Forme féminine | Trappeuse |
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Secteur |
Compétences requises | Chasseur professionnel,piégeage |
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Untrappeur est unchasseur professionnel d'Amérique du Nord, se servant généralement detrappes, afin de vendre desfourrures non abîmées par des coups de feu ou des pointes de flèche. Il se distingue descoureurs des bois et desvoyageurs, qui étaient employés à faire latraite des fourrures et dont l'activité était principalement commerciale.
Le mot « trappeur » est apparu en français auXIXe siècle, d'après l'anglais américain « trapper », d'abord traduit par « piégeur »[1]. Le terme anglais dérive toutefois du français « trappe » qui, selon leLittré[2] peut désigner le piège formé par une« pièce de fer s'engageant dans les dents du cric des berlines » ou encore celui« formé d'un trou pratiqué en terre et recouvert de branchages, ou d'une bascule ».
En moyen français, « trappe » ou « trape » (1175[3]) désigne déjà une embûche, un piège[4](1530), ou de « trapel »[1],[5] (1500). Le dérivé « trapper » (Larousse, 1876), « chasser comme le font les trappeurs » depuis l'anglaisto trap n'a pas fait florès, mais on peut noter[6] le retour en français du Canada du terme « trapper », issu du moyen français, et ayant survécu à travers les dialectes, avec le sens de « faire le trappeur » (le sens originel était « prendre un animal ou quelqu'un par ruse »).
Les premierscomptoirs etpostes de traite organisés datent du début duXVIIe siècle au Québec. Ils étaient français, puis hollandais sur le bassin de l'Hudson dans l'État de New York et à partir de 1614 àManhattan. Les marchands achetaient les peaux aux trappeurs blancs, mais aussi en échangeaient à des indiens contre des outils, armes, alcool et objets divers. En 300 ans, plusieurs centaines de postes de traite ont récolté des dizaines de millions de peaux, jusque dans les zones les plus reculées et giboyeuses. Pour les seules années 1820-1860, on estime que 2 000 à 3 000 trappeurs chassaient dans lesRocheuses.
Cette activité a été décrite dans de nombreux romans d'aventure relatant la vie de personnages de fiction ou ayant existé, tels queDavy Crockett, mais le métier est de moins en moins pratiqué.
Face au recul de certaines espèces (disparition dans certaines zones) et face à la demande sociale, à la fin duXXe siècle, la réglementation de la trappe a été renforcée, nécessitant au Canada deux jours de cours et le certificat de trappeur, puis un apprentissage avec un trappeur professionnel avant d’avoir le droit à une « ligne de trappe » (concession de terres publiques et/située en zone de Parc donnant droit à un trappeur de piéger et vendre les fourrures issues des animaux dépecés). Le piégeage sur terrain privé nécessite un permis de chasse, de respecter la loi et les dates de chasse et le type de pièges (le permis de chasse ne donne pas le droit de trapper).
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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?Au mois de novembre, quand les animaux à fourrure prennent leur plus beau poil, les trappeurs tendaient leurs pièges, équipés de traîneaux et de raquettes pour se déplacer dans la neige. En fin d’hiver, en mars/avril, ils allaient vendre ou échanger les produits de leur saison de trappe dans les comptoirs et postes commerciaux. Les trappeurs ont ainsi fait disparaître lecastor de plusieurs régions d’Amérique du Nord. Puis ils ont eu à faire face à la concurrence des élevages derenards,rats musqués, etmustélidés en Amérique du Nord, mais aussi en Europe.
Les peaux étaient vendues selon le cours du moment et selon leur qualité. Vers 1920, les peaux d’une saison de trappe pouvaient encore rapporter jusqu’à 500 dollars, bien que la moyenne soit plutôt de 200 dollars[7].
La réglementation varie selon les pays et implique dans tous les cas un permis de piégeage et le respect de certaines conditions. Au Québec il faut au préalable aussi avoir réussi son cours de piégeur, Pour pratiquer la trappe, il faut posséder un permis de chasse (pour le petit gibier pour piéger de petits mammifères) et aussi avoir la mentionP sur son certificat de chasseur. Le piégeage peut être réglementé selon la saison, la région, le pays ou l'évolution du statut de protection (ou de "déprédateur") des espèces (ex : au Québec, les animaux à fourrure sont notamment : lecastor, lamartre, leraton laveur, l'ours, l'hermine, lecoyote, leloup, lerenard, lerat musqué, lelynx roux, laloutre, l'écureuil... sans oublier lamoufette et levison. Lecolletage est toujours pratiqué auQuébec comme activité dechasse. Il vise notamment lelièvre via la pose de collet enlaiton. La fourrure, passée de mode, voire mal vue par legrand public, n'est généralement pas récoltée ; le piégeage est alors pratiqué pour la viande de ce petitmammifère. Lelièvre n'est pas considéré comme un animal à fourrure, donc pas besoin de permis de piégeur mais il faut avoir un permis de colletage.
Les trappeurs sont typiquement nord-américains, disséminés dans l'ensemble des États desÉtats-Unis, par exemple, enAlaska, dans leMontana, ou encore enCaroline du Nord et au Canada.
En2019, laCalifornie est le premier État au monde à interdire la trappe, alors qu'elle fut à l'époque des pionniers l'une des principales sources de revenus, (avant laruée vers l'or). Cette activité était en déclin chronique depuis des décennies, au point de coûter à l'État plus qu'elle ne rapporte pour financer son encadrement : les 68 trappeurs encore présents en 2017 (presque 75 fois moins nombreux que les 5 000 trappeurs déclarés vers 1919), n'ont pas généré de bénéfices suffisants pour financer le travail de surveillance/régulation de l'Office de la pêche et de la faune sauvage, ce que la législation impose ; selon le département de la pêche et de la faune de la Californie : pour 1 568 mammifères d'une dizaine d'espèces officiellement piégés en 2017 (renards gris, coyotes, castors, blaireaux notamment), seuls 1 241 ont été déclarés vendus pour un revenu total estimé à moins de 9 000 dollars, ce qui ne financerait pas même« une fraction des coûts d'un seul garde-chasse »)[8]. Notant que continuer à encadrer cette activité serait une manière déguisée de la « subventionner », ce qui n'a été reconnu justifié d'intérêt public que pour les espèces déprédatrices, l'assemblée de Californie via une nouvelle loi (sur la protection de la faune sauvage, datée du) interdit cette activité. La California Fish and Game Commission avait déjà voté 3 voix contre 2 pour interdire le piégeage commercial dulynx roux dans tout l'État (qui abrite sa sous-espèceLynx rufus fasciatus). Cette fois c'est l'ensemble des espèces (non classées déprédatrices) qui est concerné. Cette loi interdit sur tout le territoire (public ou privé) toute utilisation de pièges de trappeurs destiné au piégeage d'animaux, hormis si ceux-ci sont classés déprédateurs nuisant aux activités agricoles ou domestiques (rats, taupes, etc.)[8]. Selon Judie Mancuso (fondatrice et présidente de l'ONGSocial Compassion in Legislation[9]), qui a soutenu le projet de loi,« La signature de ce projet de loi est le résultat de données convaincantes et d'un revirement de l'opinion publique concernant la cruauté envers les animaux ».
L'interdiction concerne tant les usages commerciaux que récréatifs et une interdiction de vente des fourrures dans l’État serait à l'étude[10]. La Californie est ainsi le premier État à interdire le piégeage des fourrures[8].
Il s'agit aussi pour les élus :
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