LeSutta Pitaka ouSuttanta Pitaka (pali),Sūtra Piṭaka ouSutra Pitaka (sanskrit) सूत्र पिटक, « La corbeille des enseignements », est la deuxième des trois divisions du canon paliTipitaka sur lequel se base le couranttheravada. Elle contient des milliers de textes d'enseignement[1] répartis en cinq sections (nikaya), dont quatre sont intégrées sous le nom d’agamas dans le canonmahayana. Cessuttas seraient les enseignements duBouddha transmis oralement, puis couchés par écrit probablement auIer siècle av. J.-C.
La tradition rapportée dans le canon lui-même fait remonter la compilation duTipitaka à unconcile peu après la mort du Bouddha, durant lequel leSutta Pitaka aurait été récité parAnanda, son assistant. Le texte ne mentionne que la récitation, mais certains croient à une première mise par écrit[2]. La chroniquesinghalaiseMahavamsa, elle, date sa rédaction duIer siècle av. J.-C. sur ordre du roi Vattagamani (r. 86-76 ou 29-17 av. J.-C.). Cette hypothèse est considérée comme vraisemblable par la plupart des historiens modernes. Leurs opinions divergent, par contre, en ce qui concerne les altérations ultérieures jusqu’à la version duVe siècle commentée parBuddhaghosa, qui s’est assez bien conservée. Certains pensent que la version pali sri lankaise a été peu retouchée après sa rédaction initiale[3], au contraire desAgamas nordiques, les quatre premières sections transmises par différentes écoles au courant mahayana, disponibles en chinois, tibétain, sanskrit, dont un fragment enkharoshthi. D’autres, cependant, estiment qu’il est illusoire d'espérer retrouver à travers leVisuddhimagga l'image fidèle duSutta Pitaka duIer siècle[4].
LeMajjhima Nikaya, « les discours de longueur moyenne », comptant 152 suttas regroupés en 5 sections ;
LeSamyutta Nikaya, « les discours groupés ou connectés », groupés en cinq sections de 10 à 15 suttas chacune ;
L'Anguttara Nikaya, « les discours des facteurs ultérieurs ou discours numériques », classés en onze groupes, le premier portant sur un sujet simple, le deuxième sur un sujet double, le troisième sur un sujet triple, et ainsi de suite jusqu'à 11 (en tout plus de 2300 suttas) ;
LeKhuddaka Nikāya, « les petits discours ou livres courts », composé de 15 livres parmi lesquels se trouvent des textes bien connus tels que leDhammapada, leSutta Nipata et l'Udana.
↑Richard Gombrich pense que le texte s’est fixé très tôt, Hirakawa Akira que seuls certains passages importants furent écrits, L.S. Cousins estime qu’il s’est transmis entièrement oralement jusqu’auIer siècle av. J.-C.