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Vaucelles (Caen)

49° 10′ 18″ nord, 0° 21′ 20″ ouest
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Pour les articles homonymes, voirVaucelles.

Vaucelles
Vaucelles (Caen)
Église Saint-Michel au sommet de la butte
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionNormandie
VilleCaen
CantonCaen-8
Caen-9
Fonctions urbainesHabitat mixte
Étapes d’urbanisationHaut Moyen Âge
XXe siècle
Géographie
Coordonnées49° 10′ 18″ nord, 0° 21′ 20″ ouest
AltitudeMin. 5 m
Max. 30 
m
Cours d’eauOrne
Transport
Garegare de Caen
Localisation
Localisation de Vaucelles
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte administrative de France
Vaucelles
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Vaucelles est unquartier deCaen au sud du centre-ville, sur la rive droite de l'Orne.

Localisation

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Le quartier est délimité :

  • au nord, par l'Orne ;
  • à l'est, par les rues de lagare, d'Auge et deGrentheville ;
  • au sud, par les boulevards Leroy et Lyautey et par l'avenue d'Harcourt ;
  • à l'ouest, par le chemin deFleury-sur-Orne et par le viaduc de la Cavée.

Toponymie

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Le nom est attesté sous les formesVaucellis,Vaucheulles ouWaucelles[1], puis Vaucelles[2].

Le toponyme est issu dubas latinvallicella, « petite vallée », à rapprocher de celui de la commune deVaucelles, près deBayeux[3],[1].

Histoire

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Origines du village

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Le site de Vaucelles semble avoir été fréquenté depuis l'époquegallo-romaine. L'analyse de pierres utilisées pour la construction d'Aregenua montre que les carrières de Vaucelles étaient déjà en activité à cette époque[4]. Toutefois, les traces d'occupations permanentes du site ne remontent qu'auVIIe-VIIIe siècles. Des fouilles effectuées dans les rues Eugénie et Victor Lépine ont permis de mettre au jour dessarcophages en pierre et des sépultures creusées à même la roche datant de cette époque[5].

Le site de Vaucelles bénéficie d'une position avantageuse. Au pied d'une butte appelée « Mont-Aigu » (rue de Montaigu), une petite vallée relie laplaine de Caen à la vallée inondable de l'Orne, fleuve franchissable grâce à ungué, remplacé par unpont mentionné dès leIXe-Xe siècles[2]. Lesmarais sont progressivement asséchés et la ville deCaen se développe à partir du milieu duXe siècle[6]. C'est également à cette époque que la paroisse de Vaucelles a probablement été fondée ; la premièreéglise dédiée àsaint Michel est alors construite au sommet de la butte.

À partir duXIe-XIIe siècles, Vaucelles prend son essor en tant quefaubourg deCaen. C'est la porte d'entrée méridionale de la cité fortifiée. Outre l'église mentionnée pour la première fois auXIe siècle, on trouvait à Vaucelles un système défensif (rue de lamotte), desmoulins appartenant à l'abbaye aux Hommes, despuits (rue du puits de Jacob) et unfourà ban (qui se trouvait auno 5 rue du four).

AuXVIIe siècle, la ville de Caen est marquée par une forte croissance démographique. Les faubourgs situés sur l'axe Paris-Cherbourg (Vaucelles,Bourg-l'Abbé) connaissent alors une croissance importante[7].

Activités économiques jusqu'au milieu duXIXe

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Lieu de passage important

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Les routes deParis àCherbourg (rue d'Auge, anciennement rue neuve), deTours (rue deFalaise) et d'Angers (rue Banville et rue Saint-Michel-de-Vaucelles) se rejoignaient au carrefour de la Croix-de-Vaucelles avant d'entrer dans la ville par le Pont Frileux (actuel Pont de Vaucelles) qui menait à l'unique porte au sud de la ville, laPorte Millet. Lieu de passage important, le quartier compte de nombreusesauberges et on y implante des barrières d'octroi rue de Vaucelles et rue d'Auge (XIIIe-XIVe siècles)[2]. En1432, une arche du pont s'écroule et le duc de Ferrare le fait reconstruire entre1512 et1530. Handicapant le trafic du fait de son étroitesse et de la raideur de sa pente[8], ce pont est remplacé en1825 par un nouvel ouvrage bâti en granit de la Hougue sur les plans de l'ingénieur en chef Patu.

Pour la venue deLouis XVI en1786, un boulevard est tracé sur les hauteurs de Vaucelles[9]. Le chemin du Roy, actuels boulevards Leroy et Marechal-Lyautey, est utilisé comme promenade et n'est urbanisé qu'à partir de la Belle-Époque.

En 1789, la caserne durégiment de Bourbon à Vaucelles est encerclée par les émeutiers pendant lestroubles de Caen.

Dans les années 1820, le pont de Vaucelles est reconstruit et les quais sont édifiées sur l'Orne grâce à un emprunt autorisé en 1824[10].

Vaucelles et laplaine de Caen dans l'atlas de Trudaine (XVIIIe siècle), Archives nationales

Activités agricoles

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En plus de ces activités liées à la circulation des biens et des personnes entrant ou sortant de la ville de Caen, on exploite également les ressources locales de Vaucelles. Comme nous montre le plan de l'atlas de Trudaine (XVIIIe siècle), les terrains non lotis servent de champs cultivés (surtout sur le plateau) ou depâturages (sur les bords de l'Orne vers Sainte-Paix).

Carrières de pierre

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L'exploitation de lapierre de Caen dans des carrières à ciel ouvert reste pendant longtemps l'une des activités principales du faubourg. L'extraction de ce matériau a laissé des traces dans les toponymes (rue des carrières de Vaucelles) et dans le paysage. Les fronts de taille sont encore visibles sur le flanc des vallées, là où l'exploitation était rendue plus aisée par l'affleurement naturel de la roche du fait de l'érosion (rue Montaigu, rue de l'Arquette ou venelle des champs). De même, de larges excavations, en partie remblayées, sont facilement identifiables (rue des carrières de Vaucelles, rue Barbeux ou rue du Sentier). Vaucelles a bénéficié de la proximité du fleuve, le coût de transport de la pierre par voie terrestre étant alors très élevé[11].

Moulins

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L'Orne a également permis la multiplication desmoulins à eau. En1066, un moulin de Montaigu, appartenant alors à Milon Le Maréchal, est mentionné pour la première fois ; il est alors concédé à l'abbaye aux Hommes parGuillaume le Conquérant. Sonbief est modifié quandRobert II de Normandie fait construire la Chaussée ferrée, barrage permettant de détourner une partie des eaux de l'Orne vers les douves des remparts de Caen. Le Moulin de Thiout est signalé en1272 et celui de Crèvecœur en1324[2]. La présence de ces moulins favorisa l'implantation d'activitésproto-industrielles à partir duXVIIe siècle. En1716, une fabrique d'amidon est implantée à proximité du moulin de Montaigu. En1798, unefaïencerie est fondée près de l'église ; elle est agrandie en1801 et occupe jusqu'à soixante-dix ouvriers[12], mais elle décline à partir de1812 et ferme définitivement en1814. Lors de l'émeute de 1812[12], des manifestants s'insurgeant contre le prix du blé mirent à sac le moulin de Montaigu.


Vie religieuse

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Jusqu'à la Révolution, Saint-Michel était le chef-lieu dudoyenné de Vaucelles, circonscription de l'archidiaconé d'Exmes[Note 1]. Ce doyenné était compris entre ceux de Troarn et du Cinglais ; il était limité, au nord et à l'ouest, par l'Orne et, à l'est, par la Dives[1].En1718, laparoisse de Sainte-Paix, anciennement sur la commune deMondeville, est intégrée à Caen ; toutefois, cette paroisse est restée dépendante dudoyenné deTroarn.

En1720, Anne Leroy fonde à Vaucelles l'Association de Marie. Elle installe auno 5 rue du Four un établissement, surnommé le Petit-Couvent des Carrières, tout d'abord pour instruire les jeunes filles pauvres du faubourg. Les Filles duBon-Sauveur, reconnues en1734 parLouis XV, élargissent leurs activités en s'occupant des prostituées repenties et des aliénées. Elles déménagent dans la rue d'Auge en1736 et construisent en1775-1780 une nouvelle église, la chapelle Sainte-Paix. En1792, les Filles du Bon-Sauveur sont chassées de leur établissement. Une partie de la communauté reste sur place, mais en1795 elles sont expulsées définitivement.

Dans la deuxième partie duXVIIIe siècle, une série de lois et d'arrêts ont imposée que les cimetières encore existants dans l'intérieur des communes et des hôpitaux soient transférés hors de leur enceinte (arrêts de la cour du parlement des et ; déclaration du). En1783, lecimetière de la paroisse Saint-Jean est donc transféré dans une ancienne carrière, les terrains comblés offrant l'avantage d'être plus facile à creuser.Arcisse de Caumont,Pierre Claude Loyal et François-Gabriel Bertrand (maire de Caen entre le et) y sont inhumés[13].

  • Tombe d'Arcisse de Caumont
    Tombe d'Arcisse de Caumont
  • Tombe de Monsieur Loyal
    Tombe de Monsieur Loyal

Plusieurs communautés religieuses s'installent à nouveau à Vaucelles auXIXe siècle. En1856, l'Abbé Varin, curé de Vaucelles, permet l'installation de la Communauté desPetites sœurs des pauvres. Provisoirement établies de la rue de l'église, elles déménagent dix-huit mois plus tard dans de nouveaux locaux à l'angle du boulevard Leroy et de la rue Porte-Millet. L'établissement prend de l'importance et en1879Guillaume-Stanislas Trébutien indique qu'« elles prodiguent leurs soins à plus de 160 vieillards des deux sexes. Chaque jour, une modeste voiture vient recueillir en ville les miettes de la table du riche »[14]. En1859, les Capucins reprennent les locaux d'où avaient été chassées lesFilles du Bon Sauveur en1795. Ils agrandissent alors la chapelle Sainte-Paix construite en1775. Enfin en1868, les Carmélites, chassées de Caen à la Révolution, reconstruisent un nouveau couvent sur la place de la Demi-Lune (actuel Cours du Sacré-Cœur).

Révolution française

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Pendant laRévolution française, les rues de Vaucelles sont rebaptisées :

Nom d'origineNom révolutionnaire
Rue d'AugeRue des Bons Enfants
Venelle CanchyVenelle du Repos
Venelle Sainte-AnneRue de l'Oubli
Rue de l'Église-de-VaucellesRue du Peuple
Rue du MilieuRue de la Vertu
Rue BranvilleRue des Patriotes
Rue de VaucellesRue de la Révolution

Nouveaux équipements de la deuxième partie du XIXe

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À partir de la deuxième partie duXIXe siècle, le mouvement d'urbanisation de la rive droite de l'Orne s'amplifie. De nouveaux équipements sont établis dans ce secteur et plusieurs opérations immobilières sont entreprises, sans qu'on puisse toutefois véritablement parler de plan d'urbanisme à l'échelle du quartier ou de la ville.

Abattoirs

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En1855, lesabattoirs, auparavant situés à l'angle des rues Saint-Pierre et de Strasbourg, sont transférés à Vaucelles dans une rue ouverte en1839[Note 2]. En1894, le marché aux cuirs verts et aux suifs de la place Saint-Martin y est également transféré.

Gare de l'Ouest et nouveaux ponts

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Dans lesannées 1850, de longs débats opposent les édiles quant au choix du lieu d'implantation de lagare, les trains s'arrêtant provisoirement dans une halte construite en1855 àMondeville. Certains proposent des sites sur la rive gauche (Saint-Gilles,la Prairie), alors que d'autres privilégient la rive droite (rue de l'Arquette, Demi-Lune). Finalement, la deuxième solution l'emporte et lagare de l'Ouest est construite à proximité des abattoirs. Cette gare, ouverte le1er septembre1857 mais inaugurée le de l'année suivante, a la particularité d'être tourné vers les faubourgs, les voyageurs étant contraint de la contourner pour atteindre le centre-ville. En 1857 également, un pont ferroviaire, le pont des abattoirs, est construit afin de relier la gare auport de Caen (bassin Saint-Pierre). Cet ouvrage était constitué d'un plancher en bois reposant sur un tablier métallique, l'ensemble étant soutenu par des piles en pierre. En1858, la ligne Paris-Caen est prolongée jusqu'àCherbourg. Ce prolongement, doublé en1870, traverse le quartier sur un remblai qui coupe le quartier en deux ; selon Henri Nicolle, « le chemin de fer dans ce faubourg de Vaucelles a l'air de suivre la trouée d'un boulet de canon ; ce ne sont, des deux côtés de la voie, que maisons ouvertes, pans de murs renversés et jardins coupés en deux »[15]. La construction du pont au-dessus de l'Orne nécessite la destruction du barrage du moulin de Montaigu[16]. Deux ponts métalliques permettent aux trains de passer au-dessus des voies publiques et deux passerelles enjambant la voie ferrée[Note 3] sont construites afin de relier la butte à la partie basse de Vaucelles. En1873, un nouveau pont ferroviaire à structure métallique est bâti 60 mètres en aval afin de permettre le passage de train entier ; en 1875, le pont des abattoirs est alors consacré à la circulation routière[8].

En1873-1874, une passerelle en fer, construite au-dessus d'un barrage à aiguilles mobiles (systèmePoirée), permet de relier l'ouest du quartier au cours la Reine (actuel cours de Gaulle) et à lacaserne Hamelin en remplacement du bac du Petit-Caprice ; à la suite de la construction de l'actuel barrage sur l'Orne en1910-1912, l'ancien barrage est démoli en1926 et une nouvelle passerelle piétonne est reconstruite.

Tramway électrique

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À partir de1901, la gare est reliée à lagare Saint-Martin par letramway électrique. La ligne reliant l'octroi deFalaise à la Maladrerie rejoint cette ligne à l'entrée de la rue de Vaucelles pour former un tronc commun qui se sépare rue Saint-Pierre. Les tramways roulent jusqu'en1937, date à laquelle ils sont remplacés par des autobus.


  • Tramway sur le pont de Vaucelles, reconstruit en 1825
    Tramway sur le pont de Vaucelles, reconstruit en 1825
  • Pont de la gare, ancien pont ferroviaire construit en 1857
    Pont de la gare, ancien pont ferroviaire construit en 1857
  • Premier barrage sur l'Orne pendant la crue de 1907
    Premier barrage sur l'Orne pendant la crue de 1907

Croissance urbaine à la Belle-Époque

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Au tournant du siècle, plusieurs rues sont créées ou réaménagées. Contrairement au quartier Saint-Martin, au nord de la vieille ville, qui devient un quartier essentiellement bourgeois où sont bâties des villas cossues, le quartier de Vaucelles accueille majoritairement les classes populaires désirant habiter dans de petites maisons avec jardin, fuyant ainsi les conditions d'hygiène déplorables de la cité historique. Ainsi quand un plan d'alignement est conçu en1912 pour les rues situées au-dessus du cimetière Saint-Jean, la municipalité Perrotte justifie sa politique par le fait que« l'élargissement et le redressement desdites voies contribueront à améliorer l'hygiène de ce quartier et permettront aux nombreux artisans de Vaucelles l'acquisition de terrains à bon marché » (rapport Lacroix)[17].

La rue de Montaigu est aménagée sous le mandat du maire Bretrand (1848-1870). La rue de l'Arquette, créée à l'emplacement de la venelle de la Requête, fait l'objet d'alignements successifs entre1839 et1870, mais la rue demeure trop étroite pour faire face à l'augmentation de la population comme le suggère un article du Bonhomme Normand de :« il n'y a pas de trottoirs, les accidents sont à prévoir du fait de la circulation des chevaux montés ou tenus en laisse. On ne peut pas passer à côté »[17]. Du fait de la proximité de l'Orne, ces terrains sont prisés par la bourgeoisie et quelques belles villas sont construites dans ce secteur.

La Société Caennaise des Habitations à Bon Marché (HBM) construit dix maisons ouvrières entre le boulevard Leroy et le cimetière Saint-Jean ; en1905, le conseil municipal accepte de raccorder ces habitations au réseau d'eau de la ville.

En1907, les rues Léon-Marcotte et Baumier sont incorporées au domaine public ; ces terrains ont été lotis grâce à l'impulsion d'Auguste Nicolas, architecte départemental, afin de permettre aux classes moins aisées de construire des habitations répondant aux normes modernes de l'hygiène. À cette même époque, des jardins ouvriers sont créés sur les hauteurs du quartier. En 1910, les terrains situés sur le lieu-dit "dessous le Costil de la Motte" (entre la rue de Branville et le boulevard Leroy) sont aliénés par les hospices de Caen[18] ; ils sont lotis par les frères Marie qui créent ainsi la rue Georges Lefrançois, sur laquelle est érigée une série de maisons sur trois niveaux destinées aux classes moyennes et populaires.

En1911, l'organisme Caen-Extension est fondé, afin d'organiser, entre autres choses, l'urbanisation de la rive droite, celle-ci restant toutefois limitée. En1913, la rue de Grentheville (venelle aux champs avant1889), le chemin des Muets et la venelle Canchy sont redressés[19]. Le but de cette opération est double. D'une part, il s'agit de transformer ces anciens chemin ruraux en véritable voirie, comme cela a été fait rue de l'Arquette dans la deuxième partie duXIXe. D'autre part, cet alignement a pour objet de permettre la jonction entre la ville historique et la nouvelle caserne d'artillerie (quartier Claude Decaen) qui ouvre ses portes en1914. De fait, encore aujourd'hui, les rues larges et rectilignes ouvertes vers l'ancien quartier d'artillerie se raccordent mal aux axes historiques, et ce malgré l'opération d'alignement entreprise. En1911, un projet d'une nouvelle voie enjambant la rue de belvédère grâce à un pont métallique est présenté par Jules Oyer.

Ce n'est qu'après laPremière Guerre mondiale que l'urbanisation s'organise au-delà du boulevard Leroy. Toutefois, même à cette époque, il reste des terrains disponibles à Vaucelles puisqu'en1927 un lotissement de 4 500 m2 est créé impasse des Muets (actuelle impasse du Belvédère). Peu à peu, les quartiers aménagés sur les hauteurs de la rive droite prennent leur autonomie et le quartier de Vaucelles prend ses limites actuelles.


  • Rue de Vaucelles, axe historique du quartier (ici au début du XXe siècle)
    Rue de Vaucelles, axe historique du quartier
    (ici au début duXXe siècle)
  • Défilé des troupes sur la rue d'Auge à proximité du couvent des Capucins
    Défilé des troupes sur la rue d'Auge à proximité du couvent des Capucins
  • Bas de la rue d'Auge avec les rails du tram
    Bas de la rue d'Auge avec les rails du tram

Après la Seconde Guerre mondiale

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Une grande partie du quartier est détruite pendant labataille de Caen, ce secteur étant le dernier à être libéré le. Il estreconstruit dans un stylehausmannien. Le, le maireYves Guillou pose symboliquement la première pierre du premier immeuble[20]. Les quais sont prolongés à l'ouest vers un nouvel axe reliant la rue de Vaucelles au cours Général de Gaulle (rue Saint-Michel). L'Orne est franchi par un nouvel ouvrage, le pontBir-Hakeim, rendant l'ancienne passerelle piétonne dans l'axe de la rue Puits-Jacob inutile. Endommagée pendant la bataille, elle n'est donc pas reconstruite et seules quelques traces du départ des voûtes demeurent aujourd'hui sur les rives du fleuve.

La partie sur la butte (rue de Branville, rue du Milieu, rue Porte Millet) a toutefois été préservée. L'église Saint-Michel de Vaucelles, caractéristique du style architectural normand[21], date au moins duXIe siècle. L'église fut en grande partie construite entre leXIIe (latour), leXIVe (laflèche) et leXVe-XVIe (nef etchœur) ; la tour de façade, ainsi que la façade de styleclassique ont été rajoutées en 1780.

De1982 à2015, Vaucelles a fait partie ducanton de Caen-9. Depuis leredécoupage cantonal de 2014, Vaucelles fait partie ducanton de Caen-4.

Équipements et espaces verts

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Église Saint-Michel de Vaucelles

Infrastructures

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Le quartier est principalement alimenté en eaux par l'eau traitée de l'Orne et, en complément, par le mélange des captages de Moulines et de l'eau provenant du syndicat de production Sud-Calvados (Saint-Pierre-sur-Dives -Mézidon-Canon)[23].

Transport en commun

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Les lignes de bus 3 ; 9 et 21 du réseauTwisto empruntent la rue de Falaise.

Vie du quartier

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Le quartier possède une association regroupant des habitants nomméeles amis de Vaucelles. Elle organise des visites guidées du quartier[24].
Depuis plusieurs dizaines d'années, un bar du quartier de Vaucelles accueille des concerts de Blues, Jazz, Rock, Reggae, Rapp. Il est un des pôles de la vie nocturne Caennaise.

Notes

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  1. Jusqu'auXVIIe siècle, la rue traversant l'Île Saint-Jean jusqu'à Vaucelles s'appelait la rue Exmoisine,via Oximensis (actuellement rue Saint-Jean)
  2. Détruits en1944, ces abattoirs furent remplacés par le tri postal et la criée, bâtiments démolis à leur tour dans lesannées 2000.
  3. La passerelle de la rue Montaigu est équipée d'un ascenseur depuis la fin des années1990.

Références

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Sur les autres projets Wikimedia :

  1. ab etcFrédéric Vaultier, « Recherches historiques sur l'ancien doyenné de Vaucelles, au diocèse de Bayeux »,Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, Caen, Hardel,2e série,vol. XII,‎,p. 26-27(lire en ligne)
  2. abc etdIsabelle Audinet, « Le quartier de Vaucelles » dansle Patrimoine Normand(ISSN 1271-6006),no 23 (octobre-novembre 1998)
  3. RenéLepelley,Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau,Éd. Charles Corlet,(ISBN 2-905461-80-2),p. 264
  4. B. Pont,Histoire de Caen - Ses origines - Caen sous les ducs de Normandie, I, Caen, 1866,p. 66
  5. Claude Jigan, Jean-Yves Marin, « Le cimetière franc du « Mottet d'Argences » à Caen »,Annales de Normandie, 1985, Volume 35,no 2,pp. 168-181
  6. Cultures et civilisations dans les mondes normands
  7. J.-B. Chérié, « Caen au XVIIIe siècle. Genèse d'une grande opération d'urbanisme »,Études normandes,no 4,‎,p. 44-56(lire en ligne)
  8. a etbGaston Lavalley,Caen ; son histoire et ses monuments, guide du touriste à Caen et les environs, Caen, E. Brunet, 1877
  9. Bulletin de la société des antiquaires de Normandie, Caen, Bigot, année 1933,t. 41,p. 320[lire en ligne]
  10. Jean-Baptiste Duvergier,Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlemens et avis du Conseil d'État de 1788 à 1824, Paris, A. Guyot, Bousquet, 1834-1845, tome 24,2e édition,[lire en ligne]
  11. Giovanni Coppola, « Carrières de pierre et techniques d'extraction. La pierre de Caen » dans Maylis Baylé (dir.),L'architecture normande au Moyen Âge, Presses Universitaires de Caen, Éditions Charles Corlet, Caen, Condé-sur-Noireau, 1997
  12. a etbUne émeute à Caen en 1812
  13. Service de l'inventaire de la région Normandie,Ici repose... : À la découverte des cimetières de Caen,coll. « Parcours du patrimoine »,
  14. Guillaume-Stanislas Trébutien,Caen, son histoire, ses monuments, son commerce et ses environs, Caen, A. Hardel, 1855.
  15. Henri Nicolle,De Paris à Cherbourg en chemin de fer, Guide-itinéraire contenant l'historique complet des travaux de la digue et du port de Cherbourg, Caen, Alfred Bouchard, 1860,p. 157
  16. Rapport de Monsieur le Préfet, séance du 31 août 1855,Département du Calvados - Conseil général - Rapport de M. le Préfet - Délibérations du Conseil - Sessions de 1855, Caen, veuve Pagny, 1856,p. 16
  17. a etbTexte extrait de l'ouvrage de Philippe Lenglart,Le Nouveau Siècle à Caen, 1870-1914, Condé-sur-Noireau, Corlet, 1989.
  18. « Enquêtes »,Journal de Caen,no 11.531,‎(lire en ligne)
  19. « Publicité des plans d'alignement »,Journal de Caen,no 12.674,‎(lire en ligne)
  20. JeanMaurin,Guillou le Conquérant,Éditions OREP,
  21. « Caen : église Saint-Michel de Vaucelles », surmondes-normands.caen.fr, Mondes normands.
  22. Source : mairie de Caen[lire en ligne]
  23. Source :Zones de distribution des eaux
  24. « L'histoire du quartier de Vaucelles »,Côté Caen,‎(lire en ligne)

Voir aussi

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  • Legallais, une entreprise commerciale normande crée en 1889 dans ce quartier.
v ·m
Rive droite
Nord Est
Nord Ouest
Centre et Sud Ouest
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