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Siège de Cadix

36° 31′ 54″ nord, 6° 18′ 07″ ouest
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Pour les articles homonymes, voirBataille de Cadix.

Siège de Cadix
Description de cette image, également commentée ci-après
Plan du siège de Cadix.
Informations générales
Date
LieuCadix
IssueAbandon du siège
Belligérants
Drapeau de l'Empire françaisEmpire françaisDrapeau de l'EspagneRoyaume d'Espagne
Drapeau du Royaume-UniRoyaume-Uni
Drapeau du Royaume de PortugalRoyaume de Portugal
Commandants
Claude-Victor Perrin
Jean-de-Dieu Soult
Manuel la Peña
Drapeau du Royaume-UniThomas Graham
Forces en présence
27 000 hommes le[1]20 000 hommes[1]
Pertes
environ 5 000 hommes[1]
dont 3 000 àChiclana[1]
896 morts 3 707 blessés

Guerre d'indépendance espagnole

Batailles

Première invasion du Portugal (1807-1808) etInsurrection espagnole (1808)
Convention de Cintra

Campagne de NapoléonIer en Espagne (1808-1809)

Deuxième campagne de Portugal et du Nord de l'Espagne (1809)

Campagne deCastille et d'Andalousie (1809-1810)

Campagne d'Aragon et deCatalogne (1809-1814)

Troisième invasion du Portugal (1810-1811)

Siège de Cadix (1810-1812)

Campagne deCastille (1811-1812)

Campagne de Vitoria et desPyrénées (1813-1814)
Traité de Valençay
Données clés
Coordonnées36° 31′ 54″ nord, 6° 18′ 07″ ouest
Géolocalisation sur la carte :Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Siège de Cadix
Siège de Cadix
Géolocalisation sur la carte :Andalousie
(Voir situation sur carte : Andalousie)
Siège de Cadix
Siège de Cadix

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Lesiège de Cadix a été le siège de la grande base navale espagnole deCadix[2] par une armée française du au[3] pendant laguerre d'indépendance espagnole. À la suite de l'occupation deSéville, la ville deCadix est devenue le refuge du gouvernement espagnol[4], et a été la cible d'une armée de 70 000 soldats français sous le commandement des maréchauxVictor etSoult pour l'un des plus importants sièges de la guerre[5]. La défense de la ville se compose initialement de 2 000 troupes espagnoles qui, bénéficiant du prolongement du siège, ont reçu une aide de 10 000 soldats espagnols supplémentaires ainsi que des Britanniques et des troupes portugaises.

Pendant le siège, qui dure deux ans et demi, lesCortes Generales composés de députés issus duCádiz Cortes et de députés issus des provinces occupées[6] ont élaboré unenouvelle constitution visant à réduire la force de la monarchie, mais qui finalement est révoquée parFerdinand VII[7].

En, une force de secours mixte anglo-espagnole est envoyée au secours de la place, mais elle essuie une cuisante défaite lors de labataille de Fuengirola. Une deuxième tentative s'effectue àTarifa en 1811, mais s'achève par un nouvel échec. Enfin, lors d'une troisième tentative qui conduit à labataille de Barrosa, malgré la défaite des troupes françaises sous le commandement du maréchal Victor, le siège n'est pas levé.

En 1812, la défaite de l'armée française à labataille des Arapiles force les troupes stationnées enAndalousie, sous le commandement deSoult, à se retirer vers la France de peur d'être coupées par les armées alliées[8]. La défaite française aux Arapiles contribue ainsi de façon décisive à la fin de l'occupation militaire française et amorce le début de la libération de l'Espagne, en raison de la survie du gouvernement espagnol assiégé à Cadix et de l'utilisation de cette ville comme point de départ et de ravitaillement des forces alliées anglo-espagnoles[9].

Contexte

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Au début duXIXe siècle, la guerre est déclarée entre l'empereur des françaisNapoléon et leTsarAlexandreIer empereur de Russie. Napoléon voit l'alliance de la Grande-Bretagne et de la Russie comme une menace pour sa politique. Napoléon écoute son conseiller, leDuc de Cadore, qui recommande que les ports de l'Europe soient fermés au commerce britannique, en précisant que, "une fois dans la province de Cadix, Sire, vous serez en mesure de briser ou de renforcer les liens avec la Russie"[10].

Dès le début de la Guerre de la Péninsule, les Britanniques considèrent comme un objectif prioritaire que le port de Cadix, dans une position vitale et stratégique pour leur marine de guerre, ne tombe pas entre les mains de l'armée française. Il en résulte des tentatives extrêmement puissantes pour forcer les Espagnols à permettre à une garnison britannique d'entrer dans la place, mais sans résultat positif. De telles tentatives avaient été employées avec succès avec les Portugais pour opérer un débarquement à Madeira, mais, en ce qui concerne Cadix, le ressentiment des Espagnols vis-à-vis de leur vieil ennemi, qui avait encore récemment procédé à un blocus de la ville, avait empêché les Britanniques de mettre pied à terre. Les Britanniques avaient fait embarquer à Lisbonne en une brigade sous le commandement du Major Général John Randoll Mackenzie, composée de trois régiments: l'East Norfolk, l'Inniskilling, le Worcester, soit environ 2 000 hommes, le Bredin's Company Royal Artillery, et la4th Company du KGL Artillery, soit environ 200 hommes[11].Les Espagnols refusèrent à Mackenzie le droit de débarquer, et ses troupes retournèrent à Lisbonne le.

Le maréchalSoult, à la tête de l'armée française d'Andalousie, envahit le Portugal en 1809, mais l'invasion est arrêtée par le général britanniqueWellesley (futur duc de Wellington) lors de laseconde bataille de Porto le.

Jusqu'à l'automne 1809, Cadix continue d'être le siège d'une garnison militaire espagnole seulement, pendant que les efforts des Britanniques se concentrent sur les suites des batailles d'Oporto et deTalavera. La situation change dramatiquement après l'éclatement des armées espagnoles dans le sud de l'Espagne, consécutivement au retrait de Wellington au Portugal après Talavera et à l'échec de la tentative espagnole de continuer par eux-mêmes une offensive contre les troupes françaises. L'énorme défaite espagnole àOcana les 18 et permet aux troupes françaises de s'enfoncer dans l'intérieur de l'Andalousie et poursuivre une petite force espagnole qui se replie à Cadix[12].Début 1810, laguerre de la péninsule est dans une impasse, l'armée française raffermissant ses positions sur le territoire espagnol. Les postes de défense du Portugal sont renforcés par Wellesley avec la construction deslignes de Torres Vedras pour protéger Lisbonne, mais le reste des forces espagnoles est contraint de se replier. Une armée de 10 000 Espagnols, commandée parManuel la Peña, est poursuivie dans le sud par l'armée d'Andalousie sous le commandement de Soult, et se replie sur Cadix, où les Français, après une demande de reddition refusée, entreprennent de faire le siège de la place. Les députés duCortes de Cadix désignent alors en leur sein des dirigeants, qui forment ensemble un gouvernement espagnol indépendant.

Déroulement

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Le terrain entourant les fortifications de Cadix se prête difficilement à une attaque par les troupes deVictor. En outre, pendant l'année 1811, l'armée française souffre d'un manque de nourriture et de fournitures, notamment de munitions pour les canons, ceux-ci ne pouvant plus tirer qu'un ou deux coups par jour. Enfin, les assiégeants essuient les attaques continuelles de la guérilla espagnole sur leurs arrières ainsi que sur leurs lignes de communications internes avec l'Andalousie[13]. À de nombreuses reprises, les Français sont obligés d'envoyer des escortes de 150 à 200 hommes pour protéger les courriers et les convois de ravitaillement dans l'arrière-pays. Devant les difficultés rencontrées par les Français lors du siège, l'historien britannique Michael Glover émet le jugement suivant :

« Le siège de Cadix par les troupes françaises était largement illusoire. Il n'y avait aucun réel espoir qu'elles puissent prendre la place. Plus réel était le siège des troupes françaises en Andalousie. Les guérillas espagnoles dans les montagnes deMurcie harassaient constamment les Français dans la partie est de la province. Elles étaient constamment défaites, mais se reformaient aussitôt. Une armée de brigands sous la conduite du généralBallesteros opérait habituellement à l'intérieur de l'Andalousie même. Soult envoyait régulièrement des troupes contre ces bandes, mais elles s'échappaient toujours… L'emprise des troupes françaises n'existait seulement que dans la plaine du Guadalquivir et à Séville[14]. »

Des renforts français continuent d'arriver jusqu'au, renforts dont la venue est facilitée par la prise du fort espagnol de Puerto Real gardant la route d'accès à travers les marais. La chute du fort fournit également aux artilleurs français une position de choix pour tirer sur les navires de ravitaillement venant et sortant du port de Cadix[13].

Fin du siège

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Le, Wellesley remporte une victoire décisive sur les troupes françaises commandées par le maréchalMarmont lors de labataille des Arapiles. Les Britanniques entrent àMadrid le et remontent ensuite au nord versBurgos. Réalisant que son armée menace d'être coupée, Soult ordonne un repli général. Le départ des forces stationnées devant Cadix est fixé au. Après avoir bombardé la ville toute la nuit, les Français détruisent leurs canons et se retirent, poursuivis par les Espagnols. Les forces alliées récupèrent un grand nombre de canons, 30canonnières et une grande quantité de fournitures de magasins[15].

Dans la littérature

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Notes et références

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  1. abc etdSmith 1998,p. 389
  2. « The Spanish Ulcer: Napoleon, Britain, and the Siege of Cádiz »,Humanities, January/February 2010, Volume 31/Number 1(consulté le)
  3. Fremont-Barnes 2002,p. 12–13.
  4. Russell 1818,p. 306.
  5. Fremont-Barnes 2002,p. 26.
  6. "Napoléon devant l'Espagne", J. Lucas-Dubreton, Librairie Arthème Fayard, Dépôt légal :2e trimestre 1946, page 418
  7. Noble 2007,p. 30.
  8. Napoleonic GuideCadiz 5 February, 1810 – 24 August, 1812 retrieved 21 July 2007.
  9. Rasor 2004,p. 148.
  10. Napoleonic GuidesFranco-Russian Diplomacy, 1810–1812 retrieved 21 July 2007.
  11. "Inside Wellington's Peninsular Army 1808-1814" (Barnsley:Pen and Sword, 2006)p. 64
  12. "A History of the Peninsular War" Sir Charles Oman, Greenhill, 2004, Vol.III,p. 67-152
  13. a etbBurke 1825,p. 169.
  14. Glover p. 120.
  15. Southey 1837b,p. 68.
  16. « Sharpe's Fury »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) summary for the British Council.

Bibliographie

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Un monument àCadix aux Cortes et la constitution élaboré pendant le siège.

Liens externes

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