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Sixte IV

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Sixte IV
Image illustrative de l’article Sixte IV
Portrait peint parTitien vers 1545–1546 (d'après l'œuvre réalisée vers 1477 parMelozzo da Forlì : Sixte IV nommant l'humaniste Platina conservateur de laBibliothèque du Vatican),Musée des Offices,Florence.
Biographie
Nom de naissanceFrancesco della Rovere
Naissance
Celle Ligure près deSavone (république de Gênes)
PèreLeonardo Beltramo di Savona della Rovere(d)
MèreLucchina Monleone(d)
Ordre religieuxOrdre des Frères mineurs de saint François
Décès (à 70 ans)
Rome (États pontificaux)
Pape de l'Église catholique
Élection au pontificat
Intronisation
parGuillaume d'Estouteville
Fin du pontificat
(13 ans et 3 jours)
PrécédentPaul IIInnocent VIIISuivant
Ordination épiscopale parGuillaume d'Estouteville

Signature de Sixte IV

Blason
(en) Notice surwww.catholic-hierarchy.org
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Francesco della Rovere, né le àCelle Ligure, près deSavone, et mort le àRome, devient le212e pape de l'Église catholique le sous le nom deSixte IV.

Biographie

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Fils d'un marchand de draps aisé, il estoblat à 9 ans au couvent San Francesco de Savone, où il prononce sesvœux. Il fait par la suite des études dethéologie àChieri,Bologne etPavie. Après avoir obtenu salicence, il est nommé professeur dethéologie ; il enseigne tour à tour lalogique et laphilosophie dans plusieurs villes italiennes dont l'université de Padoue. Il devient ensuiteprédicateur et gravit successivement la hiérarchiefranciscaine jusqu'à devenir ministre général en 1464. En 1467, il est élevé à la dignité decardinal parPaul II. Il résigne sa charge de général en 1469.

En 1471, il est élu pape après quatre jours deconclave. Ses premiers efforts sont consacrés à la guerre contre lesTurcs. Comme ses prédécesseurs, il connaît l'échec. De même, il ne parvient pas à réunir lesÉglises orthodoxes et catholiques par le mariage deSophie Paléologue et d'Ivan III deRussie.

Par ailleurs, il prend la décision de taxer lesprostituées et les prêtresconcubinaires de Rome, ce qui rapporte auSaint-Siège chaque année près de 20 000 ducats (par les prostituées), soit des sommes considérables[1]. N'étant pas parvenu à emprunter de l'argent auxMédicis qui lui sont opposés, le scandale desPazzi qui le soutiennent éclate. Et son neveu Raphaël est emprisonné quelque temps[1].

S'appuyant sur le théologienGaspard van Baerle duXVIe siècle,Juan Antonio Llorente rapporte qu'il a autorisé lasodomie durant les mois d'été à cause« de l'ardeur brûlante de cette saison »[2],[3], affirmation estimée peu vraisemblable[4].

En 1480, Sixte soutient la guerre deVenise contreFerrare.

Il est inhumé dans la chapelle de la Conception de labasilique Saint-Pierre.

Réputation

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Article détaillé :Sexualité des papes.

Jusqu'à son élection, Sixte IV jouit d'une bonne réputation. Sous son pontificat, il fait l'objet de jugements controversés dus à l'emprise que ses neveux prennent sur lui. Il est soupçonné desimonie par ses contemporains[5] et pratique unnépotisme éhonté[6].

Machiavel,Alexandre Dumas, et, auXVIe siècle, le théologien anglicanBaele accentuent cette mauvaise réputation, au service de causes idéologiques.

De fait et « contrairement à ce qu'il avait solennellement promis au moment de son élection », il nommecardinal de nombreux jeunes gens, célèbres par leur beauté ; il promeut des parents indignes à de hautes fonctions ecclésiastiques[3] parmi lesquels son neveuRaffaele Sansoni Riario, cardinal à 16 ans en 1477, accusé d'être son amant[1],[7],[8],[4], ainsi que d'autres neveux comme Giovanni della Rovere (préfet de Rome à partir de 1475),Girolamo Riario, les cardinauxGiuliano della Rovere (futur pape Jules II) ouPietro Riario[9].

Mécénat et patronage princier

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Médaille à l'effigie de Sixte IV.

Sous son pontificat, il embellitRome :

Ses contemporains baptisent son œuvrerestauratio Urbis : la restauration de la Ville. Il fait aménager lachapelle Sixtine qui porte son nom. Il se montre également un mécènehumaniste, en partie pour des fins politiques. Il reconstitue l'Académie romaine (en), embauche des chanteurs pour la chapelle pontificale, accroît les fonds de labibliothèque apostolique vaticane.

Il fait appel à l'architecte florentinGiovannino de' Dolci pour reconstruire entièrement le château deRonciglione,apanage de lafamille Della Rovere. Les travaux sont effectués de 1475 à 1480. Cette forteresse massive est flanquée de quatre puissantes tours, raison pour laquelle on l'appelle « I Torrioni » ou « La Rocca ».

Points de dogme et théologie

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Anneaux des papesPaul II etSixte IV aumusée de Cluny.

Immaculée Conception

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Il fait dédier expressément la chapelle Sixtine à l'Immaculée Conception[10].

En 1483, par la ConstitutionGrave Nimis, il interdit, sous peine d'excommunication, de taxer de faute grave contre la foi la croyance en l'Immaculée Conception ou la célébration solennelle de l'office de la Conception de Marie. Mais, de crainte que cette décision ne soit considérée comme une décision dogmatique proprement dite, la constitution est suivie d'une déclaration formelle précisant que le Siège apostolique ne s'est pas encore prononcé sur le fond et qu'en conséquence il n'est pas permis non plus de taxer d'hérésie les adversaires de l'opinion immaculatiste soutenue parJean Duns Scot et l'ancienne université de Paris (Extrav. commun., 3.12.2)[11].

Indulgences

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Le, Sixte IV institue par unebulle pontificale leGrand Pardon de Chaumont à la demande de Jean de Montmirel qui accorde à perpétuité une indulgence plénière à tous ceux qui, chaque fois que la Saint-Jean-Baptiste () tombera un dimanche, visiteront la collégiale Saint-Jean-Baptiste, s'y confesseront et y communieront.

Dix-huit mois plus tard, la bulleSalvator noster du attribue desindulgences pour les défunts aux donateurs pour la reconstruction de l'église Saint-Pierre de Saintes[12], inaugurant ce que l'on a appelé plus tard le « commerce des indulgences »[13], l'un des déclencheurs de laRéforme luthérienne.

Inquisition

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Le pape et l'inquisiteur, montrant Sixte IV près deTomás de Torquemada,Jean-Paul Laurens, 1882

Par la bulleExigit sincerae devotionis du, il accorde aux souverains espagnols,Ferdinand le Catholique etIsabelle la Catholique, l'autorisation de nommerdes inquisiteurs de la foi[14]. Le, il valide le choix des cinq nouveauxGrands inquisiteurs dontTomás de Torquemada en tant qu'inquisiteur deCastille par lesrois catholique d'Espagne ; il confirme l'étendue des pouvoirs de Torquemada en 1483 et 1486 enAragon et enCatalogne[15].

Le caractère sommaire des jugements rendus par les tribunaux inquisitoriaux espagnols, la brutalité des méthodes et destortures employées choquèrent en Espagne comme à l'extérieur du royaume. Ainsi, le pape Sixte IV, pourtant connu pour sa grande sévérité à l'égard desJuifs[16],[17], dès 1481, écrivit « pour se plaindre de la trop grande rigueur des inquisiteurs de Séville »[18] :

« Sans tenir compte des prescriptions juridiques, ils ont emprisonné nombre de personnes en violation des règles de justice, leur infligeant des tortures sévères et leur imputant, sans le moindre fondement, le crime d'hérésie, confisquant leurs biens à ceux qu'ils condamnaient à mort, si bien que pour fuir une telle rigueur un grand nombre d'entre eux se sont réfugiés auprès du Siège Apostolique, en protestant de leur orthodoxie. »

Rome recevait un flot constant de demandes de réhabilitation émanant de personnes condamnées par les tribunaux inquisitoriaux espagnols ou de leurs familles, et, par trois fois, Torquemada dut envoyer un émissaire auprès du Saint-Siège pour se justifier sur ses pratiques[19].

Politique

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Messe solennellecoram papa à lachapelle Sixtine, avecSixte IV.Miniature deGiuliano Amidei,musée Condé.

Soucieux de compenser, dans les États pontificaux, l'absence de famille princière héréditaire, il crée cardinaux ses neveux,Giuliano della Rovere, futurJules II,Pietro Riario etGirolamo Riario qu'il associe à l'exercice du gouvernement politique, prêtant le flanc aux accusations denépotisme. Leonardo Riario etGiovanni Riario (ca), frères des précédents, sont quant à eux nommés préfets de Rome.

Il conclut, en 1479, une alliance avec les cantons suisses qui prévoyaient la levée de troupes mercenaires[20].

Politique économique

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Jean de Sismondi rapporte que le pape Sixte IV inaugure une politique d'accès aux terres inexploitées pour les paysans duLatium. Ceux-ci obtiennent du pape le droit de retourner devant les tribunaux pour exiger des propriétaires le droit de défricher et d'exploiter un tiers de leurs champs. Le tribunal fixe également la redevance. Cette politique est rendue possible, selon l'historien, parce que ce pape inspire la crainte, et se poursuit pour les mêmes raisons sous son neveuJules II, mais est abandonnée après[21].

Notes et références

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  1. ab etcB.S. Encyclopédie, art. « Sixte IV »,La chapelle Sixtine.
  2. Juan Antonio Llorente,Portrait politique des papes considérés comme princes temporels, Béchet Aîné, Paris, 1822,t. II,p. 181.
  3. a etb« Compilhistoire - Sixte IV », surcompilhistoire.pagesperso-orange.fr(consulté le).
  4. a etbMichelLarivière,Dictionnaire historique des homosexuel.le.s célèbres, Groupe CB,, 494 p.(ISBN 978-2-36490-810-9,lire en ligne).
  5. [1].
  6. [2].
  7. Dans sonJournal de la ville de Rome, le chroniqueur romain(en)Stefano Infessura soutient que Sixte IV « aimait les jeunes garçons et lessodomites »,p. 74 et ss.
  8. Réponsescatholiques, « Turpitudes de papes et leur infaillibilité — Réponses catholiques »,(consulté le).
  9. « Sixte IV Della Rovere », surAparences : Histoire de l'Art et actualité culturelle(consulté le)
  10. Collectio bullarum, brevium aliorumque diplomatum sacrosanctæ basilicæ Vaticanæ,t. 2, Romae, 1750,p. 205.
  11. Cf. Louis Pastor,Histoire des Papes,t. 4, Paris, 1924,p. 366-367.
  12. Geneviève Mèdevielle (dir.),Les fins dernières, Paris, Desclée de Brouwer,, 172 p.(ISBN 9782220059068,lire en ligne).
  13. L'antipape Jean XXIII l'avait déjà introduit environ 60 ans plus tôt.
  14. Sinoué 1996,p. 30.
  15. (en)Joseph Pérez (trad. Janet Lloyd),The Spanish Inquisition : A History,Yale University Press, 2006,p. 25-31.
  16. Après qu'il a été découvert que de nombreux Juifsconvertis de force parVincent Ferrier ontpréservé leur judaïsme, le« Pontife ordonna à l'Inquisition de veiller et de punir sévèrement les délinquans, exhortant tous les Princes Chrétiens à prêter main-forte aux Exécuteurs. Le Décret fut affiché dans toutes les villes d'Espagne (...) on... brûla deux-mille Juifs (...) »,Histoire universelle,op. cit.,p. 522. Lireen ligne.
  17. Histoire universelle depuis le commencement du monde jusqu'à présent, contenant l'histoire... de la dispersions Juifs et de leur triste Condition, depuis la Ruine de Jérusalem jusqu'à notre Tems (trad. de l'anglais, Livre 19),t. 23, Arkstée & Merkus,(lire en ligne),chap. VI (« Histoire des Juifs en Espagne depuis le Quinzième siècle, et leur expulsion de ce Royaume & de celui du Portugal »),p. 521 & ss..
  18. Lettre du de Sixte IV à Ferdinand dansHistoire critique de l'Inquisition d'Espagne, depuis l'époque de son établissement par Ferdinand V jusqu'au règne de Ferdinand VII : tirée des pièces originales des archives du Conseil de la Suprême et de celles des Tribunaux subalternes du Saint-Office,Juan Antonio Llorente, traduction d'Alexis Pellier, Ed. Treuttel et Würtz, 1818.
  19. Léonard-Charles Gallois et Juan Antonio Llorente,Histoire abrégée de l'Inquisition d'Espagne, éd. Brissot-Thivars, 1828,p. 148.
  20. Garde suisse pontificale - Histoire.
  21. Jean Charles Léonard Simonde de Sismondi,Études d'économie politique,t. II,,p. 29.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Texte de bulle

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