Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Suite de Lucas

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Enmathématiques, lessuites de LucasU(P,Q) etV(P,Q) associées à deuxentiersP etQ sont deuxsuites récurrentes linéaires d'ordre2 à valeurs entières qui généralisent respectivement lasuite de Fibonacci etcelle de Fibonacci-Lucas, correspondant aux valeursP = 1 etQ = –1.

Elles doivent leur nom aumathématicienfrançaisÉdouard Lucas[1].

Définition par récurrence

[modifier |modifier le code]

SoientP etQ deux entiers non nuls tels que

Δ=P24Q0{\displaystyle \Delta =P^{2}-4Q\neq 0}

(pour éviter les cas dégénérés)[2].

Les suites de LucasU(P,Q) etV(P,Q) sontdéfinies par les relations de récurrencelinéaire

U0(P,Q)=0,U1(P,Q)=1,Un(P,Q)=P.Un1(P,Q)Q.Un2(P,Q) pour n2{\displaystyle U_{0}(P,Q)=0,\quad U_{1}(P,Q)=1,\quad U_{n}(P,Q)=P.U_{n-1}(P,Q)-Q.U_{n-2}(P,Q){\mbox{ pour }}n\geqslant 2}

et

V0(P,Q)=2,V1(P,Q)=P,Vn(P,Q)=P.Vn1(P,Q)Q.Vn2(P,Q) pour n2.{\displaystyle V_{0}(P,Q)=2,\quad V_{1}(P,Q)=P,\quad V_{n}(P,Q)=P.V_{n-1}(P,Q)-Q.V_{n-2}(P,Q){\mbox{ pour }}n\geqslant 2.}

Terme général

[modifier |modifier le code]

Notonsδ{\displaystyle \delta } l'une des deuxracines carrées deΔ (éventuellement dans).

PuisqueΔ ≠ 0, le polynôme caractéristique associé à la récurrenceX2PX + Q possède deuxracines distinctes

a=P+δ2etb=Pδ2.{\displaystyle a={\frac {P+\delta }{2}}\quad {\rm {et}}\quad b={\frac {P-\delta }{2}}.}

AlorsU(P,Q) etV(P,Q) peuvent aussi être définies en fonction dea etb par l'analogue suivant de laformule de Binet[a] :

Un(P,Q)=anbnab=anbnδetVn(P,Q)=an+bn,{\displaystyle U_{n}(P,Q)={\frac {a^{n}-b^{n}}{a-b}}={\frac {a^{n}-b^{n}}{\delta }}\quad {\rm {et}}\quad V_{n}(P,Q)=a^{n}+b^{n},}

dont on peut tirer les relations

an=Vn+Unδ2etbn=VnUnδ2.{\displaystyle a^{n}={\frac {V_{n}+U_{n}\delta }{2}}\quad {\rm {et}}\quad b^{n}={\frac {V_{n}-U_{n}\delta }{2}}.}

Autres relations

[modifier |modifier le code]

Les nombres dans les suites de Lucas satisfont à de nombreuses relations[3], qui généralisent celles entre les nombres de Fibonacci et les nombres de Lucas. Par exemple[b] :

()UnUm+rUrUm+n=QrUnrUm{\displaystyle (*)\quad U_{n}U_{m+r}-U_{r}U_{m+n}=Q^{r}U_{n-r}U_{m}}[c]
()Um+n={\displaystyle (**)\quad U_{m+n}=}[d],[4]UnUm+1QUn1Um=UnVm+UmVn2{\displaystyle U_{n}U_{m+1}-QU_{n-1}U_{m}={U_{n}V_{m}+U_{m}V_{n} \over 2}} et
Vm+n=VmVnQmVnm=ΔUmUn+VmVn2,{\displaystyle V_{m+n}=V_{m}V_{n}-Q^{m}V_{n-m}={\Delta U_{m}U_{n}+V_{m}V_{n} \over 2},}

en particulier

Un+1=PUn+Vn2=Vn+QUn1,Vn+1=ΔUn+PVn2=ΔUn+QVn1{\displaystyle U_{n+1}={PU_{n}+V_{n} \over 2}=V_{n}+QU_{n-1},\qquad V_{n+1}={\Delta U_{n}+PV_{n} \over 2}=\Delta U_{n}+QV_{n-1}}

et

U2n=UnVn,V2n=Vn22Qn.{\displaystyle U_{2n}=U_{n}V_{n},\qquad V_{2n}=V_{n}^{2}-2Q^{n}.}

Divisibilité

[modifier |modifier le code]

De la deuxièmeidentité ci-dessus, (**)Um+n = UnUm+1QUn–1Um, on déduit immédiatement (par récurrence surk) queUnk est toujours un multiple deUn : on dit que la suiteU(P,Q) est àdivisibilité faible.

Variante par calcul du quotient

Plaçons-nous dans le cas non dégénéré et supposonsk>0{\displaystyle k>0} et, pour alléger l'écriture,Un0{\displaystyle U_{n}\neq 0} (dans le casUn=0{\displaystyle U_{n}=0}, il suffit d'écrire les égalités correspondantes sans division parUn{\displaystyle U_{n}}).

UnkUn=ankbnkanbn=j=0k1an(k1j)bnj=(an(k1)+bn(k1))+(an(k2)bn+bn(k2)an)+(an(k3)b2n+bn(k3)a2n)+=(an(k1)+bn(k1))+Qn(an(k3)+bn(k3))+Q2n(an(k5)+bn(k5))+=Vn(k1)+QnVn(k3)+Q2nVn(k5)+Z.{\displaystyle {\begin{aligned}{\frac {U_{nk}}{U_{n}}}&={\frac {a^{nk}-b^{nk}}{a^{n}-b^{n}}}=\sum _{j=0}^{k-1}a^{n(k-1-j)}b^{nj}\\&=(a^{n(k-1)}+b^{n(k-1)})+(a^{n(k-2)}b^{n}+b^{n(k-2)}a^{n})+(a^{n(k-3)}b^{2n}+b^{n(k-3)}a^{2n})+\ldots \\&=(a^{n(k-1)}+b^{n(k-1)})+Q^{n}(a^{n(k-3)}+b^{n(k-3)})+Q^{2n}(a^{n(k-5)}+b^{n(k-5)})+\ldots \\&=V_{n(k-1)}+Q^{n}V_{n(k-3)}+Q^{2n}V_{n(k-5)}+\ldots \in \mathbb {Z} .\end{aligned}}}

Pour qu'elle soit même à divisibilité forte, c'est-à-dire quepgcd(Ui,Uj) soit non seulement divisible parUpgcd(i,j) mais égal (au signe près), il faut et il suffit queP etQ soientpremiers entre eux[b],[5].

Démonstration[e]

Si la suite est à divisibilité forte alors 1 =U1 = pgcd(U2,U3) = pgcd(P,P2Q) = pgcd(P,Q).

Réciproquement, supposons que pgcd(P,Q) = 1 et montrons d'abord par récurrence que pour toutn ≥ 1,Un estpremier avecQ.

L'initialisation est immédiate, et l'hérédité se déduit (grâce aulemme de Gauss) de pgcd(Un+1,Q) = pgcd(PUn,Q) et de l'hypothèse.

On déduit ensuite de cette propriété, jointe à l'identitéUnUr+1UrUn+1 =QrUn–r[d], que pgcd(Un,Ur) divise pgcd(Un–r,Ur) pour 0 <r <n donc (paranthyphérèse) pgcd(Ui,Uj) diviseUpgcd(i,j). La divisibilité forte s'ensuit.

Cas particuliers

[modifier |modifier le code]
U(1,1){\displaystyle U(1,-1)} est lasuite de Fibonacci etV(1,1){\displaystyle V(1,-1)} lasuite de Fibonacci-Lucas.
U(2,1){\displaystyle U(2,-1)} est lasuite de Pell etV(2,1){\displaystyle V(2,-1)} lasuite de Pell-Lucas.

Plus généralement,Un(P,1){\displaystyle U_{n}(P,-1)} etVn(P,1){\displaystyle V_{n}(P,-1)} sont les valeurs enP dun-ièmepolynôme de Fibonacci et dun-ièmepolynôme de Lucas.

U(a+b,ab)=(anbnab){\displaystyle U(a+b,ab)=\left({\frac {a^{n}-b^{n}}{a-b}}\right)} donne comme cas particulierU(3,2)=(2n1){\displaystyle U(3,2)=(2^{n}-1)} qui est la suite desnombres de Mersenne et plus généralement,U(b+1,b){\displaystyle U(b+1,b)} qui est la suite desrépunits en baseb.

U(1,2){\displaystyle U(1,-2)} est lasuite de Jacobstahl etV(1,2){\displaystyle V(1,-2)} la suite de Jacobsthal-Lucas.
U(1,1)=(2sinnπ33)=(0,1,1,0,1,1,0,...){\displaystyle U(1,1)=\left({\frac {2\sin {\frac {n\pi }{3}}}{\sqrt {3}}}\right)=(0,1,1,0,-1,-1,0,...)},V(1,1)=(2cosnπ3)=(2,1,1,2,1,1,2,...){\displaystyle V(1,1)=\left(2\cos {\frac {n\pi }{3}}\right)=(2,1,-1,-2,-1,1,2,...)}.
Sk:=V2k(2,1){\displaystyle S_{k}:=V_{2^{k}}({\sqrt {2}},-1)} (k ≥ 1) est la suite qui intervient dans letest de primalité de Lucas-Lehmer pour les nombres de Mersenne :S1 =V2 = 4 etSk+1 =Sk2 – 2.

Notes et références

[modifier |modifier le code]
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé« Lucas sequence »(voir la liste des auteurs).

Notes

[modifier |modifier le code]
  1. Dans le casΔ = 0, on aUn(P,Q)=nan1{\displaystyle U_{n}(P,Q)=na^{n-1}} etVn(P,Q)=2an{\displaystyle V_{n}(P,Q)=2a^{n}}, aveca=b=P/2{\displaystyle a=b=P/2}.
  2. a etbY compris dans les cas dégénérés.
  3. Cette équation est un cas particulier desidentités remarquables vérifiées par les suites récurrentes linéaires d'ordre 2, mais peut aussi se déduire directement del'expression deUn en fonction dea etb.
  4. a etbCette équation se déduit de(*).
  5. L'anneau dans lequel la suite prend ses valeurs (ici : l'anneau desentiers) peut être remplacé par n'importe quelanneau intègreà PGCD.

Références

[modifier |modifier le code]
  1. Édouard Lucas, « Théorie des fonctions numériques simplement périodiques »,Amer. J. Math.,vol. 1,no 2,‎,p. 184-196, 197-240, 289-321(lire en ligne).
  2. C'est le choix adopté parRibenboim 2006,p. 2.(en)D. H. Lehmer, « An extended theory of Lucas' functions »,Ann. Math.,2e série,vol. 31,‎,p. 419-448(JSTOR 1968235), l'étend au cas oùP est laracine carrée d'un entierpremier avecQ. Lucas prenaitP etQ entiers premiers entre eux.
  3. « A look at the issues ofThe Fibonacci Quarterly will leave the impression that there is no bound to the imagination of mathematicians whose endeavor it is to produce newer forms of these identities and properties. […] I shall select a small number of formulas that I consider most useful. Their proofs are almost always simple exercises, either by applying Binet's formulas or by induction. »Ribenboim 2006,p. 2.
  4. (en) Peter Bala, « Divisibility sequences from strong divisibility sequences », surOEIS,,p. 9, Proposition A.3.
  5. Ribenboim 2006,p. 9 ;Lucas 1878,p. 206 ;Bala 2014, Appendix (p. 8-10).

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

(en)Paulo Ribenboim,My Numbers, My Friends: Popular Lectures on Number Theory,Springer,(lire en ligne),chap. 1

Lien externe

[modifier |modifier le code]

(en)Eric W. Weisstein, « Lucas Sequence », surMathWorld

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Suite_de_Lucas&oldid=223581646 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp