Starogard Gdański, en allemandPreußisch Stargard, encachoubeStarogarda, est uneville dePologne située au nord du pays, dans lavoïvodie de Poméranie. En langue slave,Starogard signifie "vieille ville".
Starogard Gdański est situé enPoméranie sur le cours de la petite rivièreWierzyca, à environ 21 kilomètres au Sud-Ouest deTczew, 40 km au Sud deGdańsk, et 67 km au Nord-Est deChojnice. La route nationale 22 et la route de voïvodie 222 traversent la ville, et l'autoroute A1 passe à proximité, à l'Est de la ville. Il y a une gare ferroviaire à Starogard.
Les premiers protestants arrivent en ville vers 1525. En 1557, une première église protestante est bâtie. La ville sera prise par les Suédois durant lapremière guerre du Nord : ils l'occuperont deux ans, de 1655 à 1657. En 1749, un incendie détruit une partie de la ville. En 1769, Starogard rejoint laConfédération de Bar.
En 1905, Preußisch-Stargard abritait la caserne du 72e régiment d'artillerie de campagne. Elle comptait alors 10 485 habitants, pour moitié catholiques (4252 protestants et 352 juifs[4],[5]). 60,1% d'entre eux étaient allemands (le solde étant composé de Polonais ou de Cachoubes)[6].
Le Traité de Versailles (1919) stipulait la restitution de laPosnanie et de laPoméranie orientale à laRépublique de Pologne, seuls quelques isolats demeurant allemands. Preußisch-Stargard devint une ville-frontière de Prusse-occidentale etPiła son chef-lieu. Les autorités polonaises octroyèrent des avantages substantiels à leurs ressortissants : par suite des expulsions forcées et de mesures de représailles, la population germanophone régressa fortement tout au long des années 1920[7].
Jusqu'en 1944, la ville se trouvait au carrefour des lignes ferroviairesSchneidemühl-Güldenboden,Schmentau-Preußisch-Stargard etSchöneck i. W.-Preußisch-Stargard. Elle possédait un temple protestant, une église catholique et, jusqu'en 1934, une synagogue ; sur la place, une statue de l'empereur Guillaume Ier.Ce chef-lieu de district possédait un lycée, un tribunal et une perception.
En1939, lestroupes allemandes prennent la ville, qui est annexée auReichsgau Danzig Westpreußen. 7 000 habitants, Polonais, sont tués par les troupes allemandes dans le cadre d’exécutions de masse. Les Allemands se livrent à de nombreux crimes de guerre à l'encontre de la population polonaise[8],[9] (par exemple, en gravant au couteau desswastikas dans le front des hommes d'église[10]). En 1939 toujours, 2 342 patients de l'hôpital psychiatrique de Koczborwo sont assassinés par lesEinsatzkommandos[11].
Starogard est libérée le 6 mai 1945 par l'armée rouge. Le 14, elle est rendue à la Pologne communiste, qui la rebaptiseStarogard Gdański en 1950, afin de la distinguer d'autres villes polonaises également baptiséesStarogard. En 1951, Teresa Block, alors âgée de 16 ans, fonde à Starogard unmouvement de résistance anti-communiste. Ses 17 membres seront condamnés à des peines allant de 1,5 à 9 ans de prison[13].
↑Paweł CzaplewskiSenatorowie świeccy, podskarbiowie i starostowie Prus Królewskich, 1454-1772, Tomy 26-28 z Roczniki Towarzystwa Naukowego w Toruniu, 1921, p. 178Google Books