LeFinancial Times est fondé en 1888 par James Sheridan. En 1945, il absorbe son principal rival à laCity de Londres : leFinancial News. Le journal est acheté par le groupePearson en 1957. Dans la seconde moitié duXXe siècle, le tirage du journal s'étend à l'étranger, notamment enEurope de l'Ouest, enAmérique du Nord et enAsie. Son influence devient alors globale. Depuis 1998, plus d'exemplaires du journal se vendent à l'étranger qu'au Royaume-Uni[5].
Depuis 1994, leFinancial Times publie le magazineHow to spend it. Le site internet duFinancial Times ouvre en 1995 et les formules d'abonnement en ligne font leur apparition en 2002[5]. En 2015, laholding FT Group, propriétaire duFinancial Times, est rachetée pour 844 millions delivres sterling par la multinationalejaponaise Nikkei, propriétaire et éditeur duNihon Keizai Shinbun, quotidien financier de référence au Japon[6].
Lancé le sous le titre deLondon Financial Guide parHoratio Bottomley, il est renommé dès le13 février de la même annéeFinancial Times. Le lancement du journal est un succès, en1890 les ventes augmentent de 73 % sous la direction de William Ramage Lawson. Ce dernier est remplacé par A.E Murray en1896, lui-même remplacé par C. H Palmer en1909 et DST Hunter en1924. Cette même année leFinancial Times rachète le journalFinancer.
En1937, Archie Chisholm est nommé directeur duFinancial Times avant que le journal soit racheté parBrendan Bracken en1945.
En 1945, il absorbe son principal rival à laCity de Londres : leFinancial News.
Hargreaves Parkinson devient directeur de la rédaction avant d'être remplacé par Gordon Newton en1949. En1953, leFinancial Times fête sa 20000e édition et la création de la rubriqueArts.
En1957, leFinancial Times est racheté par la maison d'éditionPearson. En1960 la diffusion duFinancial Times excède les 132 000 exemplaires quotidiens et devient, en1968, un journal de dimension internationale. En1973, Gordon Newton est remplacé par Fredy Fisher, lui-même remplacé par Geoffrey Owen en1981. En1985, leFinancial Times commence à être imprimé àNew York. Sa diffusion dépasse les 250 000 exemplaires. Sous sa direction est créée la version moderne duFinancial Times (fusion avecFinancial News et création des colonnesLex). En1987, leFinancial Times publie le premier index boursier mondial. Le journal commence à être imprimé l'année suivante àParis et acquiertLes Échos etL'Expansion.
Depuis 1998, plus d'exemplaires du journal se vendent à l'étranger qu'au Royaume-Uni.
Dans les années 1990, leFinancial Times est publié àTokyo
En1993, sa diffusion dépasse les 300 000 exemplaires quotidiens. En1995, leFinancial Times est imprimé àMadrid,Stockholm etLos Angeles. Le siteFT.com est lancé la même année.
En1996, leFinancial Times commence à être imprimé àHong Kong. L'année suivante, l'édition du weekend est refondue, l'édition américaine lancée. En1998 leFinancial Times est imprimé àMilan etChicago. Sa diffusion à l'étranger devient supérieure à celle duRoyaume-Uni. En1999, leFinancial Times est lancé àBoston etSan Francisco ; sa diffusion dépasse les 400 000 exemplaires par jour.
Dans les années2000, le journal s'étend àDallas,Miami,Kuala Lumpur etSéoul. L'édition allemande voit le jour en 2000 également. En2001, la diffusion dépasse les 500.000 exemplaires sous la direction de Andrew Gowers qui devient le nouveau directeur de la rédaction. De2002 à2004, le journal s'étend à l'Afrique du Sud,Dubaï,Atlanta etSydney. L'édition UK est refondue, l'édition Asie lancée. En2005, Lionel Barber est nommé à la tête de la rédaction, John Ridding à la direction générale du journal et Rona Fairhead à la tête du Groupe Financial Times. La même année le Groupe achèteMergermarket, une société média spécialisée dans les actualités financières et l'analyse des marchés. En2007, l'édition duFinancial Times est globalement et acquiert Exec-Appointments, site d'emploi pour les cadres supérieurs et dirigeants (secteur public et privé). L'année suivant, le groupe achète Money-Media et lanceChina Confidential, un service de recherches fournissant des conseils pour les investisseurs étrangers enChine. En2009, leFinancial Times lance son application smartphone et tablette, et achète MandateWire, une entreprise d'intelligence économique, flux d'actifs institutionnels et prospection. La même année, leFinancial Times lance howtospendit.com un magazine en ligne sur le lifestyle, la mode, le luxe et les nouvelles technologies.
En2010, leFinancial Times acquiert Medley Global Advisors un fournisseur de macro-intelligence pour les plus grandes banques d'investissement mondiales (investissement, fonds spéculatifs et gestion d'actifs). Cette même année, la diffusion moyenne digitale et print est de 597 015 exemplaires. Le lectorat est estimé à 1,9 million de personnes à travers le monde en 2010 et 2,1 millions en2011. Toujours en 2011, leFinancial Times lanceBrazil Confidential, sur le même principe que leChina Confidential[8].
Le, leFinancial Times lance une nouvelle édition simplifiée, unique, dont seules les unes changent. L'objectif est de libérer des ressources pour favoriser la transition numérique[9].
Le 23 juillet 2015 est annoncé l'achat par le groupeNihon Keizai Shimbun-sha du quotidienFinancial Times au britanniquePearson pour 844 millions de livres (1,19 milliard d’euros)[6]. À la suite de l'annonce du départ de Lionel Barber en tant que rédacteur en chef du journal en janvier 2020, il est annoncé queRoula Khalaf lui succédera à ce poste[10].
Le journal est divisé en deux cahiers, l'un d'informations nationales et internationales diverses, l'autre sur l'actualité des entreprises et des marchés financiers.
En janvier 2019, le Financial Times annonce la création de Sifted, un journal en ligne dédié à l'actualité de la tech. Ce journal est créé par l'ancien directeur de l'innovation du Financial Times et est composé d'ancien journalistes du Financial Times. La nouvelle société créée est soutenue par le Financial Times et desbusiness angels européens[11],[12].
Dans les années 1980, leFinancial Times soutenait les politiques libérales menées parMargaret Thatcher au Royaume-Uni etRonald Reagan aux États-Unis[16]. Le quotidien estime que Thatcher a eu raison de réduire le pouvoir dessyndicats et de conduire une vague deprivatisations dans divers secteurs industriels[17].
LeFinancial Times était aussi favorable à la politique de libéralisation de l'économie deDeng Xiaoping enRépublique populaire de Chine, cependant le journal regrette que cela n'ait pas été accompagné par une libéralisation politique de la société chinoise[18]. Le quotidien est aujourd'hui critique du virageautoritaire deXi Jinping, il considère lePCC trop puissant et son emprise sur la société trop importante[19].
LeFinancial Times est généralement perçu commeeurophile. Le journal encourage un renforcement de l'intégration économique au sein dumarché unique et plaide aussi pour un renforcement de l'intégration monétaire au sein de lazone euro. LeFinancial Times est en revanche plus sceptique sur l'intérêt d'un approfondissement de l'intégration politique au sein de l'Union européenne[22]. Le quotidien avait appelé à voter « Remain » lors duréférendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne du 23 juin 2016[23]. LeFinancial Times est fermement opposé à unBrexit sans accord et pense que le Premier MinistreBoris Johnson est un danger pour la démocratie britannique[24].
Auxélections présidentielles américaines, leFinancial Times a apporté son soutien àBarack Obama en 2008 et 2012, critiquant tout de même certaines de ses propositions protectionnistes[32],[33]. Auxélections de 2016, le journal a estimé qu'Hillary Clinton était, malgré ses« nombreuses faiblesses », un meilleur choix queDonald Trump[34]. Depuis son élection, leFinancial Times a sévèrement critiqué les réformes fiscales et la politique commerciale de Donald Trump[35],[36].
Bien que qualifiant d'« absurdes » lesthéories du grand remplacement et dugénocide blanc, leFinancial Times prend position pour que des politiquesnatalistes soient mises en place en Europe afin d'éviter l'effondrementdémographique du continent ou l'apparition d'une société européennemultiethnique. Le journal estime qu'avec lestaux de fécondité actuels« les Européens sont une espèce en voie de disparition »[39].
Dès janvier 2019, leFinancial Times révèle des possibles falsifications comptables de la part de l'entreprise allemandeWirecard[44]. En conséquence, lapolice singapourienne ouvre une enquête et le cours de bourse de l'action de l'entreprise chute de 40 % en 4 mois. LaBaFin, le régulateur allemand des marchés financiers, en février 2019, réfute les accusations duFT et prend la défense de Wirecard en interdisant lavente à découvert de son action en bourse. En octobre 2019, leFinancial Times publie un nouvel article à charge et soulève des pratiques comptables douteuses de la part de Wirecard[45]. À la suite de cet article,Ernst & Young, l'auditeur financier de Wirecard, refuse de valider les comptes de l'année 2017 de l'entreprise. Le 19 juin 2020, après avoir reporté à plusieurs reprises la publication de ses comptes annuels pour l'année 2019, le président fondateur de l'entreprise,Markus Braun, démissionne. Le 22 juin 2020, Wirecard confirme que 1,9 milliard d’euros mentionnés dans son bilan « n’existe très probablement pas ». Le 23 juin 2020, Markus Braun est arrêté par la police allemande. Le 25 juin 2020, Wirecard se déclare en faillite et dépose le bilan, son cours en bourse chute de 98 %[46].
En juin 2019, leFinancial Times révèle l'illiquidité de certains fonds de H2O AM, une filiale deNatixis[47]. Au lendemain de la révélation, l'agenceMorningstar suspend la notation du fond H2O Allegro[48]. Moins d'une semaine après la publication de l'article duFT, près de 1,4 milliard d'euros ont été retirés des fonds de H2O[49]. En août 2020, l'AMF, le régulateur français des marchés financiers, contraint H2O AM à la suspension des souscriptions et des rachats des parts de trois de ses fonds[50]. En septembre 2020,Crédit agricole assurances, qui distribue à la marge les fonds H2O dans ses contrats d’assurance vie, décide de suspendre la commercialisation de tous les fonds de H2O jusqu'en décembre au moins[51]. En novembre 2020, le groupe bancaire Natixis, actionnaire à hauteur de 50,01% de H2O, déclare qu'il souhaite sortir ducapital de H2O et, en janvier 2021, il annonce la vente de ses parts aux dirigeants de la société de gestion fondée par Bruno Crastes[52].
En février 2021, leFinancial Times révèle que laBaFin, le régulateur allemand des marchés financiers, a demandé àGreensill Capital de réduire son exposition aux entreprises de l'homme d'affairesSanjeev Gupta[53],[54].
↑David M. Malone,Does the Elephant Dance?: Contemporary Indian Foreign Policy, Does the Elephant Dance?: Contemporary Indian Foreign Policyhant Dance?: Contemporary Indian Foreign Policy, Page 323