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Sorcier

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Magicien

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Sorcier
Description de cette image, également commentée ci-après
Croquis du costume du « Magicien Rouge » pour le balletPavillon Armida, 1909.
Créature
GroupeAnthropomorphes
Sous-groupeMasculin
CaractéristiquesUtilise unebaguette magique
-
ProchesHumains
Origines
RégionMonde
Première mentionAntiquité
StatutÊtre anthropomorphe ayant des pouvoirs magiques

Œuvres principales

Voir liste des œuvres

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Unsorcier, dubas latinjeteur de sort, également nommémage oumagicien, est une personne qui pratique lasorcellerie et lamagie. Il est parfois associé auvoyant et auchaman, spécialiste de lacommunication avec les puissances de la nature et les défunts. Le mage en est un personnage-type qui utilise lamagie pour générer divers effets puissants. Il maîtrise souvent les pouvoirs liés auxquatre éléments (par exemple dansWorld of Warcraft) ou agit comme unguérisseur. Son pendant féminin est lasorcière. C'est unpersonnage de fiction de lalittérature defantasy (plus particulièrement dans l’heroic fantasy).

Si l'image du magicien peut être positive, celle du sorcier est communément très négative parmi les sociétés humaines, qui condamnent généralement la sorcellerie, notamment l'Europe de la fin du Moyen Âge jusqu'à la Renaissance, et laPapouasie-Nouvelle-Guinée de nos jours. Le sorcier devient ainsi assimilable aux individus humains persécutables à merci car accusés de tous les maux, à l'image desminorités humaines.

L'image du sorcier a été médiatisée et revalorisée à travers les livres de la sagaHarry Potter, ainsi que dans les films qui en sont issus. Le magicien est aussi unarchétype et uneclasse de personnage dans diversjeux de rôle. Dans ce contexte, ses compétences, pouvoirs et mode de progression ou d'apprentissage dépendent de la nature des forces magiques dans l'univers qui lui sert de cadre[1].

Définition

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Comme son nom l'indique, le sorcier est un « jeteur de sorts », pratiquant une magie destructive[2]. EnPapouasie-Nouvelle-Guinée, une loi relative à la sorcellerie tente d'en donner une définition en 1971, comme d'êtres ayant des« pouvoirs extraordinaires qui peuvent parfois être employés pour faire le bien, mais le plus souvent pour de mauvaises actions »[3].

Histoire

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Antiquité

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Les sorciers sont rares dans laBible, et condamnés parMoïse[4]. La pratique de la sorcellerie dans l'Antiquité est difficile à évaluer. Celle-ci est en effet réprouvée, voire interdite.Pline l'Ancien rapporte son interdiction à Rome par laLoi des XII tables vers-450[5]. LaLex Cornelia interdisait sa pratique et condamnait à mort ceux qui s'adonnaient aux pratiques de sorcellerie :« les devins, les enchanteurs et ceux qui font usage de la sorcellerie à de mauvaises fins, ceux qui évoquent les démons, qui utilisent la magie noire, qui bouleversent les éléments, qui, pour nuire, emploient des images de cire, seront punis de mort. »[6].Mécène conseille àAuguste de repousser les adeptes des religions des étrangers : « C'est d'eux que naissent la conspiration et les sociétés secrètes, dangereuses pour le règne d'un monarque. »[7].

De nombreuses références (notamment littéraires) témoignent d'une pratique continue de la sorcellerie durant l'Antiquité. LaThessalie, plaine fertile aux multiples cours d'eau, semble perçue comme la région d'origine des sorciers en Grèce ;Apulée la qualifie de« terre natale de l'art magique »[8].

Moyen Âge et Renaissance

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De quoi accusait-on les sorciers auXVIIe siècle?

Enchanteurs, sorciers et magiciens

« Ceux parmi nous qui sont sorciers parlent avec le méchant Esprit, font des festins avec lui, toutes les nuits; ils empêchent un mari de caresser sa femme par leurs sortilèges; ils corrompent aussi les filles sages et vertueuses par un charme qu'ils mettent dans ce qu'elles doivent boire ou manger. Ils empoisonnent les bestiaux, ils font périr les biens de la Terre, mourir les hommes en langueur, blesser les femmes grosses; et cent autres maux que je ne te raconte pas. Ces gens-là s'appellent Enchanteurs et Sorciers, mais il y en a d'autres encore plus méchants: ce sont les Magiciens. Ils ont des conversations familières avec le méchant Esprit, ils le font voir à ceux qui en ont la curiosité sous telle figure qu'ils veulent. Ils ont des secrets pour faire gagner au jeu et enrichir ceux à qui ils les donnent. Ils devinent ce qui doit arriver; ils ont le pouvoir de se métamorphoser en toutes sortes d'animaux et de figures les plus horribles; ils vont en certaines maisons faire des hurlements affreux mêlés de cris et de plaintes effroyables, ils y paraissent tous en feu plus hauts que des arbres, traînant des chaînes aux pieds, portant des serpents dans la main; enfin ils épouvantent tellement les gens qu'on est obligé d'aller chercher les prêtres pour les exorciser, croyant que ce sont des âmes qui viennent du purgatoire en ce monde, y demander quelques messes, dont elles ont besoin pour aller jouir de la vue de Dieu. Il ne faut donc pas que tu t'étonnes si on les fait brûler sans rémission, selon les lois dont nous parlons.»

Extrait de
Louis-Armand de Lom d'Arce,Dialogues de M. le baron de Lahontan et d'un sauvage, dans l'Amérique : contenant une description exacte des mœurs et des coutumes de ces peuples sauvages ; Avec les voyages du même en Portugal et en Danemarc..., Amsterdam,(lire en ligne),p. 46-47.

Au début duMoyen Âge, Clovis promulgue laLex Salica condamnant les sorciers à payer de fortes amendes. Le code deCharlemagne prévoit également des emprisonnements pour les adeptes de sorcellerie. En réalité, l'immense majorité des condamnés sont victimes delynchages par des villageois, qui en font les responsables d'un incendie, d'une maladie ou d'une mauvaise récolte, sans aucun procès.En 1326, unebulle pontificale du papeJean XXII entraîne la persécution par les autorités chrétiennes des sorciers, sur près de quatre siècles :« Nous apprenons avec douleur l'iniquité de plusieurs hommes, chrétiens seulement de nom. Ils traitent avec la mort et pactisent avec l'enfer, car ils sacrifient aux démons. »[9].

Le romancier folkloristeClaude Seignolle estime que ces procès et exécutions concernèrent surtout les femmes[10],[11].

Au cours des procès dirigés contre les sorcières ou les magiciens, des croyances se développent. Après avoir hésité au Moyen Âge à décréter la réalité de lasorcellerie, l'Église catholique duXVe siècle décide de publier la bulle apostoliqueSummis desiderantes affectibus en 1484, suivi d'un manuel démonologique, leMalleus Maleficarum (Le Marteau des sorcières), écrit par deuxinquisiteursdominicains, l'inquisiteurHeinrich Kramer etJacques Sprenger[12].

gravure réunissant différentes scènes de sorcellerie : loup-garou, animaux habillés en hommes, attaques de loups, bûcher.
Les sabbats des sorcières.

Alors qu’on associe généralement plus volontiers Moyen Âge etsorcellerie, lesXVIe et XVIIe siècles ont connu les vagues de persécutions les plus intenses. Auparavant, les sorciers sont des hommes et des femmes ; les procès en sorcellerie se tiennent exclusivement à l’encontre des femmes. Le paroxysme est atteint lorsque lestribunaux civils supplantent ce monopole d’Église. Parallèlement à ces répressions, se développe toute une littérature inquisitoriale (près de deux mille œuvres) dénonçant les pouvoirs maléfiques des sorcières, dangereuses car elles « sont encore plus exécrables en ce qu'elles apprennent de la bouche de Satan mesme ce que les magiciens apprennent dans les livres »[13]. Parmi ces œuvres, figurentLe Marteau des sorcières, premier livre de poche,De la démonomanie des sorciers deJean Bodin, leDiscours exécrable des sorciers d'Henry Boguet.

L'historienBrian P. Levack (en) estime qu’environ 110 000 procès pour crimes de sorcellerie eurent lieu en Europe en cinq siècles[14]. Historiens et chercheurs estiment aujourd’hui le nombre de leurs victimes entre 50 et 100 000 sur les deux siècles où tant les tribunaux de l’Inquisition que ceux de laRéforme les conduisent aubûcher[15]. Un chiffre élevé en proportion de la population européenne de l’époque (de l'ordre de 80 millions d’habitants auXVIe siècle, Russie comprise). 80 % de ces victimes sont des femmes, les 20 % restants étant des hommes relevant pour la plupart de la catégorie des« errants », pauvres hères et vagabonds. On y trouve aussi des meuniers, des prêtres, des bergers, parfois des bourgeois, voire des grands comme le maréchal d'Ancre et sa femme, ou plus tard le maréchal de Luxembourg (1680)[16].

Gravure médiévale montrant deux hommes attisant un bûcher sur lequel brûlent trois femmes. L'une d'elles est saisie par un dragon qui sort d'un nuage.
Scène de l'Inquisition : sorcières aubûcher en 1555 àDerenburg.

C'est seulement à partir de la fin duXVIIe siècle que l'on assiste à la fin de ce phénomène.

Nuit d'Halloween

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La fête d'Halloween, il y a dix siècles, était lejour de l'an païen fêté dans les pays celtiques le1er novembre : c'était la fête deSamhain. On croyait alors que la nuit précédant cette date, les esprits des morts venaient se mêler aux vivants, de même que « tous les esprits de Féerie,nains,gnomes,lutins,fées, ainsi que lesdémons les plus noirs, issus de le malespoire »[17]. C'était pour conjurer ces sortilèges que les anciens avaient coutume d'allumer de grands feux et de danser, de rire, afin de vaincre leur peur.

Image symbolique

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Pour l'ethnologue William E.M. Mitchell, le sorcier est l'un des êtres vivants dont l'image est la plus négative, car« les crimes les plus repoussants ne sont pas le fait desesprits (qui sont des morts), ni de celui desdémons ou desdieux (qui ne sont pas humains), mais de celui des sorciers qui partagent avec nous le don d'humanité »[2]. Mitchell décrit ainsi le sorcier comme un« individu diabolique dépourvu de sentiments de tendresse, de sympathie et de loyauté », et qui concentre en lui toutes les terreurs de l'enfance, devenant un symbole dumal sur plusieurs siècles et parmi différentes cultures[2].

Le sorcier est un individu qu'il est« possible de haïr sans craindre de sanction », dans la mesure où ses actions consistent à vouloir mettre à mort autrui[2]. Mitchell rapproche ainsi lafonction sociale du sorcier de celle des groupes sociaux« ralliements pour la haine », tels que les minorités stigmatisées (Noirs,homosexuels,hippies...)[2], citant notamment Monica Hunter Wilson, qui se demandait (en 1951) si le sorcier est unbouc émissaire universel[18].

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'une des actions les plus communément décrites chez le sorcier consiste à récupérer des parties corporelles de sa victime (cheveux, ongles, sécrétions...) pour ensuite obtenir sur elle l'effet voulu[3].

Image contemporaine

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Un magicien, tel que vu dans les œuvres defantasy.

Littérature

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Le mage apparaît dans lescontes de fées et récits duMoyen Âge, tels lalégende arthurienne avec notamment les personnages deMerlin et de lafée Morgane. On peut aussi citer lafée Carabosse.

Le mage est aussi un personnage qu'on retrouve dans de nombreux genres littéraires, tel que l’héroic fantasy avec lesIstari de l'auteurJ. R. R. Tolkien (dont les plus connus,Saroumane etGandalf, apparaissant dansLe Seigneur des anneaux), mais aussiElric de Melniboné (et son ennemi Theleb K'aarna) dans leCycle d'Elric deMichael Moorcock, voireMerlin d'Ambre (fils de Corwin d'Ambre) dans leCycle des Princes d'Ambre deRoger Zelazny.

DansDonjons et Dragons et les jeux de rôle sur table

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Raistlin, un magicien célèbre de la sagaLancedragon.

L'édition originale dujeu de rôlemédiéval-fantastiqueDonjons et Dragons comportait troisclasses de personnage (guerrier, magicien et prêtre)[19].

Dans les jeux vidéo

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Dans la plupart des jeux vidéos, la classe « mage » est une branche de personnage ayant des pouvoirs et plusieurs compétences liés à la magie. En général cette classe est la meilleure en termes de gameplay car elle débloque énormément de possibilités dans le jeu. Pour ce qui est des PNJ (Personnage non-joueur), les mages présents dans les jeux vidéos en tant que PNJ sont calmes et sages, ils ne sont pratiquement jamais agressifs, contrairement aux sorciers.

Confusions

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Dans de nombreuxjeux de rôle, le terme « magicien » (ou mage) désigne tout utilisateur de lamagie. Certaines œuvres en donnent une définition plus précise (comme dansDonjons & Dragons) : le Magicien serait un individu ordinaire ayant un don, et ayant étudié dans une école spécialisée ou auprès d'un maître pour obtenir ses capacités magiques, alors qu'un sorcier est né avec ses pouvoirs.

Les différents types de magiciens

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La magie est un terme vague, et dans nombre de jeux de rôle un magicien doit choisir une « École ». Celle-ci représente la ou les disciplines étudiées durant les études du magicien. Il en existe un grand nombre mais les plus connues sont :

Annexes

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Sources imprimées

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Bibliographie

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Études historiques

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Essais

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Notes et références

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  1. (en) WolfgangBaur,Kobold guide to magic,, 162 p.(ISBN 978-1-936781-28-7,lire en ligne)
  2. abcd eteWilliamMitchell, « Sorcellerie chamanique : « sanguma » chez les Lujere du cours supérieur du Sépik »,Journal de la Société des Océanistes,vol. 33,no 56,‎,p. 179–189(DOI 10.3406/jso.1977.2955,lire en ligne, consulté le).
  3. a etb(en) R.Eves, « Sorcery and witchcraft in Papua New Guinea: problems in definition »,State, Society & Governance in Melanesia,‎(lire en ligne).
  4. Exode, XXII, 18
  5. Pline l'Ancien,Histoire naturelle, XXVIII, IV, 3
  6. Lex Cornelia citée parÉdouard Brasey
  7. Discours rapporté parÉdouard Brasey,Sorcières et démons (ouvr.cité)
  8. Apulée,Les Métamorphoses, II, I, 2
  9. BulleSuper illius specula (1326).
  10. Robert Muchembled,La sorcière au village (XVe :XVIIIe siècle), Gallimard-Julliard,,p. 13
  11. Claude Seignolle,Les Évangiles du Diable (1994)
  12. J. Sprenger et H. Krämer,Le Marteau des sorcières (1486-1487), trad. Jérôme Millon, 1987.
  13. Thomas Erastus,Deux dialogues touchant le pouvoir des sorcières, et de la punition qu'elles méritent, Paris,
    Traduction de Repetitio disputationis de lamiis seu strigibus - 1578
  14. Pascale Robert-Diard, “Aux Archives nationales, six siècles de grands procès faits aux femmes”,M le magazine du Monde, 16.12.2016.
  15. Estimates of Executions
  16. Pierre de Ségur, ”Le Procès de sorcellerie du maréchal de Luxembourg (1680)”,Revue des Deux Mondes,5e période, tome 15, 1903, p. 349-389.
  17. Édouard Brasey,Sorcières et Démons (p. 14)
  18. (en) Monica HunterWilson, « Witch Beliefs and Social Structure »,American Journal of Sociology,vol. 56,no 4,‎,p. 307–313(ISSN 0002-9602,lire en ligne, consulté le).
  19. Gary Gygax et Dave Anderson,Dungeons & Dragons, I :Men & Magic, Tactical Studies Rules, 1974.

Articles connexes

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