La ville et les collines Sica Sica et Churuquella, en arrière-plan.
Sucre est également connue sous les noms deCharcas (dénomination originelle jusqu'à1538),La Plata (période de lavice-royauté du Pérou, entre 1538 et1776),Chuquisaca (période de lavice-royauté du Río de la Plata entre 1776 et 1825) puisSucre à partir de1825 (période républicaine). En 1825, au moment d'être désignéecapitale constitutionnelle de laBolivie, la ville fut nommée « l'Illustre et Héroïque Sucre » (La Ilustre y Heróica Sucre, enespagnol).
Sucre est située à 2 789 mètres d'altitude, dans une région constituée de vallées au climat chaud et sec. La ville est située dans une zone moyenne et tempérée entre leshauts plateaux andins et les basses terres duGran Chaco.
La ville est située dans laprovince d'Oropeza, dont elle est lechef-lieu, précisément au pied des collines Sica Sica et Churuquella.
La ville est fondée le parPedro Anzures, marquis de Campo Redondo, sous le nomCharcas en référence au peupleCharkas, qui vivait dans cette région. Historiquement, elle est connue sous le nom deCharcas,Cité Blanche,La Plata ouChuquisaca[1]. AuXVIIIe siècle, la ville prend le nom deLa Plata pour sa localisation dans la « Cuenca del Plata », une des quatre têtes monarchiques de la couronne espagnole en Amérique du Sud, déterminée selon la géographie du bassin durío de la Plata actuellement enArgentine.
En1559, le roiPhilippe II d'Espagne établit à La Plata laAudiencia de Charcas, dont l'autorité s'étend sur une région comprenant ce qui est actuellement leParaguay, le sud-est du Pérou, le nord duChili, le nord de l'Argentine et une grande partie de la Bolivie. En1609, unarchevêché est fondé dans la ville. En1624, est créée l'Université San Francisco Xavier, qui serait la deuxième université créée enAmérique latine après celle de l'Université pontificale et royale Saint-Marc, fondée àLima en1551[1].
Jusqu'auXVIIIe siècle, La Plata est le centre judiciaire, religieux et culturel de la région. En1825, lorsque la ville devient la capitale de la Bolivie, elle est rebaptisée en l'honneur du maréchalAntonio José de Sucre, compagnon d'armes du libérateurSimón Bolívar pour l'indépendance de laBolivie, de laColombie, de l'Équateur, duPérou et duVenezuela. Perdant sa principale ressource après le déclin économique dePotosí, elle voit le siège du gouvernement bolivien transféré àLa Paz à la suite d'une guerre civile perdue par les « conservateurs »sucrenses face aux « libéraux »paceños.
Plaza de Armas de la ville, avec leMonument à Antonio José de Sucre (Emmanuel Fontaine, sculpteur).
Sucre est devenue uneville universitaire importante et héberge de nombreux cabinets d'avocats et de notaires, en raison notamment de sa qualité de siège de laCour suprême bolivienne(es).
Au niveau du transport routier, Sucre est reliée aux autres villes boliviennes par desroutes nationales d'importance. Laroute 5 permet d'atteindreSanta Cruz etCochabamba vers le nord etPotosí et ultimement leChili vers le sud, alors que laroute 6 permet de se rendre dans les basses terres duGran Chaco vers le sud-est et d'atteindreOruro sur les hauts plateaux andins vers le nord-ouest.
La ville comprend aussi un terminus d'autobus, inauguré en1975, où il est possible de prendre place à bord de véhicules effectuant de manière régulière des liaisons nationales et départementales.