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Cet article est uneébauche concernant leZimbabwe et un parti politique.
Union nationale africaine du Zimbabwe - Front patriotique | |
![]() Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Premier secrétaire et président | Emmerson Mnangagwa |
Fondation | (ZANU) (ZANU-PF) |
Fusion de | ZANU (en),ZAPU |
Siège | Bâtiment du ZANU-PF (en),Harare |
Co-secrétaires et vice-présidents | Constantino Chiwenga Kembo Mohadi |
Président national | Opah Muchinguri Kashiri |
Secrétaire général | Obert Mpofu (en) |
Organisation de jeunesse | Ligue des jeunes du ZANU-PF |
Organisation féminine | Ligue des femmes du ZANU-PF (en) |
Positionnement | Attrape-tout, historiquementgauche[1],[2] |
Idéologie | Populisme de gauche[3] Panafricanisme[4] Anti-impérialisme[4] Libération nationale[4] Nationalisme africain (en)[5] |
Affiliation régionale | Anciens mouvements de libération d'Afrique australe (en) |
Affiliation internationale | Aucun(Internationale socialiste auparavant) |
Couleurs | Vert,rouge,jaune etnoir |
Site web | www.zanupf.org.zw |
Représentation | |
Assemblée nationale | 192 / 280 |
Sénat | 33 / 80 |
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L'Union nationale africaine du Zimbabwe (enanglais :Zimbabwe African National Union,ZANU) est unparti politique qui est au pouvoir auZimbabwe depuis l'indépendance du pays. Le parti est dénomméUnion nationale africaine du Zimbabwe - Front patriotique (ZANU-PF) depuis1987.
Fondé en1963, d'obédiencemarxiste, il favorise l'indépendance du Zimbabwe. Il est dirigé parRobert Mugabe pendant 42 ans, auquelEmmerson Mnangagwa succède en2017.
Il s'agit,de facto, d'unparti unique qui domine tous les secteurs du pays depuis plusieurs décennies[6].
Durant laguérilla menée contre le gouvernement blanc deIan Smith enRhodésie, l'Union nationale africaine du Zimbabwe professe une idéologiemarxiste. Lenationalisme noir est très souvent mis en avant. Il est de plus en plus considéré comme un parti conservateur au fil du temps[7].
Le ZANU est un parti dissident, né en d'une scission de l'Union du peuple africain du Zimbabwe (ZAPU). Les dissidents protestaient contre la prétention du charismatiqueJoshua Nkomo, président de la ZAPU, à diriger le mouvementanti-colonial. Ils lui reprochaient également son ascendance indébélée alors que lesShonas étaient le peuple majoritaire et originaire du Zimbabwe.
Les fondateurs du ZANU sont le révérendNdabaningi Sithole (1920-2000) et l'avocat radicalHerbert Chitepo. Le secrétaire général du parti,Robert Mugabe, allait prendre la présidence du ZANU après l'assassinat de Chitepo le et la dissidence de Sithole qui renonçait à la lutte armée et créa l'Union nationale africaine du Zimbabwe - Ndonga, un parti politique modéré.
L'aile militaire du ZANU était laZimbabwe African National Liberation Army (ZANLA), basée principalement au Mozambique à partir de1975, elle fut aillée à l’armée populaire révolutionnaire du Zimbabwe (en anglais, Zimbabwe People's Revolutionary Army, ou ZIPRA), l'aile militaire de l'Union du peuple africain du Zimbabwe (ZAPU), deJoshua Nkomo, basée en Zambie
En1976, le ZANU de Mugabe et le ZAPU de Nkomo s'allièrent dans un front patriotique.
En1979, le front patriotique était l'interlocuteur principal du gouvernement deLondres et de celui deZimbabwe-Rhodésie lors desaccords de Lancaster House.
En, le ZANU remporta les élections générales sous contrôle britannique. L'ampleur de cette victoire (unemajorité absolue des sièges soit 57) surprit alors les observateurs politiques. Elle s'expliqua par l'implantation locale et le facteur ethnique.
Le, Robert Mugabe devenait lepremier ministre du Zimbabwe à la tête d'un gouvernement d'union nationale avec le ZAPU et les indépendants.
En1988, après cinq ans de quasi guerre civile dans leMatabeleland, le ZANU et le ZAPU fusionnèrent dans le ZANU-Front patriotique (ZANU-PF). Jusqu'en2000, le ZANU-PF allait contrôler la quasi-totalité (99 sièges sur 100) du parlement et être érigé de fait en parti unique.
En, 22 des 26 membres du comité central du ZANU se prononcèrent contre la transformation de la république en régime de parti unique voulu par Mugabe.
Le, une grève nationale à l’initiative des vétérans de la ZANLA paralysa le pays. Les vétérans réclamaient des terres et de justes compensations pour leurs services au sein de la guérilla. Il leur fut accordé des pensions qui étaient bien supérieures à ce que permettait le budget de l’État zimbabwéen.
À la suite d'unréférendum constitutionnel dont le résultat négatif désavoua le président Mugabe à la surprise générale, le ZANU-PF manquait ensuite de perdre les élections législatives face au MDC (Mouvement pour le changement démocratique) deMorgan Tsvangirai,1re force politique à pouvoir enfin concurrencer le parti de Mugabe. La grande majorité des circonscriptions urbaines échappèrent au ZANU-PF. Malgré les fraudes orchestrées par le pouvoir, le MDC faisait quasiment jeu égal avec le ZANU de Mugabe mais conformément à la constitution, celui-ci nomma directement une trentaine de députés supplémentaires, donnant une majorité nette à son parti. Mugabe ordonna alors l'expropriation de la quasi totalité des fermiers blancs du pays, accentuant la crise du régime.
Lors de l’élection présidentielle de, Mugabe fut directement sérieusement accroché parMorgan Tsvangirai. Grâce à unefraude électorale massive constatée par les observateurs internationaux, il arriva néanmoins à se maintenir au pouvoir avec 56 % des voix contre 41,9 % à son adversaire.
En2003, le pays était au bord de la famine avec untaux de chômage supérieur à 70 % de lapopulation active. Des émeutes de la faim éclatèrent. L’opposition organisa des journées générales de grève très suivies mais qui n’eurent aucun effet sur le gouvernement autre que de renforcer la répression.
En, lors des élections législatives, le Zanu-PF remporta une victoire écrasante, avec 78 sièges au Parlement contre 41 pour leMouvement pour le changement démocratique, tétanisé par la brutalité du régime et l’indécision de ses dirigeants à défier frontalement Robert Mugabe. Comme la Constitution donnait au président du Zimbabwe le pouvoir de nommer 30 députés supplémentaires, le Zanu-PF eu finalement plus des deux tiers des sièges lui permettant de modifier à sa guise la constitution.
Cependant, les élections législatives de constituent un sérieux revers pour le parti qui perd la majorité absolue au parlement au profit du MDC qui remporte 109 des 210 sièges à pourvoir, la ZANU ne conservant que 97 sièges.
Le, dans le contexte d’uncoup d'État militaire ayant eu lieu quelques jours auparavant,Robert Mugabe est exclu de ses fonctions par un vote au sein du parti, et est remplacé par son rivalEmmerson Mnangagwa, vice-président déchu au début du mois par Mugabe. Sa femme,Grace Mugabe, ayant l'intention de prendre sa succession à la présidence du pays, est quant à elle expulsée du parti[8].
En octobre 2022, Emmerson Mnangagwa est investi candidat par la Zanu-PF pour la présidentielle de 2023[9].