Naissance | (11 novembre) Moscou |
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Décès | (8 mars) Saint-Pétersbourg |
Sépulture | |
Nationalité | |
Formation | Académie slavo-gréco-latine Academic Gymnasium at the St. Petersburg Academy of Sciences(d) Université d'État de Saint-Pétersbourg ![]() |
Activités |
A travaillé pour | Académie des sciences de Russie(à partir de) ![]() |
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Membre de | |
Directeur de thèse | |
Abréviation en botanique |
Stepan Petrovitch Kracheninnikov[1] (enrusse :Степан Петрович Крашенинников) est un explorateur et géographerusse, né le11 novembre(vieux style)1711 àMoscou et mort le8 mars()1755 àSaint-Pétersbourg.
Kracheninnikov donna la première description complète de lapéninsule du Kamtchatka auXVIIIe siècle. Il fut élu à l'Académie des sciences de Russie en1750. LevolcanKracheninnikov du Kamtchatka a été nommé en son honneur.
Fils d'un soldat du Régiment Préobrajensky[2], Kracheninnikov fait ses études à l'Académie slavo-gréco-latine de Moscou (1724-1732), oùMikhaïl Lomonossov était un de ses condisciples. Il y est désigné parmi les douze meilleurs élèves et est ainsi choisi pour poursuivre ses études à l'Académie des sciences deSaint-Pétersbourg[2]. Il y suit les cours de géographie, histoire, botanique, zoologie deGmelin etMüller qui le désignent parmi quatre étudiants pour faire partie du détachement académique[2] des expéditions enSibérie (1733-1736) et dans la péninsule duKamtchatka (1737-1741)[3].
En Sibérie, entre1733 et1736, il explore notamment quelques cavités naturelles abritant des vestiges préhistoriques.
En1736, il est envoyé auKamtchatka pour y préparer l’arrivée de l’équipe scientifique de l’expédition, mais celle-ci ne peut finalement s'y rendre. Aussi, il est chargé d’étudier seul cette région, accompagné seulement d'un garde et d'interprètes ; il reçoit par courrier les instructions des scientifiques restés derrière lui. Il part ainsi d'Okhotsk sur leFortuna et rejoint le Kamtchatka le 14 octobre 1737[4]. Il installe une station météorologique àBolcheretsk où il récolte les données du tremblement de terre du 6 octobre touchant lesKouriles et le sud du Kamtchatka ainsi que sur les tsunamis qu'il a déclenché[4]. Du 17 janvier au 2 février 1738, il visite les sources chaudes minérale de la rivièreBolshaya et, du 19 mars au1er avril, explore le sud de la presqu'île où il étudie et collectionne des plantes, des insectes, des oiseaux , etc.[4].
Le 19 novembre 1738, il part pour un périple de cinq mois à travers le Kamtchatka. Il visite la source dufleuve Kamtchatka, les fortin de Verkhné-Kamtchatsk (vraisemblablementOust-Kamtchatsk) etNijné-Kamtchatsk. Il y étudie lesKamtchadales[5]. Il est de retour à Bolcheretsk le 13 avril 1739. Il assiste le 22 mai au départ de Martin Spanberg pour le Japon et entreprend une nouvelle expédition. Il reçoit le 4 janvier 1740 des lettres, parties depuis 1737, de Gmelin et Müller, qui lui donnent des consignes mais n'annoncent nullement leur arrivée[5]. Le 11 janvier, en compagnie de deux cosaques, Sobolev et Syssoïev, et avec six traîneaux tirés par des chiens, il atteint les environs dufleuve Karaga mais apprenant que la guerre entreTchouktches etKoriaks a éclaté, renonce et revient à Bolcheretsk (21 mars). Après un voyage sur la Natchilova (petite rivière non identifiée) (juin), il voit enfin arriver, à bord du navireOkhotsk, le 20 septembre 1740,Louis de La Croyère etGeorg Wilhelm Steller[6]. Une lettre de Müller lui demande de remettre tous ses travaux à Steller, ce qui le désole fortement et d'être son subordonné. La Croyère s'installe quant-à-lui dans l'isba qu'il occupait et qu'il a construit. Il reçoit par ailleurs ses deux années d'arriérés de solde[7].
Lorsque Steller explore labaie d'Avatcha, il essaie une nouvelle fois d'atteindre le pays des Koriaks mais échoue. Steller lui ordonne alors de quitter le Kamtchatka, ce qu'il fait le 28 mai 1741[7].
Il épouse à Irkoutsk une nièce de la femme du voïvode et rejoint Gmelin et Müller à Tobolsk avec lesquels il revient à Saint-Pétersbourg[7].
En juin 1745, il est nommé adjoint académique et traduit du latin en russe laFlora sibirica de Gmelin. Steller étant mort entre-temps, il récupère ses propres travaux et commence la rédaction de saDescription du Kamtchatka. Le 11 avril 1750, il devient professeur d'histoire naturelle à l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg[7]. Son ouvrage obtient un immense succès et est aussitôt traduit dans diverses langues européennes. Malheureusement, Kracheninnikov ne connait pas la réussite de son œuvre et meurt le 25 février 1755 à 7 heures du matin. Il laisse six enfants en bas âge à sa veuve[8].
À son retour dans la capitale russe en1743, Kracheninnikov est alors fait membre de l'Académie des sciences et obtient un poste de professeur debotanique et d'histoire naturelle.
Kracheninnikov rédigea le compte-rendu détaillé des plantes et des animaux de la région qu'il avait visitée, ainsi que de la langue et de la culture des peuples autochtones, lesItelmènes et lesKoryaks, avec lesquels il se serait très bien entendu.
Sa description du Kamtchatka a été publiée après sa mort, à Saint-Pétersbourg (Описание земли Камчатки, 1755). Une traduction anglaise a été publiée en1764 puis une traduction française :Histoire et description du Kamtchatka, Amsterdam, éd. Rey, 1770.Kracheninnikov avait commencé la rédaction d'une flore de l'Ingrie, elle est achevée parGerter en 1761.
Le botaniste allemandJohann Anton Güldenstädt (1745-1781) lui dédie legenreKrascheninnikovia, de lafamille desChenopodiaceae, en1772.
Il est enterré aucimetière Saint-Lazare dumonastère Alexandre-Nevski deSaint-Pétersbourg.
S.Krasch. est l’abréviation botanique standard deStepan Kracheninnikov.
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