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Taïga

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Page d’aide sur l’homonymie

Cet article concerne la région géographique. Pour les autres significations, voirTaïga (homonymie).

Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avecToundra.

Forêts boréales et taïga[1]
Description de cette image, également commentée ci-après
De haut en bas, de gauche à droite :
La taïgafinlandaise l'hiver
L'Iditarod Trail Sled Dog Race
L'élan, animal emblématique de la taïga
Unefamille samie deNorvège devant des tentes[2]
La taïgaquébécoise l'été
Caractéristiques
Superficie[3] :15 100 000 km2 (10,3 %)
Latitudes :45° Nord à70° Nord
Climat :Continental humide etsubarctique
Végétation :Forêts denses deconifères (pins,épicéas ou épinettes,mélèzes etsapins) et defeuillus (bouleaux,érables,aulnes,saules etpeupliers)

Localisation

Description de l'image Taiga ecoregion.png.

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Lataïga, durusseтайга venant de l'altaïtayγa[4], aussi appeléeforêt boréale ou encoreforêt hudsonienne, est l'un des principauxbiomes terrestres. Fortement liée auclimat subarctique, elle consiste en uneformation végétale de typeforestière parcourue par un vaste réseaulacustre résultant de l'érosion fluvioglaciaire. Savégétation a la particularité d'être la plus vaste continuité boisée de la planète et occupe à elle seule 10 % des terres émergées. Elle couvre la majorité des territoires intérieurs de l'Alaska (États-Unis), duCanada, de laScandinavie (Norvège,Suède), de laFinlande, du Nord de l'Écosse (Highlands), de laRussie, del'Islande, deSaint-Pierre-et-Miquelon, du nord-ouest de laChine et du nord de l'île deHokkaidō (Japon). Elle abrite uneavifaune fortement diversifiée[5] et sert de refuge à de nombreusesespèces animales par ailleurs menacées telles leloup, l'ours brun, legrizzli, l'ours kodiak, lelynx, lerenard polaire, lecastor, leglouton (oucarcajou), lebison des bois, lerenne (oucaribou) ou encore l'élan (ouorignal).

Sur le planculturel, pour les Européens, la taïga renvoie à l'imaginaire collectif du « Grand Nord sauvage », deschiens de traîneau, de l'univers deJack London, deJames Oliver Curwood et des pionniers européens d'Amérique du Nord :trappeurs,voyageurs,coureurs des bois etchercheurs d'or. Latraite des fourrures en provenance de la taïga a longtemps fait la fortune des colonsfrançais etbritanniques et fut l'occasion des premières relations commerciales avec les autochtones desPremières Nations. Pour lesQuébécois d'aujourd'hui, la forêt boréale est d'abord et avant tout un lieu concret qui borde bien des routes et des chalets et qui abrite presque toute la production d'électricité québécoise, mais en même temps, la grande majorité des habitants vivent dans des zones à forêt mixte un peu plus au sud ; l'imaginaire collectif y connaît des récits d'habitants telsMaria Chapdelaine etLes Filles de Caleb[Lesquels ?][6] bien plus que des récits d'explorateurs traduits de l'américain.

Aujourd'hui les principales ressources qu'elle offre sont l'exploitation minière,pétrolière,gazière,hydroélectrique ainsi que le commerce dubois.

Étymologie

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Le nom « taïga » est la transposition d'un motrusse qui s'écrit encyrilliqueтайга, lui-même issu detayγa, qui enaltaï,langue turque parlée dans laRépublique de l'Altaï, désigne une montagne forestière[4]. Le mot correspond auturcdaǧ, qui signifiemontagne[4].

La taïga est également désignée sous le nom deforêt boréale, dulatinborealis, dérivant lui-même du nom dutitan grecΒορέας (Borée) personnifiant le vent venu duNord. La partiecanadienne de la taïga est ainsi couramment désignée sous le nom deforêt boréale canadienne. La dénominationlandes est parfois utilisée en référence à uneforêt claire deconifèreskrummholz parsemant une végétation debruyère. C'est le cas pour leslandes océaniques du Sud d'Avalon et de Burin, où dessapins baumierskrummholz prédominent.

Géographie

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Situation

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Aurore boréale dans la taïga finlandaise

La taïga dessine en fait une large bande au sud de latoundra des régions arctiques. Elle apparaît dans l’hémisphère nord comme un vaste anneaucircumpolaire, presque continu sur 12 000 km dont environ 7 000 km enEurasie et 5 000 km enAmérique du Nord. La taïga est simplement interrompue par ledétroit de Béring et par l’océan Atlantique. Elle s'étend sur 15 100 000 km2, ce qui correspond à 10,3 % des terres émergées. Cette zone couvre donc la majorité des terres intérieures nordiques duCanada, de l'Alaska, de laFennoscandie et du nord de laRussie. Elle est délimitée au nord par latoundra, et au sud par la zone sub-taïga dans laquelle les conifères deviennent minoritaires mais continuent à dominer la strate supérieure de la végétation. Selon le climat, la taïga s'étend de part et d'autre ducercle polaire arctique du45e parallèle nord pour la part la plusméridionale au70e parallèle nord pour la part la plusseptentrionale.

La haute latitude induit une très forte variation saisonnière entre l'hiver et l'été. Plus on s'avance vers le nord et plus la durée d'ensoleillement est réduite durant la période hivernale, puis une fois traversé lecercle polaire arctique (66° 33' 44"[7]), lesoleil ne se lève pas durant plusieurs jours de l'hiver. L'été, il ne se couche pas dans les mêmes proportions, ce phénomène s'appellejour polaire ousoleil de minuit. Aux latitudes plus basses, sous lecercle polaire, la « nuit » prend la forme d'un longcrépuscule qui se confond avec l'aube, c'est le phénomène denuit blanche.

La taïga couvre la « zone aurorale » située entre 65 et 75° delatitude, où se produisent lesaurores polaires, caractérisées par l’apparition de voiles extrêmement colorés dans le ciel nocturne.

Écorégions

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Végétation des berges dufleuve Yukon, près deWhitehorse (Forêts sèches de l'intérieur du Yukon,Néarctique)
La rivière Tchaïa enSibérie orientale (Taïga de Sibérie orientale,Paléarctique)

Lesécorégions terrestres du WWF permettent de dresser une cartographie globale de labiodiversité terrestre, reflétant au mieux la répartition de lafaune et de laflore. Un découpagebiogéographique en écorégions (14biomes et leszones terrestres abiotiques) a été formalisé en2001 par leFonds mondial pour la nature (World Wide Fund for Nature, WWF) de manière à servir d'outil pour les programmes deconservation de la nature[8]. Les écorégions sont définies comme des« unités relativement importantes de terres contenant un assemblage distinct de communautés et d'espèces naturelles, avec des limites qui se rapprochent de l'étendue originelle des communautés naturelles avant les grands changements d'utilisation du sol [par l'humain] ». Les écorégions de la taïga se répartissent dans deuxécozones : leNéarctique enAmérique du Nord et lePaléarctique enEurope et enSibérie.

Dans l'écozoneNéarctique, la taïga couvre essentiellement leCanada et l'Alaska, sa subdivision en écorégions se fait de la manière suivante :

Dans l'écozonePaléarctique, la taïga couvre la majeure partie de laNorvège, de laSuède, de laFinlande, de laRussie du Nord et de laSibérie. Elle est répartie à travers les écorégions suivantes :

Climat

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Lesécosystèmes de la taïga connaissent des températures annuelles moyennes se situant généralement sous°C. Lestempératures moyennes d’été se situent entre 10 et15 °C, mais les moyennes minimales d'hiver peuvent descendre au-dessous de−30 °C. La taïga est soumise à une échelle climatique allant duclimat subarctique à unclimat continental humide. Ce dernier cas concerne la partie de la taïga située à la plus basse latitude. Selon laclassification de Koppen, le climat continental humide peut se décomposer en deux catégories. Il s'agit des catégoriesDfa etDfb, la taïga ne se développe que dans la catégorieDfb. On retrouve ce climat dans le sud de sa partie canadienne et européenne. Plus au nord, leclimat subarctique est un climat intermédiaire entre leclimat tempéré et leclimat polaire. Ce climat correspond à la catégorieDfc de la classification de Koppen. On retrouve ce climat dans le nord de la partie canadienne et européenne de la taïga ainsi que dans sa partiesibérienne etAlaskane.

Exemple de données météorologiques portant sur la période 1971-2000 pour la villeYellowknife située dans lesTerritoires du Nord-Ouest, auCanada
Moisjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.année
Température moyenne (°C)−26,8−23,4−17,3−5,35,613,516,814,27,1−1,7−13,8−27,3−4,6
Ensoleillement (h)45,3104,1189,2270,6338,1380,1370,2283,7155,561,84224,22 264,8
Précipitations (mm)14,112,913,410,819,126,93540,932,93523,516,3280,7
dont pluie (mm)000,22,414,526,93540,929,514,70,20,2164,5
dont neige (cm)18,817,817,310,24,4000,13,12334,223151,8
Source :Environnement Canada[9]


Sol

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Arbres couchés par l'eau etérosion naturelle desberges, phénomène naturel et normal après chaque dégel ici au nord deKhabarovsk.

Lesol de la taïga est naturellement trèsacide, en raison du climat et de la végétation, il est dénommépodzol oupodzosol. Il est pour cette raison particulièrement sensible et vulnérable aux phénomènes dits de « pluies acides ». Lesmétaux lourds y sont aussi — en raison de l'acidité — plus mobiles et plusbioassimilables. En forêt boréale lesracines et leurschampignons symbiotes déterminent la quantité decarbone séquestrée par les sols de la taïga[10]. Sous ceclimat froid, lesmatières organiques (feuilles, bois) issus des végétaux et les cadavres et excréments animaux se décomposent lentement en dégageant des acides organiques. Ces acides réagissent avec les quelquesbases restant dans le sol (calcaire ou autre) et les entraînent vers lesnappes etrivières par le phénomène dulessivage. Résultat, les sols sont à la fois pauvres enéléments minéraux utiles aux arbres et très acides.

Localement, lestourbières, tant qu'elles ne se minéralisent pas (à la suite d'undrainage et d'unesécheresse par exemple), sont cependant très stables et constituent en été de bonnes réserves d'eau et d'importants stocks etpuits de carbone planétaires. Asséchées, elles peuvent brûler et constituer des foyers durables d'incendies de forêts. Ce sol acide se retrouve également dans les régions tempérées àconifères, cettepédogenèse en partie due aux persistants (notamment les grands conifères tels lesépicéas etpins).

Le sol de la taïga subit aussi directement l'effet des fortes variations saisonnières à travers le cycle gel-dégel. En bordure de cours d'eau, les sols des berges sont fréquemment emportés par lescrues dues audégel et sont sources de matériaux qui forment les méandres. Au moment du dégel de certains quasi-pergélisols, des phénomènes decryoturbation peuvent conférer au sol une structure particulière (répétition parfois géométriques de cellules, poches et parfois puits de cryoturbation).

Biodiversité

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Végétation

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Taïga enAlaska.

Les arbres les plus répandus dans la taïga sont desconifères adaptés aufroid, comme lesmélèzes, lesépicéas, lespins et lessapins. Leur forme conique fait glisser la neige et leurs aiguilles sont couvertes d'un enduit cireux qui les protège du gel. Leur couleur vert foncé absorbe les faibles rayonnements du soleil et favorise la photosynthèse[réf. nécessaire].

On trouve également des feuillus, notamment lesbouleaux, lessaules, lespeupliers et lessorbiers. On les trouve notamment en bordure de cours d'eau et dans leschablis,perturbations qui constituent l'un des stades ducycle sylvogénétique de la taïga[11], qui entretient samicrotopographie[11] (l'épinette se régénère mieux sur les bosses laissées par les chablis (ou sur dubois-mort) que sur des surfaces non perturbées[11]).

Faune

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C'est la zone la plus au Nord dans laquelle les espèces qui ont besoin de quelques arbres peuvent survivre.Un nombre considérable d'oiseaux tels que lagrive de Sibérie (ou grive obscure), lebruant à gorge blanche et laparuline à gorge noiremigrent vers cet habitat pour tirer profit des longues journées d'été et de la nourriture abondante eninsectes durant cette saison.

Quelques oiseauxcarnivores et certains grands oiseauxomnivores peuvent y trouver des proies vivantes ou des carcasses qui sont également présentes dans cette zone pendant l'hiver. Parmi ceux-ci, lebec croisé, l'aigle doré et lebusard.

Relativement peu demammifères peuvent faire face aux durs hivers. Parmi ceux qui le peuvent, on trouve l'élan, lelynx, letigre de Sibérie, lapanthère de l'Amour, leloup, lecastor, lelièvre des neiges, lelemming, lecampagnol des rochers, lecaribou, plusieurs espèces d'ursidés (dont l'ours brun) et plusieurs membres de la famille desmustélidés tels que leglouton (aussi appelé carcajou), labelette pygmée et lamartre des pins.

Écologie

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La taïga russe a perdu en moyenne 1,4 million d’hectares depaysages forestiers intacts (IFL) par an en moyenne entre 2000 et 2013[12].

La forêt boréale absorbe plus de dioxyde de carbone que la forêt tropicale, selon une équipe de chercheurs duCEA et de l'Inrae[13]. Entre 2010 et 2019, les arbres des forêts boréales mondiales auraient capturé 500 millions de tonnes chaque année. Les forêts boréales jeunes (moins de 50 ans) et d'âge moyen (50-140 ans) sont particulièrement efficaces dans leur capture du carbone en raison de leur propension à se développer.

Les feux de forêts boréales

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Article détaillé :Incendies et cycle du carbone dans les forêts boréales.

La forêt boréale est unbiome particulier, en ce sens que cetécosystème est régulé particulièrement par de grandes perturbations majeures, à l’inverse des autres couverts forestiers (hormis en lisière de désert). Les populations végétales y sont contrôlées par les successions d’attaques d’insectes ravageurs, d’épisodes anecdotiques et surtout, par lesfeux de forêts. Ces largesincendies peuvent ravager de très larges superficies, et ce à des vitesses difficiles à concevoir, pouvant aller jusqu’à une vingtaine de kilomètres par heure dans des conditions optimales. Également, la quantité d’énergie relâchée est gigantesque, pouvant atteindre 500 000 kJ/m2 dans un laps de temps très court[14]. Ces chiffres montrent l’un des effets cruciaux de ces feux : ils consomment la litière et l’humus accumulé sous le couvert forestier et les feux de plus en plus intenses brûlent le carbone du sol plus en profondeur[15]. Or, dans les régions nordiques, la décomposition de la nécromasse végétale est ralentie par lesbasses températures et le milieu acide formé par les communautés de résineux. Avec l’aide du feu, cette matière organique est minéralisée et en partie réutilisée par les plantes qui repoussent. Ce recyclage est important, entre autres pour le cycle de l’azote, dont d’énormes quantités peuvent se retrouver emmagasinées dans l’humus. En étant relâché, il permet en même temps d’abaisser l’acidité du sol et de favoriser sanitrification[16]. Dans le passé, les feux ravageaient le milieu boréal selon certains cycles (un incendie environ tous les 200 ans en moyenne estime-t-on), mais ledérèglement climatique anthropique semble avoir déjà augmenté la taille, la fréquence et l'intensité des incendies en zone boréale. Les jeunes forêts boréales qui ont poussé sur des incendies antérieurs récents peuvent alors en brûlant trop tôt« devenir une source nette de carbone dans l’atmosphère après des incendies consécutifs et faire basculer le bilan carbonique boréal d’un puits à une source », avec un risque de boucle de rétroaction catastrophique[17]. En 2013, le régime de ces incendies dépassait ce qu'il était depuis 10 000 ans (fin de la dernière glaciation)[18].

Un autre aspectécologique des feux, crucial pour le milieu, est démontré par le phénomène desérotinie. Cette stratégie a été observée chez desgymnospermes comme lepin gris et lepin tordu par exemple. Elle consiste à former un cône stockant les graines de l’individu, très résistant aux prédateurs et aux conditions externes. Le cône est protégé par une couche de résine qui fond au contact de la chaleur du feu. Tant que cet élément déclencheur n’est pas présent, les cônes s’accumulent au sol, formant une banque de graines que les arbres pourront utiliser. Les graines, lors desincendies, sont alors relâchées dans le nouveau milieu vierge de végétation[19],[20]. Cette stratégie présente un net avantage pour qui la pratique, puisqu’elle permet d’assurer à sa descendance une chance de croître dans un milieu favorable, riche en nutriments, et à la fois libre de compétition. En effet, le feu ne fait pas d’exception, et les compétiteurs potentiels disparaissent après son passage.

La présence de feux dans une communauté végétale semble aussi définir sa composition : les incendies forestiers pourraient ne pas toujours « perturber » l’écosystème, mais viennent stabiliser la présence d’espèces adaptées sur certains sites. Ainsi, dans les milieux brûlant fréquemment, lepin gris est une espèce dominante de l’habitat, mais si le cycle de feu est trop long, il peut se retrouver évincé du milieu par des compétiteurs. Tandis que dans les endroits humides, peu susceptibles aux flammes, l’on retrouve surtout de l’épinette noire[21].

Une fréquence accrue des feux menace toutefois les espèces qui y sont un peu plus vulnérables[22] et leur intensité accrue menace lepuits de carbone forestier[23] et est source de gaz à effet de serre[24]. Depuis 2010 au moins, des chercheurs craignent que le puis de carbone de la taïga soit en train de se réduire, à cause de feux anormalement fréquents[25], amples et puissants[26]

Peuples autochtones

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Traite d'unrenne dans la taïga

La taïga est une zone à faibledensité de population. La rigueur duclimat rend très difficile le développement d'uneactivité agricolece qui a longtemps maintenu les peuples autochtones dans une situation dechasseurs-cueilleurs ou depastoralisme nomade[Passage problématique]. Ainsi lachasse, lapêche et lacueillette furent le mode de subsistance exclusif desAmérindiens vivant dans la taïganord-américaine tandis que les populations sibériennes et européennes se sont davantage spécialisées dans l'élevage derennes. Presque toutes les parties de l'animal sont utilisées par les autochtones. Le renne passe la période froide dans la taïga mais a besoin de migrer vers latoundra durant la courte période estivale ; il y trouve de la nourriture en abondance, ce qui permet la croissance des jeunes de l'année et l'accumulation de réserves pour l'hiver. Ce mode de vie impose l'élaboration d'un habitat mobile, facilement transportable, le plus souvent constitué detentes.

Bien que les autochtones européens furent christianisés très tôt, l'ensemble des peuples de la taïga pratiquaient à l'origine lechamanisme[27].

Autochtones européens

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Les autochtones habitent lataïga scandinave et russe. Cetteécorégion terrestre est la plus vaste du continent européen couvrant 2 156 900 km2. Les Samis vivent dans la partie occidentale tandis que les Komis vivent dans la partie orientale. Ces deux peuples parlent des langues apparentées faisant partie de la famille deslangues finno-ougriennes.

  • LesSamis sont également appelés « Lapons » et habitent une zone qui couvre le nord de laSuède, de laNorvège et de laFinlande ainsi que lapéninsule de Kola enRussie. Leur nom, Sami dans leur propre langue, est également parfois traduit par les termes « Sames », « Samés », « Sâmes » ou « Saami ». Ils parlent différenteslangues sames et occupent l'ensemble de laLaponie qu'ils désignent sous le nom deSápmi. Leur mode de vie est traditionnellement basé sur la pêche et l'élevage de rennes. Ils tirent durenne sonlait, saviande, safourrure, sesbois et sapeau. On distingue deux types d'habitats samis : lagoahti et lalavvu. Lagoahti désigne généralement unehutte munie d'une porte et dont la structure est enbois courbé, recouverte de terre et de végétaux. Elle est utilisée comme habitation d'hiver. À l'inverse lalavvu est unetente utilisée comme habitation d'été et pendant les déplacements. Cette dernière était jadis faite de longue branches recouvertes de peaux de renne liées par des tendons de ce mêmecervidé. Lejoik, chanta cappella, fait partie des modes d'expression traditionnelle du peuplesaami. Les Samis se convertirent auchristianisme à partir duXIIe siècle.
  • Komis revenant de la récolte de la plaquebière en 1890
    Komis revenant de la récolte de laplaquebière en 1890
  • Groupe de Komis en 2006
    Groupe de Komis en 2006

Autochtones sibériens

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À la différence des autochtones européens, les autochtones sibériens ont subi une politique d'assimilation et decollectivisation forcée durant la période soviétique. Beaucoup ont été contraints à lasédentarisation, et des interdictions d'utilisation de leurs langues ou de pratiquer le chamanisme furent mises en place. Malgré les profonds dommages occasionnés, leur culture et leurs modes de vie subsistent toujours. On trouve les peuples suivants.

Les Aïnous

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LesAïnous, appelés également Utaris, habitent l'île d'Hokkaidō auJapon ainsi que lesîles Kouriles, l'île deSakhaline et leKamtchatka dans l'Est de laRussie. Les Aïnous sont les premiers habitants du Japon, à l'origine ils n'habitaient pas uniquement la taïga mais ils y furent refoulés par les Japonais après leur arrivée dans l'archipel. Ils vivent traditionnellement de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Les Aïnous habitent dans descises regroupées en petites communautés appeléeskotan.

Nord-Amérindiens

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Activités économiques

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Du fait d'une nature très fragile, les atteintes d'origineanthropique sur les zones de taïga restent visibles très longtemps. Il faut plusieurs siècles pour que les arbres repoussent jusqu'à leur hauteur adulte[réf. nécessaire].

Transport

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AuQuébec, environ un millier de collisions avec unorignal ont lieu chaque année[28]

Culture

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Sports

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Notes et références

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  1. NigelDudley, SueStolton, AlexanderBelokurov, LindaKrueger, N.Lopoukhine, KathyMacKinnon, TrevorSandwith et NikhilSekhran,Solutions naturelles : les aires protégées aident les gens à faire face aux changements climatiques, Gland, WWF International,, 135 p.(ISBN 978-2-88085-308-2,lire en ligne).
  2. Latente traditionnelle desSamis, lalavvu, figure en arrière-plan de la photo. On voit au2d plan, juste derrière la famille samie, unegoahti de toile qui est un autre type de tente traditionnelle samie.
  3. Approximation arrondie au 100 000 et pour une surface terrestre totale de 146 300 000 km2, d'après les données du WildFinder :World Wildlife Fund, « WildFinder: Online database of species distributions »,.
  4. ab etctaiga Dictionary.com
  5. (en)World Wildlife Fund, « WildFinder: Online database of species distributions »,, données et carte consultables surThe Atlas of Global Conservation.
  6. Dont une bonne partie du volume 2 se situe enAbitibi ; le reste est en zone de forêt mixte enMauricie
  7. Mise à jour Obliquité
  8. (en) D.M.Olson, E.Dinerstein, E.D.Wikramanayake, N.D.Burgess, G.V.N.Powell, E.C.Underwood, J.A.D'Amico, I.Itoua, H.E.Strand, J.C.Morrison, C.J.Loucks, T.F.Allnutt, T.H.Ricketts, Y.Kura, J.F.Lamoreux, W.W.Wettengel, P.Hedao et K.R.Kassem, « Terrestrial Ecoregions of the World : A New Map of Life on Earth »,BioScience,vol. 51,no 11,‎,p. 935-938.
  9. « Normales climatiques au Canada 1971-2000 - Yellowknife A », surEnvironnement Canada(consulté le).
  10. (en) Clemmensen, K.E, Bahr A, Ovaskainen O, Dahlberg A, Ekblad A, Wallander H, Stenlid J, Finlay R.D, Wardle D.A, and Lindahl B.D (2013)Roots and Associated Fungi Drive Long-Term Carbon Sequestration in Boreal Forest. Science, 339(6127), 1615-1618. doi:10.1126/science.1231923
  11. ab etc(en) Nina G.Ulanova, « The effects of windthrow on forests at different spatial scales : a review »,Forest Ecology and Management,vol. 135,nos 1–3,‎,p. 155–167(résumé).
  12. « Les forêts boréales perdent 2,5 millions d’hectares par an »,Le Monde,‎(lire en ligne)
  13. Anne-Laure Frémont, « Les forêts boréales ou tempérées captent bien plus de CO2 que les tropicales », surLe Figaro,(consulté le).
  14. (en) Jessica Gurevitch (en),Samuel M. Scheiner (en) etGordon A. Fox (en),The Ecology of Plants, Sinauer,,p. 287
  15. Walker, X. J. et al. (2018)Soil organic layer combustion in boreal black spruce and jack pine stands of the Northwest Territories, Canada. Int. J. Wildland Fire 27, 125–134
  16. [1]
  17. Xanthe J. Walker & al. (2019)Increasing wildfires threaten historic carbon sink of boreal forest soils, Nature volume 572, pages520–523 (2019)
  18. Kelly, R. et al. Recent burning of boreal forests exceeds fire regime limits of the past 10,000 years. Proc. Natl Acad. Sci. USA 110, 13055–13060 (2013)
  19. (en) Jessica Gurevitch (en),Samuel M. Scheiner (en) etGordon A. Fox (en),The Ecology of Plants, Sinauer,,p. 288
  20. Cone serotony, sur le site de l'Utah State University.
  21. [2]
  22. Hoy, E. E., Turetsky, M. R. & Kasischke, E. S. (2016)More frequent burning increases vulnerability of Alaskan boreal black spruce forests. Environ. Res. Lett. 11, 095001.
  23. Mack, M. C. et al.Carbon loss from an unprecedented Arctic tundra wildfire. Nature 475, 489–492 (2011).
  24. van der Werf, G. R. et al.Global fire emissions estimates during 1997–2016. Earth Syst. Sci. Data 9, 697–720 (2017).
  25. Pellegrini A et al. (2018)Fire frequency drives decadal changes in soil carbon and nitrogen and ecosystem productivity. Nature 553, 194–198
  26. Hayes, D.J. et al. (2011)Is the northern high-latitude land-based CO2 sink weakening? Le puits de CO2 terrestre situé au nord des hautes latitudes est-il en train de s'affaiblir ? Glob. Biogéochem. Cycles 25, GB3018.
  27. Roberte N. Hamayon, « Le chamanisme des sociétés vivant de chasse dans la forêt sibérienne ou taïga », surAfrique & histoire 2006/2 (vol. 6), pages 13 à 39, via Cairn(consulté le).
  28. Site internet du ministère des Transports du Québec -Au Québec, on estime à environ 1 000 par année le nombre de collisions avec un orignal. Plusieurs de ces accidents entraînent des blessures graves, voire mortelles. Comme l’orignal est un animal de grande taille, le corps heurte le pare-brise et la partie avant du toit au moment d’un impact avec une voiture. C’est pourquoi les conséquences sont souvent sérieuses pour les passagers du véhicule.

Voir aussi

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Articles connexes

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Unecatégorie est consacrée à ce sujet :Taïga.

Bibliographie

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Liens externes

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v ·m
Zones chaudes
Zones tempérées
Zones froides
Azonaux
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