Villeneuve, quelquefoisVilleneuve-d'Aveyron, est unecommune française située dans ledépartement de l'Aveyron, enrégionOccitanie, dans le sud-ouest de la France, à une altitude de 410 mètres. Elle s'étend sur plus de6 500 hectares.
La commune est drainée par laDiège, l'Argous, leRuisseau de Flaucou, le ruisseau des Encastrades, le Bourdouyre, le Merdarie, le ruisseau de Coulièves et par divers petits cours d'eau[1].
Leréseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué deZones spéciales de conservation (ZSC) et deZones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[14].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats »[15] :
Carte des ZNIEFF detype 1 localisées sur la commune.
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Villeneuve comprend trois ZNIEFF detype 1[Note 1],[17] :
Au, Villeneuve est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Villefranche-de-Rouergue, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
Infrastructures et occupation des sols de la commune de Villeneuve.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (84,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (59,5 %), prairies (18,9 %), forêts (13,4 %), terres arables (5,3 %), zones urbanisées (2,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,3 %)[21].
Laloi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’unSCoT, un document essentiel d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCoT du Centre Ouest Aveyron approuvé en février 2020. La structure porteuse est lePôle d'équilibre territorial et rural Centre Ouest Aveyron, qui associe neufEPCI, notammentOuest Aveyron Communauté, dont la commune est membre[22].
Le territoire de la commune de Villeneuve est vulnérable à différents aléas naturels : climatiques (hiver exceptionnel oucanicule), feux de forêts etséisme (sismicité très faible).Il est également exposé à unrisque technologique, letransport de matières dangereuses, et à deux risques particuliers, les risques radon et minier[24],[25].
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité forte[26].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés auretrait-gonflement des argiles, soit des effondrements liés à descavités souterraines[24]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[27]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Géorisques[28]. Une autre carte permet de prendre connaissance des cavités souterraines localisées sur la commune[29],[30].
La commune est concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[32].
Dans plusieurs parties du territoire national, leradon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population auxrayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon ledossier départemental des risques majeurs du département établi en 2013, la commune de Villeneuve est classée à risque moyen à élevé[33]. Un décret du a modifié la terminologie du zonage définie dans lecode de la santé publique[34] et a été complété par un arrêté du portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français. La commune est désormais en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[35].
Villeneuve, en occitan Vilanòva, doit sa naissance au pèlerinage sur lesLieux Saints, àJérusalem, que fit le seigneur du lieu,Ozile de Morlhon, soucieux du salut de son âme et de celle de ses ancêtres, qui, dans un acte de donation rédigé àJérusalem offrit auPatriarcheSophronius de construire, sur ses terres « rougeâtres » de l'Aveyron, près de Mauriac, un monastère fonctionnant sous la règle duSaint-Sépulcre et pour lequel le Patriarche recevrait tous les ans un besant d’or. C’était en fait la fondation de ce qui allait devenir plus tard Villeneuve.
En1072, lesTurcs ayant envahiJérusalem et Ozile étant mort, son filsRaoul de Morlhon donna le monastère encore en construction à l’abbaye de Moissac, elle-même rattachée àCluny. Le prieur Déodat, en accord avec l’évêque de RodezPierre Bérenger acheva la construction du monastère et les deux autorités s’accordèrent pour édifier l’église dédiée auSaint-Sépulcre. L’évêque de Rodez, agissant en seigneur du lieu, allait y instituer un marché et créer unesauveté pour favoriser le développement du peuplement. Après les péripéties de laCroisade des Albigeois,Simon de Monfort dépouillait la famille de Morlhon de tous ses droits, et donnait Villeneuve à l’évêque de Rodez.
À la mort de Raymond VII, elle passa sous l'influence d'Alphonse de Poitiers en1249.D'abord bastide comtale, elle devient bastide royale. Ce bourg, issu d’un simple prieuré deMoissac, va devenir bientôt une ville importante, siège d’uneviguerie. Mais, la création, quelque temps plus tard, de labastide deVillefranche, et surtout le fait que celle-ci devienne le siège de laSénéchaussée de Rouergue, va lui porter un coup fatal, en même temps qu’àPeyrusse etNajac.
La ville fut fortifiée auXIVe siècle, et conserve de cette époque deux vestiges importants, laTour-porte de Cardalhac et laPorte haute. La place centrale de la bastide, place des Conques, montre encore ses arcades et de très belles maisons, témoins de l’architecture duXIVe siècle. Mais le principal monument demeure l’église du Saint-Sépulcre, car il ne reste presque plus rien de l’ancien monastère. Cet édifice construit dès la fin duXIe siècle présente une partieromane en forme decroix grecque, rappelant celle de l’église deJérusalem. Mais cette première église, correspondant à lasauveté, s’avéra bien trop petite lorsque fut créée labastide. Si bien qu’en1249 l’absidiole orientale fut démolie pour faire place à la construction d’unenef en stylegothique méridional. Un peu plus tard furent ajoutées les chapelles latérales et le clocher.
Leconseil municipal de Villeneuve, commune de plus de 1 000 habitants, est élu auscrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[38], pour unmandat de six ans renouvelable[39]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors desélections municipales de 2020 est de 19[40]. Les dix-neuf conseillers municipaux sont élus au premier tour avec un taux de participation de 56,96 %, se répartissant en seize issus de la liste conduite par Jean-Pierre Masbou et trois issus de celle de Béatrice Guitard[41].Jean-Pierre Masbou est élu nouveau maire de la commune le[42].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[45].
En 2022, la commune comptait 1 952 habitants[Note 3], en évolution de −1,91 % par rapport à 2016 (Aveyron : +0,37 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Chaque dernier dimanche de juillet, unefête médiévale est organisée, avec un défilé en costumes d'époque, une évocation historique, un marché médiéval, des jongleurs, des saltimbanques et des concours de bras de fer.
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 099 personnes, parmi lesquelles on compte 76,4 % d'actifs (70 % ayant un emploi et 6,5 % de chômeurs) et 23,6 % d'inactifs[Note 5],[I 7]. Depuis 2008, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
Sur ces 786 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 326 travaillent dans la commune, soit 42 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 83,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,4 % lestransports en commun, 6,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
244 établissements[Note 6] sont implantés à Villeneuve au. Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 7],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
244
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
62
25,4 %
(17,7 %)
Construction
31
12,7 %
(13 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
57
23,4 %
(27,5 %)
Information et communication
6
2,5 %
(1,5 %)
Activités financières et d'assurance
3
1,2 %
(3,4 %)
Activités immobilières
5
2 %
(4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
25
10,2 %
(12,4 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
39
16 %
(12,7 %)
Autres activités de services
16
6,6 %
(7,8 %)
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 25,4 % du nombre total d'établissements de la commune (62 sur les 244 entreprises implantées à Villeneuve), contre 17,7 % au niveau départemental[I 15].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 114 lors du recensement agricole de 1988[Note 10] à 73 en 2000 puis à 65 en 2010[51] et enfin à 63 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 45 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[52],[Carte 4]. Lasurface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de3 820ha en 1988 à3 663ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 34 à58ha[51].
L'église du Saint-Sépulcre est un belédifice roman duXIe siècle en forme decroix grecque. AuXIVe siècle, sonabside orientale a été détruite pour faire place à unenefgothique pleine de lumière dédiée à Saint Pierre et Saint Paul. La partie romane, plus sombre, semble laisser place à la méditation.
Église du Saint-Sépulcre
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Toulongergues
sportsÉcole de rugby à 15 en étudeAttente de rattachement à un club déjà en placeFonctionnement en Entité dite de proximitéEn principe programmée pour saison 2023-2024
Lemusée des arts et savoirs populaires fondé par Aline Brisebois[61] présente des milliers d'objets de la vie courante dans sept salles, sur deux étages, dans une maison médiévale desXIVe et XVe siècles, place des Conques.
Michel Renaud (1945-2015), l'une des douze victimes de l'attentat contreCharlie Hebdo, est enterré dans la commune, où il avait une résidence secondaire[62].
Jean-Marie Périer, photographe, réalisateur et écrivain, séjourne plusieurs mois par an[63] non loin du village.
Alias du blason de Villeneuve d'AveyronD'azur à cinq losanges d'or posées et rangées en barre. Blason attribué en 1696 parCharles d'Hozier, dans l'Armorial général de France.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à lataxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à lasurface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[50].
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)