En 863 Sigon fut chassé de son siège et dépouillé de ses revenus par lecomte d'Auvergne Étienne. Ce dernier tenta de mettre à sa place un clerc nommé Adon[1]. Le papeNicolas écrivit à Étienne pour qu’il rétablisse Sigon sur son siège et qu'il lui rende son autorité et ses droits. Il le menaça de l'obliger à venir à Rome pour rendre raison de sa conduite s’il refusait d’exécuter ses ordres[1]. Sigon fut rétabli sur son siège. Il restaura son diocèse après les ruines matérielles et morales desinvasions normandes et s’employa à réparer les églises détruites. La première dont il se serait occupé serait celle deNotre-Dame-du-Port, à laquelle il rendit son ancienne splendeur[Note 1]. Les Normands n’avaient probablement pas pris la peine de démolir cet édifice et le feu n’avait détruit que ce qui était combustible, la maçonnerie était peu endommagée. Notre-Dame-du-Port, qui a été fondée passaint Avit, reste aujourd'hui encore un magnifique exemple de l'art roman auvergnat. Sigon assista auconcile de Soissons en 866 (ou peut-être en 853). Il mourut vers l’an 873[Note 2] et fut enterré dans l’église Notre-Dame-du-Port[2].
[Gonod 1833] Benoît Gonod,Chronologie des évêques de Clermont et des principaux événemens de l'histoire ecclésiastique de l'Auvergne, Clermont-Ferrand, impr. Thibaud-Landriot,, surbooks.google.fr(lire en ligne), page 20.
↑Pour Emmanuel Grélois il ne s'agirait là que d'une légende inventée par les chanoines pour donner une ancienneté à leur église et se créer une légitimité.
↑Certains auteurs placent la date de sa mort en 868.
↑a etbJacques Sirmond,Concilia antiqua galliae : cum epistolis pontificum, principum constitutionibus & aliis gallicanae rei ecclesiasticae monumentis Tome III, S.Cramoisy,,p. 226 Lettre 66
↑Chronologie des évêques de Clermont et des principaux événements de l‛histoire ecclésiastique de l‛Auvergne - Thibaud-Landriot - 1833 -