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Helvetica

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Helvetica
Classification
Système
Alphabet latin, écriture arabe(en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Type
Famille typographique(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Thibaudeau
Vox-Atypi
Historique
Fonderies
Typographe
Création

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Helvetica est unepolice de caractères linéale sans empattement (en anglais,sans serif), créée en parMax Miedinger àBâle, qui l'a dessinée dans un objectif précis : avoir une police la plus harmonieuse possible[1].

Symbole de latypographiesuisse, cette police d'une grande lisibilité avec son tracé d'une grande neutralité se prête à tous les usages ; elle demeure une des polices les plus utilisées dans le monde et jouit de la faveur desgraphistes ettypographes[2].

Toutefois, le déclin de ce monument de la typographie s'est amorcé avec la généralisation de l'infographie et de l'informatique de traitement de texte. D'abord supplanté par l'Arial, qui en est une imitation, l'Helvetica cède encore du terrain depuis le début des années 2000 devantd'autres caractères moins datés années 1960[pas clair], moins anguleux et mieux adaptés aux usages numériques (web fonts), tels leTrebuchet, leVerdana et leCalibri. Ce dernier a été commandé par Microsoft au typographeLucas de Groot en, avec l'objectif explicite de remplacer l'Arial et l'Helvetica sans les imiter.

Origines

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Aidé par Eduard Hoffmann, le graphistezurichois Max Miedinger[3] a dessiné Helvetica en, alors qu'il était employé pour lafonderie Haas àBâle. Le caractère a d'abord été baptisé Neue Haas Grotesk. En effet, l’Helvetica est une déclinaison subtile de l'Akzidenz-Grotesk, une des premières linéales vraiment populaires, conçue par la célèbre fonderie typographique berlinoiseH. Berthold en. La police de caractères, composée de 51 fontes, a pris son nom définitif en[2], dérivé deConfoederatio Helvetica, le nom latin de la Suisse.

Le réalisateurGary Hustwit a produit undocumentaire sur Helvetica[4],[5]. Il est sorti en pour coïncider avec le cinquantième anniversaire de la police de caractères. Dans le filmHelvetica, le designer graphiqueWim Crouwel explique que« la police de caractères Helvetica a été une réelle avancée dans la typographie duXXe siècle […]. Helvetica est une police neutre, car elle devait l'être. Elle ne devait pas avoir un sens à soi. Le sens est dans le contenu du texte et non pas dans les caractères. »

Usages et popularité

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Usage dans la signalétique du métro deNew York.

Mike Parker est qualifié de parrain de l'Helvetica parce qu'il a retravaillé la police de façon à la rendre compatible avec la machineLinotype, au début des années 1970[6]. Dès lors, après des années de typographies dessinées à la main, irrégulières et désordonnées, l'usage d'Helvetica croît de façon exponentielle tant et si bien que la police devient rapidement incontournable.

Michael Vanderbyl explique qu'« au début des années 1970, Helvetica n’était pas une police de caractères mais un mode de vie[7] ». Lacontre-culture des années 1970 dénoncera ce symbole de laconformité et de l’uniformité, divisant tout de même l'usage de la police auprès des graphistes. Une étude réalisée au début des années 1980 révéla qu'Helvetica était alors la police la plus utilisée en France, devantUnivers (d'origine suisse également), qui est la plus utilisée dans lespays occidentaux, usage confirmé et accru avec le retour des polices de caractères dépouillées dans les années 1990.

Il a également été utilisé entre 1993 et 1997 pour les idents et les bumpers sur l’homme masqué de laTSI[8],[9].

Il serait difficile de dresser une liste desmarques qui l'utilisent dans leurslogotypes, dans leurs communications. Citons néanmoins quelques exemples de compagnies majeures commePanasonic,Laurastar,3M,American Airlines,Lufthansa,Jeep,Toyota,Saab,Tupperware,American Apparel ou encore toute la signalétique dumétro new-yorkais[3].Apple l'utilisait également dansMac OS X avant la dernière version introduite en,El Capitan, remplaçant celle-ci parSan Francisco[10]. L'histoire se répète pour le système d'exploitation mobileiOS depuis la neuvième version sortie en 2015. Les noms des produits de la marque sont en revanche tous écrits avec la police de caractèresMyriad.

On retrouve également cette police dans des documents officiels, ou de la signalétique, et ce, partout dans le monde.

Pour l'anecdote, la police qui compose le logotypeMicrosoft est également Helvetica[11],[12], même si la société a demandé la création de l'Arial en remplacement d'Helveticaen mesure de réduction des coûts.[réf. nécessaire]

Si la plupart des designers apprécient cette police de caractères, une minorité en revanche l'exècre, notammentErik Spiekermann, fondateur de United Designers àBerlin, qui l’assimile« à une armée de soldats nazis marchant en rangs serrés[7] ».

En France, elle est obligatoirement utilisée depuis dans le cadre de l'emballage neutre des paquets de cigarettes[13].La police est également utilisée dans les sérigraphies des véhicules d'intervention de laGendarmerie Nationale et dessapeurs-pompiers, ainsi que sur les uniformes de ces derniers.[réf. nécessaire]

Déclinaisons

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La police est disponible en plusieurs versions, parmi lesquelles lelatin, lecyrillique, l'hébreu et legrec. Elles comprennent les jeux de caractèresUnicode, les caractères spéciaux et les accents duhindi, de l'ourdou, dukhmer et duvietnamien. Enfin, pour compléter Helvetica, des variantes comprenant les systèmes d'écriture enchinois,japonais etcoréen ont aussi été conçues.

Polices voisines

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Exemples de différences entre Arial et Helvetica.

Helvetica est une police de la famille deslinéales, où l'on retrouve notamment les policesArial,Univers etGeneva. Arial est une police établie en parMonotype et choisie parMicrosoft pourWindows. Elle diffère cependant d'Helvetica en plusieurs points, même si la largeur des caractères est identique et qu'un néophyte ne les distingue pas. Lesmajuscules C, G et R, ainsi que lesminuscules a, e, r et t, sont pratiques pour différencier rapidement les deux polices de caractères.

Typiquement, Helvetica « coupe » les caractères de façon horizontale ou verticale, alors qu'Arial les coupe globalement suivant un axe oblique. Les arrondis du dessin des lettres des deux polices diffèrent (le a, le r…). De plus, le G d'Helvetica possède un trait supplémentaire qui lui confère une plus grande stabilité visuelle. Mais c'est surtout la patte droite du R qui diffère radicalement entre les deux polices.

La police Apple Geneva, dessinée parSusan Kare pour le système d'exploitation des ordinateurs Macintosh, s'inspire d'Helvetica mais aussi d'Univers.

Il existe également des versions « génériques » d'Helvetica qui sont dessinées par différentes fonderies, notamment Monotype Imaging avec la police CG Triumvirate, ParaType avec Pragmatica ou encore Bitstream et sa police Swiss 721 dont l'usage en presse est relativement répandu.

Voir aussi

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Liens externes

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Bibliographie

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Notes et références

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  1. Agathe Hoffmann, « Helvetica : Cinquante années typographiques », surpixelcreation.fr,(consulté le).
  2. a etbMüller 2002.
  3. a etbJacquesDrillon, « La meilleure police »,Le Nouvel Observateur,no 2479,‎,p. 117(ISSN 0029-4713).
  4. (en)Site officiel du documentaire.
  5. [vidéo]Astrid Girardeau,« Zoom :Helvetica, le film typographique de Gary Hustwit »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surecrans.fr,Libération,(consulté le).
  6. Louis Adam, « Mike Parker, parrain de l'Helvetica, est mort », surcreanum.fr,(consulté le).
  7. a etbMarie Lechner, « La police des polices », surliberation.fr,(consulté le).
  8. Martin Lambie-Nairn,Brand Identity for Television: With Knobs On, Phaidon Press, 1997, p. 201
  9. Lambie-Nairn + Company reveal their role in helping the Swiss take on a new character, inCreative Review, vol. 14, n. 1, janvier 1994, p. 45
  10. (en-US) Liz Stinson, « Why Apple Abandoned the World's Most Beloved Typeface »,Wired,‎(ISSN 1059-1028,lire en ligneAccès libre, consulté le)
  11. (en) Reena Jana, « For logo power, try helvetica », surinhome.rediff.com,(consulté le).
  12. Florian Pohl, « Typographie »,(consulté le).
  13. Tout sur le paquet neutre.
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