LeTrecento/ˌtreˈt͡ʃɛnto/[1] correspond auXIVe siècleitalien ; s'y déroule le mouvement appelépré-Renaissance.
Le termeTrecento est également utilisée en histoire de la musique italienne pour désigner le courant de l'Ars nova italienne.
Cet article décrit la situation locale au sortir duMoyen Âge dans son expression italienne, pour mieux appréhender l'évolution sur les deux siècles suivants, véritablement représentatifs de laRenaissance en Italie.
L’Italie duXIVe siècle est dominée par cinq principaux États, dont la population oscille entre 800 000 et deux millions d’habitants : larépublique de Florence, larépublique de Venise, leduché de Milan, lesÉtats pontificaux et leroyaume de Naples[2]. Les villes plus petites, commeLucques,Gênes,Sienne,Pise,Mantoue ouFerrare, restent politiquement dans l’orbite des grands États[3]. Durant tout leXIVe siècle et au début duXVe, les républiquescommunales laissent la place à l’aristocratie (signoria), soit en respectant les formes constitutionnelles comme àOrvieto (1322), en instituant une juridiction d’urgence, labalia[4], soit par une prise de pouvoir militaire, comme àFoligno en1305[5], avec souvent une aide extérieure.
Situation de départ :objet de l'articlel'Occident chrétien au sortir des Croisades.
Florence, cité à l'origine pas plus importante que ses voisines, voit son émergence sur sa région d'assise, laToscane, à compter de ce siècle : à son apogée, la cité s'y taillera un grand duché.
En Toscane, le début du siècle voit la fin des tumultueuses agitations desgibelins avec les factions florentines rivales des guelfes blancs et noirs, qui se traduisaient par de nombreux assassinats dans les rues. La bataille régionale deMontaperti illustre cette influence : lacité-État deSienne perd ensuite le dessus face à Florence, et devient assujettie ; son art et son architecture n'évolueront plus, au profit de la cité au Lys Rouge.
Parmi lesRepubblicca Marinara telles que ses rivalesGênes etPise, qui toutes tirèrent profit de l'époque descroisades en devenant les ports de transmission au départ des contingents successifs enTerre sainte,Venise saura évoluer avec le plus de succès.
La famille deMarco Polo, vénitienne, revient au début du siècle d'un voyage fabuleux dans le lointainOrient, ce qui marque une influence drastique sur le négoce de la ville : laroute de la soie est ouverte ! Jusque lachute de Constantinople, l'Empire byzantin allié des vénitiens représente le gardien armé de cette porte ouverte vers l'Orient. Venise en est son marchand : intermédiaire sur la vente des épices et diverses denrées prisées dans diverses cours d'Europe, elle s'enrichit, et en est culturellement influencée : les allures byzantines et orientales de laplace Saint-Marc tranchent notablement avec les dômes se multipliant à Rome et Florence.
Par conséquent, larépublique de Venise devient l'unique puissance maritime face à l'Empire ottoman concernant le contrôle de laMéditerranée orientale.
Naples, constituée enroyaume de Naples avec le sud de l'Italie et la Sicile, n'est pas une puissance influente dans cette fin du Moyen Âge. Il deviendra un État vassal, puisque conquis en1442 pendant la période desuprématie de lacouronne d'Aragon sur laMéditerranée occidentale. Cet ensemble s'étant placé, de plus, sous l'obédience du pape, Naples figure également parmi lesÉtats vassaux de la papauté. C'est dire si elle constitue plus un enjeu qu'un acteur dans les évènements qui suivront.
Pour mener leurscampagnes militaires, les cités d'Italie font appel à des troupes de mercenaires issus de nations étrangères, qui sont contemporaines desgrandes compagnies guerroyant en France : lescondottiere.
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