Ces listes gagneraient à être rédigées sous la forme de paragraphes synthétiques, plus agréables à la lecture, les listes pouvant être aussi introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents items. D'autre part,Wikipédia n'a pas pour rôle de constituer une base de données et privilégie uncontenu encyclopédique plutôt que la recherche de l'exhaustivité.
EnFrance, plusieurs organisations se réclament dutrotskisme. Les effectifs de ces groupes variant d'une dizaine à plusieurs milliers de militants.
En1929,Léon Trotski est expulsé d'URSS sur ordre deJoseph Staline. Au niveau international, les militants qui partagent les vues politiques de Trotski et de « l'Opposition de gauche » qu'il a fondée sont expulsés despartis communistes affiliés à laIIIe Internationale stalinisée. Ces premiers « trotskistes » (ce qualificatif est d'abord utilisé par leurs adversaires) s'organisent alors, malgré de grandes difficultés, au niveau national comme international.
En1934, les « trotskistes » de la Ligue communiste sont moins d'une quarantaine dans toute la France. Ils en tirent la conclusion qu'ils ne peuvent constituer à eux seuls une alternative crédible auParti communiste. Sur instruction de Trotski, ils adhérent alors à laSection française de l'Internationale ouvrière (SFIO) à la faveur de l'adoption par celle-ci de la ligne deFront unique ouvrier SFIO/PC de la révolution socialiste, également adoptée par Trotski qui avait déclaré:
« Le Front unique du Parti Socialiste et du Parti Communiste renferme en soi de grandioses possibilités. Si seulement il le veut sérieusement, il deviendra demain le maître de la France, mais il doit le vouloir. La clef de la situation est maintenant dans le Front unique[réf. incomplète][1]. »
Mais au congrès de Mulhouse de la SFIO de 1935, le « Groupe bolchevik-léniniste » (GBL) qu'y ont constitué les trotskistes de la Ligue communiste est exclu de celui-ci, la SFIO et le Parti communiste français étant passés de la stratégie de « Front unique » à celle de « Front populaire » adoptée par laIIIe Internationale lors de sonVIIe congrès en 1935 (cfSeptième congrès du Komintern), laquelle inclut le Parti radical socialiste mais exclut la Ligue communiste.
Après les émeutes insurrectionnelles de Brest et Toulon, en, Trotski déclare finalement qu'il est temps d'abandonner cette stratégie d'« entrisme » et de s'éloigner de la « Gauche révolutionnaire » deMarceau Pivert, tendance que celui-ci a organisée au sein de la SFIO après le congrès de Mulhouse, et dans laquelle certains militants de la Ligue communiste se sont repliés, pour construire un parti révolutionnaire autonome.
Les trotskistes s'organisent (et se divisent) alors comme suit :
Pierre Naville,Gérard Rosenthal et leur groupe obtiennent le l'exclusion deRaymond Molinier puis celle dePierre Frank de la Ligue communiste — après les avoir exclus en 1930 de sa direction, pour « centrisme », « travail fractionnel » et « malversations financières ». Ils fusionnent leur journalLa Vérité avec celui que Pierre Naville publiait depuis son exclusion du Parti communiste en 1927,La Lutte de classe et fondent ainsiLutte ouvrière (à ne pas confondre avec le nom usuel de l'« Union Communiste Internationaliste » représentée par Arlette Laguiller puis Nathalie Artaud), qui devient l'organe du « Parti ouvrier révolutionnaire » (POR) qu'ils fondent en. la Ligue Communiste elle-même, sans être dissoute, est réduite à un secrétariat chargé des liaisons avec les autres Ligues Communistes de l'étranger afin de préparer la fondation de la « Quatrième Internationale ».
Raymond Molinier et Pierre Frank créent alors les « Groupes d'action révolutionnaire » (GAR) et le journalLa Commune en.
Raymond Molinier, Pierre Franck et leurs partisans créent finalement en le « Parti communiste internationaliste » (PCI) à partir des « Groupes d'action révolutionnaires » (GAR).
suivant les directives de Trotski, le Parti ouvrier révolutionnaire (POR) de Pierre Naville et Gérard Rosenthal fusionne après les grèves de avec le Parti Communiste Internationaliste (PCI) de Raymond Molinier et Pierre Franck et les Jeunesses socialistes révolutionnaires (JSR) de Yvan Craipeau, Fred Zeller, Jean Rous et Pierre Boussel (alias Lambert) dans le « Parti ouvrier internationaliste » (POI), qui devient en le représentant français de la «Quatrième Internationale», fondée le dans le pavillon d'Alfred et Marguerite Rosmer à Périgny (Seine-et-Oise).
Raymond Molinier et Pierre Franck quittent rapidement/sont rapidement exclus du Parti Ouvrier Internationaliste (POI). Ils (re)fondent le Parti communiste internationaliste (PCI) et fondent les « Jeunesses communistes internationalistes » (JCI) en. Ils sont exclus de la Quatrième Internationale en à la demande de Trotski.
La majorité des militants du Parti ouvrier internationaliste (POI), autour de Pierre Naville et Gérard Rosenthal, qui a refusé d'adhérer au Parti socialiste ouvrier et paysan (PSOP), le Parti Ouvrier Internationaliste (POI) est exclue en de la Quatrième Internationale et Pierre Naville et Gérard Rosenthal rompent l'un et l'autre avec le mouvement trotskiste.
En 1939, le gouvernement dissout les deux principales organisations trotskistes, ce qui reste du Parti Ouvrier Internationaliste (POI) d'Yvan Craipeau et Jean Rous et le Parti Communiste Internationaliste (PCI) de Pierre Franck et Raymond Molinier.
Le « Groupe communiste / Quatrième Internationale » ou « groupe Barta » est fondé par David Korner, dont un des alias est Barta, en dissidence de la Quatrième Internationale début.
Le Parti Socialiste Ouvrier et Paysan (PSOP) de l'ex SFIO Marceau Pivert est dissout en par le gouvernement de Vichy.
Après avoir adopté une position de « défaitisme révolutionnaire » durant ladrôle de guerre, les trotskistes français se divisent durant la guerre sur la question de la stratégie à adopter entreentrisme dans les mouvementscollaborationnistes etrésistanceinternationaliste à travers un travail de propagande en direction des soldats de laWehrmacht (« derrière chaque soldat allemand se trouve un travailleur allemand »).
L'antisémitisme nazi n'est pas considéré comme un point central par les trotskistes, qui l'analysent en termes de classes (thèse qui a continué d'être soutenue parPierre Boussel, alias Pierre Lambert — militant du PCI depuis 1937 — jusque dans les années 1970-1980[2]). Pourtant, selon l'historienMaurice Rajsfus, alors que sauver les Juifs n'aurait jamais été un objectif des directions dominantes de la Résistance, le journalLa Vérité aurait été un des premiers à dénoncer la vague antisémite en France, dès sa première parution illégale.
Mais il s'agit là d'exceptions : beaucoup des trotskistes refusant la lutte armée contre l'Occupant lui préfèrent plutôt des actions de propagande en direction de la Wehrmacht visant à gagner à la cause révolutionnaire les soldats allemands. Cette activité, risquée, conduit à la déportation de plusieurs d'entre eux.David Rousset, qui écrira à son retour des campsL'univers concentrationnaire, en est un des plus célèbres. Citons aussiJean-René Chauvin[4], qui, avant d'être déporté, effectua de nombreuses liaisons (entre David Rousset,Marcel Hic etYvan Craipeau du POI) et diffusaLa Vérité et des journaux en langue allemande. Chauvin raconte son expérience des camps deMauthausen (de son annexe du Loïbl Pass),Auschwitz (mines de Jawizowitch) etBuchenwald, ainsi que les deux terribles marches de la mort auxquelles il a survécu, et analyse aussi le phénomène concentrationnaire (fasciste et stalinien) dans son unique livre, paru en 2006, 50 ans plus tard, alors qu'il se revendique toujours trotskiste, livre intituléUn trotskiste dans l'enfer nazi[5].
D'un autre côté, certains groupes de militants finissent par admettre une alliance de résistance contre le Troisième Reich « avec la bourgeoisie ». C'est le cas du « Mouvement national révolutionnaire » (MNR) deFred Zeller,Jean Rous etMaurice Jaquier, qui prône l'alliance avec Londres et la création d'« États-Unis socialistes d'Europe ». Cela leur vaut l'accusation de « social-chauvinisme » par le « Comité pour laIVe Internationale » (également exclu de celle-ci en 1939, cf. supra) d'Yvan Craipeau. C'est aussi le cas duParti ouvrier internationaliste (POI) (exclu lui aussi de laIVe Internationale, puis dissout en 1939, rappelons le), désormais dirigé, avecDavid Rousset, parMarcel Hic (qui mourra en déportation) qui estime également, à l'été 1940, la résistance et l'« alliance avec les petits-bourgeois » nécessaire (Selon le journalisteChristophe Nick, cela en fait« la première organisation politique française authentiquement résistante »[6]). En 1942,Jean Moulin demandera même au Parti ouvrier internationaliste (POI) de lui fournir son secrétariat[6]. Mais Marcel Hic, repris en main par laIVe Internationale qui l'accuse de « social-chauvinisme », ne donnera finalement pas suite à cette demande, revenant à des positions plus « orthodoxes »[6].
David Korner, alias Barta et songroupe Barta est l'un des plus violents critiques de cette alliance « hérétique »[6].
Le petit groupe de quatre puis sept militants dirigé parDavid Korner alias Barta, legroupe Barta, refuse de s'y joindre et devient « officiellement » « l'Union communiste internationaliste » (UCI) qui éclatera vers 1950, mais sera à l'origine de la fondation après de « Lutte ouvrière » (LO) (en fait nom du journal de « L'Union communiste internationaliste ») après être resté longtemps marginal.
Après guerre, le Parti communiste internationaliste-Section française de la Quatrième Internationale (PCI-SFQI) est rapidement affecté par une série de scissions :
Parmi celles-ci, seuls les Partis communistes internationalistes (PCI) italien, ceylanais, bolivien et quelques sections d'Amérique latine deviennent alors « pablistes » sans se diviser[9].
Cinquante ans après les faits, la scission entre « lambertistes » et « pablistes » continue à diviser certains trotskistes et ex-trotskistes : le journalisteChristophe Nick attribue ainsi à cette querelle les accusations d'Edwy Plenel, ex-pabliste, à l'encontre deLionel Jospin, ex-lambertiste[10].
Après ces scissions majeures, une partie importante des trotskistes, désignés comme « droitiers », s'éloigne progressivement des organisations trotskistes et irrigue différents mouvements de la « Deuxième Gauche ».
et participe, en 1960, à la création du « Parti socialiste unifié » (PSU), qui fusionne l'UGS, le Parti socialiste autonome (fondé par des dissidents de la SFIO) et des dissidents du PCF, et n'inclut aucun ex-trotskiste dans son bureau national, mais en compte 5 sur 50 dans son comité politique :Yvan Craipeau,Jean Rous,Pierre Naville,Roland Filliâtre (« droitiers »), mais aussiRobert Chéramy (ex « lambertiste »), etc.[11] ;
une cinquantaine de « lambertistes » est restée dans le Parti communiste internationaliste (PCI) « majoritaire » autour dePierre Boussel alias Pierre Lambert,
en 1956, des anciens dugroupe Barta, dissout quelques années auparavant créent le journalVoix ouvrière (futurLutte ouvrière).
Les trotskistes et la guerre d'Algérie :
les « pablistes » du Parti communiste internationaliste (PCI) « minoritaire » et ceux de La Voix Communiste s'engagent à plein temps dans le soutien auFLN lors de laguerre d'Algérie, salariant même deux de ses membresPierre Avot-Meyers etLouis Fontaine pour leurs activités d'impression clandestine de tracts, defaux papiers, defaux monnayage, et même de création d'une usine d'armement secrète au Maroc[12]. Ils sont ainsi le premier parti français à prendre cause pour l'indépendance[12].Simonne Minguet,Raymond Bouvet etJanine Weil sont arrêtés en 1956, après la découverte d'une imprimerie clandestine du Parti communiste internationaliste (PCI) « minoritaire » (« pabliste »)[12]. En 1959, c'est au tour deGérard Spitzer, membre de La Voix Communiste et de son réseau de soutien au FLN d'être arrêté[12].Michel Raptis aliasMichel Pablo est arrêté en, puis libéré en grâce à une campagne internationale en sa faveur[12]. C'est le futur historienMohamed Harbi qui est alors le contact entre le FLN et le Parti communiste internationaliste (PCI) « minoritaire » (« pabliste »)[12].
les « pablistes » du Parti communiste internationaliste (PCI) « minoritaire » créent également un « Comité contre l'envoi des contingents en Algérie »[12].
plus tard,Michel Fiant, lui aussi « pabliste » du Parti communiste internationaliste (PCI) « minoritaire », met en place le réseauJeune Résistance contre la guerre d'Algérie, auquel participe le jeuneAlain Krivine[12], qui collabore, malgré quelques rivalités, avec leréseau Jeanson et leréseau Curiel[12].
De leur côté, les « lambertistes » du Parti communiste internationaliste (PCI) « majoritaire » dePierre Boussel ont soutenu leMNA de son amiMessali Hadj[12].
L'après-guerre d'Algérie :
en, les deux anciens courants du Parti communiste internationaliste — la tendance « pabliste », restée à la tête du Secrétariat international de la Quatrième Internationale (SIQI), et la tendance « lambertiste », elle-même à la tête du « Comité international de la Quatrième Internationale » (CIQI) — participent au7e congrès mondial de laQuatrième Internationale, dit « congrès de la réunification », sur la base d'une compréhension et d'un soutien communs à larévolution cubaine deCastro et, au-delà aux différentsMouvements de libération nationale.
se forme alors la « Quatrième Internationale - Secrétariat unifié » (QI-SU), à laquelle ne participent cependant pas le Parti communiste internationaliste (PCI) « majoritaire » (« lambertiste ») français de Pierre Boussel, la Socialist Labour League (SLL) britannique deGerry Healy (qui formera plus tard leSocialist Workers Party (SWP)), ni le groupe des partisans de l'ArgentinJuan Posadas (qui a lui-même quitté la Quatrième Internationale en 1962), et, opposé àCastro, a formé de son côté la « Quatrième internationale posadiste » dont les prises de position seront ensuite de plus en plus desservies par les écrits (non politiques) de Juan Posadas (sur les OVNI, les possibilités de dialogue avec certains animaux, le clonage, la parthénogenèse, etc.).
en 1965 également, un courant, mené parPierre Frank, qui considère qu'il vaudrait mieux poursuivre la stratégie de mobilisation en France au sein des groupes communistes plutôt que de se focaliser sur l'Algérie et les autresmouvements de libération nationale devient majoritaire au sein du désormais seul groupe propriétaire du nom « Parti communiste internationaliste » (PCI) : l'ex-Parti communiste internationaliste « minoritaire » ex. « pabliste ».
Michel Raptis aliasMichel Pablo quitte/est alors exclu de ce Parti communiste internationaliste (PCI) et créé la « Tendance marxiste révolutionnaire internationaliste » (TMRI) et la « Commission Africaine de la Quatrième Internationale » (CAQI) et sa revue,Sous le drapeau du socialisme.
de leur côté, les militants du Parti communiste internationaliste (PCI) restés « pablistes » qui faisaient partie du Front universitaire antifasciste (FUA), exclu comme on vient de le voir de l'Union des étudiants communistes (UEC), ne constituent pas une nouvelle organisation, mais se rangent aux côtés du courant dit « italien » de l'Union des étudiants communistes (UEC), qui regarde d'un œil favorable les effets du krouchtchevisme.
En 1969, d'ex militants « pablistes » du Parti communiste internationaliste (PCI) sont à l'origine de la fondation de l'« Alliance marxiste révolutionnaire » (AMR).
Ils co-signent un appel à l'unité des organisations se réclamant du trotskisme, dont le Parti communiste internationaliste (PCI) dePierre Frank et le groupeVoix Ouvrière, fondé vers 1956 par une des deux entités entre lesquelles legroupe Barta s'est scindé en 1950 : celle deRobert Barcia etPierre Bois, future « Lutte ouvrière ».
Ils s'impliquent, avec des dissidents duPCF, notamment issus de la mouvance « italienne », dans le « Comité d'Initiative pour un mouvement révolutionnaire » (CIMR), et sont actifs dans la solidarité avec le peuple tchécoslovaque.
En 1969, ils soutiennent la candidature d'Alain Krivine aux élections présidentielles.
Dissout par ledécret du 12 juin 1968 après les évènements deMai 1968, le Parti communiste internationaliste (PCI) a fondé avec la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR) la « Ligue communiste » (LC) au début de cette année1969 qui devient la Section française de la Quatrième Internationale (SFQI).
Dissout par le même décret de 1968, Voix ouvrière se reforme sous le nom de « Lutte ouvrière » (LO) et sort progressivement de la marginalité.
De son côté, L'Alliance marxiste révolutionnaire (AMR) des « pablistes » appuie au printemps 1974 la candidature à l'élection présidentielle deCharles Piaget, syndicaliste de laCFDT, actif à l'usine deLip où une expérience d'autogestion fut mise en place.
Le départ de Michel Rocard du PSU pour le PS après l'élection présidentielle de 1974 donne l'occasion à l'Alliance marxiste révolutionnaire (AMR) de réaliser sa fusion dans le PSU. Le PSU regroupe alors dans cette dynamique de fusion plusieurs centaines de militants.
Trois ans plus tard, en 1977, la plupart des ex-militants de l'AMR quittent le PSU pour fonder les « Comités communistes pour l'autogestion » (CCA) avec des membres de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR).
En, L'Organisation communiste internationaliste (OCI) de Pierre Lambert (dontJean-Luc Mélenchon a été militant de 1972 à 1976) devient « L'Organisation communiste internationaliste Unifiée » (OCIU) après le ralliement de la « Ligue communiste internationaliste » (LCI) (scission de 1979 de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) dirigée parDaniel Gluckstein), puis reprend le nom de « Parti communiste internationaliste » (PCI) (lequel s'est, on l'a vu, dissout dans la Ligue communiste en), avant de fusionner en 1985 dans le « Mouvement pour un parti des travailleurs » (MPPT), puis en 1991 dans le « Parti des travailleurs » (PT) et enfin en 2008 dans le « Parti ouvrier indépendant » (POI).
Au passage, en 1986, plus de 400 militants de la tendance « Convergence socialiste » menée parJean-Christophe Cambadélis etBenjamin Stora quittent le Mouvement pour un parti des travailleurs (MPPT) pour le PS.
En 1994, ce sont 140 militants de la tendance « Démocratie et révolution » de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), menés parGérard Filoche etDaniel Assouline qui rejoignent le PS.
La fin duXXe siècle est marquée par la notoriété certaine et les résultats électoraux de la porte-parole de Lutte ouvrière (LO),Arlette Laguiller, qui est ensuite remplacée parNathalie Arthaud.
Le début duXXIe siècle est marqué par celle qu'acquiert le candidat de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR),Olivier Besancenot à l'élection présidentielle de 2002.
Ces deux organisations font d'ailleurs liste commune aux élections européennes de 1999 et régionales de 2004.
DepuisMai 68, le phénomène trotskiste a gagné de l'importance dans la sphère politique française, notamment avec la popularité grandissante de personnalités commeArlette Laguiller ouOlivier Besancenot. Du point de vue électoral, le trotskisme rassemble entre 4 et 10 % des suffrages lors des pics atteints lors de l'élection présidentielle de 2002[14] et de2007.
Lutte ouvrière (LO), qui est en fait le nom du journal publié par l'Union Communiste, membre de l'Union communiste internationaliste (UCI), est surtout connue grâce à sa porte-parole,Arlette Laguiller, qui a obtenu entre 1,33 % et 5,72 % aux élections présidentielles entre1974 et2007 revendique environ 9 000 adhérents. Entre la dissolution de laLigue communiste révolutionnaire au sein duNPA en 2009 et la fondation du NPA « plateforme C » 2022, Lutte ouvrière est le seul parti politique d'envergure nationale se revendiquant explicitement du trotskisme en France.
LeNouveau Parti anticapitaliste (NPA) n'est officiellement pas trotskiste. Néanmoins, il est issu d'un processus initié par laLigue communiste révolutionnaire (LCR) visant à construire un nouveau grand parti révolutionnaire regroupant plusieurs courants d'extrême gauche, dont les trotskistes et les anciens de la LCR représentent 45 % de la direction du NPA[15].Olivier Besancenot, son principal porte-parole, fut par deux fois candidat aux élections présidentielles au nom de la LCR. Il existe toujours un fort courant trotskiste au sein du NPA, lequel anime l'Association pour la Sauvegarde de la Mémoire de la Section Française de la Quatrième Internationale (ASMSFQI)[16]. En 2009, le NPA revendique 6 000 adhérents[17]. Le NPA est représenté par deux organisations distinctes depuis le congrès de 2022 :
leNPA – L'Anticapitaliste, composé notamment de la majorité héritière de la LCR et de l'Alternative révolutionnaire communiste. Ses deux principaux porte-paroles sontOlivier Besancenot (candidat de la LCR lors des élections présidentielles de 2002 et de 2007) etPhilippe Poutou (candidat du NPA aux élections présidentielles en 2012, 2017 et 2022).
leNPA – Révolutionnaires, composé notamment des tendancesL'Étincelle etAnticapitalisme et Révolution.
Le groupeLa Commune, section française duMouvement Socialiste des Travailleurs - Quatrième Internationale (MST-QI) a été formé par des militants exclus duParti des travailleurs (PT) lambertiste. Ce groupe milite aujourd'hui également au sein duNPA.
La Riposte - faction interne du Parti Communiste Français
tendance CLAIRE du NPA, issue duGroupe communiste révolutionnaire Internationaliste (GCRI) a soutenu la Position 4 lors du premier congrès du NPA (3,7 % des voix[21]).
LaTendance communiste internationaliste (TCI) est le courant majoritaire duParti des travailleurs (PT), lui même issu d'une scission opérée en 2015 duCourant communiste internationaliste (CCI) duParti ouvrier indépendant (POI).Gérard Schivardi,Daniel Gluckstein et Jean Markun sont les secrétaires nationaux du PT après avoir créé, en 2008, puis quitté le POI.
LeGroupe pour la construction du Parti Ouvrier Révolutionnaire[23], qui édite le journalCombattre pour le Socialisme (CPS), fondé parStéphane Just.
LeGroupe Marxiste Internationaliste (GMI), issu de la réunion de deux anciennes scissions deCombattre pour le Socialisme (CPS) : leComité communiste internationaliste - trotskiste (CCI-T) et leGroupe Bolchevik[24],[25].
LaGauche révolutionnaire[26] membre duComité pour une Internationale ouvrière, qui se revendique clairement du trotskisme, a été membre du NPA de 2008 à 2012. Elle édite le journalL'Egalité.
↑Sandrine Cassini et Minh Dréan, « A l’extrême gauche, Révolution permanente tente de dépoussiérer le trotskisme »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le).
↑Juliette Bernard, « Politique. Révolution Permanente : quel est ce nouveau parti d’extrême gauche ? »,Le Dauphiné libéré,(lire en ligne, consulté le).
Karim Landais,De l'OCI au Parti des travailleurs. Analyses et interviews d'ex-militants de l'OCI-PT [2004-2006], ÉditionsNi patrie ni frontières,2e édition, 2012.