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Stellio Lorenzi

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Stellio Lorenzi
Données clés
Nom de naissanceStellio Antoine Lorenzi
Naissance
17e arrondissement de Paris
Décès (à 69 ans)
5e arrondissement de Paris (domicilié auVésinet)
Professionscénariste etréalisateur

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Stellio Lorenzi, né le àParis où il est mort le[1], est unscénariste etréalisateur français. Il fut un téléaste français reconnu pour ses émissions historiques.

Les années de formation

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Stellio Lorenzi est né à Paris d'un père italien originaire deSanremo. Il passe son enfance et son adolescence àCannes puis rejoint la capitale. Après trois années d'études supérieures en mathématiques, il s'oriente vers des études d'architecture. Le concours d'entrée à l'École polytechnique lui est interdit, car les lois durégime de Vichy en refusent l'accès aux fils d'étrangers. En 1944, il estassistant réalisateur deJacques Becker surFalbalas. Il poursuit cette carrière jusqu'en 1951 auprès de réalisateurs commeJacques de Baroncelli,Marc Maurette,Louis Daquin ouGilles Grangier.

Les débuts à la télévision française

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En 1952, il entre à la télévision naissante qu'il connaît depuis 1949, alors qu'il appartenait à untélé-club d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Après la réalisation d'émissions artistiques (série desVisites à), il s'essaie aux dramatiques (La parole est au prophète deBernard Hecht,Arthur Adamov,La Servante de (Marcelle Maurette). Il filme de grands vaudevilles comme ceux deGeorges Feydeau ouEugène Labiche, dont il goûte la critique du mode de vie bourgeois. Dans le même temps il adapte des œuvres théâtrales ou romanesques commeVolpone deBen Jonson,Thérèse Raquin d'ÉmileZola (1957),Montserrat d'Emmanuel Roblès (1960),Crime et Châtiment deDostoïevski (1955),La Dame de pique dePouchkine (1958). Il est aujourd'hui considéré comme l'un des fers de lance deL'École des Buttes-Chaumont, ensemble de réalisateurs qui se firent connaître par la production de dramatiques en direct (œuvres classiques du répertoire théâtral français, mais aussi adaptations de grands auteurs étrangers).

Son appartenance auParti communiste français marque de son empreinte des œuvres télévisuelles, commeLa Charrue et les étoiles deSeán O'Casey, qui met en scène lesPâques sanglantes deDublin en 1916, vécues par des prolétaires.

Les émissions historiques

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Jean d'Arcy, à la tête de la télévision française, était en quête d'idées pour de nouvelles émissions autres que des adaptations. Lorenzi propose une série historique. Il contacteAndré Castelot etAlain Decaux, animateurs d'une émission de radio :La Tribune de l'Histoire. Decaux et Castelot refusent le projet, ne voyant pas d'avenir dans ce nouveau média. Lorenzi finit par les persuader. Les premières émissions mêlent propos d'historiens et des scènes de fiction. Progressivement l'émission devient une dramatique à part entière. Se succèdent alorsMayerling,L'Énigme du Temple,L'Homme au masque de fer,Anastasia... Ces titres font partie d'une série intituléeLesÉnigmes de l'histoire.

Du au, trente-neuf épisodes deLa caméra explore le temps tournés en direct font les beaux jours de la télévision française. On peut citerLesTempliers en 1961, l'épisode :La Terreur et la Vertu en 1964 surDanton etRobespierre,Les Cathares en 1965…

On dit[Qui ?] de Lorenzi qu'il a fait « la première grande histoire nationale en images imprégnée d'un civisme éthique ». C'est ce qui lui vaut quelques soucis, à l'image des problèmes soulevés parCinq-Mars, dramatique relatant la vie d'un conspirateur opposé aucardinal de Richelieu et parL'Affaire Calas relatant une erreur judiciaire dontVoltaire s'était fait l'écho. Lorenzi instaure avec le public une réflexion sur l'arbitraire, le fanatisme religieux ou les injustices sociales. La série s'arrête en 1966 sous la pression politique qui s'inquiète du pouvoir grandissant de la télévision et des opinions pour le moins tranchées de Lorenzi. Mais à l'époque, la guerre froide fait rage, et ce sont surtout les liens unissant Lorenzi au parti communiste qui inquiètent les politiques et les dirigeants de la télévision, même si Lorenzi lui-même affirmait à l'époque qu'il avait pris ses distances avec le parti communiste, souhaitant porter un regard républicain, neutre et objectif, dénué d'esprit partisan, sur ses créations futures. Il insistait aussi sur le caractère pédagogique de ses réalisations.

Jacquou le croquant, un succès populaire

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Lorenzi évoque les années 1950 et 1960 en disant que les moyens techniques ne permettaient que des scènes d'intérieur, réduisant les séries historiques aux relations entre les grands personnages de l'histoire. Plus tard, les nouveaux moyens techniques permettent de découvrir le quotidien des gens simples tout autant acteurs de l'Histoire. Ainsi, en 1967, naît la mini-sérieJacquou le Croquant, adapté d'Eugène Le Roy. Les six épisodes d'une heure trente minutes sont écrits par Lorenzi etMichèle O'Glor[2]. Cette fresque paysanne met en scène une famille de métayers du Périgord entre 1819 et 1830. Elle permet à Lorenzi d'explorer ses thèmes de prédilection comme l'injustice et l'arbitraire. Les nouveaux moyens techniques rendent réalistes des scènes qu'il filme en caméra portée. Il puise son inspiration visuelle dans les peintures desfrères Le Nain tout autant que dans le documentaireFarrebique deGeorges Rouquier.

Une fin de carrière en cohérence avec son engagement politique

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Enmai 1968, Lorenzi participe à l' « opération Jéricho » qui consistait pour les personnels en grève de l'ORTF à tourner autour de la Maison de la Radio pour "« en faire tomber les murs »".Dans les années 1970, il réalise entre autres une série de quatre épisodes :Zola ou la conscience humaine d'aprèsArmand Lanoux qui avait consacré une biographie à l'auteur desRougon-Macquart.

Dans les années 1980, Stellio Lorenzi devient producteur délégué àAntenne 2. Il dirige une collection s'intitulantL'Histoire en marche qu'il définit comme « une série de films d'aventure pris au sens large, dont la conception serait la résultante d'une collaboration entreAlexandre Dumas, pour les intrigues et le contexte historique,Simenon pour les reflets sociaux etEmmanuel Le Roy Ladurie pour ce qui est de la nouvelle histoire au niveau du peuple ». Seules trois émissions seront tournées et diffusées en 1985-1986 :Le Serment (réal.Roger Kahane, 1985),Les Prisonnières (réal.Jean-Louis Lorenzi, 1985),La Patrie en danger (réal. Michel Carrier, 1986).

Lorenzi termine sa carrière comme conseiller à la présidence d'Antenne 2, et meurt le, à l'âge de 69 ans, des suites d'un cancer, juste après tout un été de rétrospectives télévisuelles ambitieuses (Les Rois maudits,Le Huguenot récalcitrant, Don Juan parMarcel Bluwal, etc., en plus des traditionnelles rediffusions des films de Pagnol les lundis soir -commeLa femme du boulanger le,La fille du puisatier juste 50 ans aprèsla débâcle, etc.-), pour les40 ans de la télé, sur FR3, cycle estival présenté parPierre Tchernia.

Stellio Lorenzi est un téléaste qui a contribué au développement de la télévision française, au même titre que, par exemple,Claude Barma,Jean Prat ouMarcel Bluwal, et ses œuvres sont en cohérence avec son engagement politique et surtout un vibrant idéal humaniste et républicain, notamment dans ses émissions historiques.

Vie privée

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Marié en 1946, il est le père de quatre enfants : Claire (née en 1949), Laura (née en 1950),Jean-Louis Lorenzi (né en 1954), réalisateur, etAntoine Lorenzi (né en 1959), réalisateur.

Filmographie

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Au cinéma

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Assistant réalisateur
Réalisateur
Acteur

À la télévision

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En tant que réalisateur

Théâtre

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Metteur en scène

Notes et références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Michèle O'Glor surdata.bnf.fr
  3. La Saison cinématographique,vol. 30, UFOLEIS,, publication réalisée sous la direction deFrançois Chevassu etJacques Zimmer, en collaboration avec laLigue de l'enseignement, la Ligue française de l'enseignement et de l'éducation permanente, l'Union française des œuvres laïques d'éducation par l'image et le son, recherche iconographique effectuée par Marianne Duvannès(OCLC 15118592,BNF 39772173,lire en ligne),p. 164
    « ...Le Point du jour. France. 1949. 1h41. Noir et blanc. Réal. :Louis Daquin. Ast. réal. : Stellio Lorenzi etSacha Vierny. ... Int. ;Loleh Bellon (Marie),Marie-Hélène Dasté (Mme Bréhard), Catherine Monot (Louise),Yvette Étiévant, Hélène Gerber (Emma Maries),Suzanne Demars (la mère Gohelle), Lise Graf (la mère Maries),Jean Desailly (Larzac),René Lefèvre (Dubard),Michel Piccoli (Georges Gohelle).Gaston Modot (Tiberghien),Paul Frankeur (Bac),Jean-Pierre Grenier (Marles),Serge Grave (Corentin), Guy Sargis (Roger), Julien Lacroix,Pierre Latour (Noël), Pierre Français (Brezza),Léon Larive (Vetusto),Guy Favières (un vieux mineur), ... »
  4. Énigmes de l'histoire sur INA.fr
  5. La caméra explore le temps sur ina.fr
  6. La dame de pique Extrait sur ina.fr
  7. Oncle Vania Extrait sur ina.fr
  8. La terreur et la vertu Bref extrait sur ina.fr
  9. D’après la pièce deFritz Hochwälder,Donadieu ou La grâce d’Alè (1953).
  10. Université de Rouen, « Austriaca, n°2 - Le théâtre depuis 1945 : traditions et novations », surGoogle Livres,(consulté le)p. 71p. 72
  11. Jacquou le croquant Extraits sur ina.fr
  12. Les Rosenberg ne doivent pas mourir Extraits sur ina.fr
  13. Émile Zola ou la conscience humaine Extraits sur ina.fr

Voir aussi

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Sources et bibliographie

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  • Christian Bosseno,200 téléastes français, éditions Corlet-Télérama, Paris, 1989.
  • Jean-Marc Doniak,Les Fictions de la télévision française, éditions Dixit, Paris, 1998.
  • L'Humanité,, article deJack Ralite sur Stellio Lorenzi.
  • Gilles Delavaud,L'Art de la télévision : Histoire et esthétique de la dramatique télévisée (1950-1965). Bruxelles : De Boeck ; Brie-sur-Marne (Val-de-Marne) : INA [Institut national de l'audiovisuel], DL 2005. (Collection Médias-Recherches. Série Études).(ISBN 2804149439)

Liens externes

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