Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Technopole

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuisTechnopôle)
Page d’aide sur la paronymie

Cet article possède unparonyme, voirTechnopol.

Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans les sections « Bibliographie », « Sources » ou « Liens externes »().

Unetechnopole est une aire urbaine concentrant des activités dehaute-technologie. Untechnopôle est un espace consacré aux hautes technologies dans uneagglomération qui n'est pas forcément une métropole.

Le mot apparaît dans la littérature depuis la fin desannées 1970. Rapidement, un débat s'est engagé sur l'orthographe et le genre du mot. L'Académie française a opté en 1988 pourla technopole (cité des techniques) d'une part et lepôle detechnologie d'autre part.

La première technopole en France qui ait consolidé la définition est celle deSophia Antipolis, imaginée par le sénateurPierre Laffitte à l'origine de la Fondation Sophia Antipolis et également créateur de l'Association mondiale des parcs scientifiques (IASPInternational Association of Science Parks).

La technopole

[modifier |modifier le code]

La technopole est le concept d'origine, confondu souvent avec celui de « technopôle » toujours invoquée par certainestechnopoles (celle deMetz ou duMans, par exemple).

Certains dictionnaires usuels (Petit Robert etPetit Larousse) continuent à proposer une distinction de sens entrela technopole etle technopôle : unetechnopole (du grecpolis signifiantcité) serait un site urbain de technologie disposant de structures favorables au développement detechniques de pointe, tandis qu'untechnopôle serait un site urbain destiné à accueillir des entreprises dites de haute technologie.

Cependant, dans les années 1990, on considérait par exemple que l'agglomération grenobloise était une technopole (aire urbaine concentrant des activités de haute-technologie aujourd'hui dénommée "métropole technopolitaine") comprenant plusieurs technopôles (au masculin) dont la ZIRST de Meylan (aujourd'hui Inovallée) et le Polygone scientifique : la distinction entre les deux termes était alors claire. Pour lever toute ambiguïté, le terme de technopôle est préférablement remplacé par celui de « pôle de technologie ».

Historiquement, l'idée detechnopole renvoie à la notion de cité (polis en grec) dévolue aux techniques. Dans l'Encyclopédie de géographie, elle est définie comme« la réunion en un même lieu d'activités de hautetechnologie (électronique, chimie, biologie...), centres de recherche, entreprises, universités, ainsi que des organismes financiers facilitant les contacts personnels entre ces milieux[1]. »

En règle générale, les technopoles et les pôles de technologie sont des groupements d'organisations de recherche et d'affaires qui s'attachent au développement scientifique en englobant un processus allant de l'étape du laboratoire jusqu'à celle de la fabrication du produit. Ainsi, la technopole désigne unespace précis, le point singulier d'unterritoire où se concentrent et s'irriguent mutuellement les activités économiques liées aux techniques nouvelles. Physiquement, c'est un ensemble d'entreprises (majoritairement petites et moyennes) structuré dans un environnement de qualité. Cet ensemble est situé généralement dans un système relationnel fermé avec des universités et des instituts de recherche technique, publics et privés.

Forme d'urbanisation, la technopole semble alors constituer un processus complexe de territorialisation-relocalisation selon les stratégies des firmes dominantes, tout en faisant preuve d'une volonté d'ancrage et d'intégration avec les collectivités locales.

La création de technopoles fut mise en œuvre par des villes dont les stratégies de développement économique s'appuyaient sur la valorisation d'un potentieluniversitaire et derecherche, avec l'espoir que cette mise en valeur entraîne uneindustrialisation nouvelle à l'initiative d'entreprises de haute technologie, créées ou attirées sur place. En France, les premières technopoles et les premiers pôles de technologie (souvent maladroitement intitulés « technopôles ») ont souvent été créés à l'initiative de l'État (sud-ouest deParis,Sophia Antipolis,Rennes Atalante,Nancy-Brabois,Inovallée-Grenoble,Futuroscope,EPALE...)ou des collectivités locales comme à Lyon. La Technopole de Sophia Antipolis (cité de la science et de la sagesse près de Nice) actuellement la plus ancienne et plus grande d'Europe (1969,2 400 ha) a été fondée sur un projet d'intérêt national sous la gouvernance d'une mission interministérielle.

Le pôle de technologie

[modifier |modifier le code]

Quant au pôle de technologie (ou technopôle), il évoque le développement polarisé des années1950-1960 avec lespôles de croissance etpôles de développement. L'idée des technopoles est née de la volonté du gouvernement japonais de rapprocher les universités des centres de recherche. Technopolis a été le nom donné à la loi définissant un grand plan de développement de parcs scientifiques au Japon mis en place au début des années 80. Ce plan a été notamment promu par MITI dans la ville de Tsukuba. Lors d'un entretien avec le Conseiller du Président de la République qui se déroule à l'Elysée en 1984, un expert français a évoqué ce plan parmi un ensemble de mesures favorables à la mise en oeuvre d'une nouvelle politique informatique. M; Charles Salzmann s enthousiasme pour le concept et décide de le promouvoir en remplacement de l'ancien appellation ZI (Zone Industrielle). C'est à partir de cette date qu'on voit le concept de "technopole" apparaître sur tout le territoire français, sans que le concept recouvre comme au Japon une réalité juridique quelconque..

Typologie des technopoles et pôles de technologie

[modifier |modifier le code]

D'après l'importance et le type d'activité, on peut classer les technopoles ou pôles de technologie en plusieurs catégories :

  • Lescentres d'innovation : en extension à l'intérieur de campus universitaire, ils fournissent de petites unités de recherche ou d'expertises pour les entreprises (exemple : à l'Université de technologie de Compiègne).Les CEEI (Business Innovation Centers Européens) issus de la commission européenne et sous la houlette du réseau EBN (European Business & Innovation Centre Network) situé à Bruxelles qui compte plus de 130 CEEI dans 29 pays. En France les CEEI sont fédérés par leréseau Retis qui regroupe plus de 133 membres (technopoles, CEEI, incubateurs et pôles de compétitivité).Sophia_Antipolis est la 1ere technopole d'Europe situé àValbonne dans lesAlpes_Maritimes avec des campus universitaires et des centres d'innovations dans les technologies du numérique.
  • Lesparcs scientifiques : nés dans lespays anglo-saxons, aménagés à l'initiative des universités et à proximité des campus, leur développement est lié aux firmes possédant un département de « recherche et développement » en croissance ou déjà renommé, associé avec les laboratoires universitaires et avec d'autres unités subordonnées. Cet ensemble se compose de bureaux, de laboratoires et d'ateliers (exemple classique deCambridge Research Park enGrande-Bretagne[réf. souhaitée]). Les technopoles françaises s'inspirent souvent de ce modèle, même si elles n'ont que très rarement été à l'initiative de l'enseignement supérieur, mais plutôt des collectivités et Chambres de Commerce (cf.le parc scientifique de Gerland à côté de l'ENS à Lyon).
  • Lesparcs technologiques comprennent une forte proportion derecherche appliquée, éventuellement (mais pas nécessairement) en liaison avec les universités. L'activité essentielle y est la production industrielle de haute technologie et les services aux entreprises. Les technopoles sont souvent l'objet d'une opération mixte, activités économiques d'un côté, habitat et équipements de l'autre. Les exemples classiques en France sontEster,Inovallée,Sophia Antipolis,Rennes Atalante,Temis ou encore la technopole deVilleneuve-d'Ascq dans leNord.
  • Lesparcs d'affaires et commerciaux : ils sont caractérisés par un environnement de haute qualité avec une faible densité et répondant à toutes les exigences des entreprises commerciales ayant une image de prestige et par des activités hautement spécialisées. Les fonctions sont triples : manufacture, commerce et services professionnels (On trouve de nombreux exemples dans la région parisienne, plus particulièrement près des aéroports).
  • Leszones industrielles supérieures : souvent influencées par l'image des parcs scientifiques et les tendances récentes de construction, elles ont une liaison faible voire éloignée de la haute technologie. Mais par la qualité du « design » et de leur apparence, elles ont bénéficié d'une image authentique de haute technologie.
  • LesParcs Scientifiques Verts (Green Innovation Parks) : en 2009-2010, une nouvelle approche développée par la société Cicom à Sophia Antipolis consiste à concevoir des parcs d'activités scientifiques et technologiques qui ne consomment plus d'énergie et sont donc auto-suffisants; cette nouvelle génération deGreen Park s'implante actuellement dans l'Oregon, à Izmir en Turquie, à Abu Dhabi avec le projet Masdar City par exemple et Pékin en Chine (Green Innovation Park). On y trouvera toutes les technologies vertes : énergie solaire photovoltaïque (tels queSAVOIE Tecnnolac) et thermique, éoliennes, puits géothermiques, recyclage de l'eau et des déchets, agriculture locale, transports électriques, etc.

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. Article de Claude Manzagol,« La localisation des activités spécifiques »,p. 492,in Antoine Bailly, Robert Ferras, Denise Pumain(et)Encyclopédie de géographie, Economica, 1995.

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]
  • J. Araskiewiez (sous la direction de), 2003,L'héritage d'une utopie: essai sur la communication et l'organisation de Sophia-Antipolis, Aix-en-Provence, 226 p.
  • Y.Bertacchini, 2003, « Sophia Antipolis: ante et post de la projection d'une vision territoriale à l'observation de ses représentations virtuelles » dansL'héritage d'une utopie: essai sur la communication et l'organisation de Sophia Antipolis,http://archivesic.ccsd.cnrs.fr:sic_00103853
  • P. Rasse, 2003, « Utopies de la cité de la sagesse »" dansL'héritage d'une utopie: essai sur la communication et l'organisation de Sophia Antipolis,http://archivesic.ccsd.cnrs.fr:sic_00153335
  • P. Rasse, C. Masoni Lacroix, J. Araskiewiez (sous la direction de), 2008,Réseaux d'innovation: enjeux de la communication au sein d'une technopole, le cas Sophia Antipolis, Paris, L'Harmattan: collection "Communication et Civilisation", 190 p.
  • Y. Couvidat, J. Giusti 1990,Atlas international des technopoles,Paris, Syros.
  • G. Benko, 1991,Géographie des technopôles, Paris, Masson.
  • (en) M. Castells, P. Hall, 1994,Technopoles of the World. The making of 21st Century Industrial Complexes, London, Routledge.
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Technopole&oldid=213905080 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp