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Wladimir d'Ormesson

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Pour les articles homonymes, voirOrmesson.

Wladimir d'Ormesson
Fonctions
Fauteuil 13 de l'Académie française
-
Ambassadeur de France près le Saint-Siège
-
Ambassadeur de France en Argentine
-
Ambassadeur de France près le Saint-Siège
mai -
Président
Office de radiodiffusion télévision française
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activités
Famille
Père
Fratrie
Enfants
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Conflit
Distinctions
Blason
Vue de la sépulture.

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Lecomte Wladimir Lefèvre d'Ormesson, ditWladimir d'Ormesson, né le àSaint-Pétersbourg et mort le auchâteau d'Ormesson àOrmesson-sur-Marne, est un écrivain, journaliste etdiplomate français. Il a été ambassadeur auVatican, enArgentine et auChili, ainsi que président de l'ORTF et membre de l'Académie française.

Biographie

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Jeunesse et études

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Article connexe :Famille Lefèvre d'Ormesson.

Wladimir Lefèvre d'Ormesson est le fils du comteOlivier d'Ormesson (1849-1923) et de Marguerite duBreuil-Hélion de La Guéronnière (1854-1916). Il naît en 1888 à Saint-Pétersbourg, où son père est diplomate. Son frère,André d'Ormesson, fut lui aussi ambassadeur. Il est l'oncle de l'écrivainJean d'Ormesson.

Il passe les vingt premières années de sa vie à voyager au gré des affectations de son père[1]. Durant cette période, il pratique laphotographie[2]. Il achève sa scolarité à l'École libre des sciences politiques en 1905 (section économique et financière), non diplômé[3].

Parcours professionnel

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En 1914, il est mobilisé et combat sur le front. Blessé en 1916 en Alsace, il sert ensuite comme officier d’ordonnance du maréchalLyautey, auMaroc — qu'il avait connu à Paris au printemps 1911 chez la comtesse Roger de Barbentane, amie de sa mère.

Après la guerre, il se lance dans le journalisme, particulièrement dans le domaine des relations internationales qui lui est familier. Il écrit notamment pour la Revue l'Europe Nouvelle deLouise Weiss, laRevue des Deux Mondes, LeTemps, ou encoreLe Journal de Genève. En 1934, il devient éditorialiste auFigaro « rénové parPierre Brisson » selon son expression. Vers 1935, comme il le rappelle avec détachement dans ses souvenirs, il est suspecté d'être « vendu » tour à tour à l'Italie fasciste et à l'Allemagne hitlérienne, et devient une cible de deux presses opposées idéologiquement, étant qualifié par le journalLe Populaire de « pédicure deMussolini », par l'Action française, de « perroquet du quai d'Orsay », ou encore, parLéon Daudet, de « degré zéro », d'où son expression :« il fait dix degrés au-dessous (ou au-dessus) de Wladimir d'Endormesson »[4].

Ambassadeur de France

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Sa carrière diplomatique commence en, quandPaul Reynaud le nommeambassadeur auprès du Saint-Siège[5], afin d'obtenir du PapePie XII qu'il convainqueBenito Mussolini de ne pas déclarer la guerre à la France. Il arrive cependant trop tard à Rome et il est rappelé en octobre par legouvernement de Vichy, qui envoieLéon Bérard pour lui succéder. Wladimir d'Ormesson est radié des cadres en et, jusqu'en 1942, il collabore auFigaro replié à Lyon avant d'entrer dans la clandestinité. Il est en effet traqué comme son directeur Pierre Brisson par laGestapo, à laquelle il peut échapper grâce à un préfet « jouant double jeu » (ce qui lui valut d'être arrêté), et par la Milice de Lyon, qui le condamna à mort par contumace.

En 1945,Charles de Gaulle l'envoie commeambassadeur en Argentine, où il reste trois ans. En, il représente la France auChili pour la prise de pouvoir du présidentGabriel González Videla. En 1948, il est à nouveau nommé ambassadeur de France près le Saint-Siège[6], où il restera jusqu'en 1956, année de son élection à l'Académie française. Il intervient auprès du pape Pie XII en faveur de laMission de France afin de lui obtenir un statut canonique en 1954. Il défend les courants modérés voire libéraux de l'Église, en particulier français (Maritain,Gabriel Marcel,Georges Bernanos,Pierre Teilhard de Chardin) contre l'« offensiveintégriste », incarnée par exemple par la diffusion auprès de laCurie des livres de l'abbé argentinJulio Meinvielle contre Maritain[7]. Wladimir d'Ormesson a publié un récit de ses ambassades[8].

Écrivain

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Wladimir d'Ormesson est l'auteur de nombreux ouvrages, surtout des essais (Dans la nuit européenne,La Confiance de l’Allemagne,Qu’est-ce qu’un Français ?,La Première Mission de la France aux États-Unis,Portraits d’hier et d’aujourd’hui,La Grande Crise mondiale de 1857,La Révolution allemande,Vue cavalière de l’Europe,L’Éternel Problème allemand,La Ville éternelle,Mission à Rome,Auprès de Lyautey — dont il détenait 500 lettres datées de 1911 à 1934), mais aussi des poèmes (Les Jets d'eau) et un roman (La Préface d'une vie). Il est élu le à l'Académie française, au fauteuil dePaul Claudel. Il y est reçu en[9] parDaniel-Rops[10].

En 1964, il est appelé par le général de Gaulle à la présidence de l’Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF) en préférence àFrançois Mauriac jugé trop exalté pour le poste[11].

Il se retire ensuite peu à peu de la vie publique et s'éteint le auchâteau d'Ormesson. Il est enterré aucimetière d'Ormesson-sur-Marne.

Décorations

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Mariage et descendance

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Il épouse en 1913 à Paris, Concepción "Conchita" de Malo y Zayas-Bazán (1888-1966), une héritière cubaine. Six enfants naissent de ce mariage :

  • Françoise Le Févre d'Ormesson (1914-2004), mariée en 1938 avec Ludovic de Ritter Zahony ;
  • Anne Le Fèvre d'Ormesson (1915-2008), mariée en 1934 avec le comte Charles-Louis de Vogüe (1914-1940), puis en 1945 avec le comtePierre de Chevigné, député, ministre, compagnon de la Libération (1909-2004) ;
  • Roselyne Le Fèvre d'Ormesson (1917-2015), mariée en 1944 avec Pierre de Bremond d'Ars ;
  • Olivier Le Fèvre d'Ormesson, député (1918-2012), marié en 1942 avec Claude de Surian ;
  • André Le Fèvre d'Ormesson (1921-2014), marié en 1950 avec Antonella Feltrinelli ;
  • Antoine Le Fèvre d'Ormesson, compositeur de musique (1924-2016), marié en 1950 avec Maria del Rosario del Castillo, puis en 1957 avec Isabelle Jacquin de Margerie, fille dePierre de Margerie.

Œuvres

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  • Les Jets d'eau (1913)[13]
  • La Préface d'une vie, 1919
  • Nos illusions sur l'Europe centrale, 1922
  • Dans la nuit européenne, 1923
  • Les Résultats de la politique de la Ruhr, 1924
  • Portraits d’hier et d’aujourd’hui, 1927
  • La Première Mission de la France aux États-Unis, 1928
  • La Confiance de l’Allemagne ?, 1929
  • Notre vieille maisonpar le Compte Wladimir d'Ormesson, septembre 1929
  • Enfances diplomatique, souvenirs, 1931
  • La Grande Crise mondiale de 1857, 1932
  • La Révolution allemande, 1934
  • Qu’est-ce qu’un Français ? : Essai de psychologie politique :Clemenceau,Poincaré,Briand, Paris, Édition SPES, 1934
  • Vue cavalière de l’Europe, 1936
  • L’Éternel Problème allemand, 1945
  • La Ville éternelle, 1956
  • Mission à Rome, 1957
  • La Ville et les Champs, 1958
  • Les Vraies Confidences (Plon, 1962)
  • Auprès de Lyautey, 1963
  • Présence du Général de Gaulle, 1971
  • Les Propos, 1973
  • Ma tragique ambassade. Vatican, 27 mai-1er novembre 1940, écrit en 1942, édité en 2023 aux éditionsTallandier

Notes et références

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  1. Wladimir d'Ormesson,Enfances diplomatiques, Paris,Hachette,, 256 p..
  2. Diego Mormorio et Enzo Eric Toccaceli,Wladimir d’Ormesson, fotografie 1904-1911.
  3. MarieScot,Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses,(ISBN 978-2-7246-3915-5)
  4. Wladimir d'Ormesson,Les Vraies Confidences, Paris,Plon,, 273 p.
  5. Journal Officiel de la République Française, 28 mai 1940, p. 3976.
  6. Journal Officiel de la République française, 12 septembre 1948, p. 9011.
  7. Charles Andras, Bernard Hubert (1996),Jacques Maritain en Europe : la réception de sa pensée,p. 44.
  8. Wladimir d'Ormesson,De Saint-Pétersbourg à Rome, Paris,Plon,, 345 p..
  9. « Discours de réception de Wladimir d’Ormesson »(consulté le)
  10. « Réponse au discours de réception de Wladimir d’Ormesson »(consulté le)
  11. Alain Peyrefitte,C'était de Gaulle, II, Paris, Éditions de Fallois - Fayard,
  12. « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°24 du 24 septembre 1955 - Légifrance », surwww.legifrance.gouv.fr(consulté le)
  13. Poème qu'il récita en 1911 devant Lyautey qui lui en demanda une copie.

Annexes

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Bibliographie

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Article connexe

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Liens externes

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Paul Claudel
Wladimir d'Ormesson
1956-1973
Maurice Schumann
v ·m
Composition de l'Académie française au jour de son élection(3 mai 1956)
Par numéro
de fauteuil
Par date
d'élection
v ·m
Composition de l'Académie française au jour de sa mort(15 septembre 1973)
Par numéro
de fauteuil
Par date
d'élection
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