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Lethéisme (dugrectheos, dieu) est une conception qui affirme l'existence d'unDieu à la foispersonnel, unique,cause dumonde dans lequel il agit. Le théisme n'est pas nécessairementreligieux, il peut aussi êtrephilosophique. Dans le premier cas, la relation de l'homme avec Dieu passe par desintermédiaires (lareligion). Selon le théisme philosophique, Dieu régit l'univers directement.
Le théisme est opposé à l'athéisme. Parmi les formes de théisme, on peut notamment citer lepanenthéisme, l'hénothéisme (reconnaissance d'un dieu principal, sans nier l'existence d'autres dieux), lemonothéisme et lepolythéisme. Et à côté de lui (sur le point de la transcendance) lepanthéisme (parfois assimilé à un athéisme).
Tout ce qui n’est pas l’œuvre de l’Homme est produit par une source originelle universelle et intelligente (nommée Dieu).
Il n'est pas concevable querien soit à l'origine detout.
Dieu a uneexistence personnelle et une action dans l'univers. Contrairement à la visiondéiste, le théisme affirme clairement l'ingérence du divin dans les affaires humaines, ingérence qui peut être directe, ou passer par des intermédiaires (prophètes et institutions religieuses).
lareligion est l’unique moyen pour l’Homme de s’unir à Dieu ;
le respect des rites religieux est essentiel pour le salut de l’Homme ;
le culte rendu à Dieu doit correspondre à une forme définie et encadrée par la religion ;
Dieu a des représentants, des intermédiaires sur Terre (les prophètes et les membres des institutions religieuses), qui sont les dépositaires de sa volonté, et répandent tous autant sa parole, sous leurs différentes formes, dans les différents endroits du monde[1].
Le théisme tend ainsi vers unœcuménisme universel, qui tente de concilier les divers enseignements religieux sur un socle commun d'incitation à la vertu. Il appuie sa continuité entre les religions sur des éléments récurrents dans les récits des textes sacrés, tel que leDéluge par exemple, qui se retrouve tant dans l'Hindouisme (Mahabharata) que le Judaïsme et le Christianisme (Livre de la Genèse), le zoroastrisme (Avesta), etc. Il se traduit concrètement dans des institutions telles que leParlement des religions et les progrès dudialogue interreligieux.
Dans la religioncatholique, la déclarationNostra Ætate publiée lors duconcile Vatican II constitue une véritable révolution dans son rapport aux autres religions, qu'elle considère désormais comme dignes de respect, même en dehors du monothéisme.
L'islam prône une sorte d'"œcuménisme" temporel. C'est-à-dire qu'il ne prétend pas avoir été fondé en 622 parMahomet, mais aurait toujours existé depuis laGenèse, sous des formes différentes s'abrogeant successivement. Ainsi, la "vraie" religion avant l'Hégire était le Christianisme, puis avant la prédication deJésus de Nazareth autour de l'an 30, le Judaïsme, jusqu'àAbraham. Pour les polythéistes n'ayant jamais connu ces religions, la "vraie" était la variante locale qui se rapprochait le plus du monothéisme, tel que l'hénothéisme (le culte d'Odin chez lesScandinaves, celui du Grand-Esprit chez lesAnimistes, ou, encore, le culte d'Aton sous Amenhotep IV ou Akhenaton en Égypteramesside), du moins jusqu'à ce que ses adeptes rencontrent la forme valide de monothéisme pour leur époque. Cependant, l'Islam abroge ces versions précédentes après son apparition et pour tous les peuples rencontrés depuis chronologiquement.
Lessatanistes prétendent que leur religion est "universelle", indépendamment des variations entre les rituels pour invoquer le Diable, tels qu'ils existent à travers le monde.
« LeThéiste est un Homme fermement persuadé de l’existence d’un Être suprême aussi bon que puissant, qui a formé tous les êtres étendus, végétants, sentants, et réfléchissants ; qui perpétue leur espèce, qui punit sans cruauté les crimes, et récompense avec bonté les actions vertueuses.
Réuni dans ce principe avec le reste de l’univers, il n’embrasse aucune des sectes qui toutes se contredisent. Sa religion est la plus ancienne et la plus étendue ; car l’adoration simple d’un Dieu a précédé tous les systèmes du monde. Il parle une langue que tous les peuples entendent, pendant qu’ils ne s’entendent pas entre eux.
Il a des frères depuis Pékin jusqu’à la Cayenne, et il compte tous les sages pour ses frères. Il croit que la religion ne consiste ni dans les opinions d’une métaphysique inintelligible, ni dans de vains appareils, mais dans l’adoration et dans la justice. Faire le bien, voilà son culte ; être soumis à Dieu, voilà sa doctrine. Le mahométan lui crie : « Prends garde à toi si tu ne fais pas le pèlerinage àLa Mecque ! » « Malheur à toi, lui dit un récollet, si tu ne fais pas un voyage àNotre-Dame de Lorette ! » Il rit de Lorette et de La Mecque ; mais il secourt l’indigent et il défend l’opprimé. »
On remarquera que le théisme philosophique se rapproche fortement du Déisme dit de l'ingérence, affirmant la vanité des préceptes religieux face aux lois immuables de la Justice et du Bien définies et appliquées par Dieu. Cependant, cette forme est susceptible d'être établie comme une véritable religion, à caractère universel, qui comporterait une liste de règles morales ; alors que le déisme refuse toute possibilité d'établir une interprétation objective, qui soit susceptible d'être institutionnalisée en religion (inconstance de l'interprétation de la parole divine).
On peut citer comme exemples de religions théistes l'hindouisme, lejudaïsme, lechristianisme et l'islam. En revanche, certainesphilosophies, qui ne sont pas fondées sur une ou plusieurs divinités, ne sont donc pas explicitement théistes, comme la religion dubouddhisme, et les philosophies dutaoïsme et duconfucianisme.
↑Ce point de vue est exposé dans le chapitre XIII (Le Souper) du livreZadig de Voltaire. Lors d'un dîner d'Hommes de différentes confessions, Zadig parvient à désamorcer une dispute en expliquant à tous que les différentes religions adorent le même Être suprême