Unvignoble est uneparcelleagricole plantée devignes (dite parcelle de vignes) ou un ensemble plus ou moins important de ces parcelles. Unclimat (ou clos) est unlieu-dit consacré à laviticulture, un ensemble précis de climats ou éventuellement un climat en lui-même constituant uneappellation. Outre un climat en lui-même, une appellation peut relever d'un seulterroir viticole ou d'un grand vignoble régional constituant une région viticole.
Dans certaines régions francophones, un petit vignoble est dénommé « vigne » ou « clos » car souvent entouré de murets. Ce dernier a une connotation de « petite surface », de « propriété de qualité », éventuellement supposée plus « noble » (cf. leClos Vougeot enBourgogne, Clos du Mesnil enChampagne).
Un terrain ou un territoire planté de vignes présentant des aptitudes spécifiques pour la production d'un vin typé (sol, climat, savoir faire codifié...) se dénomme selon les occurrences « terroir », cru, « climat » (en Bourgogne). Les vignobles relèvent de systèmes d'appellations qui s'unifient et répondent à d'assez strictes réglementations, du moins en Europe (voirAppellation d'origine contrôlée, AOC)
Les expressions concernant les vignobles et les qualifiant ne peuvent, éventuellement, apparaître sur les étiquetages que dans des conditions précises, selon la réglementation de l'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO).
Le programmeMEDALUS a montré qu'en zone aride, notamment dans le sud de l'Union européenne, les vignobles contribuent le plus à la pédolyse par dégradation etérosion des sols (lesoliveraies semi-naturelles le protégeant le mieux).
Les risques posés par les expérimentations ou projets de vignestransgéniques font encore l'objet d'un dissensus.
L'activité viticole couvre une grande pauvreté. La journaliste Ixchel Delaporte, auteure d'une enquête (Les raisins de la misère, 2018) sur « la face cachée des châteaux bordelais », souligne que « les points les plus élevés dechômage et d’allocataires duRSA se fondent avec nos meilleurs vignobles, et s’étendent sur un rayon d’une soixantaine de kilomètres à la ronde autour de ces îlots de richesse ». Peu d’endroits en France présenteraient un tel contraste dans la distribution des revenus et une telle polarisation sociale. « La locomotive des grands crus est partie toute seule. Les autres sont restés sur le bord de la route », selon Segundo Cimbron, ancien maire communiste deSaint-Yzans-de-Médoc. En 2014,La Revue du vin de France expliquait que l’opulence de châteaux tels que Margaux, Latour ou Lafite Rothschild, propriétés d’industriels et de puissants financiers, masquait une réalité sociale épouvantable[2].
Les ouvriers agricoles connaissent des conditions de travail pénibles : temps partiels, faibles salaires, pénibilité des conditions de travail, absence de moyens de transport. « Nous voyons en effet, plus qu’ailleurs en France, des salariés abîmés par le travail. Les troubles musculo-squelettiques sont légion. Le travail à la vigne est très pénible », note la Mutuelle sociale agricole (MSA). La question des cancers provoqués par l’emploi intensif deproduits phytosanitaires synthétiques dans la vigne reste assez controversée[2].
Secondairement, outre de nombreuses espèces qualifiées demauvaises herbes, on trouvera dans le vignoble quelques espèces patrimoniales ou remarquables dont :
Ixchel Delaporte,Les Raisins de la misère. Une enquête sur la face cachée des châteaux bordelais, Éditions du Rouergue, 2018, 208 pages.(EAN9782812616594)