quatre fois, ils ont été éliminés dès les quarts de finale :
Édition | Organisateur(s) | Place | Dernier match | Bilan |
---|---|---|---|---|
1987 | ![]() ![]() | Finaliste | ![]() ![]() | 4 v, 1 n, 1 d |
1991 | ![]() | 1/4 de finale | ![]() ![]() | 3 v, 0 n, 1 d |
1995 | ![]() | Troisième | ![]() ![]() | 5 v, 0 n, 1 d |
1999 | ![]() | Finaliste | ![]() ![]() | 5 v, 0 n, 1 d |
2003 | ![]() | Quatrième | ![]() ![]() | 5 v, 0 n, 2 d |
2007 | ![]() | Quatrième | ![]() ![]() | 4 v, 0 n, 3 d |
2011 | ![]() | Finaliste | ![]() ![]() | 4 v, 0 n, 3 d |
2015 | ![]() | 1/4 de finale | ![]() ![]() | 3 v, 0 n, 2 d |
2019 | ![]() | 1/4 de finale | ![]() ![]() | 3 v,1 n, 1 d[164] |
2023 | ![]() | 1/4 de finale | ![]() ![]() | 4 v, 0 n, 1 d |
Total de53 matchs | 39 v, 1 n, 16 d |
En 1967 et 2002, le XV de France obtient le prix Emmanuel-Rodocanacchi de l'Académie des sports comme Meilleure équipe sportive française pour l'année écoulée[165] (les universitaires ayant obtenu le prix François-Lafon — de cette même Académie — en 1996, eux comme Meilleurs espoirs sportifs français de l'année).
La liste suivante est limitée aux joueurs qui ont au moins 50 sélections en équipe de France, plus quelques personnalités marquantes (capitaines desBleus, membres duTemple international de la renommée du rugby, joueurs comptant moins de sélections mais ayant évolué à une époque où il y avait moins de matchs internationaux). D'autres joueurs auraient mérité de figurer dans cette liste car le XV de France a connu de très nombreux joueurs de valeur, le lecteur trouvera leur nom dans laliste des sélectionnés en équipe de France de rugby à XV.
Parmi ces joueurs emblématiques, le tableau suivant distingue quelques joueurs qui possèdent le meilleur palmarès en nombre de sélections et de titres remportés avec l'équipe de France. Par leur activité, ils couvrent la période 1954 à 2015.
Joueur | Période | Poste | Capes | Capitanats | Tournois | Distinctions |
---|---|---|---|---|---|---|
Abdelatif Benazzi[166],[167] | 1990-2001 | Troisième ligne centre | 78 | 10 | GC[Note 10]1997 T2[Note 11]1993 | Finaliste CM1999 |
Serge Blanco[168],[169] | 1979-1991 | Arrière | 93 | 17 | GC1981 et1987 T6[Note 12] +1983,1986,1988,1989 | SixOscars du Midi olympique entre 1982 et 1992 ; finaliste CM1987 ;Temple international de la renommée du rugby 1997 ;Temple de la renommée IRB 2011 |
André Boniface[170],[171] | 1954-1966 | Centre | 48 | — | PC[Note 13]1961 T5[Note 14] +1954,1955,1959,1962 | Temple international de la renommée du rugby 2005 ; Temple de la renommée IRB 2011 |
Benoît Dauga[172],[173] | 1964-1972 | Deuxième ligne | 63 | 9 | GC1968 T3[Note 15]1967,1970 | Oscar du Midi olympique 1971 |
Amédée Domenech[174],[175] | 1954-1963 | Pilier | 52 | — | PC1960 et1961 T51954,1955,1962 | Oscar du Midi olympique 1958 |
Thierry Dusautoir[176],[177] | 2006-2015 | Troisième ligne aile | 80 | 56 | GC2010 | Demi-finaliste CM2007 ; finaliste CM2011 ;meilleur joueur du monde IRB 2011 ; Oscar du Midi olympique 2012 |
Fabien Galthié[178],[179] | 1991-2003 | Demi de mêlée | 64 | 24 | GC1997,1998,2002 | 3e CM1991 et1995, finaliste CM1999 et demi-finaliste CM2003 ; meilleur joueur du monde IRB 2002 ;Oscars du Midi olympique 2001 et 2003 |
Olivier Magne[180],[181] | 1997-2006 | Troisième ligne aile | 84 | 1 | GC1997,1998,2002,2004 T5 +2006 | Finaliste CM1999 |
Fabien Pelous[182],[183] | 1997-2007 | Deuxième ligne | 118 | 42 | GC1997,1998,2002,2004 T5 +2006 | Finaliste CM1999 ; Oscars du Midi olympique 1999 et 2004 ;Temple de la renommée World Rugby 2017 |
Jean Prat[184],[185] | 1945-1955 | Troisième ligne aile | 51 | 16 | T21954,1955 | Temple international de la renommée du rugby 2001 ; Temple de la renommée IRB 2011 |
Jean-Pierre Rives[186],[187] | 1975-1984 | Troisième ligne aile | 59 | 34 | GC1977 et1981 T3 +1983 | TroisOscars du Midi olympique 1977, 1979 et 1981 ; Temple international de la renommée du rugby 1997 |
Philippe Sella[188],[189] | 1982-1995 | Centre | 111 | 3 | GC1987 T6 +1983,1986,1988,1989,1993 | Oscars du Midi olympique 1986 et 1987 ; finaliste CM1987 ;Temple international de la renommée du rugby 1999 ;Temple de la renommée IRB 2008 |
Walter Spanghero[190],[191] | 1964-1973 | Troisième ligne centre | 51 | 11 | GC1968 T3 +1967,1973 | Oscars du Midi olympique 1966 et 1972 |
Au, l'Équipe de France a disputé820 matchs pour un bilan de 462 victoires, 322 défaites et36 matchs nuls[192],[193]. Le tableau suivant dresse le bilan des matchs contre tous les adversaires principaux[Note 16] de l'équipe de France[192]. Celle-ci présente un bilan négatif par rapport à cinq équipes majeures du rugby à XV (Afrique du Sud, Angleterre, Australie, Nouvelle-Zélande et pays de Galles) mais dépasse cependant l'Écosse, l'Irlande et l'Italie, qui disputent aussi le Tournoi des Six Nations. La France n'a disputé qu'un match contre lesLions britanniques et irlandais.
Avant les années 1960, les Français ont accumulé un retard important par rapport à l'équipe d'Angleterre, tout particulièrement avant leur premier succès en avril 1927, mais sur la période 1970-2008, lesBleus dominent les Anglais : 23 victoires, 21 défaites et3 matchs nuls (voirAngleterre-France en rugby à XV). Pour la même période, lesBleus ont un bilan largement positif par rapport aux Gallois avec 27 victoires pour 15 défaites et1 match nul (voirFrance-Galles en rugby à XV), aux Écossais (28 victoires, 1 nul, 13 défaites) et surtout aux Irlandais (32 victoires, 3 nuls, 8 défaites).
La plus large défaite de la France est subie contre lesAll Blacks sur le score de 61 à 10, le[192]. La plus lourde défaite à domicile a été enregistrée le, contre les Australiens sur le score de 16 à 59. La plus large victoire de la France est obtenue, aux dépens de l'équipe de Namibie, le, sur le score de 96 à 0[194].
Adversaires | Matchs | Victoires françaises | Matchs nuls | Défaites françaises | % de victoires françaises |
---|---|---|---|---|---|
![]() | 2 | 0 | 0 | 2 | 0% |
![]() | 5 | 2 | 0 | 3 | 40% |
![]() | 4 | 2 | 0 | 2 | 50% |
![]() | 2 | 1 | 0 | 1 | 50% |
![]() | 4 | 4 | 0 | 0 | 100% |
![]() | 1 | 1 | 0 | 0 | 100% |
![]() | 3 | 2 | 1 | 0 | 66.67% |
![]() | 2 | 2 | 0 | 0 | 100% |
![]() | 4 | 4 | 0 | 0 | 100% |
![]() | 2 | 1 | 0 | 1 | 50% |
![]() | 1 | 1 | 0 | 0 | 100% |
![]() | 4 | 3 | 0 | 1 | 75% |
![]() | 2 | 2 | 0 | 0 | 100% |
![]() | 2 | 2 | 0 | 0 | 100% |
![]() | 3 | 3 | 0 | 0 | 100% |
![]() | 8 | 3 | 0 | 5 | 37.5% |
![]() | 3 | 3 | 0 | 0 | 100% |
![]() | 3 | 2 | 0 | 1 | 66.67% |
![]() | 1 | 1 | 0 | 0 | 100% |
![]() | 1 | 1 | 0 | 0 | 100% |
Total | 57 | 40 | 1 | 16 | 70.18% |
Période | Record | Adversaire |
---|---|---|
1931 - 1938 | Série de victoires consécutives (10 V) | ![]() ![]() ![]() ![]() |
1958 - 1959 | Série d'invincibilité (8 V, 2 N) | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
1986 - 1987 | Série d'invincibilité (9 V, 1 N) | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
2021 - 2023 | Série de victoires consécutives (14 V) | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
# | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Rang | ![]() | ![]() | ![]() | ![]() | ![]() | ![]() | ![]() | ![]() | ![]() | ![]() | ![]() |
# | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 |
Rang | ![]() | ![]() | ![]() | ![]() | ![]() | ![]() | ![]() | ![]() | ![]() | ![]() | ![]() |
Les noms en gras indiquent les joueurs encore en activité.
Le record de sélections dans le XV de France[195] est détenu parFabien Pelous qui a dépasséPhilippe Sella le.
Rang | Joueur | Activité | Nombre de sélections |
---|---|---|---|
1 | Fabien Pelous | 1995-2007 | 118 |
2 | Philippe Sella | 1982-1995 | 111 |
3 | Raphaël Ibañez | 1996-2007 | 98 |
4 | Gaël Fickou | 2013- | 94 |
5 | Serge Blanco | 1980-1991 | 93 |
6 | Olivier Magne | 1997-2007 | 90 |
7 | Damien Traille | 2001-2011 | 86 |
8 | Nicolas Mas | 2003-2015 | 85 |
9 | Sylvain Marconnet | 1998-2011 | 84 |
10 | Dimitri Szarzewski | 2004-2015 | 83 |
Lescapes ne sont accordées que pour des rencontres internationales ; dans le cadre d'une tournée, ainsi seuls lestest matchs contre la nation hôte de la tournée sont comptabilisées, contrairement aux matchs contre des équipes locales de provinces ou de clubs qui sont considérés comme de simples entraînements.
L'augmentation du nombre de rencontres internationales, accéléré avec la naissance de la Coupe du monde en 1987, la périodicité désormais bisannuelle des tournées et le passage du Tournoi de cinq à six nations font que le classement des sélections est dominé par des joueurs ayant évolué depuis le passage au professionnalisme en 1995.
Aimé Cassayet-Armagnac, 31 sélections entre 1920 et 1927, partage le record de sélections avecAdolphe Jauréguy, international de 1920 à 1931. C'estEugène Ribère, international de 1924 à 1933, qui leur succède en portant ce record à 33 sélections. Le record est ensuite porté à 51 sélections parJean Prat, international de 1945 à 1955. Son successeur au nombre de sélection estMichel Crauste qui porte ce record à 62, ou 63 sélections selon les sources, au terme de sa carrière internationale en 1966.Benoît Dauga obtient sa62e sélection en 1972 face à l'Irlande[196] avant de porter son total à 63 face au pays de Galles deux mois plus tard. Il est rejoint en 1981 parRoland Bertranne lors d'une rencontre face à l'Écosse[197]. Bertranne totalise 69 sélections au terme de sa carrière en novembre de la même année.Serge Blanco porte ce record à 93 sélections lors de la défaite en quart de finale de laCoupe du monde 1991 face aux Anglais. Deux ans plus tard, il est rejoint parPhilippe Sella lors d'une victoire face aux Australiens, ces derniers remportant le match suivant où Sella devient également le joueur le plus capé au monde[198]. Il termine sa carrière avec111 sélections. Fabien Pelous égale ce record lors d'un match de préparation à laCoupe du monde 2007 à Twickenham, avant de le dépasser une semaine plus tard, toujours face aux Anglais, à Marseille[199].
Thomas Ramos s'empare de la place de meilleur réalisateur de l'histoire de l'équipe de France le 15 mars 2025 lors de la cinquième journée du tournoi des Six Nations disputée au Stade de France entre la France et l'Écosse.
Rang | Joueur | Activité | Points |
---|---|---|---|
1 | Thomas Ramos | 2019- | 450 |
2 | Frédéric Michalak | 2001-2015 | 436[200] |
3 | Christophe Lamaison | 1996-2001 | 380 |
4 | Dimitri Yachvili | 2002-2012 | 373 |
5 | Morgan Parra | 2008-2019 | 370 |
6 | Thierry Lacroix | 1989-1997 | 367 |
7 | Didier Camberabero | 1982-1993 | 354 |
8 | Gérald Merceron | 1999-2003 | 267 |
9 | Jean-Pierre Romeu | 1972-1977 | 265 |
10 | Thomas Castaignède | 1995-2007 | 252 |
Serge Blanco etDamian Penaud sont les joueurs qui ont marqué le plus grand nombre d'essais avec le XV de France, avec 38 réalisations. Les dix meilleurs marqueurs d'essais jouent tous dans les lignes arrières, la plupart étant principalementailiers à l'exception de Blanco (principalementarrière) et deSella (principalementcentre).
Rang | Joueur | Dates d'activité | Essais |
---|---|---|---|
1 | Serge Blanco | 1980-1991 | 38 |
Damian Penaud | 2017- | ||
3 | Vincent Clerc | 2002-2013 | 34 |
4 | Philippe Saint-André | 1990-1997 | 32 |
5 | Philippe Sella | 1982-1995 | 30 |
6 | Philippe Bernat-Salles | 1992-2001 | 26 |
Émile Ntamack | 1994-2000 | ||
8 | Christophe Dominici | 1998-2007 | 25 |
9 | Christian Darrouy | 1957-1967 | 23 |
Aurélien Rougerie | 2001-2012 |
En outre, le record de transformations réussies est détenu parThomas Ramos avec 99 réalisations, le record de pénalités réussies est détenu parThierry Lacroix avec 89 pénalités et celui de drops parJean-Patrick Lescarboura avec 15 drops réussis[201].
Selon l'âge :
Féminin :
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