Cet article est uneébauche concernant une ancienne commune de France et l'Aube.
Villemaur-sur-Vanne | |
![]() Le clocher de l'église de l'Assomption. | |
![]() Blason. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Troyes |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays d'Othe aixois |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat | Émilien Bignon 2020-2026 |
Code postal | 10190 |
Code commune | 10415 |
Démographie | |
Population | 502 hab.(2013) |
Densité | 26 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 15′ 26″ nord, 3° 43′ 45″ est |
Altitude | Min. 120 m Max. 232 m |
Superficie | 19,65 km2 |
Élections | |
Départementales | Aix-en-Othe |
Historique | |
Fusion | |
Intégrée à | Aix-Villemaur-Pâlis |
Localisation | |
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Villemaur-sur-Vanne est unecommune déléguée d'Aix-Villemaur-Pâlis et une anciennecommune française, située dans ledépartement de l'Aube enrégionGrand Est.
Elle fusionne le avec les communes d'Aix-en-Othe et dePalis pour former la commune nouvelle d'Aix-Villemaur-Pâlis[1].
Son précédent nom datant duXVIIe siècle s'écrivait VilleMort.
Ville : de l'ancien françaisville dans son sens originel de « domaine rural » issu dulatinvilla rustica.
Des auteurs se piquant de toponymie pensent que la terminaison en "-maur" signifie fonds marécageux (Du vieux norroismaurr). De fait, les villages de Vaumort (Yonne) et l'habitant de Fossemor (à Theil - Yonne) donnent du crédit à l'hypothèse[2].
LaVanne est une rivière traversant la commune qui donne son nom à l'aqueduc de la Vanne desservant Paris.
Villemaur-sur-Vanne est une petite commune bâtie sur un ancien cimetière. Au Moyen Âge, une fosse commune était située à l'entrée du village afin de dissuader les fourbes d'y pénétrer[2]. (Source : Archives communales de Villemaur-sur-Vanne)
Villemaur-sur-Vanne est situé sur la voie romaine de Sens à Troyes sur laTable de Peutinger.
Durant tout leXIIe siècle, le village est le siège d'une seigneurie qui dispose d'un certain relief. Un chemin conduit directement àJoigny,comté qui intègre la vassalité ducomté de Troyes dès l'année 1100. Ce chemin passe par Coulours où lesTempliers (un ordre champenois à l'origine) installent leur première commanderie, et parRigny-le-Ferron, où lesvicomtes de Joigny installent le siège de leur vaste seigneurie.
Lafamille de Villemaur possède la seigneurie durant tout leXIIe siècle. Son autorité est néanmoins cantonnée par d'autres seigneurs des environs : lesTrainel àPouy etVilleneuve-l'Archevêque; les de Mauny àBagneaux, vassaux des Trainel; les vicomtes deJoigny àRigny-le-Ferron ;l'évêque de Troyes àAix-en-Othe; le sire deMarigny (cadet de la famille de Trainel) au Nord. La seigneurie, sous la suzeraineté ducomté de Troyes, se fond dans lecomté de Champagne à partir des années 1160.
Le premier titulaire connu est Manassès. En épousant Ermensent, veuve d'un vicomte deSens, il portera courtement le titrevicomtal (de Sens) en 1103[3]. Il vit en 1125 et est peut-être décédé avant 1127. Il semble être le frère d'un Hilduin de Marolles (-sur-Seine ?). Son fils puîné Manassès serachanoinede Sens (1164) et archidiacrede Troyes (1131), mettant à profit la paix retrouvée après 1152 entre le domaine royal et la Champagne pour faire une carrière à cheval sur la frontière. Son fils aîné Eudes de Villemaur décède avant 1154. Sa veuve Hélie se remarie à Guillaume Le Roi,maréchal de Champagne (1158).
Les seigneurs disposent d'un château à Villemaur. Deux familles de chevaliers sont vouées à sa garde : les le Louche et les le Chasseur. Une collégiale dotée de chanoines démontre la volonté de prestige de la famille.
À la fin duXIIe siècle, le lignage disparaît à la quatrième génération.
La seigneurie entre dans ledomaine comtal champenois vers 1195. Le comte choisit d'ériger Villemaur au rang dechâtellenie. On lui rattache ainsi des fiefs dont les titulaires n'ont plus à se rendre à Troyes pour accomplir leur devoir féodal. De cette petite châtellenie dépendra la seigneurie deMarigny (propriété d'une branche de lafamille deTraînel) ; et le fief de la Mothe, à la sortie Nord deRigny-le-Ferron[4]. Unprévôt comtal succède au prévôt seigneurial.
À la fin duXIIIe siècle le comté de Champagne passe à la Couronne de France par le mariage en 1284 de lacomtesseJeanne avecPhilippe IV le Bel. En 1316, leur fils aîné le RoiLouis X le Hutin décède, rapidement suivi dans la tombe par son fils posthumeJeanIer.
Sa fille,Jeanne de France, est dépossédée de la couronne de France et de ses droits en Champagne-Brie par son oncle Philippe de Poitiers (Philippe V) : son tuteur et oncle, leduc de Bourgogne, puis son mariPhilippe d'Evreux, lui font ménager par plusieurs traités passés avec Philippe V,Charles IV etPhilippe VI, un dédommagement financier sous forme de rentes et assignations[5]. À cette occasion, on découvre l'existence deforges, sans doute alimentées en combustible et en minerai par laforêt d'Othe voisine[6].
L'assiette de ce dédommagement successoral est arrêtée en 1328. Jeanne de France reçoit la châtellenie de Villemaure, et celles deChaource, d'Isle (-Aumont) et dePayns. Elle résulte du travail conjoint dubailli de Troyes et dudoyende la cathédrale de Troyes, missionnés parPhilippe VI. Devant l'insuffisance de l'assiette de la seule châtellenie de Villemaure, les autorités parisiennes ont donné l'autorisation de ponctionner les trois autres châtellenies. L'assiette de la seulechâtellenie de Villemaure est vaste. Elle s'étend alors deVauluisant,Les Sièges etCoulours jusqu'àFontvannes,Messon,Sormery,Vauchassis. Il est de ce fait assuré que la châtellenie de 1328 dépasse largement la seigneurie indépendante dans ses éléments relevés auXIIe siècle. Par ailleurs, les experts chargés localement d'estimer le revenu des différents éléments constitutifs insistent pesamment sur le fait que la valeur du fermage de la prévôté est montée excessivement et que les derniers prévôts-fermiers "en ont été de leur poche". Cette difficulté économique un peu antérieure à 1328 est aussi relevée dans les autres châtellenies incluses dans l'assiette. Les estimateurs ont refusé d'assigner une valeur au revenu tiré des châteaux comtaux de la quasi-totalité de l'assiette (sauf Payns). Ils ont donc été cédés àJeanne de France pour une valeur nulle. La charte originale de l'assiette se trouvait à laChambre des Comptes de Paris et brûla avec elle en 1737. Par chance une copie avait été opérée un demi-siècle auparavant.
AuxXVe – XVIe siècles, Villemaur forme avecIsle,Chaource,Maraye,Payns, un groupe de châtellenies constituant un ensemble féodal aux mains des ducs de Bourgogne, notamment laduchesse Marguerite, puis leurs descendantscomtes ou ducs de Nevers(voir l'origine de ce fief aux articlesChaource etIsles).
Villemaure accueillait plusieurs administrations royales, dont un grenier à sel et un siège particulier d'élection.
AuxXVIIe – XVIIIe siècles, Villemaur forme avecSaint-Liébault leduché de Villemaur érigé pour lechancelier Séguier, puis leduché d'Estissac pour les descendants du chancelier membres de la famille deLa Rochefoucauld-d'Estissac. Cette dernière famille a conservé des documents sur Villemaure depuis leXVIe siècle.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1995 | ? | M. Max Broquet | DVD | |
mars 2001 | 2008 | M. Gérard Caillat | ||
mars 2008 | décembre 2016 | M. Philippe Prot[7] | DVD | Agriculteur |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du, lespopulations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[9],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 502 habitants, en évolution de +2,45 % par rapport à 2008 (Aube : +1,58 %,France horsMayotte : +2,49 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
511 | 526 | 537 | 538 | 651 | 709 | 801 | 786 | 843 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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867 | 877 | 939 | 912 | 967 | 927 | 868 | 864 | 797 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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720 | 669 | 649 | 586 | 593 | 614 | 616 | 530 | 548 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2008 | 2013 | - |
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506 | 488 | 442 | 384 | 381 | 424 | 490 | 502 | - |
Villemaur-sur-Vanne compte trois édifices protégés commemonuments historiques :
![]() | Blasonnement : |
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