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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?Untourne-disque outourne-disques[1], est un appareil électronique destiné à restituer un enregistrement sonore réalisé surdisques microsillons. Successeur électrique puis électronique duphonographe, il comprend principalement une platine tourne-disque, un amplificateur et un ou plusieurs haut-parleurs. Il peut être de table ou portatif.
Uneplatine,platine tourne-disque ou « table de lecture », ne comprend que les mécanismes d’entraînement et de lecture des disques. C’est la forme la plus courante de tourne-disques depuis la fin des années 1970.
De nombreux tourne-disques « grand public » se présentent sous la forme d'une sorte de valise, dont le couvercle amovible contient lehaut-parleur. Ces appareils doivent rester abordables à un large public, ce qui implique que leur coût devait aussi être modéré. Cela se traduit par exemple par l'utilisation d'un seul haut-parleur large bande qui, par le mode de construction de l'appareil, ne restitue les sons que dans une gamme réduite de fréquences, mais suffisante pour que le public ait plaisir à écouter ses disques.
Le socle de l'appareil supporte le tourne-disque qui se compose lui-même d’une tête de lecture généralementpiézo-électrique supportée par un bras articulé, et d'un plateau de dimensions en général assez réduites, de l'ordre de 20 cm de diamètre, mis en rotation par un moteur électrique, et sur lequel le disque à écouter est posé. Ce disque est centré par une broche située au centre du plateau.
Si certains modèles sont équipés d’une régulation électronique de la vitesse de rotation, le plus souvent cette régulation restait primitive, basée sur un contacteur et un dispositif de masselottes solidaires de l’axe du moteur actionnées par la force centrifuge. Souvent, cette régulation est inexistante. Dans ce cas, leur moteur esalors du typealternatif asynchrone à bagues, dont la relative dépendance à la fréquence secteur permettait de stabiliser raisonnablement la vitesse de rotation.
Les vitesses de rotation normalisées sont 33 ¹⁄₃ tours par minute, 45 tours par minute et parfois 78 tours par minute par souci de relecture des anciensdisques 78 tours et, pour certains modèles 16 tours par minute (standard assez peu développé). Le socle renfermait encore unpréamplificateur et unamplificateur. Afin d’améliorer le rapport signal à bruit de l’enregistrement sur disque, les fréquences aigües sont préaccentuées, c'est-à-dire enregistrées à un niveau supérieur à leur niveau naturel. Lors de la lecture, une désaccentuation réduit leur niveau pour le ramener à sa valeur nominale. La norme selon laquelle s’effectue ces processus, identique pour tous les producteurs de disques, est définie par laRecord Industry Association of America et connue sous l’acronymecourbe RIAA. Les tourne-disques ne respectaient en général cette norme que de façon très approximative.
Il existe également les appareils « mange-disque », surtout destinés aux enfants, de la fin desannées 1960 auxannées 1980 : il ne s'agit plus à proprement parler d'une platine où l’utilisateur prend le bras de lecture pour le poser sur le disque, mais d’un tourne-disques pourvu d’une fente dans laquelle les disques 45 tours sont insérés. L'appareil lit alors automatiquement le disque et son éjection se fait d’une simple pression sur un bouton. La taille de lecture en standard est le 18 cm (45 T), pour certains les 25 cm avec la vitesse de33 tr/min (rare), jamais les 30 cm. Ces appareils sont réputés pour rayer les disques. Quant au diamant, il n'en a que le nom car il s'apparente plus à une pointe en métal. D'où l'usure très prématurée du disque. On peut même distinguer une perte de stéréo sur un autre lecteur.
Dans lesannées 1990, les tourne-disques avaient tendance à disparaître des foyers depuis l’apparition deslecteurs deCD. Mais la reproduction analogique retrouve un regain de faveur depuis le milieu desannées 2000, dans un milieu restreint de passionnés mais aussi auprès des jeunes, avec la réimpression dedisques vinyle.
En 2018, selon les chiffres duSyndicat national de l'édition phonographique (SNEP) enFrance,4 millions de disques vinyles sont vendus, contre 1,8 en 2016[réf. nécessaire]. En deux ans, les chiffres ont donc plus que doublé. En 2018, une vente physique sur cinq en musique est un disque vinyle. Quant aux platines tourne-disques,155 000 auraient été écoulées en 2018[réf. nécessaire]. Par rapport à un service musical en ligne, un appareil de lecture de disques vinyle ne requiert pas de service internet, mais uniquement une source électrique : courant du secteur, générateur portatif ou piles lorsque cette option est disponible.
Les tourne-disques des années 1950 à 1970 les plus célèbres et les plus recherchés par les collectionneurs sont de marquesTeppaz[réf. nécessaire], Supertone S.A. (fabriqués en France, à différencier de Supertone Records, USA) Philips, Pipo, Audia, Jacques Barthe, CID, Collaro, GID, Garrard Bush, Melovox, Melodyme, Claude, Stare Menuet, Stare Trouvere, Optalix, Radialva, Radiola, Eden, France Électronique, Hifivox, Braun, Visseaux,La Voix de son maître, ou encorePathé-Marconi. Des tourne-disques haut de gamme sont ensuite produits pas des marques telles que Thorens Linn, Micro Seiki, Denon, Garrard, Technics et Rega, Dual, Kenwood et Marantz, dont les modèles de luxe sont synonymes de grande qualité.
Avec les platines tourne-disques, unsignal analogique est transmis à unamplificateur puis auxenceintes. Destinés aux lecteurs de CD, certains nouveaux amplificateurs ne comportent pas d’entrée analogiques auxnormes RIAA. Il est alors nécessaire de connecter un préamplificateur correcteur entre la platine et l’amplificateur.
De nombreux programmes informatiques permettent d’utiliser un ordinateur équipé d’unecarte son pour transcrire les disques vinyle sur CD. Leur usage requiert cependant l’installation d’un préamplificateur correcteur entre la platine et l’entrée ligne de la dite carte son. CertainsDJ utilisent des platines à disque vinyle pour élaborer des effets sonores particuliers comme lescratch où le disque est manipulé à la main.
Dans lesannées 2010, la production de platines tourne-disques vinyles connait un relatif essor grâce à la multiplication des DJ, jouant notamment de la musiquetechno ouhip-hop. La platine de référence dans les milieux professionnels est laTechnics 1210 MK2, qui fait office de standard dans la plupart des discothèques du monde. De nouvelles marques de platines vinyles font leur apparition au début des années 2000, telles que Vestax ou Numark, pour des budgets plus serrés. Cette nouvelle vie de la platine tourne-disques est cependant menacée par l'apparition de simulateurs du « toucher » vinyle, telsFinal Scratch ouTraktor, indépendantes ou utilisant un ordinateur par le biais d’un portUSB pour émuler les platines. De nombreux enregistrements sur disques vinyle ne seront jamais transcrits sur CD. Il faudra donc toujours un moyen pour les écouter. De plus, certains mélomanes ont des discothèques qui contiennent plusieurs milliers de disques. Remplacer tous ces disques vinyle par des CD exigerait l'investissement de sommes considérables qui ne sont pas à la portée de tout le monde. Même s'il devient marginal, le marché des tourne-disques semble donc encore devoir perdurer. Certains mélomanes écoutent toujours, sur leurs platines et dans le cadre privé de leur domicile, les disques vinyles de leur collection, reprochant audisque compact son principe d’échantillonnage et un son jugé trop aseptisé. Les amateurs des disques vinyles plébiscitent le son chaleureux qu'ils produisent, et certains déclarent que les craquements qui se font entendre lors de l'écoute des disques les plus anciens leur donnent tout leur charme.
Le tourne-disque continue de revenir à la mode dans lesannées 2020[2].
Le principe de lecture estanalogique : ce sont les reliefs présents dans le sillon du disque qui génèrent des mouvements de la pointe de lecture et par là un signal électrique dans lephonocapteur qui est ensuite envoyé vers lepréamplificateur. Les disques peuvent être monophoniques oustéréophoniques. Avec l’apparition des chaînes haute-fidélité,on a dissocié[Qui ?] l'amplification de la lecture proprement dite, le tourne-disques étant alors désigné par le terme de « platine » ou de « table de lecture »[3]. Ce dispositif est le seul à être encore couramment commercialisé pour un usage personnel.
Les platines sont destinées à une reproduction de qualité sur un spectre de fréquences aussi large que possible, qui s’étend environ de30 Hz à18 kHz. Les exigences quant à leur fabrication sont donc considérablement plus strictes que celles imposées aux tourne-disques. Leur plateau a un diamètre légèrement supérieur à celui des disques microsillons de 30 cm et le niveau de bruit toléré est extrêmement faible, surtout aux basses fréquences. Elles sont équipées de moteurs à courant continu et d’une régulation électronique précise de la vitesse de rotation, ou de moteurs alternatifs synchrones qui mettent en rotation un plateau lourd par l’intermédiaire d’une courroie élastique. Leurtête de lecture est une tête magnétique, différente des têtes piézo-électriques, et délivre un signal électrique considérablement plus faible, de l’ordre de 5 mV environ. Elles nécessitent unpréamplificateur spécial qui respecte rigoureusement lanorme RIAA. Un tel préamplificateur, désigné sous le nom de préamplificateur correcteur, est en général inclus dans les équipements Hi-Fi de bonne qualité, mais peut aussi être installé dans un boîtier séparé.
Le plateau du disque est entraîné par un petit moteur électrique. Dans une platine, on distingue trois types d’entraînement du plateau :
Certaines platines haut de gamme disposent d’un système de réglage fin de la vitesse de rotation du plateau. Outre le traditionnel bouton de sélection de vitesse33⁄45 tours présent sur la quasi-totalité des platines récentes (cf. illustration ci-dessous,no 14), la vitesse du moteur peut être légèrement accélérée ou ralentie afin d’obtenir une vitesse de rotation optimale du disque.
Des repères apposés sur le plateau permettent de déterminer la vitesse de rotation optimale par effet stroboscopique : lorsque le plateau tourne, une petite lumière branchée sur le secteur (donc dont l’intensité varie à 100 Hz = 2×50Hz, ou 120 Hz = 2×60Hz dans certains pays) et dirigée sur le côté du plateau grâce à unprisme éclaire les repères chromés. Ceux-ci défilent et, pour indiquer un bon réglage de la vitesse, doivent donner l’impression d’être immobiles à l'œil de l’utilisateur, comme si le plateau était à l’arrêt. Si les repères ont l’air d’avancer ou de reculer, la vitesse n’est pas optimale et il convient de la corriger en conséquence. Les repères n’ont pas le même espacement pour la vitesse 45 tours ou pour la vitesse 33 tours (voir illustration ci-dessous,nos 13 et 15).
L’illustration permet également de voir :
Au début des années 1990, la firme japonaise ELP met sur le marché une platine vinyle à lecture laser. Deux rayons se chargent de lire la piste, évitant un contact physique et donc ralentissant l’usure du disque. Afin d’éviter toute exposition de l’utilisateur au rayonnement laser, le vinyle est disposé dans un tiroir motorisé, à la façon des platines CD. La qualité de ce support, qui permet en outre de corriger les rayures et défauts de pressage qu’unetête de lecture classique rendrait audible, se paye au prix fort, la machine affichant un tarif avoisinant les 15 000 dollars américains pour la version la moins onéreuse[4]. Ce genre de matériel, utile, par exemple, pour numériser de vieux enregistrements, peut néanmoins s'avérer nettement moins efficace qu’une platine traditionnelle avec un disque poussiéreux, transparent ou coloré, facteurs pouvant entraîner une imprécision de lecture et donc une perte de données[5].