la Tinée | |
![]() Vue deSaint-Étienne-de-Tinée enplongée avec la Tinée traversant le village (en bas). | |
![]() Localisation de la Tinée dans le sud-est de la France. ![]() | |
Caractéristiques | |
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Longueur | 69,9 km[1] |
Bassin | 743 km2[1] |
Bassin collecteur | leVar |
Débit moyen | 15,20 m3/s (La Tour)[2] |
Nombre de Strahler | 5 |
Organisme gestionnaire | SMIAGE ou Syndicat mixte Inondations, Aménagements et Gestion de l'Eau maralpin[3] |
Régime | nivo-pluvial |
Cours | |
Source | versant est duCol de la Bonette |
· Localisation | Saint-Dalmas-le-Selvage |
· Altitude | 2 600 m |
· Coordonnées | 44° 19′ 33″ N, 6° 48′ 43″ E |
Confluence | leVar |
· Localisation | Tournefort |
· Altitude | 179 m |
· Coordonnées | 43° 54′ 43″ N, 7° 11′ 05″ E |
Géographie | |
Principaux affluents | |
· Rive gauche | Vionène |
Pays traversés | ![]() |
Département | Alpes-Maritimes |
Arrondissement | Nice |
Cantons | Tourrette-Levens,Vence |
Régions traversées | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Sources :SANDRE:« Y62-0400 »,Géoportail,Banque Hydro,OpenStreetMap | |
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LaTinée est unerivière deFrance qui coule entièrement dans ledépartement desAlpes-Maritimes, enrégionProvence-Alpes-Côte d'Azur. Elle est le principalaffluent dufleuve leVar en rive gauche.
Sa longueur est de 70 km[1]. La Tinée prend sasource dans lemassif du Mercantour-Argentera, à proximité ducol de la Bonette, en contrebas de la cime des Trois Serrières, à environ 2 650 mètres d'altitude, sur lacommune deSaint-Dalmas-le-Selvage. Elle se dirige dans un premier temps vers l'est avant de prendre rapidement une direction sud-est au hameau du Pra puis de bifurquer vers le sud après le village d'Isola. Elle se jette dans leVar, sur la commune deTournefort, à 179 m d'altitude, au niveau des gorges de la Mescla après avoir traversé celles de Valabres.
Dans la partie haute de savallée, en rive gauche, juste en aval du village deSaint-Étienne-de-Tinée, un versant dumont Ténibre est affecté parla Clapière, leglissement de terrain le plus volumineux d'Europe et l'un des plus rapides au monde[4]. La rupture du versant de la montagne affecté par l'éboulement pourrait entraîner la formation d'unbarrage naturel, entravant le cours de la Tinée dont les eaux formeraient alors unlac noyant le village[4]. Si ce barrage venait à se rompre, les eaux de ce lac provoqueraient une déferlante menaçant gravement les populations et les infrastructures situées en aval[4]. Afin d'éviter ce scénario, untunnel de dérivation des eaux de la Tinée a été construit sur le versant opposé face à la Clapière[4].
Dans le seul département des Alpes-Maritimes, la Tinée traverse les quatorze communes[1] suivantes, de l'amont vers l'aval, deSaint-Dalmas-le-Selvage (source),Saint-Étienne-de-Tinée,Isola,Saint-Sauveur-sur-Tinée,Roure,Ilonse,Rimplas,Valdeblore,Marie,Clans,Bairols,La Tour,Utelle,Tournefort (confluence).
Soit en termes de cantons, la Tinée prend source dans lecanton de Tourrette-Levens, conflue dans lecanton de Vence, le tout dans l'arrondissement de Nice.
La Tinée a donné sonhydronyme aux deux communes deSaint-Étienne-de-Tinée,Saint-Sauveur-sur-Tinée.
La Tinée traverse cinq zones hydrographiques Y620, Y621, Y622, Y623, Y624 de 743 km2 de superficie[1]. Ce bassin versant est constitué à 98,60 % de« forêts et milieux semi-naturels », à 1,10 % de« territoires agricoles », à 0,31 % de« territoires artificialisés », à 0,03 % de« surfaces en eau »[1].
On appelle Tinée non seulement larivière mais aussi lavallée. Leshabitants de cette vallée sont lesTinéens.
Le SMIAGE ou Syndicat mixte Inondations, aménagements et gestion de l'eau maralpin, créé en le(8 ans), s'occupe désormais de la gestion des bassins versants des Alpes-Maritimes, en particulier de celui du fleuve le Var[5]. Celui-ci« a été reconnu commeEPTB, avec les félicitations du jury, lors de la séance du comité de bassin de l’Agence l’eau Rhône-Méditerranée-Corse du vendredi 22 juin 2018 car il porte à la fois des politiques liées à la prévention du risque inondation et la gestion des milieux aquatiques »[5],[3].
La Tinée a quarante huittronçons affluents référencés[1]. Huit affluents font plus de 10 km de longueur :
Huit autres affluents sont de rang de STrahler supérieur à un :
Les autres affluents de moins de dix kilomètres de longueur et de rang de Strahler un sont :
Donc le rang de Strahler de la Tinée est de cinq par le vallon de Bramafan.
La Tinée est une petite rivière abondante, comme à peu près tous les cours d'eau issus des régions alpestres.
Sonrégime hydrologique est ditnivo-pluvial.
Son débit a été observé depuis le(53 ans), àLa Tour, à 221 m d'altitude, au pont de la Lune tout près de son confluent avec le Var[2]. Le bassin versant de la rivière y est de 705 km2[2], c'est-à-dire sa quasi-totalité à 95 % de 743 km2[1].
Lemodule de la rivière à La Tour est de 16,2 m3/s[2], soit un tiers du débit du Var.
La Tinée présente des fluctuations saisonnières typiques d'un régime à dominante nivale. On y distingue en effet deux périodes de crue. Les hautes eaux d'automne portent le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 18,8 et 17,3 m3/s, en octobre et novembre (maximum en octobre) et sont suivies d'une baisse de débit jusqu'à 10 m3/s en février. Suit alors une deuxième montée du débit aboutissant à un second sommet - le plus important - en mai (30,4 m3/s) et juin (29,6 m3/s). Il est dû à la fonte des neiges. Dès lors dès le mois de juillet, s'amorce une très rapide décrue suivie des basses eaux d'été qui mènent le débit moyen à son étiage des mois d'août (avec une moyenne mensuelle de 11,7 m3/s) et de septembre (12,1 m3/s)[2], ce qui reste fort élevé, il est vrai. Au total, à part l'épisode de fonte des neiges, les oscillations saisonnières paraissent ainsi fort peu importantes, mais les fluctuations sont bien plus prononcées sur de plus courtes périodes.
À l'étiage, leVCN3 peut chuter jusque 4,8 m3/s, en cas de période quinquennale sèche[2], ce qui reste élevé en comparaison avec la moyenne des cours d'eau de France.
Les crues peuvent être très importantes pour un cours d'eau à bassin aussi réduit. LesQJX 2 et QJX 5 valent respectivement 100 et 150 m3/s. Le QJX 10 ou débit journalier calculé de crue décennale est de 190 m3/s et le QJX 20 de 220 m3/s. Quant au QJX 50, il se monte à 270 m3/s[2]. Cela signifie que, par exemple, tous les deux ans on doit s'attendre à une crue de l'ordre de 100 m3/s d'une durée d'une journée, et tous les vingt ans une crue de 220 m3/s doit statistiquement survenir.
Le débit journalier maximal enregistré a été de 290 m3/s le[2]. En comparant cette valeur avec l'échelle des QJX de la rivière, il apparaît que ces crues étaient un peu plus importantes que la valeur calculée de crue cinquantennale, et donc assez exceptionnelles.
Au total, la Tinée est une rivière abondante, alimentée par des précipitations, elles aussi abondantes, dans son bassin situé tout entier en région alpine. Lalame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 746 millimètres annuellement ce qui est élevé, largement supérieur à la moyenne d'ensemble de la France, mais supérieur aussi à la lame d'eau de la totalité du bassin du Var. À la suite de quoi, ledébit spécifique de la rivière (ou Qsp) atteint 23,6 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin[2].
La Tinée fait partie duparc national du Mercantour.
La Tinée fait l'objet d'une grandeZNIEFF de type I de36 379 hectares, décrite depuis 1988, sur douze communes, dite ZNIEFF 930012659 - Bassin de la Haute Tinée[6].
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