LeStalag 328 (en allemand : Konzentrationslager der Standarte 328, en russe : Шталаг 328) est uncamp de concentration pour lesprisonniers de guerresoviétiques (des prisonniers d'autres pays s'ajoutèrent par la suite aux Soviétiques) créé par le commandement militaire allemand, qui exista àLviv[1], ville de la région ukrainienne deGalicie, enRépublique socialiste soviétique d'Ukraine, de1941 à1944. Dans ce camp moururent, durant cette période, 140 000 prisonniers de guerre[2].
Depuis la fin de l'année1942 leStalag 328 de la Citadelle de Lviv devint un camp disciplinaire (Straf-Kompagnie), dépendant du « Stalag 325 » àRava-Rouska[3]. Les autrescamps satellites du « Stalag 325 », se trouvaient àTernopil,Zolotchiv,Stryï,Zwierzyniec,Terebovlia etSkole.
Ce Stalag 328 fut libéré en, après que les forces allemandes eurent quitté la ville de Lviv, repoussés vers l'ouest par la contre-offensive de l'Armée rouge.
Tout le sommet occupé par la citadelle était entouré defil de fer barbelé sur quatre rangées entre lesquelles des sentinelles montaient la garde. À l'extérieur du fort se trouvaient encore 14 emplacements plus réduits également entourés de barbelés, sur deux rangées. À l'intérieur de ces emplacements des périmètres de 100 sur 200 m2 étaient délimités par du barbelé, à l'intérieur desquels les prisonniers étaient "enfermés" à ciel ouvert. Sur un ancien terrain de football trois casernements avaient été construits.Dans l'enceinte du camp se trouvait la Grande tour de Maximilien, appelée « Tour de la Mort », dans laquelle furent abattus de nombreux prisonniers. Cette tour est aujourd'hui transformée en hôtel 5 étoiles (Le « Citadel Inn »)[4],[5].
Dès leur arrivée dans le camp, les prisonniers faisaient l'objet d'un filtrage qui séparait : les officiers, les communistes, les membres duKomsomol, les Juifs[5].Différentes nationalités étaient représentées : surtout les Ukrainiens et les Russes, mais aussi à partir de 1942 des soldats français et belges, ainsi que des résistants ; à partir d', des Italiens. Les officiers étaient regroupés dans desOflags (Offizier-Lager). Quant aux civils, selon lesConventions de Genève de1929, ils ne pouvaient pas, en principe, être maintenus dans lesStalags.
Le régime alimentaire du camp était conçu pour affaiblir et faire mourir de mort lente les prisonniers. Sous la menace, l'administration allemande contraignait les prisonniers à travailler du matin jusque tard dans la nuit[6].