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Tamraparni, le motsanskrittamraparni désignant une « feuille de cuivre »[2], peut-être en raison d'un commerce préexistant, ou en raison de la forme de l'île ;
Tambapanni, un motcinghalais signifiant « mains » (panni) « rouges » (tamba). Selon la légende cinghalaise, les premiers agriculteurs venus de l'Inde du Nord posèrent leurs mains sur le sol qui était de terre ocre ou rouge[3].
Avant les Grecs, lesÉgyptiens auraient été en contact avec l'île. Pline raconte qu'ils se rendaient àCeylan en 20 jours de navigation à bord de navires duNil, faits enpapyrus[4].
C'est probablement par l'intermédiaire des Égyptiens que lesGrecs ont eu en premier connaissance de cette contrée lointaine qu'ils appelaient d'abord « terre des Antichtones», ou « terre de l'autre bout du monde ».
Avec les conquêtes d'Alexandre le Grand et le début de lapériode hellénistique, les Grecs se rapprochent de l'île et ouvrent une nouvelle ère de connaissances.
Onésicrite (vers 330 av. J.-C.), pilote de la flotte d'Alexandre le Grand, écrit que leséléphants y sont plus grands et plus sauvages qu'en Inde[4], que l'île fait 5 000 stades[5], qu'entre l'Inde et Ceylan il y a 20 jours de navigation avec des navires lents[6], qu'entre l'Inde et Ceylan il y a d'autres îles et des animaux amphibies quiressemblent à des bœufs, des chevaux et d'autres animaux terrestres[6]…
Ashoka (273-237 av. J.-C.) un souverain indien fait pénétrer lebouddhisme dans l'île en y envoyant ses fils et filles. L'île est alors connue sous le nom deTambapani[7].
Depuis les conquêtes d'Alexandre, les négociants grecs puis romains allaient régulièrement sur l'île, et ils en ramenaient des richesses et quelques informations ; il est probable que des commerçants indiens et cinghalais allaient eux aussi dans le monde gréco-romain.
Pline l'Ancien (23-79apr. J.-C.) nous rapporte qu'auIer siècleapr. J.-C., entre 41 et 54 plus précisément, le RomainAnnius Plocamus, ayant acheté à l'empereur Claude l'exclusivité du droit de commercer en mer Érythrée (nom désignant à l'époque la mer Rouge et l'océan Indien) envoie un affranchi explorer ces mers. Ce dernier atterrit àHipporos, un port sur la côte sud-ouest de l'île de Taprobane. Il y séjourne six mois, le temps d'apprendre la langue et les coutumes. Il repart en direction deRome avec quatre ambassadeurs de l'île. Ces derniers racontent que l'île comptait 500 villes dontPalesimundium, la capitale, ville de 200 000 habitants au centre de la côte Sud, bordée par le fleuve du même nom, un des deux plus grands fleuves de l'île ; l'île abrite aussi le grand lac intérieurMégysba, lui-même rempli d'îles qui abritent des pâturages ; un deuxième grand fleuve, le Cybara, arrose le Nord de l'île en direction de l'Inde. On rejoint l'Inde aucap Coliaque en quatre jours de mer. Ils ajoutent que l'île fait 2 000 stades (~400 km) de long, ce qui correspond aux dimensions de Ceylan. L'île est riche en pierres précieuses, marbre, or, argent, perles… Le roi s'habille comme lesGrecs, tandis que son peuple s'habille comme lesArabes[9].
Claude Ptolémée (90-168apr. J.-C.) fournit dans le premier tome de saGéographie (vers l'an150) la liste des plus grandes îles oupresqu'îles connues. La première par sa taille est la Taprobane, la seconde est l'Albion desîles Britanniques ; la troisième, laChersonèse d'Or ; la quatrième, l'Ioubernie des Britons ; la cinquième, lePéloponnèse; la sixième, laSicile, la septième, laSardaigne ; la huitième, Cyrnos, qui est laCorse; la neuvième,Crète; et la dixième,Chypre. Dans le septième tome, il explique que leméridien qui passe par la source du fleuveIndus est, suivantMarinos de Tyr, un peu plus à l'ouest que le capboréal de la Taprobane, lequel est vis-à-vis du cap Cory. Il dénombre 1378 îles entourantTrapobena. À son époque les habitants sont lesSalai[10] et l'île s'appelleSalika(è)[11], alors qu'avant ils appelaient l'îleSymondi ou encorePalaisimoundou.
↑À laRenaissance, une erreur d'Abraham Cresques (en 1375) induisit en erreur d'autres savants (comme Fra Mauro en 1459) qui confondirent l'île de Ceylan et l'île deSumatra, c'est pourquoi on trouve parfois l'identification de Taprobane à Sumatra au lieu de Ceylan. Mais, aujourd'hui qu'on ne confond plus Sumatra et Ceylan, les choses sont claires et l'antique Taprobane est clairement identifié àCeylan (aussi appeléSri Lanka). cf. Suárez, Thomas.Early Mapping of Southeast Asia. Periplus Editions.p. 100.(ISBN962-593-470-7).
le compte-rendu de lecture de D.P.M. Weerakkody, Taprobane: Ancient Sri Lanka as known to the Greeks and Romans. Indicopleustoi: Archaeologies of the Indian Ocean. Turnhout: Brepols, 1997.disponible ici