Unthorakitès (engrec ancienθωρακίτης / au plurielθωρακίται) est un type de fantassin de l'époque hellénistique apparu auIIe siècle av. J.-C. Les thorakitai sont desthuréophores plus lourdement protégés.
Les thorakitai sont mentionnés dans l'armée de laLigue achéenne[1],[2] et dans l'armée séleucide à partir de la fin duIIe siècle av. J.-C.[3]. Dans le royaumeséleucide, leur existence est attestée par des fresques retrouvées enPhénicie (àSidon) et enAnatolie. L'inscription, fragmentaire, trouvée à Sidon indique que le soldat est d'origineanatolienne[4]. Sans doute au contact des Galates, l'équipement desthuréophores s'est alourdi pour en faire des « porteurs d'armure » protégés par unecotte de mailles voire unlinothorax et un bouclier ovale d'originecelte, lethuréos. On suppose que les thorakitai sont armés d'une lance, de javelots et d'une épée.
Dans l'armée séleucide, les thorakitai sont à l'origine pour la plupart sont des mercenaires galates,juifs ou anatoliens. Ils commencent à supplanter lesphalangites à la fin duIIe siècle av. J.-C. siècle dans le contexte d'une romanisation de l'armée séleucide avec l'emploi d'unités plus mobiles.
Les thorakitai ont été utilisés massivement dans les armées hellénistiques dans diverses situations tactiques à partir duIIe siècle av. J.-C. Ils s'apparentent à une infanterie moyenne, bien protégées mais mobiles ; et ils n'ont pas besoin d'une formation rigide pour être efficace au combat. Ils sont capables de se ranger enphalange mais aussi de se livrer à des actions de tirailleurs et à combattre dans des terrains accidentés. Ils sont en effet mentionnés durant l'anabase d'Antiochos III en210 av. J.-C. dans la région dumont Elbrouz où ils ont été utilisés avec les troupes légères pour grimper sur les falaises et se battre au corps à corps contre les adversaires, sans parvenir à les déloger[5].