Elles envisagent de faire de leur groupe informel un groupe musical professionnel, se produisant sur scène, sous la houlette deFlorence Ballard et sous l'impulsion d'Eddie Kendricks et deBill Williams, DJ de la radio locale WCHB, pendant que le groupe The Primes (groupe masculin, base des futursTemptations) exerçait. Paul Williams et Eddie Kendricks étaient deux membres de cet autre groupe de chanteurs de Detroit connu sous le nom de Primes. Milton Jenkins, le manager des Primes, décide alors de créer une formation jumeau, de jeunes femmes, qui s'appellerait lesPrimettes[5].
En 1960, Betty McGlown est remplacée par Barbara Martin (1943-2020)[6],[7], avant que celle-ci ne s'en aille[8] également en 1962 et que le groupe ne se transforme en trio.
Désireuses d'enregistrer, elles réussissent à obtenir une première audition avecBerry Gordy, le directeur deMotown, un label alors local lancé depuis peu. Mais Gordy, estimant que les filles étaient trop jeunes et inexpérimentées pour être des artistes du disque, les encourage à revenir après avoir obtenu leur diplôme d'études secondaires[9]. Grâce àMilton Jenkins, manager desPrimes, les Primettes signent chez Lu-Pine, petit label deDétroit. Un single (non classé),Tears of sorrow, est édité en, avecPretty baby en face B.Tears of sorrow est chanté par Diana Ross etPretty baby par Mary Wilson[9]. Puis, elles enregistrent des chœurs pour lesFalcons ouEddie Floyd, et huit chansons étalées sur une période de six mois. Après la faillite de Lu-Pine, elles font le siège de la firmeTamla-Motown, aidées parSmokey Robinson, un autre chanteur de Détroit ancien voisin de Diana Ross. Elles font des chœurs ou frappent dans leurs mains pendant un an avant de vraiment signer avec le label en janvier 1961[10].
Elles enregistrent le un titre réalisé par Smokey Robinson,After all, qui ne sera jamais édité, à l'inverse deI want a guy, enregistré le, et réalisé parBerry Gordy. Lorsque le patron de laMotown, Berry Gordy, signe le groupe en1961[11], il lui impose de changer de nom. Florence Ballard choisitThe Supremes[12].
Elles enregistrent en 1961 douze chansons, qui ne seront pas commercialisées sauf certaines plus tard sur des compilations. En mars sort le premier single,I want a guy (face 2 :Never again), suivi en juillet deButtered popcorn (face 2 :Who's lovin' you), qui ne seront classés ni l'un ni l'autre.Butterd popcorn est chanté par Florence Ballard, ce qui est unique au milieu des autres chansons toutes chantées par Diana Ross. Ces deux singles seront sortis sur le labelTamla, filiale de Motown, avant que les suivants ne le soient vraiment sur le label Motown[10].
Même si en, Berry Gordy a décidé que lesSupremes étaient une priorité pour la Motown,My Heart Can't Take It No More (face 2 :You Bring Back Memories incluse sur l’album) sorti en février, n'est pas classé. En, une version en public deLet Me Go the Right Way est incluse sur la compilation généraleMotor Town Revue, Volume 1. Il s’agit d’un titre enregistré en et remixé pour l’album. Une version « démixée » sortira pour la compilationThe Supremes de 2000. Le single suivant estA Breathtaking Guy qui, sorti en, est classéno 75.
Par ailleurs, le titre original de cette chanson estA Breath Taking, First Sight Soul Shaking, One Night Love Making, Next Day Heartbreaking Guy. C'est une des rares chansons des Supremes où s'opère un véritable « call and response », mettant en valeur les voix de Mary et de Florence. En, elles enregistrent un album de country-western qui aurait dû inclure(The Man with the) Rock and Roll Banjo Band, la face 2 deA Breathtaking Guy. Cet album réalisé parClarence Paul ne sera édité que deux ans après, en 1965 (il inclura d’ailleursMy Heart Can't Take It No More), tandis qu'un autre album,The Supremes Sings Ballads & Blues, est partiellement enregistré mais ne sortira jamais. Ces débuts laborieux font ricaner leurs collègues de laMotortown Revue, qui les affublent du sobriquet de « no-hit Supremes »[9].
L'image des Supremes s'affirme à travers des interviews fabriquées par la Motown où Diana Ross, jeune et sage, ne consent que des confidences sur ses secrets de maquillage et son enfance « pauvre » (qualificatif exagéré pour des raisons publicitaires : en fait, les Ross étaient issus de la classe moyenne, comme le dira plus tard Diana Ross). La Motown fait barrage sur leur vie sentimentale. Elle hésite aussi à proposer les Supremes sur scène mais elles apparaissent à la télévision où de nombreuses émissions exposent une chorégraphie recherchée. Après avoir eu leur album aux troisno 1, elles commenceront cependant la tournée des night-clubs par le 20 Grand nightclub de Détroit, avec lesTemptations, pour entretenir un succès comparable à celui desBeatles ouElvis Presley.
En, elles passent deux semaines en Angleterre et sortent en même temps leur troisième album, intituléA little bit of Liverpool aux États-Unis etWith love (from us to you) en Angleterre. Il est composé de reprises de succès des Beatles et d'autres groupes debeat. Cet album a peu de succès (175 000 exemplaires, n° 21).
En,Meet the Supremes reçoit une nouvelle pochette et un mixage en stéréo tandis qu'en mars sort enfinThe Supremes sing country, western & pop, album réalisé par Clarence Paul et Lawrence T. Horn qui se vendra à moins de 40 000 exemplaires. Il est suivi en avril deWe remember Sam Cooke, vendu seulement à 85 000 exemplaires (n°79 pop et n°5 R&B). Entre les deux, aurait dû prendre placeThe Supremes Live! Live! Live!, mais il n'est pas édité. Le projet était de le sortir en avec des extraits de concerts de février, août et aux États-Unis complétés par des extraits de la Motortown Revue à Paris ().
La véritable suite deWhere did our love go est en fait un single enregistré le, sorti en février et devenu n°1 pop et n°2 R&B,Stop! In the Name of Love, complété en avril parBack in My Arms Again, n°1 pop et R&B alors qu'elles font une tournée en Europe en mars. C'est lors de cette tournée qu'un des Temptations trouvera pour elles leur geste chorégraphique, celui de l'agent de police arrêtant la circulation, paume étendue, bras étiré. Ce geste originellement prévu à la va-vite pourStop! In the Name of Love, deviendra la marque de fabrique des Supremes. On retrouve ces deux titres avec le single sorti en,Nothing but Heartaches (n°11 pop et n°6 R&B) sur le LPMore Hits by the Supremes, sorti le même mois et promu par de nombreuses émissions de télévision (quinze en 1965). Classé n°6, c'est un de leurs meilleurs albums : H/D/H et elles-mêmes y sont à leur apogée.
En novembre, elles sortent deux disques :The Supremes at the Copa (n°11) enregistré en public etMerry Christmas. Les deux albumsThere's a place for us etA tribute to the girls, de la même époque, ne sortiront pas — mais les chansons qui avaient été enregistrées referont surface sur des compilations.
Après 1965, leurs royalties augmentent de 0,00675 $ à 0,0091 $ sur chaque 45 tours. Leur engagement au night-club new-yorkais Copacabana, à partir du, montre l'étendue de leur succès « crossover ». Ce genre de night-club était en effet plus habitué àFrank Sinatra qu'à des chanteurs de pop et rares étaient les Noirs à y avoir chanté, commeSammy Davis Jr. ouSam Cooke. Elles y retourneront plusieurs fois (du 17 au, en, puis en entre autres). En, elles chanteront auPhilharmonic Hall de New York.
C’est pour prolonger cette émission (finalement programmée le) que Berry Gordy a l’idée de faire enregistrer un album aux Supremes. Ce dernier est enregistré du au avec quelques retouches en pour être finalement lancé en. Dans le même genre queThe Supremes Sing Rodgers & Hart,The Supremes from Broadway to Hollywood prévu pour avait été lui aussi annulé.
En, elles enregistrentThe Supremes Sing & Perform Disney Classics, dont la sortie prévue pour juillet sera annulée. D'autres chansons seront enregistrées en septembre mais elles connaîtront le même sort. En mars enfin, elles enregistrent et lancent un autreno 1 pop (no 12 R&B),The Happening, chanson du film du même nom.
Après avoir écrit dixnuméro 1 pour les Supremes, les auteurs Holland-Dozier-Holland quittent Motown pour créer leurs maisons de disques,Hot Wax etInvictus.
Florence Ballard est mise à la porte et remplacée parCindy Birdsong[16] (ex-membre de Patti LaBelle & the Bluebelles, née le à Camden, dans le New Jersey). Cette décision de Berry Gordy date d' et la première apparition de Birdsong se fait discrètement et anonymement auHollywood Bowl le[16], sans encombre même si Birdsong n'a pas la même présence vocale que Ballard. Cette dernière apparaît cependant encore au Copacabana en mai et à l'émission télévisée d'Ed Carson en même temps, puis elle honore les engagements du groupe à Los Angeles, à partir du et Las Vegas, à partir du. Officiellement, elle est remplacée en juillet. La Motown lui demande de renoncer à tout droit sur son travail dans les Supremes et lui interdit d'utiliser son ex-appartenance au groupe comme argument publicitaire.
La nouvelle composition du groupe, le départ d'Holland, Dozier, Holland[17] et le déménagement de la Motown de Détroit en Californie après les émeutes de 1967 (rendu définitif en 1971) affectent les ventes des Supremes dont les ventes et la présence dans les classements sont dorénavant irrégulières.
Les trois singles suivants, écrits par H/D/H sontReflections (n°2 pop et n°4 R&B),In and out of love (n°9 pop et n°6 R&B) etForever Came Today (n°28 pop et n°17 R&B). Sortis respectivement en juillet, et, ils sont tirés de l'albumReflections. Cet album a été enregistré en pour les deux premiers hits et est sorti en. C'est un album où sont utilisés de nombreux effets électroniques et affiche un côté moderne et psychédélique, loin du classicisme des Supremes.Reflections sera suivi en août d'un autre album broadwayien,Diana Ross & the Supremes sing and perform «Funny girl» (n°150 en). En août sort«Live» at London's talk of the Town, album en public où elles reprennent entre autres de nombreux standards de pop anglais, dont le pot-pourriThe lady is a tramp /Let's get away from it all.«Live» at London's... se classe lui n°57, alors qu'il avait été n°6 en mars en Angleterre (où il était sorti avantReflections).He, une de leurs chansons n’est pas incluse sur leurs albums mais surIn loving memory, un album où se retrouvent tous les grands noms de la Motown sorti en (et réédité en pour une bonne œuvre des Gordy).
AprèsSome things you never get used to, sorti en mai (n°30 pop et n°43 R&B), leur plus gros succès de cette époque,Love child, sort en septembre et devient n°1 pop et n°2 R&B. Sur le singleLove child, seule Diana Ross chante, accompagnée de choristes anonymes (les Andantes en fait). Mary Wilson et Cindy Birdsong apprendront ce qu'elles ont à chanter pour une émission d'Ed Sullivan ! Néanmoins l'une comme l'autre touchent la même somme de royalties que Diana Ross : Wilson encore maintenant, et Birdsong jusqu'en 1972 quand elle quitte le groupe et signe un « arrangement » du genre de celui que Ballard avait signé.
AprèsLove Child, leur succès auprès des radios n'est plus ce qu'il a été : la musique et l’état d’esprit de la fin des années 1960 se durcissent et les Supremes brillamment superficielles ont du mal à s'adapter. Suivra ensuite une longue collaboration de quatre albums avec lesTemptations.
Sur cet album, Mary Wilson chanteCan't Take My Eyes Off You, reprise du succès de Frankie Valli de 1967. Elle chante en duo avec Eddie Kendricks, ce qui en fait la chanson la plus réussie de l'album. Toujours en 1969, Diana Ross est associée à la découverte desJackson 5 qu'elle présente à une fête de 300 personnes auDaisy Club d'Hollywood. Les Jackson 5 font partie du spectacle desSupremes le au Forum de L.A., puis auHollywood Palace en. La publicité de la Motown insiste sur le fait que c'est Ross en tournée qui a découvert les Jackson, alors qu'en réalité ils ont été découverts parGladys Knight, tandis que Bobby Taylor les a amenés à Détroit pour leur faire passer une audition. Néanmoins, leur premier album seraDiana Ross Presents Jackson 5, avec quelques lignes écrites par elle.
LesSupremes terminent leur carrière avec Diana Ross par le quatrième album en collaboration avec lesTemptations,Gettin' It Together, the Original TV Soundtrack From “On Broadway” (novembre, enregistré en septembre), suivi d'unGreatest Hits, Volume III ne concernant que la période Diana Ross & the Supremes (à partir de 1968), sorti en décembre, au moment où, le 21, elles faisaient leur douzième apparition à l'émission d'Ed Sullivan.
Enfin, elles sortent un double album en public en,Farewell, rebaptisé enCaptured Live on Stage! Ce dernier album est celui de leur spectacle d'adieux à l'hôtelFrontier à Las Vegas le. Il avait été précédé d'adieux de Diana Ross le lors de l'émission d'Ed Sullivan. Elle sera remplacée pour la suite par Jean Terrell (née le au Texas), sœur du boxeur Ernie Terrell. Elle avait été découverte par la Motown en et le premier projet avait été en fait d'en faire une artiste solo. Elle sera présentée au public lors du spectacle deFarewell même si juste après B. Gordy continuait à penser qu'elle n'était pas à sa place dans le groupe et voulait la remplacer parSyreeta Wright. Birdsong et surtout Wilson s'y étaient formellement opposées, ce qui sera une nouvelle source d'affrontements avec Gordy et un nouveau prétexte de sa part pour se désintéresser du groupe. L'albumFarewell, classéno 46 aux États-Unis, n'est pas particulièrement original si ce n'est qu'elles y interprètent joliment deux standards de comédie musicale,It's Alright with Me etBig Spender.
Après le départ de Diana Ross, les quatre premiers albums du trio produisent des singles disques d'or (1970-1972). Parallèlement, Berry Gordy associe les Supremes auxFour Tops dès la fin de 1970 pour une version agréable deRiver deep, mountain high, des émissions télévisées et trois disques. Mary Wilson passe les années 1970 à lutter pour les Supremes de manière désordonnée tandis que Florence Ballard traverse une suite de crises qui aboutissent à sa mort le[4]. Le groupe continue jusqu'en 1977 avec la seule Mary Wilson qui commence peu après une brève carrière solo (1979) sans cependant avoir le droit d'utiliser le nom de Supremes dans sa promotion, source de nombreuses poursuites judiciaires contre la Motown jusqu'en 1990, année où Wilson renonça. Le succès lui vient autrement en 1986, quand elle publie sa version de l'histoire des Supremes jusqu'en 1970, sous le titreDreamgirl: My Life As a Supreme(en)[4]. Ce livre connaît d'ailleurs une suite en 1990[4],Supreme Faith: Someday We'll Be Together, livre au succès bien moindre cependant. L’un et l’autre sont sa perception de l’histoire des Supremes, et s’ils ne sont pas inintéressants, ils sont néanmoins la marque d’un témoignage finalement subjectif. Leur succès hypothèque profondément l’image de Ross aux États-Unis. Mais il établit un fonds de commerce pour Wilson qui remonte inlassablement au front médiatique pour démolir Ross.
L'albumThe Supremes Produced and Arranged by Jimmy Webb(en) (1972) réalisé parJimmy Webb, très remarqué par la critique, rompt heureusement avec le classicisme, avec des chansons superbes commeParadise ouSilent Voices. Cette dernière est une chanson italienne dont le titre d’origine estLa voce del silenzio (et nonIl voce de silenzio comme il est écrit sur l’album) dont la version en anglais avait été popularisée parDionne Warwick en 1968. Une légère déception : la reprise deCheap Lovin' ne vaut pas la version deThelma Houston de 1969. C'est la première fois que les Supremes font appel à un réalisateur artistique extérieur à leur maison de disques. Néanmoins, on trouve sur l'album un titre que Webb n'a pas réalisé,I guess I'll miss the man, réalisé par Deke Richards et Sherlie Matthews. Ce titre tiré dePippin, comédie musicale produite par la Motown, est d'ailleurs absurdement le 45 tours extrait de l'album. L'album, dont le titre originel aurait dû être le peut-être plus appropriéBeyond Myself, est loin d'être un succès et il rejointFunny girl et les trois disques avec les Four Tops en tant que recalés au Top 100 des albums pop (no 27 R&B, 129 pop).
C’est le premier vrai échec des Supremes sans Ross qui ont jusqu’alors réussi à bien faire évoluer le mythe avec ces demi-classiques que sontUp the Ladder to the Roof,Stoned Love,Nathan Jones etFloy Joy. Parallèlement les disques de Ross n’ont pas un immense succès ; par contre à partir de 1973 la situation s’inverse et il faut attendre 1976 pour voir lesSupremes et Ross avoir en même temps du succès.
Puis Jean Terrell et Lynda Laurence partent ; la voix principale est dorénavant Scherrie Payne (la sœur deFreda Payne), souvent à égalité avec Mary Wilson : l'harmonie de ces deux timbres donne de très beaux effets soul, auxquels J. Terrell n'arrivait pas et que D. Ross ne prétendait pas atteindre. La troisième Supreme est Cindy Birdsong, qui fait son retour.
Jean Terrell fera plus tard une expérience solo sans grand relief (I Had to Fall in Love(en) chez A&M en 1978) où elle tend vers une variété plus conventionnelle laissant beaucoup la place aux ballades. L’album réalisé par Bobby Martin est réédité en CD en Angleterre en 2006.
En 1977, Scherrie Payne chante trois chansons sur la B.O. du film français où joueJodie Foster,Moi, Fleur Bleue :Fly,La conga etWhen I Looked at Your Face.Fly' sort en single à la Motown avecWhen I Looked at Your Face comme face 2.
Le,The Supremes présentent leur dernier concert à Londres, authéâtre de Drury Lane et se séparent[4].
En, sort une compilation des Supremes 1970-1976 intituléeAt Their Best. Elle contient dix titres dont deux inédits,The Sha-La Bandit etLove Train.
Après un long procès avec la Motown, Mary Wilson sort en 1979 son album solo,Mary Wilson[4]. Il est réalisé par Hal Davis qui ne lui fait guère faire qu'un disco-Motown sans grand relief. L'album reste néanmoins de qualité en particulier le bon singleRed Hot, un disco syncopé qui, malgré la voix, la basse et le piano accrocheurs, ne s'est vendu qu'à 6 120 unités (sorti en septembre en Angleterre et en octobre aux États-Unis). Deux 12" sortent sous le même numéro de code : un avec la version album au Canada et un autre avec un remix légèrement plus long aux États-Unis. Une curiosité : le numéro de téléphone dont parle Wilson dans la chanson, Beechwood 6-5789, est une référence au titre d'un succès des Marvelettes de 1962 (Beechwood 4-5789).
Scherrie Payne et Susaye Greene sortent peu après leur disque solo,Partners (1979). Il contient neuf chansons dont une avecRay Charles (Luvbug). C'est un échec et après cela, S. Payne et S. Greene chantent comme choristes.
Les Supremes avec Diana Ross figurent parmi les artistes les plus importants des années 1960, mais surtout comme la formation vocale américaine la plus appréciée de tous les temps aux États-Unis. En la compilationDiana Ross & the Supremes : 20 golden greats est n°1 en Grande-Bretagne pendant sept semaines. Et en, juste revanche surHair qui en avait fait la satire, une comédie musicale inspirée par la carrière du trioDreamgirls commence la sienne à Broadway à l'Imperial Theatre, avec Sheryl Lee Ralph et Jennifer Holliday dans les rôles respectifs de chanteuses rappelant Ross et Ballard (plus de 1500 représentations). Et le, le groupe se réunit pour le25e anniversaire de la Motown, avec la présence de Diana Ross[4], avant de reprendre une dernière fois la route avec Wilson.
Trente ans après leurs débuts, les «girls» comme le présentateur TV Ed Sullivan les avait surnommées, détiennent toujours le record du groupe américain ayant vendu le plus de disques dans son pays (plus de 50 millions), et de l'artiste ayant aligné douze n°1 dont cinq d'affilée. Autre record : 16 singles ayant dépassé le million de ventes, à une époque où la Motown produisait un tiers des singles nord-américains. Ces records n'ont été dépassés que par Elvis Presley et les Beatles. Elles ont été admises, après une cérémonie au Waldorf-Astoria en, au « Rock and Roll Hall of Fame ».
Diana Ross elle, entreprend une carrière solo de très grande envergure, sans jamais renier les Supremes. Elle est devenue la grande chanteuse de soul music des années 1970 et poursuit une carrière luxueuse et distinguée, proche de la grande variété internationale. Elle accumule les hits, assez irrégulièrement mais finalement sûrement, puisqu'elle devient la chanteuse avec le plus de numéros 1 et de disques vendus de l'histoire du livre Guiness des records.
Un des sujets de l'été 2000 est une tournée de Diana Ross avec deux ex-membres des Supremes, Scherrie Payne et Lynda Lawrence[18], qui est néanmoins interrompue avant d'arriver à son terme.
Elle contient 52 titres depuis 1961 jusqu’à la fin du groupe en 1976. Une troisième enfin est sortie en 2001 avec 50 titres qui vont de 1961 à 1969. À l’instar de celle de 1974, cette dernière contient en plus des hits des reprises que les Supremes ont faites de grands classiques. Sur le vinyle25th Anniversary, on trouve 20 titres connus et 22 inédits (triple vinyle sorti en mars) et sur le CD 24 titres connus et 26 titres inédits (deux CD sortis en octobre). Cette compilation a été la première faite dans un esprit de collectionneur avec un livret vraiment détaillé. L’avalanche d’inédits pas forcément repris sur les compilations ultérieures fait de25th Anniversary un disque qui continue à être intéressant. La première compilation composée uniquement d’inédits estThe Never-Before-Released Masters, sortie en 1987 et non-rééditée depuis. Elle contient 27 chansons enregistrées entre 1961 et 1969. L’impression d’ensemble que l’on a à l’écoute de ce disque est étonnamment positive et on peut se demander pourquoi la Motown n’a pas publié ces chansons en leur temps. Bien sûr, à côté de réussites commeAm I Asking Too Much, certaines commeWhistle While You Work sont plus faibles mais celles-ci sont minoritaires.
Fin sort la compilation des Supremes la plus luxueuse simplement intituléeThe Supremes. C'est un coffret de 4 CD (89 chansons : trois CD avec Ross et un sans elle) avec en plus sur 25 000 unités un cinquième CD de onze titres en public. Cette compilation a l'originalité d'être la première à présenter un vaste panorama du groupe de 1959 à 1976 sans s'arrêter ou commencer au départ de Ross comme toutes les compilations qui l'avaient précédée (saufAnthology de 1995 avec 10 titres des Supremes sans Ross sur les 52). Elle est d'ailleurs intituléeThe Supremes et nonDiana Ross & the Supremes. Indépendamment des tubes, on y trouve des versions inédites. Une curiosité : début 2004 sortThe #1’s avec quatorze chansons desSupremes, une desSupremes sans Ross, huit de Ross en solo et une version supplémentaire deYou Keep Me Hangin’ On remixée parAlmighty. Cette compilation se classeno 72 pop etno 63 R&B en 2004, ce qui n’est finalement pas si mal quarante ans aprèsWhere Did Our Love Go.
Au printemps 2008 sortLet the Music Play, Supremes Rarities dans la série « Lost and Found » de la Motown/Hip-O select. Avec 47 titres et un supplémentaire d’extraits promotionnels destinés aux radio, cette compilation est la plus riche de toutes avec des versions de chansons connues (une très bonneYou Can’t Hurry Love,Back in My Arms Again,Someday We’ll Be Together) ou des inédits (une très bonneAutumn Leaves,Satisfaction,MacArthur Park). Le livret de 32 pages est très détaillé ; il recense aussi les inédits déjà publiés et donne une liste de chansons prétendument inédites des Supremes qu’elles n’ont en fait jamais enregistrées. Cette liste tord le cou à celle que Mary Wilson avait donnée dans des livres : des 120 chansons de la liste de Wilson, 80 sont ainsi éliminées. De la quarantaine restante sept sont sur la compilationLost and Found et douze sont des Supremes sans Ross (donc non-comptabilisées sur la compilationLost and Found qui est clairement une compilation deDiana Ross and The Supremes 1960-1969).
Il existe aussi des compilations générales de la Motown qui contiennent des chansons inédites des Supremes. Parfois ces dernières sont finalement intégrées à des disques des Supremes mais ce n’est pas une règle. En sort le vinyleFrom the Vaults avecTake Me Where You Go. Une version différente de cette chanson sera disponible surThe Supremes en 2000 et une troisième surLet the Music Play, Supremes Rarities en 2008. En sortNever-Before-Released Masters from Today’s Brightest Stars – The 1960’s avecThe Tears etStay in My Lonely Arms desSupremes. On retrouveraThe Tears surAnthology de 2001. En 1986 toujours sort une compilation générale des chansons chantées dans d’autres langues que l’anglais. AppeléeMotown Around the World, elle contient cinq chansons desSupremes :Moonlight and Kisses (en allemand),Thank You Darling, Thank You Baby (en allemand) /Johnny und Joe (Come See About Me en allemand) etL'amore verrà (You Can't Hurry Love en italien) /Se il filo spezzerai (You Keep Me Hangin’ On en italien).
Ces chansons sont trois 45 tours sortis durant l’été 1965 pour ceux en allemand et en 1967 pour celui en italien. Il manque cependant la face 2 deMoonlight and Kisses,Baby, baby wo ist unsere Liebe (Where Did Our Love Go en allemand). Ces chansons resteront inédites par la suite et ne seront que nommées dansThe Supremes (2000). SurThe Ultimate Rarities Collection 1: Motown Sings Motown Treasures (1998), on aIn My Lonely Room etCan I Get a Witness (une version différente pour cette dernière de celle parue surThe Nnever-Before-Released Masters). Enfin, surMotown Celebrates Sinatra (1998), on aStrangers in the Night. À ceci s’ajoutent les chansons de Noël (voir le disque de Noël).
LesSupremes sans Ross ont aussi droit à des compilations. La première est sortie en vinyle en, sous le titreAt Their Best. Elle contient dix titres qui sont dans l'ordre du disque :Stoned Love,I'm Gonna Let My Heart Do the Walking,Floy Joy,Nathan Jones,The Sha-La Bandit (inédit),Up the Ladder to the Roof,You're My Driving Wheel,Everybody's Got the Right to Love,Bad Weather etLove Train (inédit). Tous ces titres se retrouveront en 1991 surThe Supremes ('70s): Greatest Hits and Rare Classics, avec 12 autres supplémentaires ; cette compilation, prévue à l'origine en tant que double CD, existe finalement en trois versions différentes : CD nord-américain, CD européen et cassette nord-américaine (de 19 titres pour cette dernière) différant sensiblement dans le choix des chansons ou même des versions des chansons. La même année 1991, la Motown sortBest of The Supremes & Four Tops, qui compile 12 titres extraits des trois albums faits ensemble par les deux groupes (le CD contient plus de titres). Mais la compilation la plus complète desSupremes sans Ross est le double CDThe ‘70s anthology (sorti en 2002).
Hip-O select a sorti fin 2006This Is the Story, the ‘70s Albums, vol. 1, un triple CD qui compile les cinq premiers albums desSupremes avec Jean Terrell, treize chansons inédites qui auraient dû faire partie de l’albumPromises Kept annulé et les chansons isoléesMay His Love Shine Forever,Bad Weather etLove Train. Le deuxième volume intitulé sort en 2011 ; il contient les trois derniers albums et 33 titres en plus (59 titres en tout). Les bonus sont des chansons inédites ou des mixages différents.
Filmographie : films, série télé, show télévisés, vidéos
1968 :Tarzan (série télévisée), épisodeThe Convert :Diana Ross,Mary Wilson et Cindy Birdsong respectivement dans les rôles des sœurs Therese, Martha et Ann[19])