Afin d’assurer la protection et le ravitaillement en produits agricoles, les Romains favorisent l’implantation de tribus lassées des attaques incessantes de leurs voisins germains, comme lesTriboques dans la région de l’Alsace actuelle (Brocomagus : Brumath), desVangions dans les environs deWorms (Borbetomagus), et d’autres tribus celtiques d'outre Rhin comme lesNémètes, précisément autour de Spire dans lePalatinat. À cette époque, la population celte reste cependant relativement peu nombreuse dans la région.
À partir de l’an 614, la présence de l’évêque Hilderich est prouvée. Des traces de nomination en l’an 343 d’un évêque Jesse ont été retrouvées. Des résultats de fouilles prouvent la présence ancienne d’une communauté chrétienne, mais aucune église épiscopale n’a pas pu être trouvée dans des fouilles archéologiques. Cette église est supposée se trouver dans la zone de l’actuelle cathédrale, à l'emplacement du centre de la cité romaine et du bas Moyen Âge.
C’est à l’abbaye de Spire qu’Agnès d'Aquitaine prend le voile en 1062, après le conflit avec lapapauté.
Pendant la période de l’expansion salienne, la cathédrale se construit (commencement des travaux en 1027-1030) et l’attribution des privilèges sous le règne de Henri V en. En,Philippe de Souabe autorise les bourgeois à élire douze des leurs : c’est l’acte de naissance du conseil municipal spirois (un des plus anciens au nord des Alpes).
De 1459 à 1462, Spire doit participer à un conflit armé du Palatinat, cette fois dans le cadre de la guerre du Palatinat et leconflit ecclésiastique de Mayence contre Kurmainz.
Les bourgeois de Spire adoptent rapidement les idées de laRéforme, même si la ville ne reconnaît pas officiellement la nouvelle croyance. La présence de la cour de justice impériale de 1526 jusqu’à 1689 dans la ville de Spire joue certainement un rôle dans ce domaine. En1526, la première diète de Spire (voir aussi :Diète de Spire) laisse à chaque prince allemand une certaine liberté religieuse.
En1689, lors desguerres de Succession du Palatinat, la cathédrale et la ville sont presque totalement incendiées parEzéchiel de Mélac et les troupes françaises deLouis XIV, les tombeaux des empereurs étant alors profanés. Dix ans après, les habitants sont autorisés à se réinstaller dans la ville détruite. Tous les bâtiments historiques sont construits lors de cette période, à partir de 1700, comme la mairie, l’église de la Trinité, la maison des marchands sur la place de l’ancien marché et de nombreuses maisons bourgeoises.
Au vu de l’attitude récalcitrante de la population, le prince-évêque et cardinal,Damien de Schönborn-Buchheim, décide de transférer sa résidence àBruchsal, et ne fait construire à Spire que sa résidence d’été.
L'ancienne mairie de Spire fut érigée parJohann Adam Breunig pendant 1712 et 1726.
Le 30 septembre1792, Spire est prise une première fois par les troupesrévolutionnaires françaises (généralCustine)[3]. Après 1796, la ville reste française jusqu’en1814, en tant que sous-préfecture du département duMont-Tonnerre, la préfecture étant àMayence (Mainz).
Après la chute de l’Empire napoléonien en 1814, Spire se trouve sous la tutelle du royaume bavarois, et reste jusqu’en 1938 siège dudistrict du Palatinat.