La commune est située dans la région naturelle de laDombes, près de la frontière floue avec laBresse. Bordée à l'ouest par la Saône, Thoissey se trouve à l'est duBeaujolais et duMâconnais, régions viticoles réputées pour leurs vins.
Thoissey est bordée par deux rivières qui ont une importance au niveau local. En premier lieu, laSaône borde l'ouest de la commune et fait office de frontière avecDracé, commune du département duRhône avec laquelle elle est reliée par un unique pont routier. Cette rivière fait souvent l'objet de crues qui inondent la partie ouest de la commune, n'impactant pas les bâtiments du centre-ville. Néanmoins, lors de crues importantes, le centre peut se retrouver sous les eaux, notamment en 1840 ou en 1955.
La proximité de la commune avec les villes deMâcon,Villefranche-sur-Saône et deBourg-en-Bresse lui permet d'être traversée et d'être à proximité d'axes de communication importants au niveau départemental, régional et national.
La route départementale 7 est l'axe principal du village qui la traverse d'est en ouest. Partant deChalamont puis passant parChâtillon-sur-Chalaronne, elle parvient jusqu'àSaint-Didier-sur-Chalaronne avant d'entrer sur le territoire communal avant de terminer sa route sur le pont sur laSaône menant àDracé, laissant place à la route départementale 9 appartient auRhône.
En face de l'hôtel de ville, une branche de la route D 7, la route D 7a, part en direction du hameau deChalles situé à Saint-Didier et terminant au pont de Saint-Romain-des-Îles, ancienne commune deSaône-et-Loire appartement aujourd'hui àSaint-Symphorien-d'Ancelles.
Enfin, la route départementale D 28d termine près de l'hôpital. Elle débute au hameau deMousset le long de la route départementale D 933.
LaSaône est navigable à grandgabarit européen depuisVerdun-sur-le-Doubs jusqu'à Lyon. Elle constitue un axe de transport fluvial important entre l'est et laMéditerranée et est appréciée pour le tourisme fluvial. Il existe un port qui possède une halte fluviale intercommunale inaugurée en 2014[11] et située entre le camping et le pont routier à la frontière avecSaint-Didier.
À Mâcon, il y trois ports fluviaux : le port de plaisance, un autre près du quai des Marans et l'Aproport, l'un des ports fluviaux les plus importants deFrance.Villefranche possède aussi un port fluvial au carrefour des grands axes.
La commune est reliée au réseau départemental des buscar.ain.fr par l'intermédiaire de deux lignes qui dessert le seul arrêtMJC. La ligne 114 relieMâcon àBelleville[12]. Cette dernière est aussi reliée àBourg-en-Bresse par la seconde ligne traversant Thoissey, la ligne 120[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (60,1 %), zones urbanisées (24,9 %), eaux continentales[Note 2] (8,8 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %),terres arables (2 %)[19].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
La première mention du village date de 910 dans le recueil des chartes deCluny où apparaîtTussiaco[21]. Dans le même ouvrage se trouvent le nomTusciaco en 943,Thosciaco et sa varianteTosciaco en 944. À la fin du siècle est aussi évoqueTussiacum en 998.
Deux siècles plus tard,Toyciaco etToysiaco sont cités en 1236,Toissey est mentionné en 1239. SelonMarie-Claude Guigue dans un ouvrage consacré à laDombes,Thoyssiaci était le nom pour se référer au village autour de 1310.
En 1407,Toisse est évoqué quiToissay l'est vers 1441. En 1567, le nom actuel deThoissey est mentionné pour la première fois maisSamuel Guichenon citeToissey comme nom de la commune autour de 1650 dans un ouvrage sur laBresse. Enfin, la description de Bourgogne évoque une nouvelle foisThoissey en 1790.
La charte 656 de Cluny[22] datée du fait mention d'un plaid tenu par leduc de BourgogneHugues le Noir, en présence ducomte de MâconLetaud,Charles Constantin et de Guillaume, comte. Les moines deCluny comparurent devant cette assemblée, et se plaignirent d'Adémar,vicomte de Lyon, lequel leur contestait la seigneurie de Thoissey et ses dépendances, prétendant que cette ville faisait partie de sa vicomté (desuovicecomitatuesse), bien qu'elle leur eût été cédée par leroi de BourgogneConrad le Pacifique, dont ils exhibèrent le diplôme, daté du.
Adémar, dit l'acte, ayant entendu la lecture des lettres royales, voyant d'ailleurs que le marquis Hugues, son seigneur, à la prière duquel elles avaient été données l'année précédente, favorisait les moines de Cluny, et enfin n'ayant rien à objecter, renonça à ses prétentions. Et, afin qu'aucun des successeurs d'Adémar ne pût revenir contre sa renonciation, elle fut confirmée par Hugues et signée par tous ses fidèles. Mais les moines ne se contentèrent pas de la renonciation d'Adémar, corroborant le diplôme de Conrad. Ils prièrentHugues le Grand,duc des Francs, Hugues le Noir, et Letaud, d'obtenir du roi de FranceLouis IV une donation de Thoissey, afin d'éviter tout différend dans l'avenir, car ce vicomte prétendait avoir des droits sur tout lepagus Lugdunensis.
Lors des conseils municipaux, le maire est entouré de ses trois adjoints, de deux conseillers délégués et des dix autres conseillers municipaux[29]. Ces élus se répartissent les tâches par le biais de plusieurs commissions : tourisme, camping, finances, développement économique, travaux, voiries, communication, environnement, cadre de vie, vie associative, culture, piscine, développement durable, fêtes et cérémonies, entretien des bâtiments, états des lieux, CCAS, patrimoine.
Le, Thoissey etObourg signent une charte de jumelage[31]. En 1972, la commune belge fusionne avec la commune deMons et devient une section de la ville, le jumelage reste alors toujours valable et des échanges sont effectués avec la grande ville deBelgique.
Le comité de jumelage a été créé à l'initiative de monsieur Berlioz habitant dans la commune à la suite d'un échange avec monsieur et madame Lusiky, citoyens d'Obourg passant leur vacances d'été dans la région. Le à l'hôtel de ville de Mons, les représentants des deux villes ont renouvelé l'engagement de maintenir des liens permanents pour les cinquante années à venir.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33].
En 2022, la commune comptait 1 644 habitants[Note 4], en évolution de −4,7 % par rapport à 2016 (Ain : +5,15 %,France horsMayotte : +2,11 %).
L'enseignement est présent dans la commune avec trois établissements scolaires dont une école maternelle et une école élémentaire.
Après leur cursus scolaire dans l'enseignement primaire, les élèves de Thoissey sont redirigés vers le collège Bel-Air sis officiellement dans la commune même si la partie nord de l'établissement est située sur la commune deSaint-Didier-sur-Chalaronne. Le collège accueillait jusqu'à la rentrée 2017 les élèves de l'anciencanton de Thoissey et de la commune deDracé mais avec l'ouverture d'un collège à Montceaux, les adolescents accueillis sont différents. Les étudiants deBey et deCormoranche-sur-Saône qui étaient scolarisés au collège George-Sand àPont-de-Veyle intègrent désormais l'établissement. Au contraire, les élèves qui habitent dans les communes de l'ancienne intercommunalité deMontmerle Trois Rivières sont redirigés àMontceaux. À la fin de leurs études au collège Bel-Air, ils sont envoyés au lycée Aiguerande àBelleville.
Néanmoins, pour ceux voulant bénéficier d'une scolarité dans un établissement privé, la commune voisine deSaint-Didier-sur-Chalaronne possède l'école privée Saint-Marie et le collège privé Saint-Joseph.
Malgré l'importance de Thoissey, les infrastructures sportives ne sont pas très présentes sur la commune. Le manque d'emplacements libres en zones non inondables a obligé la construction des infrastructures en périphérie proche de la commune, àSaint-Didier.
Toutefois, il existe deux courts de tennis occupés par l'Entente Tennis Club Val de Saône Chalaronne, club intercommunal créé en 2009 en remplacement duTennis Club de Thoissey-Saint Didier[36]. Près de l'église Saint-Madeleine, le boulodrome est le lieu des parties de boules des adhérents de l'Amicale des Boules Thoissey Saint-Didier.
À l'est du village se trouve le stade des Petits-Oiseaux, souvent référencé comme appartenant à la commune mais situé à Saint-Didier. Il accueille les rencontres de l'équipe honneur de l'ESVS Thoissey Saint-Didier Illiat qui peut aussi évoluer au stade municipal d'Illiat ou au stade Romain-Vaillant situé près du collège à Saint-Didier dans un centre destiné au sport. En plus du stade, ce centre inauguré le[37] regroupe des courts de tennis couverts et extérieurs, un skatepark et le gymnase intercommunal. Cette salle multisport est occupée par l'ESVS Basket Thoissey.
Le Progrès est un journal régional diffusant dans les départements de l'Ain, duJura, duRhône, de laLoire et de laHaute-Loire. Chaque vendredi est publié le journal local hebdomadaireVoix de l'Ain. De plus,Le Journal de Saône-et-Loire, paru pour la première fois le, est la version saône-et-loirienne duProgrès. Ce journal quotidien paraît dans les environs sous l'édition de Mâcon.
Il reste des vestiges de la « poype de la Marche » près du confluent de laChalaronne et de laSaône. Des nobles de ce nom sont cités depuis 1149. En 1576, le château est décrit« en briques et pierres taillées, avec trois grosses hautes tours entouré de fossés d'eau situé à mille pas de la Saône et cinquante pas de Thoisey ». Il a été démantelée à la fin duXVIe siècle[42].
La moitié ouest du territoire fait partie des prairies inondables de laSaône et donc exemptée de constructions humaines, lui conférant un caractère sauvage. Près de laChalaronne, le parc municipal ouparc du Général-Marchand s'étale sur 20 000 m2, on y trouve un arboretum et un petit parc animalier.
La commune se situe dans l'aire géographique de l'AOCVolailles de Bresse[46]. Elle a aussi l'autorisation de produire le vin IGP Coteaux de l'Ain (sous les trois couleurs, rouge, blanc et rosé)[47].
Jean-Baptiste Marchand (1863-1934), général et explorateur, né et enterré à Thoissey. Dans le parc municipal est érigé un monument commémoratif en son honneur qui est l'œuvre deJean-Louis Chorel.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbPlaquettePatrimoine, par l'Office du tourisme du Val de Saône Chalaronne, septembre 2009, 12 pages.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑André Bazzana, Guillemine David, Agnès Gonnet, Jean-Michel Poisson,Mottes castrales de Dombes (Ain) - Éléments pour un atlas, Lyon, Direction des Antiquités Historiques Rhône-Alpes, 1986,p. 24.