Varronianus est le fils de l'empereur romainJovien, qui régna entre le et le. Il futconsul en 364 en même temps que son père.
Après la mort de son père, Varronianus aurait passé le reste de sa vie auprès de sa mère, vivant sous la menace continuelle d'être assassiné pour prévenir de sa part toute revendication au trône.
Varronianus est le fils de l'empereurJovien et de son épouseCharito. Il porte le même nom que son grand-père paternel, un officier né àSingidunum enMésie, qui fut tribun des Joviens etcomte des domestique avant de se retirer de la vie militaire sous le règne deJulien[1].
Son grand-père maternel,Lucillianus, pourrait être originaire deSirmium enPannonie. Il sert comme général sous le règne deConstance II et s'acquitte de plusieurs missions de confiance pour l'empereur[2]. Déchu de son commandement après l'accession au pouvoir deJulien, Lucillianus est rappelé aux affaires après la proclamation de Jovien comme empereur. Il est assassiné enGaule au cours d'une mutinerie en 363[2].
Varronianus pourrait avoir eu un frère selonPhilostorge, qui est la seule source à prêter un deuxième fils à Jovien, sans toutefois le nommer[3].
Varronianus est encore en bas âge[Note 1] lors de la proclamation de Jovien comme empereur le, consécutive à la mort de Julien au cours de sacampagne en Perse.
Varronianus reçoit le titre deNobilissimus puer. Le, il est nomméconsul aux côtés de son père àAncyre[Note 2],[4]. Jovien meurt cependant quelques semaines plus tard sur le chemin du retour versConstantinople, entre le 16 et le. Les raisons de sa mort sont peu claires, certaines sources affirmant qu'il serait mort asphyxié par la fumée d'un brasero, quand d'autres, à l'instar d'Ammien Marcellin, suggèrent un assassinat[Note 3],[5],[6].
Bien que trop jeune pour succéder à son père, Varonnianus représente un prétendant possible au trône, dans une époque marquée par l'affirmation progressive de l'idée dynastique[Note 4]. Le, l'état-major impérial lui préfèreValentinien Ier - un officier chrétien d'origine pannonienne comme son prédécesseur ayant servi aux côtés deLucillianus[7].
Après la mort de Jovien, Varronianus vit auprès de sa mère, craignant constamment pour la vie de son fils selonLouis-Sébastien Le Nain de Tillemont[8]. L'historien s'appuie pour l'affirmer sur laLettre à une jeune veuve deJean Chrysostome, écrite aux alentours de 380, qui pourrait évoquer sa mère :« [Une ancienne impératrice], qui a un fils orphelin, tremble d'inquiétude à l'idée que l'un de ceux qui sont au pouvoir, redoutant ce qui pourrait arriver dans l'avenir, ne l'assassine. »[Note 5],[9]
Selon Tillemont, repris par la suite parEdward Gibbon[8], Varronianus aurait eu par la suite les yeux crevés afin de l'écarter de toute prétention au trône[10]. Un passage desHomélies sur les Philippiens de Jean Chrysostome semble en effet se rapporter à Jovien et à Varronianus :« Un quatrième prince bientôt fut empoisonné aussi, et, croyant prendre un breuvage, but la mort à pleine coupe. Le fils de ce malheureux, dont la santé était une menace pour l'avenir, se vit arracher les yeux, sans avoir mérité ce supplice »[11].