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Triplet pythagoricien

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Animation illustrant le plus simple triplet pythagoricien : 32 + 42 = 52.

Enarithmétique, untriplet pythagoricien outriplet de Pythagore est untriplet(a,b,c){\displaystyle (a,b,c)} d'entiers naturels non nuls vérifiant larelation de Pythagore :a2+b2=c2{\displaystyle a^{2}+b^{2}=c^{2}}. Le triplet pythagoricien le plus connu est (3, 4, 5).

À tout triplet pythagoricien est associé untriangle de côtés entiersa,b,c{\displaystyle a,b,c}, forcémentrectangle d’hypoténusec{\displaystyle c}, ainsi qu'unrectangle de côtés entiersa,b{\displaystyle a,b}, et de diagonale entièrec{\displaystyle c}.

Historique

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Tablette Plimpton 322.

La plus ancienne trace découverte de la connaissance de tels triplets remonterait à la tablettePlimpton 322, un document écrit vers dans l'ancienIrak, qui fait apparaître 15 couples de nombres qui peuvent être complétés pour former ce qu'on appelle aujourd'hui des triplets pythagoriciens[1],[2].

Mais les spécialistes ne sont pas tous d'accord, et d'autres interprétations de la tablette ont été proposées[3].

Pythagore, auVIe siècle avant notre ère, n’a laissé aucun texte écrit et les sources diverses le concernant se contredisent. Il est cependant à peu près certain qu'il connaissait le triplet (3, 4, 5). Le philosopheProclus deLycie, auVe siècle de notre ère, dans son commentaire sur lelivre I desÉléments d’Euclide (rédigé vers 300 avant notre ère), attribue à Pythagore la découverte de la formule générale que nous notons aujourd’hui(2n+1,2n2+2n,2n2+2n+1){\displaystyle (2n+1,2n^{2}+2n,2n^{2}+2n+1)}, oùn{\displaystyle n} est un entier strictement positif[3].

Toujours d'après Proclus,Platon connaissait une deuxième famille infinie de triplets pythagoriciens :(n21,2n,n2+1){\displaystyle (n^{2}-1,2n,n^{2}+1)}[3].

Cas général

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Les deux formules connues des Grecs montrent qu'il existe une infinité de triplets pythagoriciens et que tout entier3{\displaystyle \geqslant 3} fait partie d'un tel triplet (la première formule faisant intervenir2n+1{\displaystyle 2n+1} et la deuxième2n{\displaystyle 2n}).

Voici un théorème donnant une formule générant l'ensemble de ces triplets.

Théorème — Le triplet(a,b,c){\displaystyle (a,b,c)} est pythagoricien si et seulement s'il existe deux entiers0<q<p{\displaystyle 0<q<p} tels que

ac=p2q2p2+q2{\displaystyle {\frac {a}{c}}={\frac {p^{2}-q^{2}}{p^{2}+q^{2}}}} etbc=2pqp2+q2{\displaystyle {\frac {b}{c}}={\frac {2pq}{p^{2}+q^{2}}}}

La démonstration classique utilise une paramétrisation rationnelle du cercle unité[4] :

Démonstration

Il est possible de paramétriser le cercle unité d'équationx² +y² = 1, privé du point A(–1 , 0), à l'aide de la pentet de la droite passant par A et rencontrant le cercle en M(x,y). Les coordonnées de M sont alors :x=1t21+t2{\displaystyle x={\frac {1-t^{2}}{1+t^{2}}}} ety=2t1+t2{\displaystyle y={\frac {2t}{1+t^{2}}}}En effet, la pente de (AM) étantt, on ay =t(x + 1) et l'équation du cercle s'écrit alorsx21+t2(x+1)2=0{\displaystyle x^{2}-1+t^{2}(x+1)^{2}=0}puis, après simplification parx + 1, non nul, et regroupement des termes on obtient :x=1t21+t2{\displaystyle x={\frac {1-t^{2}}{1+t^{2}}}} puisy=2t1+t2{\displaystyle y={\frac {2t}{1+t^{2}}}}De plus,x ety sont des rationnels strictement positifs si et seulement sit est un rationnel strictement compris entre 0 et 1.

Au triplet d'entiers strictement positifs (a,b,c), on associe le point M de coordonnées(a/c,b/c) rationnelles strictement positives. Le triplet (a,b,c) est pythagoricien si et seulement si le point M est un point du cercle unité. Cela se traduit par les conditions :ac=x=1t21+t2{\displaystyle {\frac {a}{c}}=x={\frac {1-t^{2}}{1+t^{2}}}} etbc=y=2t1+t2{\displaystyle {\frac {b}{c}}=y={\frac {2t}{1+t^{2}}}}t est un rationnelq/p strictement compris entre 0 et 1, ce qui conclut.

Cas des triplets primitifs

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Un triplet pythagoricien(a,b,c){\displaystyle (a,b,c)} est dit « primitif » si les trois entiersa,b{\displaystyle a,b} etc{\displaystyle c} sontpremiers entre eux dans leur ensemble. Il suffit pour cela que deux d'entre eux le soient (puisqu'undiviseur premier commun à deux des nombres divisera le troisième).

Il existe une infinité de triplets primitifs (voirinfra). Les 16 premiers par ordre croissant dec, aveca<b{\displaystyle a<b}, sont ceux dont les trois termes sont inférieurs à 100[5] :

  • (3, 4, 5)
  • (5, 12, 13)
  • (8, 15, 17)
  • (7, 24, 25)
  • (20, 21, 29)
  • (12, 35, 37)
  • (9, 40, 41)
  • (28, 45, 53)
  • (11, 60, 61)
  • (16, 63, 65)
  • (33, 56, 65)
  • (48, 55, 73)
  • (13, 84, 85)
  • (36, 77, 85)
  • (39, 80, 89)
  • (65, 72, 97)

Ces triplets mis bout à bout forment la suiteA103606 de l'OEIS.

Tout triplet pythagoricien(a,b,c){\displaystyle (a,b,c)} est, de manière unique, produit d'un triplet pythagoricien primitif par un entier strictement positif : lepgcd de(a,b,c){\displaystyle (a,b,c)}.

Si l'on divise parc2{\displaystyle c^{2}}, on obtient :

a2c2+b2c2=1{\displaystyle {\frac {a^{2}}{c^{2}}}+{\frac {b^{2}}{c^{2}}}=1}.

Autrement dit, les triplets pythagoriciens primitifs correspondent biunivoquement aux points ducercle unité àcoordonnéesrationnelles donnés sous formeirréductible par(ac,bc){\displaystyle \left({\frac {a}{c}},{\frac {b}{c}}\right)}.

Théorème fondamental décrivant tous les triplets primitifs

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Si(a,b,c){\displaystyle (a,b,c)} est un triplet pythagoricien primitif alors(b,a,c){\displaystyle (b,a,c)} aussi, et soita soitb est impair, ces deux cas étant exclusifs. Le théorème suivant caractérise donc tous ces triplets.

Il y a équivalence[6],[7],[8] entre

Démonstration

D'après la forme générale des triplets pythagoriciens (voirsupra), ceux qui sont primitifs sont les triplets de la formea=p2q2d,b=2pqd,c=p2+q2davecp,qN,0<q<p,{\displaystyle a={\frac {p^{2}-q^{2}}{d}},\quad b={\frac {2pq}{d}},\quad c={\frac {p^{2}+q^{2}}{d}}\quad {\text{avec}}\quad p,q\in \mathbb {N} ,\quad 0<q<p,\quad }d=pgcd(p2q2,p2+q2)pgcd(2p2,2q2){\displaystyle d=\operatorname {pgcd} (p^{2}-q^{2},p^{2}+q^{2})\mid \operatorname {pgcd} (2p^{2},2q^{2})}etsans perte de généralité,p etq premiers entre eux, si bien qued est égal à1 ou2, selon quep etq sont de parités différentes ou de même parité.

  • (i)(ii) : Si de plusa est impair alorsp etq sont de parités différentes (car s'ils étaient tous deux impairs,a serait pair, comme quotient pard = 2 d'un entier divisible par4). Il s'ensuit qued = 1, d'où(ii).
  • (ii)(i) : Réciproquement, supposons(ii). Alors(a,b,c) est de la forme ci-dessus avecd = 1 eta=p2q21{\displaystyle a={\frac {p^{2}-q^{2}}{1}}} impair, d'où(i).

Remarques :

Théorème — (a,b,c){\displaystyle (a,b,c)} est un triplet pythagoricien primitif aveca{\displaystyle a} impair si et seulement s'il existe deux entiers impairs premiers entre euxm>n1{\displaystyle m>n\geqslant 1} tels que
a=mn,b=m2n22etc=m2+n22.{\displaystyle a=mn,\quad b={\frac {m^{2}-n^{2}}{2}}\quad {\text{et}}\quad c={\frac {m^{2}+n^{2}}{2}}.}

Propriétés d'un triplet pythagoricien primitif

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Un triplet primitif(a,b,c){\displaystyle (a,b,c)} aveca{\displaystyle a} impair,a=p2q2,b=2pq,c=p2+q2{\displaystyle a=p^{2}-q^{2},b=2pq,c=p^{2}+q^{2}} donnés par le théorème précédent possède les propriétés suivantes :

Triangle rectangle (ABC) associé au triplet (a,b,c)
Triangle (3, 4, 5) avec son cercle inscrit de rayon 1.

Génération algébrique et géométrique

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Arbre de Berggren de construction des triplets pythagoriciens primitifs.

Berggren[13] a montré en 1934 que tout triplet pythagoricien primitif peut être obtenu à partir du triplet (3, 4, 5) par application répétée deR1{\displaystyle {\mathcal {R}}_{1}},R2{\displaystyle {\mathcal {R}}_{2}} etR3{\displaystyle {\mathcal {R}}_{3}}, avec :

R1=(122212223)R2=(122212223)R3=(122212223){\displaystyle {\mathcal {R}}_{1}={\begin{pmatrix}1&-2&2\\2&-1&2\\2&-2&3\\\end{pmatrix}}\quad {\mathcal {R}}_{2}={\begin{pmatrix}1&2&2\\2&1&2\\2&2&3\\\end{pmatrix}}\quad {\mathcal {R}}_{3}={\begin{pmatrix}-1&2&2\\-2&1&2\\-2&2&3\\\end{pmatrix}}}

selon la règle(aibici)=Ri(abc){\displaystyle {\begin{pmatrix}a_{i}\\b_{i}\\c_{i}\end{pmatrix}}={\mathcal {R}}_{i}{\begin{pmatrix}a\\b\\c\end{pmatrix}}}De plus, cette décomposition est unique[14].

Géométriquement, le produit deRi{\displaystyle {\mathcal {R}}_{i}} par un triplet(a,b,c){\displaystyle (a,b,c)} correspond à la constructionΦSi{\displaystyle \Phi \circ {\mathcal {S}}_{i}} effectuée pour le point(ac,bc){\displaystyle \left({\frac {a}{c}},{\frac {b}{c}}\right)}, où[3] :

Exemples

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Moyennes du nombre de triplets pythagoriciens

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Le nombreNc(n){\displaystyle N_{c}(n)} de triplets pythagoriciens primitifs detroisième terme inférieur ou égal àn{\displaystyle n} est répertorié comme suiteA156685 de l'OEIS, etDerrick Norman Lehmer a montré en 1900[15] que lorsquen{\displaystyle n} tend vers l'infini,Nc(n)n2π{\displaystyle N_{c}(n)\sim {\frac {n}{2\pi }}} ; d'où unnombre moyen de tels triplets de troisième terme donné égal à12π16{\displaystyle {\frac {1}{2\pi }}\approx {\frac {1}{6}}} ; voir la suiteA086201 de l'OEIS.

Le nombreNs(n){\displaystyle N_{s}(n)} de tels triplets desomme inférieure ou égale àn{\displaystyle n} est répertorié comme suiteA328499 de l'OEIS, et Lehmer a montré[15] queNs(n)ln2π2n{\displaystyle N_{s}(n)\sim {\frac {\ln 2}{\pi ^{2}}}n}, d'où un nombre moyen deln2π223{\displaystyle {\frac {\ln 2}{\pi ^{2}}}\approx {\frac {2}{3}}} ; voir la suiteA118858 de l'OEIS.

Applications

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Corde à treize nœuds

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Article détaillé :Géométrie_dans_l'Égypte_antique#Le_triangle_3-4-5.

Le triplet (3, 4, 5) intervient dans lacorde à treize nœuds comportant 12 intervalles formant trois côtés de longueur 3, 4 et 5 et permettant d'obtenir un angle droit :

Carrés en progression arithmétique

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Les triplets pythagoriciens(a,b,c),a<b{\displaystyle (a,b,c),a<b} sont enbijection naturelle avec les triplets(x2,y2,z2){\displaystyle (x^{2},y^{2},z^{2})} decarrés non nuls en progression arithmétique (vérifianty2x2=z2y2>0{\displaystyle y^{2}-x^{2}=z^{2}-y^{2}>0}, soitx2+z2=2y2,x<z{\displaystyle x^{2}+z^{2}=2y^{2},x<z}).

On passe de(a,b,c){\displaystyle (a,b,c)} à(x,y,z){\displaystyle (x,y,z)} en posantx=ba,y=c,z=a+b{\displaystyle x=b-a,y=c,z=a+b}, et en sens inverse en posanta=zx2,b=z+x2,c=y{\displaystyle a={\frac {z-x}{2}},b={\frac {z+x}{2}},c=y}[16].

En effeta2+b2=c2(ba)2+(a+b)2=2c2{\displaystyle a^{2}+b^{2}=c^{2}\Leftrightarrow (b-a)^{2}+(a+b)^{2}=2c^{2}}.

Par exemple, le triplet(3,4,5){\displaystyle (3,4,5)} donne la progression(12=1<52=25<72=49){\displaystyle (1^{2}=1<5^{2}=25<7^{2}=49)} de raison 24, et le triplet(9,40,41){\displaystyle (9,40,41)} fournit la progression312<412<492{\displaystyle 31^{2}<41^{2}<49^{2}} qui était connue deDiophante[16].

La raison de la progression est égale à2ab{\displaystyle 2ab}, soit le quadruple de l'aire du triangle de Pythagore associé. Cette raison ne peut donc être un carré d'après lethéorème de Fermat sur les triangles rectangles.

Fermat a conjecturé en 1640 dans une lettre àFrénicle[17] qu'on ne peut trouverquatre carrés distincts en progression arithmétique, ce qui a été démontré par Euler en 1780[17],[18]. Une démonstration parJean Itard utilise les deux triplets pythagoriciens associés à une telle progression arithmétique et conclut par descente infinie[19],[20]. Voir aussi cette référence :[21], ainsi que celle-ci :[22].

Problèmes de coloration

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Pour un article plus général, voirThéorie de Ramsey.

On peut considérer l'ensemble des entiers naturels comme ungraphe dont lessommets sont les nombres et tels que les sommets reliés par unearête soient ceux qui font partie d'un même triplet pythagoricien.

Dès lors, on se demande s'il est possible decolorier le graphe de telle sorte que les éléments d'un même triplet ne soient pas tous de la même couleur[Note 1],[23].

En d'autres termes on cherche à colorier le graphe de façon qu'il n'existe pas de 3-clique monochrome. Ce problème a initialement été posé parPaul Erdős etRonald Graham[3].

En se limitant à deux couleurs il a été montré en 2016, et vérifié en 2019 grâce àRocq, qu'il n'est possible d'aller que jusqu'aux 7824 premiers entiers[3],[24].

En utilisant trois couleurs différentes, il existe un coloriage admissible pour les 11066 premiers entiers mais au-delà le problème reste ouvert[3].

Une visualisation des triplets pythagoriciens

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Visualisation des triplets associée à la fonction carré.
Nuage de points de tous les couples d'entiers(a,b){\displaystyle (a,b)} tels que(a,b,a2+b2){\displaystyle (a,b,{\sqrt {a^{2}+b^{2}}})} soit pythagoricien aveca{\displaystyle a} etb{\displaystyle b} inférieurs à 4 500.

Lafonction complexezz2{\displaystyle z\mapsto z^{2}} laisse stable l'anneauZ[i] desentiers de Gauss. À chaque point de l'image deZ[i] par cette fonction correspond un triplet pythagoricien (en effet,(p+qi)2=p2q2+2pqi{\displaystyle (p+q\mathrm {i} )^{2}=p^{2}-q^{2}+2pq\mathrm {i} }, et(p2q2)2+(2pq)2=(p2+q2)2{\displaystyle (p^{2}-q^{2})^{2}+(2pq)^{2}=(p^{2}+q^{2})^{2}}. Cette remarque fournit une visualisation des triplets pythagoriciens[25] et une explication de la présence desparaboles dans le nuage de points ci-contre.

Illustration du triplet (3, 8, 7).

Problème connexe : les triplets d'Eisenstein

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Portant le nom deGotthold Eisenstein, en référence auxentiers d'Eisenstein[26], lestriplets d'Eisenstein (en) sont des triplets vérifiant la relation suivante[27] :

Définition — Un triplet d’Eisenstein est un triplet(a,b,c){\displaystyle (a,b,c)} de trois nombres entiers naturels non nuls tels que :

ou

Notons que les triangles correspondant au cas (a) sont lestriangles entiers dont les angles sont enprogression arithmétique carA^+B^=2C^180C^=2C^C^=60{\displaystyle {\widehat {A}}+{\widehat {B}}=2{\widehat {C}}\Leftrightarrow 180^{\circ }-{\widehat {C}}=2{\widehat {C}}\Leftrightarrow {\widehat {C}}=60^{\circ }}.

Illustration du triplet (3,5,7).

On peut donner une version algébrique de cette définition grâce authéorème d'Al-Kashi (aussi appelé « loi des cosinus »), qui est une généralisation du théorème de Pythagore[28]. Ce théorème relation relie la longueur d'un côtéc{\displaystyle c} d'un triangle aux longueursa{\displaystyle a} etb{\displaystyle b} de ses deux autres côtés et au cosinus de l'angleC^{\displaystyle {\widehat {C}}} qu'ils forment :c2=a2+b22abcosC^{\displaystyle c^{2}=a^{2}+b^{2}-2ab\cos {\widehat {C}}}.

Ainsi, aveca,b,c{\displaystyle a,b,c} des entiers nommés comme dans la définition ci-avant, et pour un angle de 60° ou 120° (dont le cosinus vaut respectivement12{\displaystyle {\tfrac {1}{2}}} ou12{\displaystyle -{\tfrac {1}{2}}}), l'égalité vérifiée sera respectivement :c2=a2+b2ab{\displaystyle c^{2}=a^{2}+b^{2}-ab} ouc2=a2+b2+ab{\displaystyle c^{2}=a^{2}+b^{2}+ab}.

Par analogie avec la recherche de triplets pythagoriciens, qui revient à rechercher lesentiers de Gauss dont la norme est uncarré parfait, la recherche de triplets d'Eisenstein revient à chercher desentiers d'Eisenstein,z=a+bω{\displaystyle z=a+b\,\omega }ω=1+i32=e2πi/3{\displaystyle \omega ={\frac {-1+\mathrm {i} {\sqrt {3}}}{2}}=\mathrm {e} ^{2\pi \mathrm {i} /3}}, dont la norme|a+bω|2{\displaystyle |a+b\,\omega |^{2}} est un carré parfait[29].

Des triplets connus sont par exemple (la liste est non exhaustive) :

  • Pour 60° : (3 , 8 , 7), (5 , 8 , 7), (5, 21, 19), (7, 15, 13), (7, 40, 37), (8 , 15 , 13), (9, 24, 21) : voir la suiteA121992 de l'OEIS.
  • Pour 120° : (3 , 5 , 7), (5 , 16 , 19), (7 , 8 , 13), (7, 33, 37), (9, 56, 61), (11, 24, 31) : voir la suiteA264827 de l'OEIS

Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé« Pythagorean triple »(voir la liste des auteurs).

Notes

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  1. Pour les vingt premiers entiers un exemple d'une telle coloration est 1, 2,3, 4, 5, 6, 7,8, 9, 10, 11,12,13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20. On remarque par exemple que les triplets (3, 4, 5) et (5,12,13) ne sont effectivement pas monochromes.

Références

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  1. Goichot, « Tablette Plimpton 322 », surLe Portail desIREM,, revu parChristine Proust, 02/2017.
  2. Christine Proust, « Plimpton 322 : à la recherche des rectangles sexagésimaux, une version mésopotamienne de la recherche des « triplets pythagoriciens » », surImages des mathématiques,(consulté en).
  3. abcdefgh etiJean-Paul Delahaye, « Dans les arcanes des triplets pythagoriciens »,Pour la science,no 514,‎,p. 80-85(lire en ligne).
  4. Voir par exemple Pierre Guillot,Cours de mathématiques L1, TheBookEdition,p. 229.
  5. GérardVillemin, « Quantité de triplets »,.
  6. Jean Dieudonné,Pour l'honneur de l'esprit humain : les mathématiques aujourd'hui,Hachette,, 298 p.(ISBN 978-2-01-011950-7,OCLC 20000703),p. 94.
  7. (en)Wacław Sierpiński,Pythagorean triangles,Dover, (1re éd. 1962)(lire en ligne),p. 4-7.
  8. (en)John Stillwell,Elements of Number Theory,Springer,coll. « Undergraduate Texts in Mathematics »,(lire en ligne),p. 112.
  9. a etbPour une démonstration, voir par exempleSierpiński 2003,p. 4 ou cet exercice corrigé de la leçon d'arithmétique sur Wikiversité.
  10. (en)R. D. Carmichael,Diophantine Analysis,(lire en ligne),p. 13.
  11. Sierpiński 2003,p. 6.
  12. Carmichael 1915,p. 17 (Exercises : 1.).
  13. (sv) B. Berggren, « Pytagoreiska trianglar »,Tidskrift för elementär matematik, fysik och kemi, vol. 17, 1934,p. 129-139.
  14. André Stoll, « Générations géométrique et algébrique des triplets pythagoriciens »,L’Ouvert, n° 100-101,‎,p. 1(lire en ligne)
  15. a etb(en) D. N. Lehmer, « Asymptotic evaluation of certain totient sums »,Amer. J. Math.,vol. 22,‎,p. 293-335(JSTOR 2369728).
  16. a etbMarc Guinot,Arithmétique pour amateurs,Pythagore, Euclide et toute la clique,t. I, Aléas1992,p. 156,157
  17. a etb(en) André Weil,Number theory : an approach through history from Hammurapi to Legendre, Birkhäuser,(lire en ligne),p. 114-115
  18. D'après Weil le problème a été traité par Euler en 1780 dans un article publié à titre posthume (Eu.I-5.56-60 dans E758) ; le texte est rédigé de manière quelque peu confuse, manifestement par ses assistants, à une époque où il était totalement aveugle.
  19. Jean Itard,Arithmétique et théorie des nombres, PUF,coll. « Que sais-je ? » (no 1093),,p. 112-113
  20. Marc Guinot,Arithmétique pour amateurs, les resveries de Fermat,t. II, Aléas,,p. 111-116
  21. (en) Alf van der Poorten, « Fermat's Four Squares Theorem »,ArXiv,‎(arXiv 0712.3850,lire en ligne)
  22. (en) Russell Gordon, Sara Graham, « Coments on proofs that there are no four squares in arithmetic progression »
  23. Shalom Eliahou et Jean Fromentin, « Pythagore et mixité », surImages des mathématiques,(consulté en).
  24. (en) [vidéo] Numberphile, « The Problem with 7825 », surYouTube.
  25. (en) « All possible pythagorean triples visualized », surYouTube.
  26. Al Cuoco,The Mathematics of Pleasing Problems: Mathematics Applied to Teaching(archive), Center for Mathematics Education, p. 27-28
  27. « Sujet des olympiades nationales de mathématiques 2023. »Accès libre[PDF], surpedagogie.ac-nantes.fr(consulté le),p. 3/6
  28. Russel A. Gordon, « Properties of Eisenstein Triple »,Mathematics Magazine,vol. 85,no 1,‎(DOI 10.4169/math.mag.85.1.12)
  29. Al Cuoco et William McCallum,« The Double Continuity of Algebra », dans G.Kaiser, H. Forgasz, M. Graven, A. Kuzniak, E. Simmt et B. Xu,nvited Lectures from the 13th International Congress on Mathematical Education. ICME-13 Monographs, Springer,(DOI 10.1007/978-3-319-72170-5_4)

Voir aussi

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