Unveinotonique ouphlébotrope ouphlébotonique[1],[2] est unmédicament utilisé en cas d'insuffisance veineuse chronique. Ses propriétés attendues sont la facilitation du retour veineux afin de lutter contre les œdèmes et autres symptômes de l'IVC[3] et l'augmentation du tonus des paroisveineuses dans le but de limiter les distensions de ces dernières, à l'origine devarices, en particulier au niveau desjambes[1].
La plupart des veinotoniques sont d'originevégétale[2].
Lesétudes disponibles montrent que les veinotoniques ont une action de renforcement du tonus de la paroi de la veine et une actionanti-inflammatoire qui semble être celle qui entraîne le plus d'effets bénéfiques[2]. Pour autant aucune étude ne prouve formellement leur efficacité sur les varices[4].
Selon une méta-revueCochrane, des études de qualité modérée, portant sur 1245 patients, suggèrent que des phlébotoniques par voie orale réduisent les œdèmes par rapport à un placebo, et qu'ils auraient des effets bénéfiques sur les autres troubles trophiques, les crampes, l’agitation des jambes et les picotements. Aucun effet par voie topique n'a pu être relevé, et les effets sur la prévention desphlébites semble nul[3].
Une autre méta-revue de Cochrane séparée portant sur les extraits demarron d'Inde (escine) fait état d'une nette diminution des douleurs dans les jambes par rapport au placebo, et indique que des résultats similaires ont été mentionnés pour l'œdème, le volume des jambes, leur circonférence et leprurit. Une des études comparant ses effets avec lepycnogénol a montré des effets moindres pour l'oedème, le reste des résultats étant comparables. Les études comparant les effets de l'escine auxrutosides et auxbas de contention ont abouti à des résultats comparables aussi bien pour les douleurs, œdèmes, qu'autres symptomes[5].
Selon une étude de l'ANSM, la France était à la fin des années 1990 le pays concentrant le plus fort chiffre d'affaires au monde pour les veinotoniques, soit 70 % du total[6], et représentait un coût de 1,6 milliard de francs pour les régimes d’assurance maladie. L'agence du médicament relevait dans cette étude que les effets de ces médicaments n'étaient que symptomatiques, et que leur prescription et consommation dépassait très largement celle desdispositifs de contention veineuse, jugés plus efficaces[7]. À la suite d'une évaluation de l'ensemble des médicaments remboursés par lasécurité sociale, les veinotoniques, largement utilisés en France[8], ont été classés en 2001 dans le groupe de médicaments rendant un service médical insuffisant, et leur taux de remboursement est passé de 35 à 15 %[9], avant leur total déremboursement en 2008[10].
Lapublicité relative aux veinotoniques fait l'objet, enFrance, d'un encadrement par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) interdisant notamment toute allégation d'effet amincissant ou anti-cellulitique[11] ; et demandant à rappeler que lestraitements veinotoniques ne sont que des traitementssymptomatiques qui ne doivent être utilisés qu'en complément des mesures d’hygiène de vie limitant l'insuffisance veineuse et des moyens physiques decontention[11].
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