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Theo Vennemann, né le àOberhausen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie,Allemagne), est un linguiste allemand plus connu pour ses travaux sur la linguistique historique, en particulier ses théories controversées d'unsubstratvascon et unsuperstratAtlantique des langues européennes.
Theo Vennemann obtient sonbaccalauréat au lycéeHoffmann-von-Fallersleben-Schule deBrunswick. En 1957, il entreprend des études de mathématiques, physique et philosophie à l'Université de Göttingen.
En 1959, il rejoint l'Université de Marbourg, où il obtient en 1964 son diplôme d'État en mathématiques, en allemand et en philosophie.
Après un séjour à l'Université du Texas à Austin, Theo Vennemann est, de 1965 à 1974, assistant et professeur adjoint à l'université de Californie à Los Angeles où il obtient son doctorat en 1968 sur laphonologie allemande.
De 1974 à 2005, il est professeur de linguistique germanique et théorique à l'université de Munich.
Il a également été invité comme professeur plusieurs fois àSalzbourg, à l'université libre de Berlin et à l'université d'État de New York.
Depuis 1996, Theo Vennemann est également membre du conseil municipal deRied.
Les affirmations controversées de Theo Vennemann sur la préhistoire des langues européennes sont les suivantes :
L'ouvrage de Theo VennemannEuropa Vasconica - Europa Semitica a été examiné dans la revueLingua par les linguistes Philip Baldi et B. Richard Page, qui ont fait des rejets motivés d'un certain nombre de ses propositions. Néanmoins, ils ont conclu en disant :
« Nous espérons que cet examen a indiqué clairement que, même si nous sommes en désaccord avec une partie de ce que Vennemann a proposé, nous applaudissons ses efforts pour réévaluer le rôle et l'importance du contact des langues dans le développement des langues indo-européennes en Europe. Nous restons impatients d'en apprendre davantage sur cette approche fascinante de la préhistoire des langues et de la culture européenne. »
— Philip Baldi et B. Richard Page[1]
Vennemann a suggéré que la langue des hydronymes paléo-européens étaitagglutinante etpré-indo-européenne[2] ; cependant, cela s'oppose à l'idée plus couramment acceptée selon laquelle les hydronymes sont d'origineindo-européenne, et la théorie de Theo Vennemann a été qualifiée de « gravement défectueuse »[3]. Peter Kitson critique en particulier les limites de l'explication laryngaliste de Vennemann[3]. Ainsi, parmi les racines reconstruites par Vennemann,*iz- « eau » ne paraît pas pouvoir être identifiée à une racine originellement basque[4], et*drava-, *kara-, *pala- ou*vara- ne sont pas des racinesproto-basques possibles (puisqu'enbasque archaïque il n'y a pas de mots endr- oup-, v-, etk- est extrêmement restreint). En revanche, les nombreux hydronymes du typeIsara ont été analysés avec pertinence par des spécialistes de l'indo-européen qui rejettent implicitement l'existence d'une racine*iz dansIsara. En effet,Isara à l'origine des hydronymes Yser, Isar, Isère, Oise, etc. signifierait « l'impétueuse, la rapide », car ce terme évoque immédiatement l'indo-européen*isərós [ish-rós] « impétueux, vif, vigoureux » que postulent les termessanskritisiráh, même sens, grechieros « sacré », etc. et repose sur une racine indo-européenne*eis(ə)-[5] et non pas paléo-européenne*iz. De même, l'idée d'une racine paléo-européenne*vara recouvre en fait la racine indo-européenneuōr- (baseur-) >*uār- « eau » postulée par le sanskritvar,vari « eau », lelouvitewar-, levieux noroisvari, etc. Cette racine a probablement existé en celtique comme en témoignent l'ethnonymeTrévires (Trēueri) et le vieil irlandaistreóir « passage ou lieu de passage d'un cours d'eau », d'un celtique*trē-uori-[6].
Le linguiste bascophoneTxomin Peillen a, sur la base du basque, contesté les racines basques utilisées, dénonçant de nombreux mésusages de ces racines. En particulier pour les hydronymes. D'une part les basques ne divinisèrent pas le nom des rivières et fleuves, mais ne leur donnèrent que des noms communs. D'autre part la racine*iz est impropre car ne désigne que des eaux statiques ou des liquides corporels, c'est une autre racine en*ur qui a servi à désigner les eaux courantes[7].
Quelques ouvrage de Theo Vennemann :